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Cépage Grolleau, Loire, dès le 18ème

Cépage Grolleau, Loire, dès le 18ème siècle.

Victor & Vincent Lebreton, Grolleau du domaine de Montgilet (Maine et Loire).

Le Grolleau, cépage qui offre des vins légers, aériens aux notes de fruits frais et d’épices. Vin glouglou par excellence, il sera parfait autour d’un apéritif entre copains ou en famille. Une cuvée salivante à découvrir !

Source 1. Extraits de l’article de Wikipédia.

« Le grolleau est un cépage de raisins noirs, assez peu répandu en France. Sa culture serait en régression : 2.201 hectares en 2004 contre 11.400 en 1958. Elle est surtout concentrée dans la vallée de la Loire.

Le grolleau gris est un peu cultivé en Maine-et-Loire, dans la Vendée et la Loire-Atlantique. Le grolleau blanc a été signalé dans l’aire d’appellation des Coteaux-du-Layon.

Les grappes sont assez grosses et les baies sont de taille moyenne. La grappe est tronconique, ailée. Le cépage est vigoureux et il doit être taillé court. Il est sensible à l’excoriose, à la pourriture pédonculaire et le court-noué.

C’est un cépage productif (rendement compris entre 80 et 120 hectolitres à l’hectare). Ses vins sont légers et peu alcooliques (11°5 pour la bouteille photographiée).

Cinq clones ont été agréés ; ils portent les numéros 226, 228, 364, 365 et 366″.

Le grolleau est connu sous les noms Bourdalès, Gamay groslot, Grolleau de Cinq-Mars, Grolleau de Touraine, Grolleau de Tours, Groslot, Moinard, Pineau de Saumur, Plant boisnard.

Source 2. Dico du vin.

le nom Grolleau viendrait du vieux français grolle qui signifie la corneille aussi noire que ce raisin. A grappe assez grosse et compacte, il est connu pour ses forts rendements qui peuvent atteindre jusqu’à 120 hl/ha. Il fait partie de l’encépagement des appellations Touraine, Rosé de Loire, Crémant de Loire, Anjou et Saumur mousseux et Rosé d’Anjou. Ce cépage qui donne des vins légers, peu alcoolique est partout en régression au bénéfice du gamay et du cabernet franc. Il occupe aujourd’hui un peu plus de 2 000 ha.

Source 3. Blog Les cépages de Loire

« Aujourd’hui, il est connu sous les noms Grolleau Noir N et Grolleau Gris G. Il existe des mentions de Grolleau blanc au 19e siècle, probablement liées à la couleur du vin plutôt qu’à celle des baies.

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19 peintures de Jean-Baptiste Greuze

Jean-Baptiste Greuze (1725-1805) : trois diaporamas

Montpellier, Musée Fabre, 4 œuvres et 13 photos (dont cartels et détails) dans la chronique du 27 août 2017 : Jean-B. Greuze, 30 ans en 1755.

Besançon, Nancy, Nantes, Paris (Petit-Palais et Cognacq-Jay), 5 œuvres et 19 photos.

Paris, Musée du Louvre, 10 œuvres et 35 photos.

et un 20ème tableau au MBA de Strasbourg : Portrait de Pierre-Alexandre Wille, enfant

Liste des tableaux de Greuze (source Wikipédia).

Partie 1. 1725-1762. Source : citations de l’article de Wikipédia.

1725. Jean-Baptiste Greuze naît le 21 août à Tournus en Saône-et-Loire. Fils d’un entrepreneur et architecte, Jean-Baptiste Greuze fut dès sa plus tendre enfance attiré par le dessin, malgré la volonté de son père qui le destinait au commerce. Il fut soutenu dans sa vocation par le peintre lyonnais Charles Grandon, dont il sera l’élève.

1750 (25 ans). Greuze suit son professeur à Paris où il s’installe. Il devient l’élève de Charles-Joseph Natoire à l’Académie royale de peinture et de sculpture, professeur avec lequel il eut des démêlés.

1755 (30 ans). Ses débuts au Salon furent un triomphe. Son Père de famille lisant la Bible à ses enfants connaît un grand succès. Il devient membre associé de l’Académie.

Le petit paresseux, Musée Fabre, Montpellier.

1755-1757 (30-32 ans). Il part étudier à Rome et il y peint Les Œufs cassés peu de temps après son arrivée.

« Aux couleurs claires et lumineuses, à l’attitude légère de la peinture du XVIIIe siècle, Greuze introduit un réalisme d’influence néerlandaise dans la peinture de genre et le portrait français. Par des expressions faciales vives et des gestes dramatiques, ces peintures moralisantes illustrent l’idée selon laquelle la peinture doit se rapporter à la vie. Il capture les détails des décors et des costumes, parle au cœur, éduque les observateurs et cherche à les rendre vertueux ».

