Archives de Tag: Communication

Marat. L’Ami du peuple

Sources. Article de Wikipédia. Ouvrage de Serge Bianchi paru chez Belin.

« L’Ami du peuple est un journal politique français de la période révolutionnaire, créé et publié par Marat de 1789 à 1792.

Interruptions de publication. Marat est cité à comparaître devant le tribunal du Châtelet pour excitations aux violences. Ses insultes dans le no 97 (14 janvier 1790) contre M. Bouchet d’Argis, conseiller au Châtelet chargé de l’affaire, lui valent un décret de prise de corps (arrestation) signé par le maire de Paris Jean Sylvain Bailly. Trois mois durant, Marat se cache à Paris, puis s’exile à Londres, pour revenir entre le 10 et le 17 mai 1790. »

BLOG HISTORIQUE, réalisé par le groupe international de lecteurs Veramente. Les 685 numéros de L’AMI DU PEUPLE de Jean-Paul Marat. Journal original, suivant au jour le jour les événements de la révolution française (1789 – 1792)

Texte intégral en ligne : 2872 pages.

Numéro 1, 12 septembre 1789.

Commentaires fermés sur Marat. L’Ami du peuple

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, C. Ile-de-France, E. Arts Lettres Langues, E. Mobilité internationale

1790 (août). L’affaire de Nancy

1790 (août). L’affaire de Nancy. Source : article de Wikipédia.

Diaporama de 8 photos. Source : Cabinet des estampes et dessins de Strasbourg

« L’affaire de Nancy est une mutinerie de la garnison de la ville de Nancy, qui eut lieu pendant la Révolution française, du 5 au 31 août 1790. L’officier André Désilles y trouve la mort. Depuis 1789, une insubordination plus ou moins larvée affecte l’ensemble de l’armée française : avancement et soldes sont bloqués, royalistes et jacobins s’affrontent parmi les officiers.

À partir du 5 août 1790, la garnison de Nancy connait à son tour une rébellion, les soldats se persuadant que les officiers les volaient en raison de l’absence de décomptes relatifs à certaines retenues sur leur solde ; alors que les retenues pour linge et chaussures faisaient l’objet d’un décompte tous les quatre mois.

La garnison de Nancy est composée du régiment du Roi, du régiment suisse de Châteauvieux et du régiment Mestre de Camp Général cavalerie.

Elle réclamait sa solde et avait emprisonné ses officiers dont le général de Malseigne, envoyé depuis Besançon par La Fayette pour rétablir l’ordre.

Le 16 août 1790, La Tour du Pin fait voter par l’Assemblée un décret qui règle les mesures à prendre pour la punition des instigateurs et fauteurs des excès commis par les régiments en garnison à Nancy. Le 18, La Fayette donne l’ordre de réprimer la révolte ; pour faire un exemple.

Le marquis de Bouillé, gouverneur des Trois-Évêchés, la soumet après un combat de rues de quelques heures le 31 août 1790. Il dispose pour cette opération de :

  • 200 grenadiers et chasseurs du régiment d’Auxerrois
  • 200 grenadiers et chasseurs du régiment d’Auvergne
  • 2 bataillons du régiment Suisse de Castella (800 hommes)
  • 1 bataillon du régiment Suisse de Vigier (470 hommes)
  • 1 bataillon du Royal-Liégeois (350 hommes)
  • 500 hommes de la Garde Nationale de Metz
  • 300 hommes de la Garde Nationale de Pont-à-Mousson

soit un total de 2820 hommes d’infanterie et 8 pièces d’artillerie.

Près de la porte Stainville, l’officier André Désilles s’interpose entre ses soldats mutinés et les troupes de Bouillé, tentant d’éviter la mise à feu des canons. Il mourra deux mois plus tard de ses blessures ».

Commentaires fermés sur 1790 (août). L’affaire de Nancy

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, BA. Photos, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne)

Mirabeau. Des lettres de cachet

Mirabeau. Des lettres de cachet et des prisons d’État, 1782.

Guy Chaussinand-Nogaret, Mirabeau, Seuil, 1982.

Partie 1. Biographie résumée. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, plus communément appelé Mirabeau, né le 9 mars 1749 à Bignon-Mirabeau et mort le 2 avril 1791 à Paris, est un écrivain, diplomate, journaliste et homme politique, figure de la Révolution.

Surnommé l’Orateur du peuple et la Torche de Provence, il reste le premier symbole de l’éloquence parlementaire en France. Bien que membre de la noblesse, il se distingue en tant que député du Tiers état aux États généraux après avoir été rejeté par l’ordre de la noblesse.

Fort aimé par les révolutionnaires, son corps est transporté au Panthéon à sa mort, mais la découverte de ses relations secrètes avec la royauté retourne l’opinion, et sa dépouille est retirée du mausolée, dont il était le premier occupant.

En 1774 (Mirabeau a 25 ans), son père demande son emprisonnement au château d’If, au large de Marseille, pour le remettre dans le droit chemin, emprisonnement qui durera près d’un an.

