Archives de Tag: Communication

Pinacothèque de Bari (Pouilles)

La Pinacothèque métropolitaine est le principal musée de la ville de Bari, dans les Pouilles en Italie, fondé le 12 août 1928. Il se trouve depuis 1936 dans le Palais de la province, en bord de mer.

Diaporama de 42 photos (17 œuvres du 15ème au 18ème siècle).

La pinacothèque porte le nom de Corrado Giaquinto, né à Molfetta le 18 février 1703 et mort le 18 avril 1766 à Naples. Il s’agit d’un peintre rococo italien de l’école napolitaine, actif en Italie et en Espagne. .

Une de ses œuvres exposées dans le musée :

La Trinité, avec des anges portant les symboles de la Passion. Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Les collections. Le musée présente des sculptures médiévales, des arts décoratifs, des peintures vénitiennes et du sud de l’Italie, du Moyen Âge et de la Renaissance, des peintures du XVII et XVII siècle, notamment de l’école napolitaine (Le Guerchin, Luca Giordano, Andrea Vaccaro, Nicola Malinconico, Giuseppe Bonito).

Jours et heures d’ouverture : Mardì-Samedi (09:00 -19:00), Dimanche (09:00 -13:00). Accès gratuit. Visite le 1er mars 2023 : très peu de monde à l’heure du déjeuner, possibilité de prendre des photos sans flash avec un téléphone portable, mais non avec un appareil photos !!!

Cinq peintres italiens exposés à Bari et également référencés dans des chroniques du blog Histoires d’universités.

Peintre 1. Andrea Vaccaro (Napoli 1604-1670)

Santa Caterina d’Alessandria

Chronique du blog Histoires d’universités. 7 avril 2020. Sainte Catherine d’Alexandrie. Colmar, Musée Unterlinden. Trois œuvres représentant le martyre de la Sainte (album de 12 photos). Sainte Catherine et deux donateurs, peinture murale, vers 1300. Sainte Catherine refuse de sacrifier aux idoles, vers 1515-1520. Martyre de Sainte Catherine, bois polychromé, vers 1520-1530. La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa.

Peintre 2. Botterga di Pieter Wouters (Anversa 1617-1682)

Istituzione dell’ Eucharistia. Xilkografia su tela dipinta con succho d’erba

Chronique du 31 mars 2021. La Cène dans la peinture. Cinq Cènes peintes entre 1303 et 1520, dont celles de Giotto, de Schongauer, de Léonard de Vinci. Au moyen âge, la représentation de la Cène a d’abord une valeur pédagogique. Utilisée au Moyen Âge central comme instrument de lutte contre les hérésies qui rejettent l’Eucharistie, elle ne devient un thème iconographique majeur qu’à la Renaissance.

Partie 3. Luca Giordano (Napoli 1634-1705).

Deposizione dalla croce

Chronique du 28 novembre 2019. Les philosophes de Luca Giordano. Les cinq Philosophes de l’exposition du Petit Palais ont été peints en 1659-1660. Luca Giordano, né en 1634, avait alors 25 ans ! Luca Giordano, 30 ans en 1664

Chronique 3 avril 2021. Près de la Croix, Marie et Jean. Les peintres ont représenté parfois Marie, la mère de Jésus, Marie, sa sœur et femme de Clopas, et Marie de Magdala, ainsi que Jean, le disciple bien aimé. Les trois Marie sont quelquefois appelées Les saintes femmes.

Peintre 4. Angelo Viva (Napoli 1748-1837)

Madonna allattante con bambino (Madonna delle Grazie)

Chronique du 5 décembre 2022. Vierges allaitant. Quatre évènements liés à la naissance de Jésus : la Vierge Allaitant, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte. En février 2022, dans le musée des Beaux-arts de Besançon : deux Vierges Allaitant, une Adoration des Mages, un Massacre des Innocents, trois Fuites en Égypte.

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Alsace Guebwiller. Peinture murale

Actes du colloque de Guebwiller, tenu en octobre 2019.

HANS-COLLAS Ilona, VUILLEMARD-JENN Anne, JAKOBS Dörthe, LEDUC-GUEYE Christine (dir.) 