1759 (3 février) (34 ans). Il épouse Anne-Gabrielle Babuty, fille d’un libraire du quai des Augustins, François Babuty,

1761 (36 ans). Il en expose le portrait. Cette même année, il suscite l’engouement du public et de la critique au Salon, avec son Accordée de village.

1762 (37 ans). Le 16 avril, à Paris, son épouse donne naissance à une première fille qu’ils prénomment Anna-Geneviève. Elle embrassa la carrière de son père qu’elle soutiendra jusqu’à sa mort.

Partie 2. 1769-1805. Source : Encyclopédie Larousse

1769 (44 ans). Greuze rêve des lauriers du peintre d’histoire et se brouille avec l’Académie quand celle-ci ne le reçoit que comme peintre de genre, malgré son Septime Sévère et Caracalla (Louvre), inspiré de Poussin.

1769 (vers). Autoportrait.

1773 (48 ans). Il donne la Cruche cassée, d’une sensualité ambiguë.

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18ème. Nouvelle Orléans (Louisiane)

Louisiane et Nouvelle Orléans au 18ème. Chronique en 7 parties à l’occasion de l’exposition du musée du quai Branly, Black Indians de la Nouvelle Orléans.

Deux diaporamas : 1684 – 1743 (35 photos), 1756 – 1804 (37 photos).

Costumes, coiffes, masques, armes.

Partie 1. Black Indians de la Nouvelle Orléans, Exposition au Musée du Quai Branly Jacques Chirac, jusqu’au 15 janvier 2023.

« If you go to New Orleans you ought to go see the Mardi Gras, entonne Professor Longhair dans son titre emblématique, Mardi Gras in New Orleans (1949). Car s’il y a un événement qui incarne l’identité de La Nouvelle-Orléans, c’est bien son carnaval, ses chars et ses fanfares défilant dans le Vieux Carré de la ville. En marge de ces festivités héritées de l’époque coloniale française, une tradition longtemps passée sous silence perdure depuis plus de 150 ans : les spectaculaires défilés de Black Indians, aux magnifiques costumes ornés de perles, sequins et plumes ».

« Popularisées par la série Treme de David Simon (HBO) dans les années 2010, ces parades constituent un puissant marqueur social et culturel pour les Africains-Américains de Louisiane. Portées par les percussions et les chants des Big Chiefs et Queens issus d’une quarantaine de « tribus », elles célèbrent la mémoire de deux peuples opprimés, amérindiens et descendants d’esclaves. Elles témoignent de la résistance de la communauté noire aux interdits de la ségrégation raciale et aux festivités de Mardi Gras dont elle était autrefois largement exclue. Tout en rendant hommage aux communautés amérindiennes ayant recueilli les esclaves en fuite dans les bayous.

À travers un parcours géographique et chronologique jalonné d’entretiens, de costumes contemporains et d’œuvres traditionnelles, l’exposition révèle une culture singulière, construite par plus de trois siècles de résistance contre les assauts de la domination sociale et raciale, encore présente aujourd’hui.  

Cette exposition est organisée par le musée du quai Branly Jacques Chirac avec le précieux soutien du Louisiana State Museum« .

Partie 2. La création de la Nouvelle Orléans (17I8). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En 1691, les explorateurs français arpentent la région du delta du fleuve Mississippi. Les coureurs des bois et trappeurs français et canadiens parcourent le territoire et troquent la fourrure avec les Natifs américains. En 1701, un premier comptoir de la fin du XVIIe siècle est transformé en poste de traite fortifié sous le nom de Fort Saint-Jean.

La ville fut fondée par les Français sous la direction du colon Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l’honneur du régent, Philippe, duc d’Orléans » (peinture de Jean-Baptiste Santerre, 1717).

« Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de la Louisiane française en 1722.

Des fortifications devaient l’entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n’est qu’en 1760 qu’une palissade en bois fut construite en urgence.

Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c’est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 îlots, avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines ».

« Le royaume de France procéda à l’envoi de contingents de femmes pour la Nouvelle-France et notamment pour la Louisiane française. Des Filles de la Cassette furent envoyées dès la fin du XVIIe siècle. Les cas de bigamie n’étaient pas rares et beaucoup de colons français prenaient de jeunes Amérindiennes et surtout des jeunes femmes noires comme maîtresses, qu’ils installaient dans leur propriété grâce au système du plaçage, le Code noir empêchant tout mariage interracial.

De 1726 à 1733, le gouverneur colonial de la Louisiane française est Étienne Perier (1687-1766) ».

Partie 3. Le code noir. 1685-1802. De l’esclavage (chronique d’Histoires d’universités, 11 mai 2021).

  • 1685. Le Code noir : condition juridique des esclaves et des affranchis.
  • 1794. Décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
  • 1802. Napoléon Bonaparte légalise l’esclavage dans les colonies sucrières.

