Archives mensuelles : août 2021

Nantes. Les Machines de l’île

Nantes. Les Machines de l’île depuis 2007 :

L’histoire. Source A : article de Wikipédia.

Les Machines de l’île sont un espace d’exposition et d’animation. Créé par François Delarozière (directeur Artistique) et Pierre Orefice, il se trouve sur l’Île de Nantes à l’emplacement d’anciens chantiers navals désaffectés.

Leur création a été décidée par le conseil de la communauté urbaine Nantes Métropole en 2004, en association avec la compagnie de théâtre La Machine dirigée par François Delaroziere. Elles ont été inaugurées en 2007 et sont gérées par la société publique locale Le Voyage à Nantes par délégation de service public de Nantes Métropole

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Les Machines de l’île sont situées à la croisée des « mondes inventés » de Jules Verne, de l’univers mécanique de Léonard de Vinci et de l’histoire industrielle de Nantes. En octobre 2007, à Paris, le Salon international du tourisme lui a décerné son prix spécial du jury, qui récompense un équipement touristique innovant. Il s’agit de l’une des attractions touristiques d’Europe à avoir été distinguée par un Thea Award, décerné par la Themed Entertainment Association.

Le Grand Éléphant. Source B : citations du site des Machines de l’île.

Il est inauguré le samedi 30 juin 2007.

« Quand l’animal majestueux part en promenade, c’est une véritable architecture en mouvement qui
sort d’une cathédrale d’acier. 50 passagers peuvent embarquer..

À bord, ils découvrent les engrenages et les pattes en action. Un machiniste renseigne sur la vie de l’animal et déclenche le barrissement. Depuis le dos du Grand Éléphant, vous êtes comme au 4e étage d’une maison qui se déplace, avec vue imprenable sur le site des anciens chantiers navals.

En février 2018, après quelques mois de maintenance, le Grand Éléphant devient, plus silencieux que jamais et vingt fois moins polluant, équipé d’un nouveau moteur hybride. Le premier pachyderme mécanique éco-responsable ! »

L’éléphant en chiffres

  • 12 mètres de haut, 8 de large, 21 de long,
  • 48,4 tonnes d’acier et de bois (tulipier de Virginie et tilleul),
  • Carcasse métallique irriguée par 2 500 litres d’huile hydraulique,
  • Motorisation : système hybride, traction électrique et batterie,
  • Vitesse : 1 à 3 km à l’heure,
  • Mise en mouvement par 62 vérins, dont 46 hydrauliques, 6 pneumatiques et 10 à gaz ».

Le Carrousel des mondes marins. Source C : citations du site des Machines de l’île.

« L’idée de reprendre la structure des quais pour porter les Mondes Marins a été le point de départ de l’invention du Carrousel. Comme sortie des soubassements de l’île, il a trouvé sa place au pied de la grue jaune, face au musée Jules Verne. L’autre idée forte qui a conduit sa conception tient à la superposition de 3 manèges ; cela rejoignait notre volonté de concevoir une incroyable machinerie qui réveille l’art forain. De 2007 à 2011, les 35 éléments des Mondes Marins ont peuplés la Galerie des Machines. Les Nantais ont pu les voir se construire sous leurs yeux dans l’atelier, puis en action dans la Galerie des Machines et aujourd’hui ils embarquent dans le Carrousel ». François Delaroziere et Pierre Orefice.

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Michel Adanson, 30 ans en 1757

Michel Adanson (1727-1806), naturaliste, explorateur du Sénégal.

Source A. Extraits de Wikipédia. « Michel Adanson, né le 7 avril 1727 à Aix-en-Provence et mort le 3 août 1806 à Paris, est un naturaliste français d’ascendance écossaise. Il a exploré des régions peu connues des Européens, comme le Sénégal ou les Açores. Principalement botaniste, systématicien original, auteur d’un mémoire célèbre sur le baobab, il a aussi apporté des contributions à la zoologie, à la géographie, à l’ethnographie et aux recherches sur l’électricité.

Jacques, le grand-père paternel de Michel Adanson, appartenait à ces familles écossaises qui suivirent en France Jacques II d’Angleterre, détrôné en 1688. Son père, Léger Andanson, natif de Villejacques, en Auvergne, époux d’une Aixoise, Marthe Buisson, était écuyer de Mgr de Vintimille, archevêque d’Aix-en-Provence. Michel Adanson avait un frère cadet, Jean-Baptiste, qui allait être drogman et chancelier de France en Orient.

Mgr de Vintimille ayant été nommé au siège épiscopal de Paris, la famille Adanson le suivit dans la capitale, où le jeune Michel fut un des plus brillants élèves du collège Sainte-Barbe. Remarqué par le célèbre John Turberville Needham, il reçut de lui un microscope, avec ces paroles : Puisque vous avez si bien appris à connaître les ouvrages des hommes, vous devez maintenant étudier ceux de la nature. Il avait alors quatorze ans ; Georges Cuvier écrit : il n’eut point de jeunesse ; le travail et la méditation le saisirent à son adolescence, et pendant près de soixante-dix ans tous ses jours, tous ses instants furent remplis par les recherches laborieuses d’un savant de profession.