La peinture murale en Alsace au cœur du Rhin supérieur du Moyen Âge à nos jours

Actes du colloque de Guebwiller (2-5 octobre 2019), Caen, Groupe de Recherches sur la Peinture Murale, 2023, 269 pages

mis en ligne en février 2023 : cliquer ici pour accéder au pdf

Première partie de la table des matières

Focus sur Guebwiller : la peinture murale à travers les siècles

Richard DUPLAT, Architecte en chef des Monuments historiques.
Présentation d’opérations de restauration en matière de décors peints : contextes, difficultés, enjeux…

Jean-Luc EICHENLAUB, Ancien directeur des Archives départementales du Haut-Rhin.
Des travaux réalisés sur les peintures murales en Alsace, spécialement aux Dominicains de Guebwiller, pendant la Deuxième Guerre mondiale.

Cécile MODANESE, Animatrice de l’architecture et du patrimoine, Communauté de Communes de la Région de Guebwiller.
Quels outils pour sensibiliser aux peintures murales dans un Pays d’art et d’histoire ?

Pour aller plus loin. Chroniques du blog Histoires d’universités sur Guebwiller

31 janvier 2016. L’église Saint-Léger de Guebwiller et ses trois tours.

Album de 34 photos

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2023, la Formation continue

2023, année européenne de la formation tout au long de la vie version Chat GPT.

Yannick Vigignol, La formation continue à l’université, édito de la Lettre 83, 20 janvier 2023.

« L’année 2023 est déclarée Année Européenne de la Formation tout au long de la vie. Cette année est l’occasion de mettre en lumière l’importance de la formation tout au long de la vie pour les individus, les entreprises et la société dans son ensemble.

La formation tout au long de la vie permet aux individus de développer leurs compétences et de s’adapter aux changements constants de l’environnement économique et technologique. Elle est également essentielle pour les entreprises qui cherchent à maintenir leur  compétitivité sur un marché globalisé et en évolution rapide…

Ce n’est là que le début de l’édito très complet que m’a proposé Chat GPT lorsque je lui ai soumis ma demande. Et au-delà du buzz du moment suscité par ce chatbot, il est bien question du futur rôle de l’intelligence artificielle dans la production de connaissances et dans le traitement des informations. De nombreux métiers seront directement impactés puisque la production de contenus peut être déléguée à la machine mais c’est aussi l’acquisition de connaissances qui est questionnée puisque le chatbot est en mesure de produire des exercices ou des mémoires en lieu et place de l’apprenant.

Un sujet de fonds pour nous tous professionnels de la formation continue et qui mériterait d’être à l’honneur dans les travaux de cette année européenne qui certes intègre bien les besoins en compétences numériques mais sans identifier clairement les mutations que le numérique entraine dans l’acquisition des compétences ».

Université Grenoble Alpes propose le podcast : Il était une fois ma Validation des acquis de l’Expérience (VAE).

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Le SUP privé et ses anomalies

Deux parties dans cette chronique. 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation (rapport de la DGCCRF).

Partie 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. Source : 3 chroniques du blog Histoires d’universités de janvier 2022.

Forte croissance du SUP privé(16 janvier 2022)

Billet d’humeur : débattre. La progression continue de l’enseignement supérieur privé est-elle inexorable et souhaitable ? Les frontières entre SUP public et SUP privé sont-elles en train de s’estomper ? Public ou privé : créés en 2013, les Établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général… Lire la suite →

Financement public du SUP privé (17 janvier 2022)

Le Financement public des Établissements d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG) n’est ni nouveau, ni important : moins de 100 millions d’euros par an, soit moins de 600 euros par étudiant ; il est, de plus, en baisse car il doit être partagé entre un plus grand nombre d’étudiants… Lire la suite →

SUP privé. Frais de scolarité (18 janvier 2022)

Janvier 2022, l’École de Design Nantes Atlantique est labellisée EESPIG. A ce titre, elle contractualise avec l’État : elle bénéficie d’un financement annuel de 587 euros par élève, montant bien inférieur à celui des frais de scolarité…  Lire la suite →

Partie 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation.

Source : extraits du rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (décembre 2022).