Partie 4. Les ports français et le développement de l’économie de plantation et de la traite

Source 1. Le livre scolaire (classe de seconde), pp. 250-251.

« Au cours du XVIIIe siècle, la traite d’esclaves africains s’accroît fortement. Le commerce triangulaire atteint son apogée et fait la fortune des négociants occidentaux. Les navires européens achètent des captifs sur les côtes africaines, puis les vendent, principalement aux Antilles et au Brésil, après un voyage effectué dans de terribles conditions. Ils repartent enfin avec des denrées produites par des esclaves (sucre, café, tabac, coton), vendues à haut prix en Europe. On estime qu’entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siècle, les navires français ont transporté plus de 1 300 000 esclaves, dont plus de 200 000 sont morts durant la traversée.

Les intérêts des commerçants nantais. La traite qui se fait aux côtes d’Afrique est très avantageuse à la navigation, au commerce et aux colonies françaises. Elle encourage la construction et l’armement des vaisseaux ; elle occupe un nombre infini d’ouvriers, de matelots et navigateurs ; elle procure de grands débouchés aux denrées et marchandises ; enfin, sans elle, il serait impossible de pouvoir cultiver nos îles de l’Amérique. Les retours qui proviennent de la traite consistent en Noirs, en poudre d’or, en gomme, en ivoire, en cire et en vivres pour les navires qui fréquentent ces parages.

Le travail des Nègres fournit à la France le sucre, le café, le cacao, l’indigo, le coton et autres denrées qui enrichissent continuellement le royaume, qui augmentent les revenus de l’État et l’aisance publique : il convient donc de protéger et d’encourager ce commerce par toutes sortes de moyens. Mémoire des négociants de Nantes envoyé à M. Antoine de Sartine, secrétaire d’État de la Marine et des Colonies, 25 septembre 1777″.

Source 2. Nantes. Guillaume Grou (1698-1774), armateur négrier (chronique d’Histoires d’universités du 15 septembre 2021). « 1748, il joue un rôle important dans la croissance de la société Grou et Michel, fondée en 1748, deuxième plus important opérateur de la traite négrière en France après la Société d’Angola. 1748-1751. La nouvelle société Grou et Michel, dotée de capitaux supplémentaires, représente 21 % des expéditions négrières au départ de Nantes. La guerre de Sept Ans donne cependant un coup de frein à son activité. 1774. La fortune Grou s’élève à près de 4,5 millions de livres. Son testament comporte d’importants legs en faveur de l’humanité« .

Source 3. Michel Adanson (1727-1806), explorateur du Sénégal ((chronique d’Histoires d’universités du 30 août 2021). Michel Adanson, né le 7 avril 1727 à Aix-en-Provence et mort le 3 août 1806 à Paris, est un naturaliste français d’ascendance écossaise. Il a exploré des régions peu connues des Européens, comme le Sénégal ou les Açores. Principalement botaniste, systématicien original, auteur d’un mémoire célèbre sur le baobab, il a aussi apporté des contributions à la zoologie, à la géographie, à l’ethnographie et aux recherches sur l’électricité. Lire aussi le roman de David Diop, La Porte du voyage sans retour, éditions du Seuil, 2021, 256 pages.

Partie 5. Les traités concluant la guerre de sept ans (1754-1763). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

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Musée. Imprimerie et Carte à jouer

Grevenmacher (Luxembourg). Musée de l’imprimerie et de la Carte à jouer.

4 parties dans cette chronique :

  • Partie 1. Grevenmacher. Musée luxembourgeois de l’Imprimerie et de la carte à jouer. Diaporama de 33 photos.
  • Partie 2. Cartes à jouer et cartiers à Angers.
  • Partie 3. Histoire des cartes à jouer en Europe et en France.
  • Partie 4. Grevenmacher. Nouvelle exposition permanente sur l’histoire de l’imprimerie. Diaporama de 19 photos.

Partie 1. Grevenmacher. Musée luxembourgeois de l’Imprimerie et de la carte à jouer. Source : exposition sur le cartier Jean Dieudonné.

« Le musée du jeu de cartes est dédié à Jean Dieudonné, né vers 1720 aux environs de Thionville, fondateur d’une dynastie de cartiers qui s’est installée à Grevenmacher en 1754. Le musée reconstitue son atelier du début du XIXe siècle, avec la presse telle qu’elle fonctionnait alors, ainsi que les pochoirs, clichés et autres outils utilisés pour la fabrication des cartes ».

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« Les produits de la manufacture Dieudonné étaient surtout destinés au marché étranger, les avantages fiscaux au Luxembourg créant un contexte favorable pour cet artisanat florissant. Les successeurs de Jean Dieudonné continuèrent la manufacture jusqu’en 1880, date à laquelle Jean-Paul Dieudonné décida l’abandon de la production de cartes.