Adanson suivit les cours de Ferchault de Réaumur et de Bernard de Jussieu au Jardin du roi, ancêtre du Muséum national d’histoire naturelle.

1749-1754. Désirant voyager et explorer, il se décida pour le Sénégal, la mauvaise réputation de son climat en ayant éloigné les autres naturalistes. Il fit donc, à ses frais, un voyage dans ce pays (du 20 décembre 1748 au 18 février 1754) ; Jussieu lui obtint un poste, très modeste, de commis à la Compagnie des Indes. Durant la traversée, malgré son mal de mer, il visita les Açores et les Canaries.

Au Sénégal, il décrivit un nombre considérable de plantes et d’animaux nouveaux, mais fit aussi beaucoup d’observations géographiques et ethnographiques. Il observa un poisson électrique, le rapprochant de la bouteille de Leyde.

D’Afrique, il envoya à Réaumur les minéraux et les collections zoologiques qu’il avait recueillis ; à l’astronome Le Monnier, ses observations astronomiques et météorologiques ; et à Jussieu ses collections botaniques, classées suivant une méthode naturelle.

Après cinq ans, il ramena d’importantes collections botaniques, dont plus de mille récoltes ainsi que plus de trois cents plantes vivaces qu’il acclimatera au Jardin du Roi à Versailles. Il rapportait également trente-trois espèces d’oiseaux qui sont décrites par Mathurin Jacques Brisson dans son livre Ornithologie ou méthode contenant la division des oiseaux en ordres, sections, genres, espèces et leurs variétés (tome 1 en 1760).

1757. Adanson publia le compte rendu de son voyage sous le titre : Histoire naturelle du Sénégal. Cet ouvrage contient le récit de son voyage et la description des coquillages observés et récoltés.

  • Histoire naturelle du Sénégal. Coquillages. Avec la relation abrégée d’un voyage fait en ce pays pendant les années 1749, 50, 51, 52 et 53, Paris, 1757. Cet ouvrage est particulièrement intéressant en raison de son essai sur les coquillages, qui le termine, où Adanson proposa sa méthode universelle, un système de classification différent de ceux de Buffon et de Linné. Il fondait sa classification de tous les êtres organisés sur la considération de chaque organe. Comme tous les organes donnaient naissance à de nouvelles relations, il établit un nombre correspondant d’arrangements arbitraires. Ceux des êtres possédant le plus grand nombre d’organes similaires étaient rapportés à une division principale, et la relation était considérée comme plus lointaine à proportion de la dissemblance des organes (Encyclopædia Britannica, 1911).

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L’aventure des paquebots

Saint-Nazaire, Escal’Atlantic. L’aventure des paquebots. Le Normandie.

Diaporama de 31 photos (Pierre Dubois, août 2021).

« Embarquer sur un musée paquebot pour vivre une grande aventure transatlantique ! Les 3 bonnes raisons de visiter Escal’Atlantic : voyager dans l’univers des paquebots de légende, en parcourant les ponts et les coursives dans les traces des passagers d’hier, explorer l’histoire des transatlantiques, la vie à bord, le rôle de l’équipage, Découvrir près de 200 objets exceptionnels de collection provenant de navires de légende : un lustre aux formes épurées du paquebot France (1962), l’argenterie de Normandie (1935) »…

Inauguration du Normandie, 26 mai 1935

Source 1. Histoire du Normandie : une vidéo youtube de 7 minutes 28.

Source 2. Extraits de la chronique très complète de Wikipédia.

« Le Normandie est un paquebot transatlantique de la Compagnie générale transatlantique, construit par les Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire.

Le projet de construction voit le jour à la fin des années 1920 dans la continuité des paquebots France, Paris et Île-de-France, en étroite collaboration avec l’État.

Les travaux débutent en janvier 1931 à Saint-Nazaire, la coque étant alors nommée T6, et visent à donner à la France un navire à la fois grand et rapide. Le lancement a lieu le 29 octobre 1932, la mise en service de 29 mai 1935.

Quelques chiffres. Longueur : 313,75 mètres ; maitre-bau : 36,40 mètres ; tirant d’eau : 11, 20 mètres ; équipage : 1 345 personnels ; passagers : 1971.

 A cause de la Grande Dépression, la mise en service du paquebot est repoussée jusqu’en 1935« .

Voyage Inaugural en Juin 1935. L’arrivée à New-York, Pathé Journal, vidéo 4’21.

« Le Ruban bleu reste pour la compagnie un sujet tabou jusqu’au dernier jour : le commandant Pugnet se voit même ordonner de ralentir, pour ne pas dépasser le bateau feu d’Ambrose (repère d’arrivée) avant 11 h 30 le 3 juin. Il n’en fait rien, et le navire arrive une demi-heure plus tôt. Avec une vitesse moyenne de 29,94 nœuds et une traversée effectuée en 4 jours, 3 heures et 2 minutes, le Normandie bat le record du Rex de 10 heures. Il devient le premier paquebot français à remporter le Ruban bleu, et est le seul à avoir jamais reçu cette distinction.