Pour le soustraire à ses créanciers, son père le fait plusieurs fois enfermer au donjon de Vincennes, et finalement exiler en 1775 au château de Joux, en Franche-Comté. Là, Mirabeau use de son charme auprès du gouverneur pour se rendre de nombreuses fois à Pontarlier : à l’occasion des fêtes organisées pour le sacre de Louis XVI, il y rencontre Sophie de Monnier, jeune femme mariée au marquis de Monnier, président de la chambre des comptes de Dole et près de cinq ans son aîné.

Sophie devient la maîtresse de Mirabeau et ils s’enfuient tous deux aux Provinces-Unies, tandis qu’on les juge à Pontarlier par contumace (Sophie sera condamnée à l’enfermement à vie dans une maison de repentance pour crime d’adultère, Mirabeau à mort pour rapt et séduction).

1776. Durant sa fuite, Mirabeau publie son Essai sur le despotisme, qui dénonce l’arbitraire du pouvoir royal : le despotisme n’est pas une forme de gouvernement […] s’il en était ainsi, ce serait un brigandage criminel et contre lequel tous les hommes doivent se liguer.

1778. Les deux amants seront rattrapés à Amsterdam : Sophie arrêtée, Mirabeau se livrera. Après avoir mis au monde une fille, prénommée Gabrielle Sophie, elle est condamnée à être enfermée au couvent des Saintes-Claires, à Gien, où elle est effectivement conduite en 1778.

Lui échappe au bourreau, mais retourne, à cause d’une autre lettre de cachet, au donjon de Vincennes, durant quarante-deux mois. Gabrielle Sophie sera confiée à une nourrice de Deuil et décédera en 1780 sans que son père n’ait jamais pu la connaître.

De 1777 à 1780. Mirabeau est donc emprisonné au donjon de Vincennes. Il y rencontre Sade, qui y est enfermé à la même époque.

1782. Il y écrit beaucoup : des lettres, notamment à Sophie de Monnier, publiées en 1792 sous le titre de Lettres à Sophie, chef-d’œuvre de la littérature passionnée,

Les décès coup sur coup de ses deux seuls petits-enfants, Victor et Gabrielle Sophie, adoucissent Mirabeau père, qui ne souhaite pas que sa lignée s’éteigne. Il accepte de faire libérer son fils aîné, à condition de détenir une autre lettre de cachet qui pourrait le renvoyer en prison : Mirabeau fils accepte la condition, et doit lui-même écrire aux ministres pour appuyer la requête paternelle.

Mirabeau  est donc libéré le 13 décembre 1780, mais reste sous la tutelle vigilante de son père. Celui-ci le force notamment à demander une lettre de cachet contre Briançon, un de ses anciens amis, et surtout à le soutenir contre sa propre mère, en procès contre son mari au sujet de son héritage.

En 1781, Mirabeau fuit Paris et ses créanciers ; il se rend à Gien, où il voit Sophie dans son couvent, mais repart bientôt et ne la reverra plus. Sophie, bien que libre en 1783, après le décès du marquis de Monnier, restera près du couvent de Gien, et se donnera la mort en 1789.

Se réconciliant avec son père, qui commence à voir en lui la puissance politique et l’intelligence, Mirabeau se concentre désormais sur l’absolution de ses différentes condamnations. S’il ne purge pas sa peine avant mai 1782, il devra 40 000 livres de dommages et intérêts ; il se livre donc le 8 février 1782 à Pontarlier, et demande l’absolution aux juges. Sa défense est assez simple : une femme mariée ne peut être victime de rapt, et Sophie l’a suivi parfaitement librement, la séduction ne pouvant donc être retenue.

Sa femme demande la séparation de corps en 1782 et est défendue par Portalis. Mirabeau défend sa propre cause dans ce procès qui défraie la chronique. Il le perd, après une joute oratoire assez hostile entre les deux orateurs. Elle obtient la séparation de corps en juillet 1783. Mirabeau ne montre pas de ressentiment à l’encontre de Portalis car, non seulement il reconnaît publiquement ses qualités oratoires et sa loyauté, mais, de surcroît, il le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les États généraux, en Provence ».

Mirabeau par le sculpteur Injalbert, musée Fayet, Béziers

Partie 2. Libelle contre l’arbitraire de la justice de son temps, Des Lettres de cachet et des prisons d’État en 1782.

Commentaires fermés sur Mirabeau. Des lettres de cachet

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, BA. Photos, C. Ile-de-France, C. Occitanie (Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon), E. Droit et Sciences politiques, E. Mobilité internationale

Joseph II, empereur de 1765 à 1790

Joseph de Habsbourg-Lorraine, puis Joseph II, né le 13 mars 1741 à Vienne et décédé le 20 février 1790 dans la même ville, était un Empereur du Saint-Empire Romain Germanique de 1765 à 1790. Source : extraits de l’article de Wikipédia. Lire aussi : François Fejtö, Joseph II, Un Habsbourg révolutionnaire, Librairie Académique Perrin, 1982, 384 pages.

« Joseph  était le fils aîné de François de Lorraine et de Marie-Thérèse d’Autriche. De ses deux mariages, il n’eut pas d’enfant qui ait survécu ».

« Il est élu empereur des Romains à la mort de son père en 1765 et devient corégent des possessions héréditaires des Habsbourg d’Autriche dont il hérite en 1780, à la mort de sa mère ».