L’histoire de la manufacture est intimement liée aux mutations politiques qui ont jalonnée son existence. Ainsi, à la suite de la Révolution française et de l’annexion du Luxembourg en 1795, il fut interdit de représenter des têtes couronnées sur des cartes de jeux, et lorsqu’en 1797, le gouvernement français introduisit la taxe sur les jeux de cartes, il fallut toute l’intelligence commerciale des Dieudonné pour assurer la survie de l’entreprise.

Le gouvernement néerlandais qui succéda aux Français abolit la taxe, et ce n’est que bien plus tard, en 1905, que le gouvernement luxembourgeois décida de la rétablir ; à cette époque, les manufactures Dieudonné avaient déjà cessé d’exister ».

Partie 2. Cartes à jouer et cartiers à Angers. Source : extraits des Archives d’Angers.

« Angers fut pendant quatre siècles le siège d’une importante industrie cartière, maintenue jusqu’en 1952 par la fabrique Dieudonné qui dût fermer à la suite de la loi de 1946 accordant liberté totale de fabrication des cartes à jouer à tous les imprimeurs ».

« Les cartes de Jacques Rousseau, maître cartier documenté entre 1689 et 1695, constituent la plus ancienne trace des productions angevines. La première feuille, caractéristique des cartes au portrait de Paris très répandu en France du nord, de l’est et de l’ouest, présente la série complète des dames (Judic dame de cœur, Palas dame de pique, Argine dame de trèfle, Rachel dame de carreau), un fragment du valet de trèfle et le valet de pique Hogier, traditionnellement accompagné d’un petit chien dressé contre sa jambe gauche. Les personnages portent les noms actuels, fixés vers la fin du XVIIe siècle. Ceux de la seconde feuille, gravés en revanche selon le portrait de Guyenne, ne portent aucun nom. Toutes deux ne présentent aucune enseigne (pique, trèfle…) : celles-ci étaient peintes après l’impression.

Les registres paroissiaux livrent en 1674 le nom d’Étienne Madigné, tige d’une dynastie de « marchands cartiers » qui se poursuit jusqu’à la Révolution. Le 4 juin 1675, Simon Helboult, marchand cartier, épouse Marie Joret appartenant à une autre dynastie de cartier. Les Archives d’Angers conservent un spécimen d’enveloppe de jeu de Simon Elbout (orthographe la plus commune) marquée : A bon jeu, bon argent. Cartes très fines à batons faite par Simon Elbout rus du Beuf Couronné à la Bonne Renommée à Angers. Gros marchand, Simon Elbout, mort en 1708, paie vingt livres de capitation en 1694. Le cartier Quitteboeuf a un commerce encore plus considérable puisqu’il est taxé à cinquante livres.

Au XVIIIe siècle, les maîtres cartiers d’Angers sont huit à dix en moyenne. Dès les années 1680-1690, leur production très soignée fait rude concurrence aux cartiers nantais. Le métier, regroupé avec les cartonniers, est libre. N’étant pas constitué en corporation, il n’a pas de statut. Seuls de grands centres comme Nantes, Toulouse, Rouen, Paris ou Lyon purent obtenir le groupement en corporation.

Les cartiers angevins ne sont plus que six en 1789 (quatre à Toulouse, huit à Lyon), mais produisent environ 105 300 jeux de piquet par an. Le plus actif d’entre eux, Pierre Sigogne, taxé à soixante-quatorze livres de capitation, fait partie des Angevins les plus imposés. Il rédige le cahier de doléances des cartiers-cartonniers en 1789″.

Partie 3. Brève histoire des cartes à jouer. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Les cartes à jouer sont apparues en Europe au XIVe siècle (leur présence est attestée en Catalogne en 1371, en Allemagne et à Florence dès 1377, en Espagne entre 1377 et 1381 et en France en 1381) ; elles y sont peut-être arrivées par l’intermédiaire des Arabes ou par les échanges marchands avec les Mongols le long de la Route de la soie, deux hypothèses retenues par Joseph Needham ou par Thomas T. Allsen.

Le jeu de tarots apparaît dans les années 1440 en Italie du Nord. Très tôt sa structure se fixe : quatre couleurs composées de dix cartes numérales de l’as au dix, quatre figures (valet ou fante, cavalier, reine et roi) ; à ces quatre séries est ajoutée une cinquième série de cartes (les triomphes qui seront plus tard désignés comme atouts) de vingt-deux cartes ».

« En France, l’énorme demande pour ce nouveau jeu de hasard va pouvoir être satisfaite grâce à la gravure sur bois, un procédé innovant qui permet la multiplication mécanique des images. Lyon, ville de l’impression sur étoffes utilise déjà ce mode de fabrication de motifs en gravant des figures sur une plaque de bois qui va servir de tampon. Après encrage, les plaques impriment leurs motifs par pression sur le papier. Puis le contre-collage de quatre feuilles de papier rigidifie le tout pour lui donner une texture cartonnée, d’où le nom de cartes. Elles sont alors peintes à la main, puis découpées avant d’être recouvertes de savon, et enfin passées au lissoir afin de faciliter une bonne manipulation du jeu.