Lorsqu’il entre finalement en service commercial, le Normandie est le plus grand paquebot au monde. Son voyage inaugural est entouré d’un grand prestige…

Le grand salon est décoré de colonnes en verre de Lalique. Les grandes portes s’ornent de panneaux en laque d’or de Jean Dunand où sont peintes des compositions de Jean Dupas représentant Le Soleil, Les Vents et Le Char de l’Aurore (fragments à Pittsburgh, Carnegie Museum of Art).

Jean Dupas conçoit également les compositions peintes des panneaux de verre aux angles de la salle : il livre quatre compositions mythologiques sur le thème de L’Enlèvement d’Europe (fragment au musée de Saint-Nazaire), La Naissance d’Aphrodite, Le Char de Thétis et Le Char de Poséidon.

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Chantier naval, Nantes, St-Nazaire

Plan de cette chronique. Le Chantier naval de Nantes (1760-1987). Le voyage à Nantes depuis 2007.

Le Chantier de l’Atlantique de Saint-Nazaire, chantier issu de la fusion des Ateliers et Chantiers de la Loire et des Chantiers de Penhoët en 1955. Un bateau récent (le Loire Princesse de CroisiEurope) et deux en fin de construction en août 2021 : le paquebot Wonder of the Seas (le plus grand du monde à ce jour), le Celebrity Beyond (et son Magic Carpet).

Diaporama de 37 photos de Pierre Dubois (août 2021).

A. Le Loire Princesse de CroisiEurope

« Le Loire Princesse, destiné à la navigation sur la Loire entre Saint-Nazaire et Angers, est commandé par l’armateur CroisiEurope au groupement de PME ligériennes Neopolia. Conçu par le cabinet d’architecture navale nantais Stirling Design International, il est prévu pour pouvoir s’adapter aux conditions particulières de navigation sur ce fleuve, où la profondeur peut être très faible.

Des études préalables sont réalisées en lien avec les Voies navigables de France, notamment sur la période d’étiage, et sur la hauteur des différents ponts, afin de déterminer les caractéristiques du navire. Elles aboutissent à la conception d’un bateau au très faible tirant d’eau de 80 cm, à la coque en acier et aux superstructures en aluminium, d’un tirant d’air de 7,5 m, pouvant être réduit à 5,3 m en rabattant la cheminée, les mâts et les zones bâchées,

Le Loire Princesse est doté d’une particularité : la propulsion par roues à aubes. Cette technique, rare depuis la généralisation de l’hélice, est jugée plus adaptée à la faible profondeur, et notamment au risque de talonnage sur un banc de sable.

La construction du Loire Princesse est effectuée sous forme de blocs séparés par l’entreprise nantaise Mécasoud, qui sont ensuite assemblés par STX France dans la forme B des chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire. La mise sur cale, constituée par l’assemblage des deux blocs principaux de la coque, a lieu le 17 septembre 2014. La motorisation est installée le même mois, puis les superstructures en aluminium et les roues à aubes sont ajoutées en octobre.

La mise à l’eau est effectuée le 21 novembre 2014, le baptême le 2 avril 2015.

Il s’agit du premier bateau assurant une navigation commerciale sur la Loire depuis un siècle et l’arrêt de celle-ci lors de la Première Guerre mondiale.

Toutefois, la première année d’exploitation se solde par plusieurs incidents. À plusieurs reprises, le bateau doit s’arrêter de remonter la Loire au niveau de Saint-Florent-le-Vieil.

De 2016 à 2019, avec un taux de remplissage de 84 % et 3 800 passagers annuels, et bien qu’il reconnaisse que le manque d’eau peut conduire à des difficultés ponctuelles, l’armateur s’estime satisfait ».

En 2020, la pandémie COVID a été source de nouvelles difficultés. Les croisières ont repris au printemps 2021.

B. Depuis 2007, de Saint-Nazaire à Nantes : le voyage annuel.

Le voyage en images.

Dix nouveautés 2021 dont une grande piste de rollers place Graslin, un caméléon aux Machines de l’île.

C. Brève histoire des Chantiers navals de Nantes

« 18ème siècle : essor des chantiers navals, professionnalisation et modernisation des équipements pour la fabrication des navires.

Seconde moitié du 18ème : Nantes est le premier constructeur de navires marchands du royaume et se lance dans la production des navires de guerre.

Création et fermeture des principaux chantiers navals de Nantes.

  • 1760 : Création des chantiers Dubigeon à Chantenay.
  • 1954 : Titan, la grue jaune, est produite par la société nantaise Joseph Paris. Elle affiche un poids de 400 tonnes, une hauteur de 43 mètres et une puissance de levage de 80 tonnes.
  • 1986 : Assemblée générale constitutive de l’association Histoire de la construction navale à Nantes, organisée par les salariés et le CE de Dubigeon.
  • 2 octobre 1986 : lancement du Bougainville, dernier navire du chantier.
  • 3 juillet 1987 : fermeture des chantiers navals de Nantes ».