En 2020, la DGCCRF a entrepris de vérifier les pratiques commerciales des établissements de formation apposant les labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur pour informer le consommateur de l’existence de diplômes « contrôlés par l’État ». Quatre-vingt établissements ont été contrôlés. Bilan de ces investigations. De nombreux progrès à faire

Lors de cette enquête, l’ensemble des dispositions protectrice des droits des consommateurs ont été vérifiées, avec un focus particulier sur les mentions relatives aux labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
  • l’absence de pratiques commerciales trompeuses induisant le consommateur en erreur,

  • le respect des obligations d’information précontractuelle,

  • le respect des obligations sur les prix et sur la facturation,

  • l’absence de clauses contractuelles illicites ou abusives,

  • le respect des règles relatives à la vente à distance ou hors établissement.

L’enquête a révélé des anomalies dans tous ces domaines.

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1787. L’Assemblée des Notables

Louis XVI et Charles-Alexandre de Calonne, l’Assemblée des Notables (février – mai 1787).

Chronique en 4 parties. Partie 1. L’Assemblée des Notables, décision de Louis XVI pour soutenir les réformes de Calonne. Partie 2. Calonne, Contrôleur général des finances (1783-1787). Partie 3. L’Assemblée des Notables  : accès à certaines des sources originelles publiées sur Gallica bNF. Partie 4. Un chapitre de livre et deux articles sur l’Assemblée des Notables.

Partie 1. L’Assemblée des Notables. Source : article éponyme sur Wikipédia.

« L’Assemblée des notables convoquée par Louis XVI eut lieu en deux temps : une première réunion du 22 février au 25 mai 1787 et une seconde du 6 novembre 1788 au 12 décembre suivant.

Louis XVI convoqua la première assemblée le 29 décembre 1786 dans le but de soumettre le programme de redressement financier proposé par son ministre Calonne. Le projet, exposé par ce dernier au roi le 20 août 1786, prévoyait de combler le déficit en établissant un impôt, la subvention territoriale, s’appliquant sur les terres jusqu’alors libres de droits. Le programme comprenait aussi l’impôt du timbre et la suppression des corvées. Le parlement refusa au préalable d’enregistrer ces mesures, prétextant qu’aux États généraux seuls appartenait le droit de les établir. Ce refus entraîna la convocation de l’Assemblée des notables.

L’assemblée des notables, dont les membres sont nommés par le roi, comprenait les 7 princes du sang majeurs (le comte de Provence , le comte d’Artois, frères du roi, le duc d’Orléans, le prince de Condé, son fils, le duc de Bourbon, son petit-fils, le duc d’Enghien, le prince de Conti), 7 archevêques, 7 évêques, 6 ducs et pairs, 6 ducs non pairs, 8 maréchaux de France, des intendants, des parlementaires, des députés des pays d’États, des représentants des corps de ville des plus grandes cités du royaume, soit au total 147 personnes. Composée de propriétaires, elle était très majoritairement hostile aux réformes projetées ».

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Prévue initialement le 29 janvier 1787, l’assemblée ne va tenir sa première réunion dans l’hôtel des Menus-Plaisirs de Versailles que le 22 février 1787 en raison d’une indisposition de Calonne, ce qui laisse le temps à l’opposition aux réformes de s’organiser. L’assemblée constitue sept bureaux pour examiner le plan du ministre. Un seul bureau l’approuve, celui que préside le comte d’Artois ».

« Le premier bureau, présidé par le comte de Provence, le déclare « inconstitutionnel ». Les autres, sans rejeter les réformes, les déclarent inapplicables, et présentent des contre-propositions qui les dénaturent. Tous feignent de découvrir l’ampleur du déficit et s’en insurgent à plaisir. Calonne, irrité, fait imprimer ses rapports, ce qui achève de lui aliéner la Cour. »Le premier bureau, présidé par le comte de Provence, le déclare « inconstitutionnel ». Les autres, sans rejeter les réformes, les déclarent inapplicables, et présentent des contre-propositions qui les dénaturent. Tous feignent de découvrir l’ampleur du déficit et s’en insurgent à plaisir. Calonne, irrité, fait imprimer ses rapports, ce qui achève de lui aliéner la Cour.