Les cartiers de Lyon présentent leurs cartes avec des caractéristiques propres : les rois portent un sceptre à la fleur de lys, le roi de cœur tient un perroquet, le roi de trèfle un globe surmonté d’une croix, la dame de carreau une fleur de tournesol, le valet de carreau une hallebarde.

Sous l’Ancien régime, les cartes sont soumises à des droits qui provoquèrent parfois la colère des cartiers.

C’est en 1704 que le père jésuite François Ménestrier (1631-1705), enseignant au collège de la Trinité à Lyon, considère que le jeu de cartes représente un état politique composé de quatre corps: les ecclésiastiques, gens de cœur; la noblesse militaire et ses armes, les piques ; les bourgeois aux maisons pavées comme des carreaux et les trèfles revenant tout naturellement aux paysans. Louis XIV en profite, aussitôt, pour lever un impôt sur chaque jeu.

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La Résurrection du Christ dans l’Art

Pâques. La Résurrection du Christ dans l’Art. Suite des chroniques sur la Semaine sainte dans l’art : Passion et Résurrection du Christ.

Représentations de la Résurrection. Par la suite, Jésus partage un repas avec deux disciples à Emmaüs ; Incrédulité de Saint-Thomas (il veut toucher les stigmates) ; Noli me tangere adressé à Marie-Madeleine.

Diaporama n°1 : 36 photos (10 œuvres, notices, et détails).

Besançon, Église Saint-Jean, Résurrection par Carle Van Loo.

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Brou, Monastère Royal, Le repas à Emmaüs.

Colmar, Musée Unterlinden. Le retable de Schongauer : Résurrection, Saint-Thomas, Marie-Madeleine (chronique : Noli me tangere).

Dijon, Musée des Beaux-arts. Saint-Sépulcre ; Résurrection par Pierre-Paul Rubens.

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SUP privé. Frais de scolarité

Août 2021. Dans la cale 2 de l’île de Nantes, 10ème édition de l’expo de l’École de Design Nantes Atlantique.

Diaporama : 16 photos de l’exposition.

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1 janvier 2022, l’École de Design Nantes Atlantique est labellisée EESPIG. A ce titre, elle contractualise avec l’État : elle bénéficie d’un financement annuel de 587 euros par élève, montant bien inférieur au coût de la formation.

Des frais élevés de scolarité en sont la conséquence inéluctable. Qu’en résulte-t-il du point de vue du recrutement ? Deux possibilités pour les étudiants sélectionnés : avoir des parents qui ont les moyens financiers, emprunter auprès d’une banque. Les bourses obtenues sur critères sociaux ne couvrent le coût des études. Les contrats en alternance ne sont possibles qu’à partir de la 3ème année post-bac.

Octavio Castillo, stage de fin d’études 2020

L’École fournit quelques données pour l’accès à l’emploi de la promotion 2018 de Master : 31 150 euros en brut annuel, un an après l’obtention du diplôme, soit à peine plus de 2 000 euros nets par mois. Combien de temps faudrait-il aux diplômés emprunteurs durant trois à cinq années pour rembourser la banque ? Le crac boursier dû aux emprunts étudiants non remboursés est évoqué depuis quelques années. Les banques limitent leurs risques au maximum.

DN MADE, Diplôme National des Métiers d’Arts et du DEsign, Architecture de l’habitat et aménagement commercial.

Apprentissage et Voie scolaire, Enseigné en français, Nantes / En entreprise

Majeure Espace
Spécialité Architecture de l’habitat et aménagement commercial
Mineure Objet

Diplôme national Bac+3 en design d’espace, 2 années en voie scolaire et 1 année de perfectionnement en apprentissage, ou en voie scolaire en anglais

Nombre de candidats admis : 30

Frais de scolarité

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Tours. 5 adorations des mages

Cinq adorations des mages au musée des Beaux-arts de Tours.

Diaporama de 26 photos (cartels, peintures dans leur encadrement, détails). Trois autres adorations sur les vitraux de la cathédrale : elles figureront dans ma carte de vœux n°5.

Source Wikipédia. « Le musée est installé dans l’ancien palais des Archevêques de Tours, au pied de la cathédrale Saint-Gatien.