D. Les Chantiers de l’Atlantique et les Paquebots

En 2021, c’est l’État a repris les Chantiers en 2017 après la faillite de son propriétaire sud-coréen STX. En août 2021, il demeure le premier actionnaire (84,3% du capital) avec Naval Group (11,7%), les salariés (2,4%) et des sociétés locales réunies au sein du consortium CofiPME (1,6%).

E. Le Wonder of the Seas, le plus grand paquebot du monde

« Le Wonder of the Seas est un navire de croisière de la compagnie Royal Caribbean Cruise Line, actuellement en phase finale de construction aux Chantiers de l’Atlantique de Saint-Nazaire depuis octobre 2019. Il sera le plus grand paquebot de croisière au monde, légèrement plus gros que ses sister-ships Symphony of the Seas et Harmony of the Seas.

Photo de Sud-Ouest : le paquebot rentre au Chantier après ses premiers essais en mer (août 2021)

La commande de cette cinquième unité de la série est confirmée en mai 2016, deux semaines après la livraison de l’Harmony of the Seas. Le navire est prévu pour le début d’année 2022. Il devrait comporter quelques évolutions par rapport aux quatre précédents. Il effectuera des croisières en Asie en 2022 au départ du port de Shanghai.

La première tôle est découpée le 24 avril 2019 en présence de l’armateur. Le premier bloc préfabriqué est posé le 11 octobre 2019. En mars 2020, plus de la moitié de la coque est assemblée. Celle-ci est mise à l’eau pour la première fois le 4 septembre 2020. La propulsion n’étant pas en service, le navire est déplacé par sept remorqueurs pour passer de la forme B à la forme C.

La livraison du navire, initialement prévue au printemps 2021, est repoussée au début de l’année 2022 à la demande de l’armateur, dans le contexte de la pandémie de Covid-19.

Construit sur le site de Saint-Nazaire, le paquebot mesure 362 mètres de long pour 66 mètres de large. Il est équipé de près de 2800 cabines et peut accueillir plus de 8000 personnes à bord.

Il réalise sa première sortie en mer le 20 août 2021 avec près de 500 techniciens à bord. L’objectif était de vérifier la stabilité du navire, sa consommation de carburant, sa vitesse ou encore les vibrations intérieures. Il est rentré avec un décalage de 12 heures dû à des réglages de l’installation de propulsion, informe la communication des Chantiers de l’Atlantique. 

Les essais ont été réalisés entre l’île d’Yeu et Belle-île, et ont été réussis dans leur intégralité. Après cette période de test, le navire partira en Chine, pour y poursuivre sa carrière ».

E. Le Celebrity Beyond (source Wikipédia)

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18ème, 3ème index : l’enseignement

Histoire du 18ème siècle. Trouver facilement une information dans les 340 chroniques du blog déjà publiées : le rôle des Index.

Index n°3. L’Enseignement : Collèges, Universités, Séminaires, Académies, Jardins botaniques, Écoles supérieures spécialisées.

Les 18 premières chroniques indexées

Les deux autres index en cours de construction :

A. Architecture et architectes au 18ème siècle. Édifices construits à Strasbourg. Liens vers telle ou telle chronique du blog. Destinataires, architectes, maîtres d’ouvrage du bâtiment. Années de début et de fin de chantier. Album de photos prises par mes soins. Notes, commentaires…

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Louis 15 crée le secret du Roi

A. Le secret du Roi, une histoire du renseignement sous Louis XV (vidéo de 18’07).

« Le secret du roi est une officine importante sous Louis XV, permettant d’établir une diplomatie parallèle, de disséminer dans toute l’Europe des agents doubles comme le chevalier d’Éon, tout en luttant contre l’inflation des libelles à l’encontre de la monarchie ».

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Jean-Christophe Deschamps, professeur d’Histoire et Géographie, créateur de la chaîne d’Histoire diffusée sur Youtube : Le Prof Présente (LPP).

« Cette chaîne est accessible tant aux scolaires qu’aux amoureux de l’histoire. Ses sujets sont vastes. Ils touchent tous les continents, toutes les époques et font aussi la part belle à des personnages historiques moins mis en valeur habituellement. Si vous y êtes déjà abonné et que vous la connaissez, je vous remercie. Sinon, n’hésitez pas à la découvrir. Bonne journée à vous.

Chaîne fondée en octobre 2011 : une douzaine de vidéos par an, de quelques minutes à quelques dizaines, une iconographie dynamique. Le texte en voix off pourrait avoir une place plus centrale – il la mérite – s’il était téléchargeable pour être lu. Le débat n’est pas nouveau : lire un texte demande moins de temps que de regarder une vidéo dans laquelle ce même texte est lu de vive voix ; mais dans quel cas le contenu du texte est-il le plus facilement mémorisé et compris ?