« Joseph II se montra un souverain moderne et réformiste. Mais ses réformes, trop rapides, n’ont été ni comprises ni acceptées par ses sujets. Il s’allia à la Prusse et à l’Empire russe pour dépecer la Pologne (1772) et faillit déclencher une guerre européenne en 1778 en voulant s’emparer de la Bavière. Il tenta d’influencer la politique étrangère de la France grâce à sa sœur Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI. Il essaya également de démembrer l’Empire ottoman en s’alliant à l’Empire russe ».

« Baptisé par un historien d’empereur révolutionnaire, l’œuvre réformatrice de Joseph II est énorme : il publia plus de 6 000 décrets et 11 000 lois en 10 ans. Elle touche tous les domaines. Sitôt maître absolu, il voulut imposer ses réformes en commençant par mettre fin à cette république de femmes qu’était la cour et il renvoya ses deux sœurs Marie-Anne et Marie-Élisabeth dans leurs couvents. D’abord religieuses, inspirées de l’Aufklärung, les réformes politiques consistaient à soumettre l’Église à l’État : réduction du nombre de séminaires, suppression de congrégations et d’ordres contemplatifs jugés inutiles, tolérance à l’égard des chrétiens non catholiques… Ces réformes inquiétèrent si fortement le Saint-Siège que le pape Pie VI fit en personne le voyage depuis Rome pour inciter l’empereur à revenir sur ses intentions.

Il achève de démanteler l’arsenal juridique dédié à la magie noire et la sorcellerie en 1787, achevant l’œuvre entamée par sa mère Marie-Thérèse dès 1740 avec le décret spécifiant que toutes les affaires de sorcellerie relèvent uniquement de la juridiction impériale. En 1766, ce décret avait été renforcé par une Ordonnance générale sur l’attitude à adopter.

Parmi les autres réformes entreprises par ce roi inspiré par l’esprit des Lumières, il faut citer sa réforme territoriale de l’administration, la création d’un statut de la fonction publique réservée aux titulaires de titres universitaires et non plus à la noblesse du royaume, une réforme totale de l’enseignement imitée de Frédéric II, l’instauration d’un mariage civil, la suppression des jurandes, l’abolition du servage et des monopoles de vente seigneuriaux, la possibilité du rachat des corvées, l’accession à la propriété des paysans en tenure.

La réforme la plus audacieuse pour l’époque fut l’institution d’un impôt de quotité (par tête) payable par tous les propriétaires, sans exception, et basé sur un cadastre général. Joseph II entreprend par là de supprimer les privilèges de la noblesse et du clergé. Cette réforme passe généralement comme inspirée par les idées fiscales de la physiocratie et Joseph est parfois même qualifié par les historiens d’empereur physiocrate. En réalité, il mène des réformes principalement mercantilistes et connaît assez mal les théories des physiocrates.

Par ses réformes, il sème le trouble dans la monarchie habsbourgeoise. Ses successeurs reviendront sur la plupart d’entre elles, profitant de son décès le 19 février 1790, d’autant que la Révolution française inquiète de plus en plus l’élite autrichienne et que s’amorce une réaction contre les événements parisiens.

Menant une vie austère et sans fastes, voyageant incognito sans protocole, Joseph II, souverain absolutiste et réformateur, est un exemple parfait de despote éclairé. D’ailleurs, il était admiré par les physiocrates, partisans du despotisme légal.

Il mourut en 1790, à quarante-huit ans, dans la tristesse, sans postérité, incompris, ayant fait l’unanimité contre lui ».

Faute de descendance, il a été suivi sur le trône par son frère Léopold II, jusque-là grand-duc de Toscane. Il ne sera empereur qu’un an et 6 mois. Son fils aîné lui succédera : FRANÇOIS II (1768-1835) empereur germanique (1792-1806), puis FRANÇOIS Ier empereur d’Autriche (1804-1835).

Commentaires fermés sur Joseph II, empereur de 1765 à 1790

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, D. Allemagne, E. Droit et Sciences politiques, E. Economie Gestion, E. Mobilité internationale, E. Sciences humaines et sociales

Pinacothèque de Bari (Pouilles)

La Pinacothèque métropolitaine est le principal musée de la ville de Bari, dans les Pouilles en Italie, fondé le 12 août 1928. Il se trouve depuis 1936 dans le Palais de la province, en bord de mer.

Diaporama de 42 photos (17 œuvres du 15ème au 18ème siècle).

La pinacothèque porte le nom de Corrado Giaquinto, né à Molfetta le 18 février 1703 et mort le 18 avril 1766 à Naples. Il s’agit d’un peintre rococo italien de l’école napolitaine, actif en Italie et en Espagne. .

Une de ses œuvres exposées dans le musée :

La Trinité, avec des anges portant les symboles de la Passion. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Les collections. Le musée présente des sculptures médiévales, des arts décoratifs, des peintures vénitiennes et du sud de l’Italie, du Moyen Âge et de la Renaissance, des peintures du XVII et XVII siècle, notamment de l’école napolitaine (Le Guerchin, Luca Giordano, Andrea Vaccaro, Nicola Malinconico, Giuseppe Bonito).

Jours et heures d’ouverture : Mardì-Samedi (09:00 -19:00), Dimanche (09:00 -13:00). Accès gratuit. Visite le 1er mars 2023 : très peu de monde à l’heure du déjeuner, possibilité de prendre des photos sans flash avec un téléphone portable, mais non avec un appareil photos !!!