De tous les partis, c’est le clergé qui se montre le plus virulent. Les gazetiers et les libellistes, de leur côté, raillent l’assemblée de notables, accusée d’être à la solde du pouvoir, piquant l’amour-propre de certains députés, encouragés dès lors à faire preuve d’indépendance.

Des caricatures circulaient dans lesquelles Colonne Cuisinier (comme singe) à un comptoir Buffet de la Cour déclare devant un troupeau de volailles : mes chers administrés, je vous ai rassemblés pour savoir à quelle sauce vous voulez être mangés – Mais nous ne voulons pas être mangés du tout !!! – Vous sortez de la question …« 

« Calonne soutenu seulement par le comte d’Artois et le clan Polignac, haï par Marie-Antoinette, est lâché par Louis XVI le 10 avril. L’assemblée des Notables est également remerciée  le 25 mai« .

Partie 2. Charles-Alexandre de Calonne, Contrôleur général des finances, ministre d’État. Source : extraits de l’article Calonne sur Wikipédia.

« Calonne, Contrôleur général des finances depuis novembre 1783, va se trouver acculé à entreprendre des réformes de fond au moment même où il a perdu le soutien de l’opinion. En 1786, la situation des finances apparaît en effet catastrophique : avec la disparition du troisième vingtième, le déficit prévu pour 1787 excède 100 millions, alors que les parlements refusent tout nouvel emprunt.

Le 20 août 1786, Calonne adresse à Louis XVI le Précis d’un plan d’amélioration des finances dans lequel il propose de « revivifier l’État entier par la refonte de tout ce qu’il y a de vicieux dans sa constitution ». Il s’agit notamment de supprimer les douanes intérieures, de supprimer les traites, de réduire la taille, de remplacer les corvées par une prestation en argent, de transformer la Caisse d’escompte en une banque d’État et surtout de créer de nouveaux impôts en taxant les propriétés de la noblesse et du clergé.

Le point central du projet de réforme est en effet la création d’une subvention territoriale, impôt unique qui remplacerait les anciens vingtièmes, et qui devrait surtout frapper tous les revenus fonciers sans distinction de privilèges. À la différence des vingtièmes, en principe provisoires, la subvention territoriale doit être perpétuelle. D’autre part, alors que les vingtièmes ménageaient des possibilités de rachats, d’abonnements et d’exemptions, la subvention territoriale serait payée par tous sans exception. Enfin, alors que les vingtièmes étaient assis sur les déclarations des contribuables, la subvention serait répartie par des assemblées provinciales. Celles-ci seraient au sommet d’une pyramide d’assemblées locales (assemblées paroissiales et municipales, assemblées de districts) élues par les contribuables. Les assemblées seraient élues par les propriétaires, sans distinction de statut social et aideraient l’intendant à répartir l’impôt.

Au départ, Louis XVI a soutenu fermement son ministre. Il a approuvé tous les plans soumis à l’assemblée des notables et n’a cessé d’encourager le contrôleur général. Pourtant, il va brutalement lui retirer son soutien : le 10 avril 1787, sans qu’aucun signe avant-coureur ne l’ait laissé pressentir, Calonne est remercié ; en juin, il se décide à l’exil, dans les Pays-Bas autrichiens, puis à Londres.

Plusieurs explications ont été avancées au brusque revirement de Louis XVI : on a évoqué la perte du soutien de Vergennes, mort le 13 février ; l’hostilité du baron de Breteuil, avec qui Calonne vient de se brouiller ; l’intervention de Marie-Antoinette, qui n’a jamais beaucoup apprécié le contrôleur général ; l’accusation portée par le marquis de La Fayette, d’avoir vendu des domaines de la couronne pour deux millions, sans en avertir Louis XVI. Mais sans doute la principale cause de la disgrâce de Calonne doit-elle être recherchée dans la clameur de l’opinion publique.

De fait, lorsque la nouvelle de son renvoi se répand, la joie est générale à Paris, où l’on accusait Calonne de vouloir augmenter les impôts et où on l’avait surnommé Monsieur Déficit. En réalité son plan audacieux de réformes aurait peut-être pu sauver la monarchie s’il avait été soutenu jusqu’au bout par le Roi. Mais il ne l’aurait fait qu’au prix d’une transformation en profondeur de son esprit, avec la remise en cause de la division en trois Ordres« .