Une autre vidéo très instructive sur LPP,  L’Europe des Lumières sur le chemin de la raison. Les grands personnages  (10’21).

B. Louis XV et le secret du roi (1740-1774). Source : extraits de Géraldine Colleu et Richard Fremder, Hérodote.net, mars 2021.

« Durant les années 1740, l’Europe des Lumières est déchirée par la guerre de la Succession d’Autriche. Bourbons et Habsbourgs s’affrontent une fois de plus et chacun met en place un système d’alliances : l’Autriche compte sur la Russie, la France sur la Prusse. Le conflit s’achève par le traité d’Aix-la-Chapelle, en 1748, source de vives déceptions en France, où l’on a le sentiment de s’être battu pour rien.

Tandis que l’on songe de part et d’autre à en découdre de nouveau, la santé chancelante du roi de Pologne Auguste III laisse augurer d’une prochaine élection royale par la diète polonaise et ce pays devient l’enjeu de toutes les attentions… Les électeurs sont courtisés par toutes les chancelleries, désireuses de placer un des leurs ou à tout le moins un allié sur le trône de Pologne.

Le prince de Conti, cousin du roi de France, se voit proposer par certains nobles polonais de se porter candidat. Cette idée arrange bien le roi Louis XV, qui cherche à éloigner les princes de sang susceptibles de se dresser contre son pouvoir et souhaite par ailleurs placer un allié en Pologne.

L’épisode ne serait qu’une péripétie de plus dans la tumultueuse histoire diplomatique du XVIIIe siècle si le roi n’avait chargé son cousin, au moment de partir pour la Pologne, en 1752, de mettre en place une correspondance secrète. Ainsi naît le « Secret du roi ». L’objectif est d’assurer la couronne de Pologne au Prince mais aussi de nouer des liens avec la Suède, la Prusse et la Turquie.

Louis XV, d’un naturel secret, veut se réserver toutes les informations collectées par le prince de Conti, aux dépens de sa propre administration des affaires étrangères ! Le Prince recrute divers agents dans le corps diplomatique en les soumettant au secret absolu et en empêchant qu’ils se connaissent entre eux.

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18ème, conflits sur la réforme fiscale

Conflits sur la réforme fiscale. Bourgogne et finances au 18ème siècle : rôle des États, de l’Intendant, du Parlement.

Larges extraits de Daniel Ligou, Les États de Bourgogne au 18ème siècle, in Roger Dupuy, Pouvoir local et Révolution, 1780-1850, Presses universitaires de Rennes, p. 19-31.

« En matière financière, les États ont conservé le droit de voter l’impôt royal, le “don gratuit” et de le répartir. Mais cela n’a pas été sans difficultés et sans conflits. Les rapports ont été généralement bons avec l’Intendant qui joue un rôle occulte, mais puissant, puisqu’il participe à la répartition.

La Chambre des Comptes avait l’important pouvoir de vérifier et d’apurer les comptes des Receveurs et Trésoriers. Les litiges furent constants, mais sans réelle gravité, les magistrats se plaignant régulièrement des retards. Quant au Bureau de Finances, il n’avait aucun pouvoir sur les officiers des États, mais seulement sur ceux du Roi et sur les comptes municipaux. D’ailleurs, un de ses membres participait aux travaux des Élus. Sa présence, ainsi que celle des membres de la Chambre, restreignait la possibilité de divergences importantes.

En fait, l’adversaire des États en matière fiscale fut le Parlement de Dijon qui était aussi Cour des Aides et qui défendit ses pouvoirs par les moyens traditionnels et solidement expérimentés : remontrances, refus d’enregistrement, jugements sur les litiges de répartition (trop imposés, contraintes…. Le conflit devint aigu dans les années 1760 et opposa le Président de Brosses (1709-1777) au secrétaire en chef des États Jacques Varenne et, comme à l’habitude, se termina par l’arbitrage du Conseil d’État ».

« Dans l’ensemble, le pouvoir central, et probablement aussi Condé, ont été le plus souvent hostiles aux “longues robes”. Mais il n’en demeure pas moins que, notamment en matière cadastrale, le Parlement a été un sérieux obstacle à toute modernisation de la fiscalité. La cour des Aides de Paris était compétente pour les trois comtés, mais n’intervint qu’avec mesure, sauf au moment de l’Affaire Varenne.

La Bourgogne payait la taille sous le nom de “don gratuit” et de ses annexes. Ce don gratuit a fortement augmenté sous Mazarin, puis dans la deuxième partie du règne de Louis XIV, puis est restée stable autour de 2 millions de livres jusqu’en 1789, tandis que les “charges provinciales” perçues de la même manière ont augmenté de 2 à 3 millions entre 1715 et 1789. La Bourgogne était pays de taille personnelle. Les Élus faisaient la distribution entre recettes et paroisses et, à l’intérieur de chaque communauté, on élisait “asséeurs” et “collecteurs” selon des systèmes variés.