Cinq peintres italiens exposés à Bari et également référencés dans des chroniques du blog Histoires d’universités.

Peintre 1. Andrea Vaccaro (Napoli 1604-1670)

Santa Caterina d’Alessandria

Chronique du blog Histoires d’universités. 7 avril 2020. Sainte Catherine d’Alexandrie. Colmar, Musée Unterlinden. Trois œuvres représentant le martyre de la Sainte (album de 12 photos). Sainte Catherine et deux donateurs, peinture murale, vers 1300. Sainte Catherine refuse de sacrifier aux idoles, vers 1515-1520. Martyre de Sainte Catherine, bois polychromé, vers 1520-1530. La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

Peintre 2. Botterga di Pieter Wouters (Anversa 1617-1682)

Istituzione dell’ Eucharistia. Xilkografia su tela dipinta con succho d’erba

Chronique du 31 mars 2021. La Cène dans la peinture. Cinq Cènes peintes entre 1303 et 1520, dont celles de Giotto, de Schongauer, de Léonard de Vinci. Au moyen âge, la représentation de la Cène a d’abord une valeur pédagogique. Utilisée au Moyen Âge central comme instrument de lutte contre les hérésies qui rejettent l’Eucharistie, elle ne devient un thème iconographique majeur qu’à la Renaissance.

Partie 3. Luca Giordano (Napoli 1634-1705).

Deposizione dalla croce

Chronique du 28 novembre 2019. Les philosophes de Luca Giordano. Les cinq Philosophes de l’exposition du Petit Palais ont été peints en 1659-1660. Luca Giordano, né en 1634, avait alors 25 ans ! Luca Giordano, 30 ans en 1664

Chronique 3 avril 2021. Près de la Croix, Marie et Jean. Les peintres ont représenté parfois Marie, la mère de Jésus, Marie, sa sœur et femme de Clopas, et Marie de Magdala, ainsi que Jean, le disciple bien aimé. Les trois Marie sont quelquefois appelées Les saintes femmes.

Peintre 4. Angelo Viva (Napoli 1748-1837)

Madonna allattante con bambino (Madonna delle Grazie)

Chronique du 5 décembre 2022. Vierges allaitant. Quatre évènements liés à la naissance de Jésus : la Vierge Allaitant, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte. En février 2022, dans le musée des Beaux-arts de Besançon : deux Vierges Allaitant, une Adoration des Mages, un Massacre des Innocents, trois Fuites en Égypte.

Commentaires fermés sur Pinacothèque de Bari (Pouilles)

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, AI. Art médiéval et moderne, BA. Photos, D. Italie, E. Arts Lettres Langues, E. Mobilité internationale

Le SUP privé et ses anomalies

Deux parties dans cette chronique. 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation (rapport de la DGCCRF).

Partie 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. Source : 3 chroniques du blog Histoires d’universités de janvier 2022.

Forte croissance du SUP privé(16 janvier 2022)

Billet d’humeur : débattre. La progression continue de l’enseignement supérieur privé est-elle inexorable et souhaitable ? Les frontières entre SUP public et SUP privé sont-elles en train de s’estomper ? Public ou privé : créés en 2013, les Établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général… Lire la suite →

Financement public du SUP privé (17 janvier 2022)

Le Financement public des Établissements d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG) n’est ni nouveau, ni important : moins de 100 millions d’euros par an, soit moins de 600 euros par étudiant ; il est, de plus, en baisse car il doit être partagé entre un plus grand nombre d’étudiants… Lire la suite →

SUP privé. Frais de scolarité (18 janvier 2022)

Janvier 2022, l’École de Design Nantes Atlantique est labellisée EESPIG. A ce titre, elle contractualise avec l’État : elle bénéficie d’un financement annuel de 587 euros par élève, montant bien inférieur à celui des frais de scolarité…  Lire la suite →

Partie 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation.

Source : extraits du rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (décembre 2022).

En 2020, la DGCCRF a entrepris de vérifier les pratiques commerciales des établissements de formation apposant les labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur pour informer le consommateur de l’existence de diplômes « contrôlés par l’État ». Quatre-vingt établissements ont été contrôlés. Bilan de ces investigations. De nombreux progrès à faire

Lors de cette enquête, l’ensemble des dispositions protectrice des droits des consommateurs ont été vérifiées, avec un focus particulier sur les mentions relatives aux labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
  • l’absence de pratiques commerciales trompeuses induisant le consommateur en erreur,

  • le respect des obligations d’information précontractuelle,

  • le respect des obligations sur les prix et sur la facturation,

  • l’absence de clauses contractuelles illicites ou abusives,

  • le respect des règles relatives à la vente à distance ou hors établissement.

L’enquête a révélé des anomalies dans tous ces domaines.

Commentaires fermés sur Le SUP privé et ses anomalies

Classé dans AA. Universités : billets d'humeur, Non classé

1787. L’Assemblée des Notables

Louis XVI et Charles-Alexandre de Calonne, l’Assemblée des Notables (février – mai 1787).