Partie 3. L’Assemblée des Notables : accès à certaines des sources originelles, publiées in extenso sur Gallica BNF.

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La démocratie européenne attaquée

Parlement européen, communiqué de presse, 12 décembre 2022. Déclaration de la Présidente Metsola sur les enquêtes en cours des autorités belges.

La Présidente du Parlement Roberta Metsola a délivré la déclaration suivante à l’ouverture de la session plénière à Strasbourg, ce lundi.

Chers collègues,

Je pense qu’il n’est pas exagéré de dire que ces dernières journées ont été parmi les plus longues de ma carrière. Je dois choisir mes mots avec soin, de manière à ne pas compromettre les enquêtes en cours ou à ne pas porter atteinte de quelque manière que ce soit à la présomption d’innocence.

C’est ce que je vais faire. Alors, si ma fureur, ma colère et mon chagrin ne transparaissent pas, soyez assurés qu’ils sont bien présents, tout comme ma détermination à voir ce Parlement sortir renforcé de tout ceci.

Ne vous y trompez pas.
– Le Parlement européen, chers collègues, est attaqué.
– La démocratie européenne est attaquée.
– Et notre mode de vie dans des sociétés ouvertes, libres et démocratiques est attaqué.

Les ennemis de la démocratie, pour qui l’existence-même de ce Parlement représente une menace, ne reculeront devant rien. Ces acteurs malveillants, liés à des pays tiers autocratiques, auraient utilisé des ONG, des syndicats, des individus, des assistants et des membres de ce Parlement dans le but d’influencer nos processus.

Leurs projets malveillants ont échoué. Nos services, dont je suis extrêmement fière, ont travaillé depuis un certain temps avec les autorités judiciaires et les forces de l’ordre nationales compétentes pour démanteler ce réseau criminel présumé.

Nous avons travaillé main dans la main avec les autorités pour nous assurer que toutes les étapes judiciaires soient respectées, que toutes les informations utiles soient protégées et que, le cas échéant, les équipements informatiques soient sécurisés, les bureaux scellés et les perquisitions à domicile puissent être effectuées. Le week-end dernier, j’ai accompagné un juge et la police belge, comme l’exige la constitution belge, lors d’une perquisition à domicile.

Par mesure de précaution, toujours dans le plein respect de la présomption d’innocence, j’ai retiré à la vice-présidente mentionnée toutes les tâches et responsabilités liées à son rôle de vice-présidente et j’ai convoqué une réunion extraordinaire de la Conférence des présidents pour lancer une procédure au titre de l’article 21, afin de mettre fin à son mandat de vice-présidente, dans le but de protéger l’intégrité de ce Parlement.

Aujourd’hui, je devais également annoncer l’ouverture du mandat de négociation du rapport sur la libéralisation des visas avec le Qatar et le Koweït. À la lumière des enquêtes en cours, ce rapport doit être renvoyé en commission.

Je sais aussi que ce travail n’est pas terminé et que nous continuerons à aider les enquêteurs, avec d’autres institutions européennes, aussi longtemps qu’il le faudra. La corruption ne peut pas l’emporter et nous avons joué notre rôle en veillant à ce que ce ne soit pas le cas.

Et je dois être claire, les allégations ne concernent pas la gauche ou la droite, le nord ou le sud. Il s’agit de bien et de mal et je vous demande de résister à la tentation d’exploiter ce moment à des fins politiques. Ne minimisez pas la menace à laquelle nous sommes confrontés.

Je suis en politique, comme beaucoup d’entre vous ici, pour lutter contre la corruption. Pour défendre les valeurs de l’Europe. Il s’agit d’un test de nos valeurs et de nos systèmes et, chers collègues, laissez-moi vous assurer que nous ferons face à cette épreuve.

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C. Brès. Les transports amoureux

Camille Brès, Les transports amoureux, exposition personnelle à la Galerie EAST (3 décembre 2022 – 4 février 2023).

Diaporama de 21 photos : trois des œuvres exposées figurent dans mes préférences : RER, Ascenseur extérieur, Touché-coulé (cartels et détails).