La capitation, instaurée en 1695, amena de longs débats. Les États réussirent à en obtenir l’abonnement en 1695, puis à partir de 1701. L’impôt resta stable, les communautés rurales payant au “marc la livre” de la taille, tandis que les “corps” ainsi que les officiers royaux avaient conservé l’anachronique “tarif” de 1695. Cette politique d’abonnement fut régulièrement pratiquée, notamment en matière de créations d’offices. Les Élus préféraient payer une grosse somme d’un seul coup, sommes qu’ils récupéraient en impôts indirects (octrois sur la Saône et crues du sel notamment), que d’augmenter les impôts. Bien entendu, le recours à l’emprunt était fréquent, mais les finances de la Province – comme celle de tous les pays d’État – avaient bonne réputation.

Il en fut de même pour les Vingtièmes. La Province s’était abonnée aux dixièmes en 1710, 1733, et 1741. En 1749, la gestion des vingtièmes fut confiée à l’Intendant, Machaut ne voulant pas entendre parler d’abonnement. Mais, à la chute du ministre, le Contrôle général  finit par céder (1756). Comme partout, cet impôt a été beaucoup plus sensible à la conjoncture que les autres puisqu’il est passé, non sans quelques variations de 900 000 Livres en 1756 à 2 millions en 1782 et à 1 million 500 000 en 1786. Les vingtièmes étaient perçus différemment des autres impôts, sur des registres particuliers pour chaque classe de contribuables. Mais ils étaient confectionnés à Dijon, dans les bureaux des Élus sur déclarations. L’Intendant intervenait dans la répartition de la taille, mais pas des vingtièmes. La capitation noble était réglée par l’Élu de la Noblesse assistée de quatre gentilshommes.

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1760-1763. Dijon, l’affaire Varenne

Pour financer la Guerre de Sept ans (1756-1763), Louis XV cherche des ressources, imposant un troisième vingtième, impôt dont ne sont pas exemptés les Parlementaires.

Les élus généraux des États du duché de Bourgogne, sous l’impulsion de Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), gouverneur de la province, soutiennent l’ordre du Roi. Leurs arguments font l’objet d’un mémoire du secrétaire en chef des États de Bourgogne, Jacques Varenne.

Le Parlement de Dijon et sa Cour des Aides s’y opposent.

Archives de la Chambre des Comptes de Dijon. Cliquer sur les images pour les agrandir

Mémoire de Jacques Varenne, mars 62. Mémoire pour les élus-généraux des États du duché de Bourgogne contre le Parlement-Cour des Aydes de Dijon : où l’on établit les privilèges & les anciens usages de la province, concernant les impositions en général, & par rapport aux cottes d’office et aux rôles d’office ou nouveaux pieds de taille en particulier. Par M. V*. S.E.C.D.E.D.B. 2e édition… Jacques Varenne de Béost (mort en 1791), auteur du texte.

Pour les termes financiers employés dans le Mémoire, cf. Le Dictionnaire des Finances, page 3 de cette chronique.

Résultats de ce conflit entre les États du Duché de Bourgogne et le Parlement de Dijon ? Les Historiens contemporains soutiennent que les deux Institutions ont sauvé la face. Stéphane Pannekoucke met en valeur l’action du Gouverneur et la promotion de Jacques Varenne (il reçoit l’agrément pour la charge de receveur général des états de Bretagne). Julian Swann insiste sur la compétence juridique croissante des Parlementaires et introduit un de ses articles par la punition publique infligée à Jacques Varenne (page 2 de cette chronique).

A. Stéphane Pannekoucke, Des princes en Bourgogne. Les Condé gouverneurs au 18ème siècle, CTHS Histoire, 2010, 340 pages. De l’affaire Varenne (1760-1763) à la réforme de Maupéou, pp. 161-169.

« Le 27 décembre 1763, le roi informe les élus de la suppression de la charge de secrétaire en chef des états dont Jacques Varenne était pourvu…

Dans les semaines qui suivent l’affaire, Louis-Joseph de Bourbon réaffirme par plusieurs gestes éclatants son soutien à Jacques Varenne. Le premier est un véritable coup de tonnerre dans toute la province. On apprend le 28 septembre 1763 que les états de Bourgogne, convoqués pour le 1 novembre se tiendront à Autun et non à Dijon, comme à l’accoutumée. La nouvelle est rapidement interprétée, à juste titre, comme l’expression du mécontentement princier envers les Dijonnais, plutôt partisans du Parlement. Par ailleurs, les instructions secrètes remises au prince de Condé pour la tenue des états comprennent des consignes de fermeté inhabituelles ».

Session des états généraux à Autun (novembre 1763)

« Le second geste consiste à concrétiser la promesse de promotion évoquée dans les discussions du plan de conciliation. Le 11 septembre 1763, avec une gratification royale de 10 000 livres, Jacques Varenne reçoit l’agrément pour la charge de receveur général des états de Bretagne, plus prestigieuse et rémunératrice que celle de secrétaire en chef des états de Bourgogne.