Chronique en 4 parties. Partie 1. L’Assemblée des Notables, décision de Louis XVI pour soutenir les réformes de Calonne. Partie 2. Calonne, Contrôleur général des finances (1783-1787). Partie 3. L’Assemblée des Notables  : accès à certaines des sources originelles publiées sur Gallica bNF. Partie 4. Un chapitre de livre et deux articles sur l’Assemblée des Notables.

Partie 1. L’Assemblée des Notables. Source : article éponyme sur Wikipédia.

« L’Assemblée des notables convoquée par Louis XVI eut lieu en deux temps : une première réunion du 22 février au 25 mai 1787 et une seconde du 6 novembre 1788 au 12 décembre suivant.

Louis XVI convoqua la première assemblée le 29 décembre 1786 dans le but de soumettre le programme de redressement financier proposé par son ministre Calonne. Le projet, exposé par ce dernier au roi le 20 août 1786, prévoyait de combler le déficit en établissant un impôt, la subvention territoriale, s’appliquant sur les terres jusqu’alors libres de droits. Le programme comprenait aussi l’impôt du timbre et la suppression des corvées. Le parlement refusa au préalable d’enregistrer ces mesures, prétextant qu’aux États généraux seuls appartenait le droit de les établir. Ce refus entraîna la convocation de l’Assemblée des notables.

L’assemblée des notables, dont les membres sont nommés par le roi, comprenait les 7 princes du sang majeurs (le comte de Provence , le comte d’Artois, frères du roi, le duc d’Orléans, le prince de Condé, son fils, le duc de Bourbon, son petit-fils, le duc d’Enghien, le prince de Conti), 7 archevêques, 7 évêques, 6 ducs et pairs, 6 ducs non pairs, 8 maréchaux de France, des intendants, des parlementaires, des députés des pays d’États, des représentants des corps de ville des plus grandes cités du royaume, soit au total 147 personnes. Composée de propriétaires, elle était très majoritairement hostile aux réformes projetées ».

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Prévue initialement le 29 janvier 1787, l’assemblée ne va tenir sa première réunion dans l’hôtel des Menus-Plaisirs de Versailles que le 22 février 1787 en raison d’une indisposition de Calonne, ce qui laisse le temps à l’opposition aux réformes de s’organiser. L’assemblée constitue sept bureaux pour examiner le plan du ministre. Un seul bureau l’approuve, celui que préside le comte d’Artois ».

« Le premier bureau, présidé par le comte de Provence, le déclare « inconstitutionnel ». Les autres, sans rejeter les réformes, les déclarent inapplicables, et présentent des contre-propositions qui les dénaturent. Tous feignent de découvrir l’ampleur du déficit et s’en insurgent à plaisir. Calonne, irrité, fait imprimer ses rapports, ce qui achève de lui aliéner la Cour. »Le premier bureau, présidé par le comte de Provence, le déclare « inconstitutionnel ». Les autres, sans rejeter les réformes, les déclarent inapplicables, et présentent des contre-propositions qui les dénaturent. Tous feignent de découvrir l’ampleur du déficit et s’en insurgent à plaisir. Calonne, irrité, fait imprimer ses rapports, ce qui achève de lui aliéner la Cour.

De tous les partis, c’est le clergé qui se montre le plus virulent. Les gazetiers et les libellistes, de leur côté, raillent l’assemblée de notables, accusée d’être à la solde du pouvoir, piquant l’amour-propre de certains députés, encouragés dès lors à faire preuve d’indépendance.

Des caricatures circulaient dans lesquelles Colonne Cuisinier (comme singe) à un comptoir Buffet de la Cour déclare devant un troupeau de volailles : mes chers administrés, je vous ai rassemblés pour savoir à quelle sauce vous voulez être mangés – Mais nous ne voulons pas être mangés du tout !!! – Vous sortez de la question …« 

« Calonne soutenu seulement par le comte d’Artois et le clan Polignac, haï par Marie-Antoinette, est lâché par Louis XVI le 10 avril. L’assemblée des Notables est également remerciée  le 25 mai« .

Partie 2. Charles-Alexandre de Calonne, Contrôleur général des finances, ministre d’État. Source : extraits de l’article Calonne sur Wikipédia.

« Calonne, Contrôleur général des finances depuis novembre 1783, va se trouver acculé à entreprendre des réformes de fond au moment même où il a perdu le soutien de l’opinion. En 1786, la situation des finances apparaît en effet catastrophique : avec la disparition du troisième vingtième, le déficit prévu pour 1787 excède 100 millions, alors que les parlements refusent tout nouvel emprunt.

Le 20 août 1786, Calonne adresse à Louis XVI le Précis d’un plan d’amélioration des finances dans lequel il propose de « revivifier l’État entier par la refonte de tout ce qu’il y a de vicieux dans sa constitution ». Il s’agit notamment de supprimer les douanes intérieures, de supprimer les traites, de réduire la taille, de remplacer les corvées par une prestation en argent, de transformer la Caisse d’escompte en une banque d’État et surtout de créer de nouveaux impôts en taxant les propriétés de la noblesse et du clergé.