12 rue du Faubourg de Pierre, au centre ville de Strasbourg. Deux raisons de s’y transporter, dans les deux mois qui viennent… à pied, à vélo, en taxi, en bus ou en tramway …

La seconde raison tout d’abord. La galerie EAST est superbe et lumineuse ; les sheds lui donnent une profondeur historique ; les murs blancs mettent en valeur les œuvres accrochées, très colorées. La première raison . Découvrir une jeune artiste, la suivre dans ses nouveaux défis et réalisations, en progression constante depuis 10 ans : peinture figurative, peinture habitée par des hommes et des femmes de plusieurs générations, peinture de la vie quotidienne, peinture qui rend optimiste et joyeux, peinture qui donne tous les espoirs de transports amoureux.

Camille est l’auteur du texte de présentation de l’exposition, texte reproduit par la Galerie. « En décembre 2021 la galerie EAST m’a proposé de concevoir une exposition personnelle pour l’année à venir. Cette invitation impliquait de produire un nouvel ensemble de gouaches sans exclure la possibilité d’en intégrer de plus anciennes. Contrairement à la manière dont je procède habituellement, j’ai voulu choisir un thème, une idée qui me servirait de fil rouge. Le choix était délicat, je souhaitais que ce thème découle naturellement de mon travail, m’amuse, m’inspire et si possible m’emmène sur de nouveaux terrains.

J’ai rapidement retenu la thématique des moyens de transport« …

Camille Brès ? Elle est peintre, diplômée en 2011 de la HEAR, Haute école des arts du Rhin. Après avoir été résidente du Bastion 14 de 2012 à 2017, elle travaille désormais au sein des Ateliers des Hautes Plaines à Strasbourg.

C’est la sixième chronique que je consacre à son œuvre sur le blog Histoires d’universités : 2013, 2015, 2016, 2017, 2021, 2022. Chacune des chroniques antérieures fait l’objet d’un lien web (cf. partie 2 ci-dessous), manière de suivre Camille dans son parcours ascendant depuis 2012. En 2013, j’ai eu un coup de cœur pour un de ses premiers tableaux, Les boxeurs. Je le lui ai acheté.

La galerie EAST ? « Manifeste pour un Art Total, elle est un imposant espace au cœur de la capitale européenne offrant une double programmation entre Art Contemporain et Arts Décoratifs. Elle poursuit l’unique ambition de ne présenter que des œuvres et objets rares, patiemment choisis ».

« En 2008, Stéven Riff a 22 ans. « Il lance sa première galerie à Strasbourg, avant de tenter sa chance à Paris, puis à Istanbul et Bologne. Quatorze ans plus tard, il revient dans la capitale alsacienne avec EAST, un espace dans lequel se côtoient art contemporain et arts décoratifs » (Serge Hartmann, DNA, 4 février 2022).

Suite du texte de Camille Brès. « J’ai rapidement retenu la thématique des moyens de transport. Ils existaient déjà dans ma peinture et cette idée stimulait mon imaginaire, réactivant au passage d’anciens projets oubliés. J’ai trouvé le titre de l’exposition dans la foulée : Les transports amoureux. Cette ancienne métaphore évoquant des sentiments passionnés s’est imposée à moi. J’ai d’ailleurs appris en écrivant ces quelques mots que métaphore vient du grec ancien metaphorá qui signifie transport… Chacune des peintures de l’exposition respecte le thème au sens propre et, finalement, il n’y a que le titre qui soit une image !

J’associe volontiers les moyens de transport à des notions positives telles que le voyage et l’indépendance mais en vérité, je les subis. Ils m’inquiètent et m’angoissent. J’imagine qu’il y a un lien étroit entre le stress que me provoquent voitures, vélos, trains, ascenseurs et le désir que j’ai de les représenter. Par ailleurs, j’aime que des outils conçus pour le mouvement et le déplacement soient les sujets principaux ou les décors de mes peintures immobiles. Depuis que j’ai un fils, la littérature jeunesse a pris une certaine place dans mes lectures et si j’ai écarté les animaux de la ferme, les dinosaures, la mythologie ou encore les volcans, il y a des chances pour que certains ouvrages de la bibliothèque de Jonas aient orienté mon choix : Le grand imagier des transports chez Gallimard Jeunesse par exemple.