Photo d’août 2017. Cliquer sur les images pour les agrandir

« Le grand corps de logis classique, articulé à son beau jardin, englobe ou complète des éléments de plusieurs édifices présents sur ce site de l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle : rempart et tour gallo-romains (IVe s.), vestiges de l’église Saint-Gervais-Saint-Protais (IVe-XIIe s.), salle des États, transformée en chapelle au XVIIIe siècle, ancien palais du XVIIe. La cour d’entrée, avec sa porte monumentale formant arc de triomphe, a été aménagée à la veille de la Révolution. Elle accueille en son centre un cèdre bicentenaire classé Arbre Remarquable ».

« Le fonds le plus ancien du musée est constitué de saisies révolutionnaires, provenant en particulier des grandes abbayes de Marmoutier, de Bourgueil et de La Riche, ainsi que de tableaux et des meubles provenant des châteaux de Chanteloup et de Richelieu. Des dépôts de l’État ont enrichi les collections initiales, avec notamment les deux célèbres panneaux de Mantegna« .

« Les primitifs italiens sont particulièrement bien représentés, grâce notamment au legs consenti en 1963 par le peintre et collectionneur Octave Linet « .

A. Naddo Ceccarelli est un peintre italien de l’école siennoise, actif entre 1330 et 1360. Tableaux exposés dans quelques musées européens. Le Christ en homme de pitié ou Ecce Homo, 1347, musée Liechtenstein, Vienne, Vierge à l’Enfant et quatre saints, polyptyque, Pinacothèque nationale de Sienne, L’Annonciation et L’Adoration des mages, 2e quart du XIVe siècle, musée des beaux-arts de Tours, La Crucifixion, milieu du XIVe siècle, Fitzwilliam Museum, Cambridge.

B. Anonyme, Adoration des mages, Flandres, vers 1520-1525.

C. Mechteld Lichtenberg toe Boecop (vers 1520-1598), Adoration des mages avec un groupe de donatrices, huile sur bois.

« C’est l’une des rares peintres hollandais du nord de l’époque dont le nom est connu. On ne sait pas comment elle a appris à peindre, bien qu’il soit possible qu’elle ait été l’apprentie de Jan van Scorel. Œuvres au musée d’Utrecht Pietà avec Mary Magdalene (1546), Adoration du berger (1572). Également, une grande peinture de La Cène sur deux panneaux (1574). La Dernière Cène présente des membres de la famille Boecop comme des apôtres ».

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Apothicaires et Pharmaciens

Apothicaires & Pharmaciens. Remèdes aux maladies. Source 1. Archives de Loire-Atlantique : extraits.

Nantes, jusqu’au 23 décembre 2021. « Les Archives consacrent une exposition aux apothicaires et pharmaciens, aux remèdes et aux médicaments afin de retracer leur histoire au sein du département, éclairer l’évolution des métiers et des substances, interroger les parts d’empirique et scientifique. Exposition en partenariat inédit avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris ».

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Source 2. Blog Saint-Yrieix-la-Perche. Christophe Cesbron. L’exposition Remèdes. “Un apothicaire doit être prudent, sage, de bonnes mœurs, modéré en ses passions, sobre, craignant Dieu, laborieux, vigilant…”, écrivait Nicolas Lémery dans l’introduction de son ouvrage La Pharmacopée universelle.

L’exposition proposée par les Archives départementales de Nantes porte un regard riche, documenté sur l’histoire du médicament et celle du professionnel qui le délivre. Guérisseurs, apothicaires, charlatans, chercheurs, pharmaciens se partagent nos espoirs de guérisons mettant au point toutes sortes de pratiques, de potions, de remèdes, de médicament pouvant plus ou moins soulager nos souffrances. Au travers d’un parcours savamment scénographié, mettant en scène documents et objets “de curiosité”, s’appuyant sur l’histoire de Nantes, l’exposition propose avec rigueur, pédagogie et beaucoup d’humour, un parcours chronologique clair mais jamais dogmatique. Elle montre tout autant l’évolution d’une profession (qui peu à peu s’organise) que celle du rapport humain à la maladie et à la guérison (qui souvent oscille entre rationalisme et pensée magique). Passionnant ! »

Source 3. Charles-Henri Fialon. Histoire des mots « Pharmacien » et « Apothicaire ». Revue d’Histoire de la Pharmacie, Année 1920, 28, pp. 262-269.

 

Source 4. Deux vidéos à propos de l’exposition des Archives départementales de Loire-Atlantique.

Brève présentation (58 secondes).

La maison des apothicaires de Nantes (1 heure 21). « Au cœur de la ville, se trouve une maison emblématique, rare vestige d’un Moyen Âge tardif dans la ville : la Maison des apothicaires, ou Maison du Change. Pourquoi ces appellations ? Qui étaient les occupants successifs de cette maison ? Un bel exemple d’histoire foncière en zone urbaine ».