Le point central du projet de réforme est en effet la création d’une subvention territoriale, impôt unique qui remplacerait les anciens vingtièmes, et qui devrait surtout frapper tous les revenus fonciers sans distinction de privilèges. À la différence des vingtièmes, en principe provisoires, la subvention territoriale doit être perpétuelle. D’autre part, alors que les vingtièmes ménageaient des possibilités de rachats, d’abonnements et d’exemptions, la subvention territoriale serait payée par tous sans exception. Enfin, alors que les vingtièmes étaient assis sur les déclarations des contribuables, la subvention serait répartie par des assemblées provinciales. Celles-ci seraient au sommet d’une pyramide d’assemblées locales (assemblées paroissiales et municipales, assemblées de districts) élues par les contribuables. Les assemblées seraient élues par les propriétaires, sans distinction de statut social et aideraient l’intendant à répartir l’impôt.

Au départ, Louis XVI a soutenu fermement son ministre. Il a approuvé tous les plans soumis à l’assemblée des notables et n’a cessé d’encourager le contrôleur général. Pourtant, il va brutalement lui retirer son soutien : le 10 avril 1787, sans qu’aucun signe avant-coureur ne l’ait laissé pressentir, Calonne est remercié ; en juin, il se décide à l’exil, dans les Pays-Bas autrichiens, puis à Londres.

Plusieurs explications ont été avancées au brusque revirement de Louis XVI : on a évoqué la perte du soutien de Vergennes, mort le 13 février ; l’hostilité du baron de Breteuil, avec qui Calonne vient de se brouiller ; l’intervention de Marie-Antoinette, qui n’a jamais beaucoup apprécié le contrôleur général ; l’accusation portée par le marquis de La Fayette, d’avoir vendu des domaines de la couronne pour deux millions, sans en avertir Louis XVI. Mais sans doute la principale cause de la disgrâce de Calonne doit-elle être recherchée dans la clameur de l’opinion publique.

De fait, lorsque la nouvelle de son renvoi se répand, la joie est générale à Paris, où l’on accusait Calonne de vouloir augmenter les impôts et où on l’avait surnommé Monsieur Déficit. En réalité son plan audacieux de réformes aurait peut-être pu sauver la monarchie s’il avait été soutenu jusqu’au bout par le Roi. Mais il ne l’aurait fait qu’au prix d’une transformation en profondeur de son esprit, avec la remise en cause de la division en trois Ordres« .

Partie 3. L’Assemblée des Notables : accès à certaines des sources originelles, publiées in extenso sur Gallica BNF.

Commentaires fermés sur 1787. L’Assemblée des Notables

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, BA. Photos, C. Ile-de-France, E. Economie Gestion, E. Sciences humaines et sociales

La démocratie européenne attaquée

Parlement européen, communiqué de presse, 12 décembre 2022. Déclaration de la Présidente Metsola sur les enquêtes en cours des autorités belges.

La Présidente du Parlement Roberta Metsola a délivré la déclaration suivante à l’ouverture de la session plénière à Strasbourg, ce lundi.

Chers collègues,

Je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que ces dernières journées ont été parmi les plus longues de ma carrière. Je dois choisir mes mots avec soin, de manière à ne pas compromettre les enquêtes en cours ou à ne pas porter atteinte de quelque manière que ce soit à la présomption d’innocence.

C’est ce que je vais faire. Alors, si ma fureur, ma colère et mon chagrin ne transparaissent pas, soyez assurés qu’ils sont bien présents, tout comme ma détermination à voir ce Parlement sortir renforcé de tout ceci.

Ne vous y trompez pas.
– Le Parlement européen, chers collègues, est attaqué.
– La démocratie européenne est attaquée.
– Et notre mode de vie dans des sociétés ouvertes, libres et démocratiques est attaqué.

Les ennemis de la démocratie, pour qui l’existence-même de ce Parlement représente une menace, ne reculeront devant rien. Ces acteurs malveillants, liés à des pays tiers autocratiques, auraient utilisé des ONG, des syndicats, des individus, des assistants et des membres de ce Parlement dans le but d’influencer nos processus.

Leurs projets malveillants ont échoué. Nos services, dont je suis extrêmement fière, ont travaillé depuis un certain temps avec les autorités judiciaires et les forces de l’ordre nationales compétentes pour démanteler ce réseau criminel présumé.

Nous avons travaillé main dans la main avec les autorités pour nous assurer que toutes les étapes judiciaires soient respectées, que toutes les informations utiles soient protégées et que, le cas échéant, les équipements informatiques soient sécurisés, les bureaux scellés et les perquisitions à domicile puissent être effectuées. Le week-end dernier, j’ai accompagné un juge et la police belge, comme l’exige la constitution belge, lors d’une perquisition à domicile.

Par mesure de précaution, toujours dans le plein respect de la présomption d’innocence, j’ai retiré à la vice-présidente mentionnée toutes les tâches et responsabilités liées à son rôle de vice-présidente et j’ai convoqué une réunion extraordinaire de la Conférence des présidents pour lancer une procédure au titre de l’article 21, afin de mettre fin à son mandat de vice-présidente, dans le but de protéger l’intégrité de ce Parlement.

Aujourd’hui, je devais également annoncer l’ouverture du mandat de négociation du rapport sur la libéralisation des visas avec le Qatar et le Koweït. À la lumière des enquêtes en cours, ce rapport doit être renvoyé en commission.