La position du prince de Condé dans l’affaire Varenne appelle plusieurs remarques. Tout d’abord son soutien est cohérent  avec ses responsabilités de gouverneur de Bourgogne, chargé de faire régner l’autorité royale dans la province. Toute l’affaire, et particulièrement les dernières négociations, montrent ensuite l’influence des amples réseaux gravitant autour de la maison de Condé. Quand ils ne pas eux-mêmes parlementaires, les gens d’affaires du prince entretiennent des liens de nature diverse (amitié, affaires, alliances matrimoniales) avec les magistrats parisiens et dijonnais »…

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1744. Le magistrat et l’avocat

Je préparais une chronique sur la célèbre affaire Jacques Varenne (1760-1763), opposant ce secrétaire des États de Bourgogne au Parlement de Bourgogne, à propos d’un troisième vingtième, impôt pour financer la Guerre de sept ans. Je restais insatisfait sur les sources mobilisées, n’ayant pas trouvé de biographie sur le principal protagoniste. Par chance, j’ai suffisamment persévéré et ai déniché un texte analysant un procès de 1744 avec Jacques Varenne pour avocat. La chronique qui suit en cite de très larges extraits.

1744. Le magistrat, l’avocat et la queue de l’étang, Honneur et Obscénités. Archives départementales de la Côte d’Or, mai 2018.

« La queue de l’étang de Quain est, au milieu du Siècle des lumières, l’objet d’un procès entre un parlementaire et un avocat dijonnais : affaire minuscule, dont les obscénités ne doivent pas occulter la question de fond juridique et politique qui trouvera sa solution à la Révolution.

Une affaire minuscule

Le procès relatif à l’étang de Quain est apparemment l’illustration parfaite de l’esprit de chicane d’Ancien Régime. Le sujet est minuscule ; l’enjeu, très mince ; le procès, interminable. Ce décalage problématique invite à chercher les raisons qui opposent Mme de la Marche, puis son avocat Jacques Varenne (Dijon 1700-Paris 1791, à Philibert Gagne de Perrigny, président au Parlement de Bourgogne.

Le droit de censive et de justice sur environ huit soitures de prés, soit au maximum 280 ares, fait l’objet d’une procédure depuis 1713 entre le seigneurs de Simard et celui de Clemencey. Ce pré est appelée « la queue de l’étang de Quain », dans la commune de Simard, dans la Bresse louhanaise, dans l’actuel département de Saône-et-Loire[2]. Ce « petit climat » est un ancien étang devenu un pré. Gagne prétend qu’il y a une confusion entre la « queue de Quain » et « la queue de l’étang de Quain ». On le voit, il s’agit d’une querelle d’autant plus pichrocoline que les deux parties, chefs de familles parlementaires dijonnaises plus qu’opulentes, n’ont pas besoin des revenus de ces prés pour vivre… mais il s’agit de défendre les droits seigneuriaux. Question de principe, et d’honneur. Ces 2,8 hectares de prés sont disputés par la veuve de Philippe Fyot de la Marche, président au Parlement de Dijon et seigneur de Clemencey († 1723) à Philibert Gagne de Perrigny, seigneur de Simard et président au parlement de Dijon (1689-1759) ; ce dernier le tient du chef de sa femme, Jeanne-Marie de Thésut (1693-1773), depuis leur mariage en 1713.

L’avocat Jacques Varenne occupait les fonctions de conseil des États de Bourgogne depuis 1730. Il était aussi subdélégué de Dijon, et il dressait les rapports présentés ensuite au conseil de l’intendance, avant que l’intendant ne prenne ses décisions. C’est donc un personnage important, spécialiste de droit administratif. En 1740, lors du décès de l’intendant de la Briffe, c’est lui qui régente l’intendance de Bourgogne en attendant l’arrivée du successeur. IL exerce aussi les fonctions de directeur de l’université de Dijon.

Si les protagonistes sont des personnages importants de la vie de la province, l’objet du litige est presque plus mince encore que Le lutrin de Boileau quelques décennies auparavant. Mme de la Marche exhibe un bail de 1434, M. de Perrigny, une quittance de lods de 1700.

Dans le procès entre M. Gagne et Mme de La Marche représentée par son avocat, le ton a monté. Le parlementaire et l’avocat se sont sentis insultés, comme en témoigne le lexique utilisé (« aigreur », « injure », « insulte », « indécence », « calomnie », « venin », « invective », « calomnies », « outrage », « diffamation »). Le procès devient alors celui qui oppose le magistrat à l’avocat sur le terrain de l’honneur. C’est ainsi que Varenne termine son second mémoire additionnel : « La Justice peut seule me justifier, & me rendre l’honneur que M. de Périgny s’efforce si injustement de me ravir. »

L’avocat Varenne a manifestement envie de s’amuser. Cette affaire de queue d’étang lui en offre une occasion facile, qu’il va exploiter copieusement. « La queue de l’étang ne peut être au flanc de l’étang, ni si voisine de la Chaussée (…) voilà une queue prodigieuse, une queue sans fin, jamais queue d’étang n’eut une telle étendue : l’étang de Quain est donc une queue sans corps ; tout comme il vous plaira, répondra M. de Perigny ; peu m’importe où la queue de Quain soit placée, pourvu qu’elle ne le soit pas dans l’endroit où l’ignorance, l’erreur et la rusticité la mettent depuis trois ou quatre siècles, car j’y ai intérêt »…

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L-J. Condé et l’Académie de Dijon

Louis-Joseph de Bourbon-Condé et l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon

Brève biographie de Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818). Source Wikipédia.