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Nantes, 18ème. Mort d’une université

Nantes 18ème. Mort d’une université

L’université ducale de Bretagne est fondée à Nantes en 1460. Une tentative de déplacement de l‘université de Nantes à Rennes a lieu dès la fin du 16ème siècle ; elle n’aboutit pas. Dès le début du 18ème, l’université entre en déclin ; sa faculté de droit est transférée à Rennes en 1735. Toutes les universités du royaume sont fermées au moment de la Révolution. Nantes ne verra rouvrir une université sur son territoire qu’à la suite d’un décret du 29 décembre 1961.

A. La fondation de l’université à Nantes en 1460. Les premières mises en cause dès le 16ème siècle. Source : extraits de l’article de Wikipédia, Université de Nantes.

« L’université ducale de Bretagne est fondée par Bertrand Milon le 4 avril 1460, à l’initiative du duc François II de Bretagne, et ce par une bulle pontificale du pape Pie II, donnée à Sienne, que l’évêque de Nantes Guillaume de Malestroit promulgua le 21 juillet suivant en qualité de protecteur de la nouvelle institution avec le titre de Chancelier et la dota 5 000 saluts d’or.

Charte de fondation

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Celle-ci incarne le vœu de François II d’affirmer son indépendance vis-à-vis du roi de France, alors qu’aux abords du duché à Angers en 1432, Poitiers en 1432 et Bordeaux en 1441 s’ouvrent des universités.

Une première tentative de déplacement de l’université de Nantes à Rennes a lieu à la fin du 16ème siècle : le roi Henri IV cherchant ainsi à punir Nantes, ville ligueuse, pour son soutien au duc de Mercœur. L’université reçoit par lettre patente du 8 août 1589 l’ordre de transfert à Rennes, ville restée fidèle à la monarchie. L’institution n’est cependant pas déplacée, faute de financement. Une nouvelle lettre patente du 5 septembre 1591 réitère cet ordre de transfert, mais là encore reste inappliquée. Une dernière lettre patente d’avril 1598 fixe la situation en confirmant l’établissement de l’université à Nantes ».

2. Louis XIV et l’enseignement du droit français. Source : extraits d’Info-Bretagne, Faculté de droit.

« L’édit de 1679, par lequel Louis XIV exige que le Droit français, contenu dans les ordonnances royales et les coutumes, soit enseigné publiquement aux futurs avocats, aurait pu rendre un peu de vie à la faculté de Droit, si le Roi avait pris en même temps des mesures pour faire vivre le professeur nouveau.

Et afin de ne rien omettre, dit-il, de ce qui peut servir à la parfaite instruction de ceux qui entreront dans les charges de judicature, nous voulons que le Droit français soit enseigné publiquement, et à cet effet, nous nommerons des professeurs qui expliqueront les principes de jurisprudence française (Archives de la mairie).

Dès 1681, l’avocat Douteau accepta d’occuper la chaire nouvelle, et son cours se continua pendant 17 ans, bien que le Roi eût négligé de lui assurer un traitement. En 1698, son grand âge lui fournissant un prétexte pour se retirer, il s’empressa de résigner ses fonctions. Personne ne s’étant présenté pour le remplacer, la chaire demeura vacante pendant près de 25 ans.

L’enseignement du Droit ne fut repris que le 18 novembre 1722, par le Sieur Bizeul, docteur agrégé en l’Université de Nantes, qui, pour ses honoraires, était autorisé à prélever sur chaque étudiant une taxe de 6 livres d’inscription dont le produit, bon an mal an, valait environ 300 livres. Pour l’encourager, les États de Bretagne lui accordèrent, en 1724, une gratification de 1,000 livres à laquelle il ajoutait les revenus de son grade d’agrégé, soit 25 livres. Le sieur Bizeul s’étant plaint d’être moins bien traité que ses collègues, l’intendant fit une enquête de laquelle il ressortit que chaque chaire de professeur de Droit civil ou canonique rapportait 1 862 livres, et que les émoluments du sieur Bizeul ne dépassaient pas 516 livres.

Les querelles intérieures qui agitèrent l’existence de la faculté de Droit ne mériteraient pas d’être signalées, si elles ne nous apprenaient quels rapports existaient entre les professeurs et les élèves.

Dans la contestation qui s’éleva en 1723, à propos de la présidence des thèses, le Conseil du Roi intervint par un arrêt, du 12 mai, qui fixe le droit de présidence à 9 livres, sans compter les droits des professeurs qui tous ensemble n’auront pas plus de 80 livres (Archives d’Ille-et-Vilaine, F 95). Par le même arrêt, il est enjoint aux professeurs de ne pas s’ingérer dans les répétitions de Droit, mais de laisser aux étudiants la liberté de choisir parmi les agrégés ; il est également défendu de prélever des taxes abusives et de dispenser des étudiants de l’examen sur le Droit français.

Depuis que la Faculté était sortie des salles primitives de la rue Saint-Gildas, elle n’était pas parvenue à trouver un local convenable pour ses leçons. En 1732, ses exercices, même les plus solennels, se passaient dans une sale obscure et malsaine qu’elle louait au couvent des Carmes ».