Je sais aussi que ce travail n’est pas terminé et que nous continuerons à aider les enquêteurs, avec d’autres institutions européennes, aussi longtemps qu’il le faudra. La corruption ne peut pas l’emporter et nous avons joué notre rôle en veillant à ce que ce ne soit pas le cas.

Et je dois être claire, les allégations ne concernent pas la gauche ou la droite, le nord ou le sud. Il s’agit de bien et de mal et je vous demande de résister à la tentation d’exploiter ce moment à des fins politiques. Ne minimisez pas la menace à laquelle nous sommes confrontés.

Je suis en politique, comme beaucoup d’entre vous ici, pour lutter contre la corruption. Pour défendre les valeurs de l’Europe. Il s’agit d’un test de nos valeurs et de nos systèmes et, chers collègues, laissez-moi vous assurer que nous ferons face à cette épreuve.

Commentaires fermés sur La démocratie européenne attaquée

Classé dans C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), E. Droit et Sciences politiques

C. Brès. Les transports amoureux

Camille Brès, Les transports amoureux, exposition personnelle à la Galerie EAST (3 décembre 2022 – 4 février 2023).

Diaporama de 21 photos : trois des œuvres exposées figurent dans mes préférences : RER, Ascenseur extérieur, Touché-coulé (cartels et détails).

12 rue du Faubourg de Pierre, au centre ville de Strasbourg. Deux raisons de s’y transporter, dans les deux mois qui viennent… à pied, à vélo, en taxi, en bus ou en tramway …

La seconde raison tout d’abord. La galerie EAST est superbe et lumineuse ; les sheds lui donnent une profondeur historique ; les murs blancs mettent en valeur les œuvres accrochées, très colorées. La première raison . Découvrir une jeune artiste, la suivre dans ses nouveaux défis et réalisations, en progression constante depuis 10 ans : peinture figurative, peinture habitée par des hommes et des femmes de plusieurs générations, peinture de la vie quotidienne, peinture qui rend optimiste et joyeux, peinture qui donne tous les espoirs de transports amoureux.

Camille est l’auteur du texte de présentation de l’exposition, texte reproduit par la Galerie. « En décembre 2021 la galerie EAST m’a proposé de concevoir une exposition personnelle pour l’année à venir. Cette invitation impliquait de produire un nouvel ensemble de gouaches sans exclure la possibilité d’en intégrer de plus anciennes. Contrairement à la manière dont je procède habituellement, j’ai voulu choisir un thème, une idée qui me servirait de fil rouge. Le choix était délicat, je souhaitais que ce thème découle naturellement de mon travail, m’amuse, m’inspire et si possible m’emmène sur de nouveaux terrains.

J’ai rapidement retenu la thématique des moyens de transport« …

Camille Brès ? Elle est peintre, diplômée en 2011 de la HEAR, Haute école des arts du Rhin. Après avoir été résidente du Bastion 14 de 2012 à 2017, elle travaille désormais au sein des Ateliers des Hautes Plaines à Strasbourg.

C’est la sixième chronique que je consacre à son œuvre sur le blog Histoires d’universités : 2013, 2015, 2016, 2017, 2021, 2022. Chacune des chroniques antérieures fait l’objet d’un lien web (cf. partie 2 ci-dessous), manière de suivre Camille dans son parcours ascendant depuis 2012. En 2013, j’ai eu un coup de cœur pour un de ses premiers tableaux, Les boxeurs. Je le lui ai acheté.

La galerie EAST ? « Manifeste pour un Art Total, elle est un imposant espace au cœur de la capitale européenne offrant une double programmation entre Art Contemporain et Arts Décoratifs. Elle poursuit l’unique ambition de ne présenter que des œuvres et objets rares, patiemment choisis ».

« En 2008, Stéven Riff a 22 ans. « Il lance sa première galerie à Strasbourg, avant de tenter sa chance à Paris, puis à Istanbul et Bologne. Quatorze ans plus tard, il revient dans la capitale alsacienne avec EAST, un espace dans lequel se côtoient art contemporain et arts décoratifs » (Serge Hartmann, DNA, 4 février 2022).

Suite du texte de Camille Brès. « J’ai rapidement retenu la thématique des moyens de transport. Ils existaient déjà dans ma peinture et cette idée stimulait mon imaginaire, réactivant au passage d’anciens projets oubliés. J’ai trouvé le titre de l’exposition dans la foulée : Les transports amoureux. Cette ancienne métaphore évoquant des sentiments passionnés s’est imposée à moi. J’ai d’ailleurs appris en écrivant ces quelques mots que métaphore vient du grec ancien metaphorá qui signifie transport… Chacune des peintures de l’exposition respecte le thème au sens propre et, finalement, il n’y a que le titre qui soit une image !

J’associe volontiers les moyens de transport à des notions positives telles que le voyage et l’indépendance mais en vérité, je les subis. Ils m’inquiètent et m’angoissent. J’imagine qu’il y a un lien étroit entre le stress que me provoquent voitures, vélos, trains, ascenseurs et le désir que j’ai de les représenter. Par ailleurs, j’aime que des outils conçus pour le mouvement et le déplacement soient les sujets principaux ou les décors de mes peintures immobiles. Depuis que j’ai un fils, la littérature jeunesse a pris une certaine place dans mes lectures et si j’ai écarté les animaux de la ferme, les dinosaures, la mythologie ou encore les volcans, il y a des chances pour que certains ouvrages de la bibliothèque de Jonas aient orienté mon choix : Le grand imagier des transports chez Gallimard Jeunesse par exemple.