Atelier de Jean-Marc Natier. Cliquer sur les images pour les agrandir

1754. « Le fils de Monsieur le Duc est trop jeune pour être nommé gouverneur de la Bourgogne. Une régence est donc organisée. C’est seulement en 1754 qu’il est nommé par lettres patentes. Il occupera cette fonction jusqu’en 1789.

1758-1762. Durant la guerre de Sept Ans, il sert avec une certaine distinction aux côtés de son beau-père le prince de Soubise. Il est nommé lieutenant général des armées du roi, en 1758, et remporte les rares victoires françaises à Grüningen et à Johannisberg (1762).

1763 (décembre). Louis-Joseph de Bourbon-Condé accepte d’être le protecteur de l’Académie. Il lui revient de remettre le prix de celle-ci lors de sa venue à Dijon pour l’assemblée des États.

1789. Lors de la Révolution française, bien que passant pour libéral, il s’oppose au doublement du tiers état. Il est un des premiers à quitter la France, et émigre juste après la prise de la Bastille aux Pays-Bas puis à Turin. Il organise une armée à Worms, sur les bords du Rhin ».

A. La fondation de l’Académie (1740)

Source. Stéphane Pannekoucke, Des princes en Bourgogne. Les Condé gouverneurs au 18ème siècle, CTHS Histoire, 2010, 340 pages.

« 1725. Hector-Bernard Pouffier avait décidé d’établir des assemblées de gens savants, par son testament du 1er octobre 1725.

1740. Son successeur, le doyen Lantin obtient des lettres patentes royales (enregistrées par le parlement de Dijon le 30 juin).

1742. La nouvelle Académie, composée de 24 membres, disposait de statuts officiels et elle put proposer un prix dès 1742.

Les Académiciens, tous savants et tous natifs du duché de Bourgogne, devaient être 24 dont, 6 honoraires, 12 pensionnaires (4 pour la physique, 4 pour la morale et 4 pour la médecine), qui n’étaient pas tous pensionnés mais auxquels la récompense des prix était réservée, enfin 6 associés ou aspirants (2 dans chaque discipline).

Elle a été installée rue de l’École de Droit dans l’ancien Collège de Godran, président du Parlement de Bourgogne ».

B. Le prix annuel de l’académie (1742-1793). Source Wikipédia.

« De 1742 à 1793, 28 lauréats furent couronnés pour 53 concours.

En 1742, on demanda de déterminer la différence des vitesses d’un liquide qui passe par des tuyaux inflexibles et de celui qui passe par des tuyaux élastiques. Le lauréat fut un substitut du procureur de la Chambre des comptes de Montpellier, Dasté.

En 1743, un avocat dijonnais, J.-B. Fromageot fut couronné pour son essai démontrant si la loi naturelle peut porter la société à sa perfection sans le secours des lois politiques.

En 1744, un autre Montpelliérain, le docteur Fournier, fut couronné pour avoir su le mieux déterminer la cause de la fièvre.

En juillet 1750, l’Académie de Dijon couronna le Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques Rousseau.

En 1754, Jean-Jacques Rousseau concourut à nouveau, sur le sujet : quelle est la source de l’inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle ; mais, ce fut un chanoine bisontin, Talbert, qui fut couronné. Néanmoins, le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes était le fruit d’un concours organisé par l’Académie de Dijon.

C. Les cours de l’Académie (à partie de 1775)

1763 (décembre). « Louis-Joseph de Bourbon-Condé soutient un projet particulier, celui de cours qui viendraient compléter l’offre restreinte de l’université créée par son père.

Il engage l’administration provinciale à financer les cours qui seront organisés par l’Académie, celle-ci devenant, en quelque sorte, prestataire de service. Sont ainsi établis des cours annuels, publics et gratuits :

  • 1775. Matière médicale (ainsi dénommée pour éviter tout conflit juridique avec les facultés patentées)
  • 1776. Chimie et botanique
  • 1781. Histoire naturelle et physique expérimentale ».

D. L’école de dessin (fondation en 1765). Source : Pannekoucke, op.cité.

1770. « Au cours du voyage d’honneur, il accepte également de protéger l’école de dessin, créée en 1765 par François Devosge. Le 12 juillet 1766, les États de Bourgogne avaient pris la décision de financer cette école et, le 30 décembre 1767, les élus lui donnent une forme fixe et stable, octroient une rémunération au fondateur de l’école et en confient la direction à deux commissaires désignés par eux.

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