 À l’instar du livre, je tenais à ce que l’exposition propose une certaine diversité de moyens de transport et, comme toujours dans mon travail, les sujets devaient provenir de mon expérience personnelle ou de mon quotidien. Partant de ce principe, je me suis mise au travail et très naturellement, sont apparus : une scène représentant ma sœur et mon fils dans un RER, une route vue au travers de mon pare brise, mon Peugeot Partner blanc sous la lune, un manège, des enfants que j’avais fait poser devant un vélo…. Tout se passait à merveille, mais aucun avion, aucun bateau ne se profilait à l’horizon. Mes transports étaient terriblement terrestres. Je n’ai en effet pas pris l’avion depuis longtemps. Grâce à ma phobie, je fais partie des gens pour qui – voyager éthique et écologiquement responsable – n’est pas un sacrifice ».

« Dès le début, je savais qu’il faudrait ruser avec les transports aériens. J’ai peint ma voisine tenant son bébé contre elle dans l’ascenseur extérieur de notre immeuble mais malgré le ciel flamboyant derrière les vitres, cela ne pouvait pas suffire. Alors sont arrivés le vaisseau Star-Wars et la soucoupe volante du manège de bord de mer ».

« Plus surprenantes ont été les difficultés que m’ont posées les transports maritimes. J’ai énormément misé cet été sur la visite du Redoutable, ancien sous-marin nucléaire transformé en attraction à la Cité de la mer de Cherbourg. L’expérience a été riche, mais n’a malheureusement provoqué aucune peinture. À moins qu’elle n’ait eu un rôle dans l’élaboration de la gouache Touché-Coulé : le sous-marin de cette bataille navale est peut-être un Redoutable miniature ».

« Mes toutes premières gouaches, en 2018, étaient des affiches peintes annonçant des évènements imaginaires. J’ai repris ce principe en peignant l’affiche de l’exposition, cette fois ci, bien réelle !

Sous le titre et les divers renseignements on reconnait un intérieur de voiture. Le point de vue est celui d’un passager arrière, spectateur d’un geste tendre entre la personne qui conduit et celle assise à la place du mort. L’autoradio semble afficher un rythme cardiaque agité. Ce sont des amoureux dans un moyen de transport amoureux« .

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Socio-économie havraise en ligne

Cahiers de sociologie économique et culturelle : collection en ligne sur Persée (années 1984 à 2015).

Partie 1. L’histoire de la Revue. « Les Cahiers de sociologie économique et culturelle sont une revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, fondée en 1984 par Albert Nicollet, et publiée par l’Institut de sociologie économique et culturelle (ISEC) de l’université du Havre. Elle fait suite à deux publications antérieures de l’Institut, La Revue de psychologie des peuples (1946-1971) et Ethnopsychologie (1971-1982).

Les articles publiés par les Cahiers s’inscrivent dans trois ensembles thématiques :

  • La rencontre des peuples, des nations, des cultures, dans ses dimensions contemporaines et historiques : relations interculturelles, migrations, transferts et hybridations, identités, stéréotypes,
  • Les dimensions sociales et culturelles (au sens anthropologique) des pratiques et des représentations économiques (travail, entreprise, échanges, consommation, argent…),
  • La sociologie des activités culturelles (artistiques, scientifiques, sportives).

Les Cahiers sont publiés avec le soutien de l’Université Le Havre Normandie, à laquelle l’Institut est lié par une convention de partenariat ».

Partie 2. Numéro Spécial, n°56, 2013. L’insertion des jeunes

« Présentation. D’une enquête de terrain à un cycle de conférences

Une génération « indignée » ? Les jeunes face à la crise en Europe 

Les jeunes à l’épreuve des institutions locales d’encadrement

Les épreuves de l’insertion des jeunes. Les limites de l’idée adéquationniste

Frontières scolaires et fractures de la jeunesse française

Quand le lycée professionnel contribue à l’émergence des projets chez les jeunes. Analyse sociologique d’une mutation

Quelques enseignements d’une recherche réalisée avec la Mission locale de l’agglomération havraise« 

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Univ. Lille craque de partout

L’université de Lille de 2017 à 2022 : 5 ans de chroniques du blog Histoires d’universités.