 À l’instar du livre, je tenais à ce que l’exposition propose une certaine diversité de moyens de transport et, comme toujours dans mon travail, les sujets devaient provenir de mon expérience personnelle ou de mon quotidien. Partant de ce principe, je me suis mise au travail et très naturellement, sont apparus : une scène représentant ma sœur et mon fils dans un RER, une route vue au travers de mon pare brise, mon Peugeot Partner blanc sous la lune, un manège, des enfants que j’avais fait poser devant un vélo…. Tout se passait à merveille, mais aucun avion, aucun bateau ne se profilait à l’horizon. Mes transports étaient terriblement terrestres. Je n’ai en effet pas pris l’avion depuis longtemps. Grâce à ma phobie, je fais partie des gens pour qui – voyager éthique et écologiquement responsable – n’est pas un sacrifice ».

« Dès le début, je savais qu’il faudrait ruser avec les transports aériens. J’ai peint ma voisine tenant son bébé contre elle dans l’ascenseur extérieur de notre immeuble mais malgré le ciel flamboyant derrière les vitres, cela ne pouvait pas suffire. Alors sont arrivés le vaisseau Star-Wars et la soucoupe volante du manège de bord de mer ».

« Plus surprenantes ont été les difficultés que m’ont posées les transports maritimes. J’ai énormément misé cet été sur la visite du Redoutable, ancien sous-marin nucléaire transformé en attraction à la Cité de la mer de Cherbourg. L’expérience a été riche, mais n’a malheureusement provoqué aucune peinture. À moins qu’elle n’ait eu un rôle dans l’élaboration de la gouache Touché-Coulé : le sous-marin de cette bataille navale est peut-être un Redoutable miniature ».

« Mes toutes premières gouaches, en 2018, étaient des affiches peintes annonçant des évènements imaginaires. J’ai repris ce principe en peignant l’affiche de l’exposition, cette fois ci, bien réelle !

Sous le titre et les divers renseignements on reconnait un intérieur de voiture. Le point de vue est celui d’un passager arrière, spectateur d’un geste tendre entre la personne qui conduit et celle assise à la place du mort. L’autoradio semble afficher un rythme cardiaque agité. Ce sont des amoureux dans un moyen de transport amoureux« .

Commentaires fermés sur C. Brès. Les transports amoureux

Classé dans BA. Photos, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), E. Arts Lettres Langues

Strasbourg. H. Bohnert, Immortels

Cliquer sur les images pour les agrandir

Strasbourg. Expo Hervé Bohnert, Immortels. La mort, avenir du genre humain ?

Diaporama de 26 photos.

Partie 1. La Trézorerie. Espace collaboratif à Strasbourg dédié à la valorisation des collections privées et des fonds du patrimoine collectif. Source : site de la Trézorerie.

Collection • Collectionneur • Collectionnisme

« Le collectionnisme consiste en une série d’actes automatiques ou semi-automatiques concourant à rechercher et à réunir en un lieu donné des objets d’une ou plusieurs espèces sans qu’il y ait à cette recherche et à cette réunion un but utile, logique et pratique pour la collectivité ou pour l’espèce, avec ce caractère essentiel que le sujet éprouve une joie ou un sentiment de satisfaction en faisant sa récolte, tend à la conserver jalousement et ressent pour elle un attachement plus ou moins vif ».

Partie 2. Hervé Bohnert expose à la Trézorerie : Immortels. Collectionner la mort (1850-1950). Présentation de l’artiste sur le site FondationFrances.

« Né à Strasbourg en 1967, Hervé Bohnert s’inscrit dans l’art brut, boulanger au petit matin, l’après-midi il quitte les fourneaux pour son atelier strasbourgeois. Son indépendance et son apprentissage autodidacte le projettent dans une liberté totale. Pluridisciplinaire son œuvre gravite autour de thématiques évoquant la mort, un univers sombre et hors normes qui laisse place à une créativité inépuisable.

Il retravaille des sculptures les dotant d’une tête squelettique reprenant des iconographies religieuses, il dessine et peint des formes cadavériques et crée des installations nous ramenant dans des cimetières ornés de croix funéraires. La vanité et le spectre des défunts rodent dans son travail, l’artiste arpente les vides greniers à la recherche  d’objets anciens à exploiter. De manière paradoxale, il redonne vie à une matière, la confrontant à celle qui l’enlève ».

Partie 3. Présentation d’Hervé Bohnert par Patrick Bailly-Maître-Grand. Source : site de l’artiste.

« Pas vraiment photographe ni sculpteur, pas vraiment plasticien, pas du tout dans le système et donc totalement libre, Hervé Bohnert est un de ces artistes intuitifs et spontanés qui œuvrent comme d’autres respirent. Une seconde vie accordée par la grande faucheuse qui semble s’amuser à tendre ses deux doigts en V au-dessus des têtes, pour un gag triomphant.

Commentaires fermés sur Strasbourg. H. Bohnert, Immortels

Classé dans AH. Histoire 19-20èmes siècles, BA. Photos, C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne), E. Arts Lettres Langues, E. Sciences humaines et sociales