3. Le transfert du droit à Rennes. Source : capture de pages de B.-A. Pocquet du Haut-Jussé, Histoire ancienne de notre université, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, Année 1948, 55-1, pp. 156-182.

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1790, Nantes. Palais de la Bourse

1790, Nantes. Palais de la Bourse. Source 1. Visite guidée pédestre dans le cadre de la croisière CroisiEurope sur la Loire (chroniques précédentes) et larges extraits de l’article de Wikipédia.

Diaporama de 17 photos de deux édifices néo-classiques de la fin du 18ème : le Théâtre Graslin et le Palais de la Bourse.

« 1641. Premier palais de la Bourse. Le bureau de la ville, dont le maire est alors Pierre Poullain de la Vincendière, décide de faire construire une bourse de commerce. La réalisation en est confiée à Hélie Brosset.

1686. Il est déjà question de remplacer l’édifice, dont la qualité laisse à désirer. Au début du XVIIIe siècle, le bâtiment menace ruine.

1718. La démolition est décrétée.

1722-1724. La commande de construction d’une nouvelle Bourse est effectuée. L’ingénieur du roi David Delafond en établit le projet, et l’architecte Jean Laillaud obtient l’adjudication. L’ancien ouvrage est détruit en 1723, et les travaux commencent en 1724.

Pendant les travaux, le maire, Gérard Mellier, met à disposition des commerçants le Jeu de boules du Bouvet qui est une halle plus longue que l’ancienne Bourse, et où les commerçants qui la fréquentent se plaisent. La nouvelle Bourse est implantée en bord de Loire, pour satisfaire les propriétaires des immeubles dont la vue risquerait d’être gênée par le bâtiment. Celui-ci est installé, en partie, sur pilotis. La chapelle Saint-Julien est incluse dans ce nouveau palais de la Bourse, qui est apprécié, et où se tiennent, outre son activité principale, des réunions, la plus prestigieuse étant celle des États de Bretagne, en 1764.

1725-1734. Le Pont de la Bourse, qui relie la partie est du quai à l’île Feydeau, dont le lotissement à destination des plus fortunés de la ville est lancé par Gérard Mellier, est construit en 1725. Mais l’ouvrage s’écroule en juillet 1729 et doit être reconstruit par Jean Laillaud entre 1731 et 1734. Il s’appelle alors le Pont Feydeau jusqu’à son remplacement en 1869.

1736. La nature du sol, instable à cause de la vase sur laquelle les remblais ont été déposés, menace de faire s’écrouler Le palais de la Bourse. Jean Laillaud en est réduit, dès 1736, à venir la nuit pour reboucher les fissures.

1769. Le bâtiment est finalement détruit.

1767. Après l’évacuation du bâtiment, devenu dangereux, Jean-Baptiste Ceineray, devenu architecte de la ville, répond à la demande des négociants de construire un bâtiment provisoire. C’est donc dans une loge en bois, située place de la Petite-Hollande, qu’ils sont installés. Puis Ceineray propose successivement trois plans pour la reconstruction d’une Bourse de commerce à Nantes.

1790. C’est finalement son successeur, Mathurin Crucy, un architecte nantais qui a fait ses preuves en dressant les plans du théâtre Graslin et de la place Royale, qui est sollicité pour construire le bâtiment. Celui-ci est commencé le 1er juillet. C’est la 3ème bourse de Nantes.

1792-1799. La construction de la Bourse s’interrompt dans les premières années de la Révolution, la municipalité ne disposant alors plus des fonds nécessaires à la poursuite du projet. Seul le gros œuvre est achevé, et sans toiture l’édifice est inutilisable. La loge en bois de la place de la Petite-Hollande n’ayant pas été conçue pour durer aussi longtemps, la mairie, propose aux négociants d’installer la Bourse sous le péristyle du théâtre Graslin, puis, devant le mécontentement des intéressés, dans la Salle haute de la halle au blé en 1795, puis de nouveau sur la place de la Petite-Hollande en 1799″.

1815. Achèvement du Palais de la Bourse.

Pour aller plus loin : liste des Architectes ayant exercé à Nantes au XVIIIéme.

Source 2. Statues du Palais de la Bourse, larges extraits de Nantes Patrimoine, 22 juillet 2021.

« Le Palais Crucy est un monument rectangulaire de style néo-grec. La façade ouest (côté jardin) est constituée d’un portique d’ordre ionique composé de dix colonnes ornées de statues allégoriques. Ces statues, placées en 1812, mesuraient six pieds de hauteur (soit environ deux mètres) et ont été réalisées par Jean-Baptiste-Joseph Debay père. Dès la fin du 19e siècle, suite aux travaux d’agrandissement de la Bourse, des copies ornent la façade.

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