Refondation de l’université de Lille (13 septembre 2017).

Lille élit ses conseils centraux (11 novembre 2017).

Élections à Lille : la fusion validée (21 novembre 2017). Fusion des 3 universités de Lille effective au 1er janvier 2018.

Lille. Réussite en 1ère année SHS (7 février 2018).

Lille au régime maigre (2 novembre 2018).

Lille. Investissements a minima (3 novembre 2018).

Lille. Réduire l’offre de formation  (5 novembre 2018).

Lille au bord de l’asphyxie (14 décembre 2018).

Lille. Une fusion à parachever (6 février 2019).

Réseau professionnel de l’université de Lille (27 février 2020).

Université de Lille : encore un EPE ! (12 février 2022).

Article de Jennifer Simoes, journaliste Médiacités, 12 octobre 2022. Sous le vernis de l’excellence, l’université de Lille craque de toutes parts. Signalement par Michel Abhervé, blog d’Alternatives Économiques.

« Huit mois après la mise en route de l’Établissement public expérimental (EPE), une pétition signée par 1 500 enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Lille dénonce une rentrée placée sous le signe de l’austérité. Bâtiments vétustes, précarité grandissante des agents et sélection accrue écornent le mythe de l’excellence sociale vantée par la présidence.

Notre article de la semaine fait suite à nos précédentes enquêtes sur les réformes de l’enseignement supérieur et en particulier les regroupements universitaires à l’œuvre à Lille.

C’est la pétition signée par 1 500 enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Lille qui a, cette fois, attiré notre attention. Les signataires y dénoncent des bâtiments vétustes et une précarité grandissante des agents ».

Suite de l’article de Jennifer Simoes : page suivante.

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Strasbourg. H. Bohnert, Immortels

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Strasbourg. Expo Hervé Bohnert, Immortels. La mort, avenir du genre humain ?

Diaporama de 26 photos.

Partie 1. La Trézorerie. Espace collaboratif à Strasbourg dédié à la valorisation des collections privées et des fonds du patrimoine collectif. Source : site de la Trézorerie.

Collection • Collectionneur • Collectionnisme

« Le collectionnisme consiste en une série d’actes automatiques ou semi-automatiques concourant à rechercher et à réunir en un lieu donné des objets d’une ou plusieurs espèces sans qu’il y ait à cette recherche et à cette réunion un but utile, logique et pratique pour la collectivité ou pour l’espèce, avec ce caractère essentiel que le sujet éprouve une joie ou un sentiment de satisfaction en faisant sa récolte, tend à la conserver jalousement et ressent pour elle un attachement plus ou moins vif ».

Partie 2. Hervé Bohnert expose à la Trézorerie : Immortels. Collectionner la mort (1850-1950). Présentation de l’artiste sur le site FondationFrances.

« Né à Strasbourg en 1967, Hervé Bohnert s’inscrit dans l’art brut, boulanger au petit matin, l’après-midi il quitte les fourneaux pour son atelier strasbourgeois. Son indépendance et son apprentissage autodidacte le projettent dans une liberté totale. Pluridisciplinaire son œuvre gravite autour de thématiques évoquant la mort, un univers sombre et hors normes qui laisse place à une créativité inépuisable.

Il retravaille des sculptures les dotant d’une tête squelettique reprenant des iconographies religieuses, il dessine et peint des formes cadavériques et crée des installations nous ramenant dans des cimetières ornés de croix funéraires. La vanité et le spectre des défunts rodent dans son travail, l’artiste arpente les vides greniers à la recherche  d’objets anciens à exploiter. De manière paradoxale, il redonne vie à une matière, la confrontant à celle qui l’enlève ».

Partie 3. Présentation d’Hervé Bohnert par Patrick Bailly-Maître-Grand. Source : site de l’artiste.

« Pas vraiment photographe ni sculpteur, pas vraiment plasticien, pas du tout dans le système et donc totalement libre, Hervé Bohnert est un de ces artistes intuitifs et spontanés qui œuvrent comme d’autres respirent. Une seconde vie accordée par la grande faucheuse qui semble s’amuser à tendre ses deux doigts en V au-dessus des têtes, pour un gag triomphant.

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