Archives mensuelles : août 2010

Formations en gestion à Strasbourg

Voici donc venu le temps d’une analyse de l’offre de formation en gestion /management dans un certain nombre d’universités, analyse limitée à l’offre de Licences professionnelles et Masters car seule cette offre crée de la visibilité et donc de l’attractivité tant au niveau national et international.

Cette chronique vient après un ensemble de chroniques sur l’histoire des enseignements de gestion / management, sur la pléthore de diplômes distincts et de fait illisibles tant en premier cycle qu’en deuxième cycle (chroniques : « Diplômes en gestion (1er cycle)« , « Diplômes en gestion (2ème cycle)« .

Le choix des universités ? Strasbourg qui a fusionné au 1er janvier 2009 ; Aix-Marseille, Montpellier, Lorraine qui devraient fusionner au 1er janvier 2012, Franche-Comté et Bourgogne qui ont constitué une université fédérale, et Sorbonne Universités qui est un PRES dont je voudrais qu’il aille jusqu’à la fusion car toutes les disciplines y sont representées, et Dauphine, la pionnière, la singulière. L’analyse de l’offre est uniquement basée sur la lecture des sites : celle-ci est déjà fort instructive !

Strasbourg. L’université est unique depuis le 1er janvier 2009 ; les conditions sont donc, a priori, réunies pour avoir une offre de formations claire en gestion / management. Ce n’est pas encore le cas mais ce devrait être le cas, il faut l’espérer, pour le prochain contrat quadriennal. L’offre est partagée entre l’Ecole de Management de Strasbourg (elle accueille le 20ème congrès des IAE), la Faculté de Sciences économiques et de gestion, la Faculté de Droit, de sciences politiques et de gestion. Deux des composantes (EM Strasbourg, Sciences Eco Gestion) appartiennent à un seul Collegium, le PEGE. Le Pôle d’enseignement et de gestion et le travail dans un même lieu devraient faciliter une intégration.

L’offre de formation de l’EM Strasbourg est complexe et abondante (cliquer ici) : pas moins de 37 formations dont les titres figurent dans un tableau. Elles se déclinent par type de diplôme (programme Grande école, diplômes nationaux, diplômes d’université, modules de formation), par niveaux d’entrée (en L1, L3, M1, M2), par niveaux (licence, licences professionnelles, M1, M2), par type de formation (formation initiale, formation continue, alternance), par durée (de 21 jours à 4 ans), par titre (des intitulés en français et an anglais) et bien sûr par thématiques : 7 formations en audit/contrôle/finance, 5 formations en commerce, 2 en entrepreneuriat, 16 en management général et sectoriel, 4 en marketing, 2 en ressources humaines.

Et l’offre de la Faculté de Sciences économiques et de gestion (cliquer ici) ? Elle est plus réduite. Avec une spécificité : la préparation aux concours du CAPES Sciences économiques et sociales et du CAPET Economie-Gestion. Une seule licence professionnelle. 4 mentions de Master en économie et en gestion mais avec 10 spécialités. Un total d’une bonne dizaine de parcours.

Enfin l’offre de la Faculté de droit (cliquer ici) ? Elle est également limitée. Une licence pro « Banque » ! Un M1 Administration économique et sociale. 3 M2 d’AES (ici) : « Achat international », « Gestion et droit des énergies et développement durable », « Commerce électronique ».

Pour les 2 mentions de gestion de la faculté de Sciences Eco et Gestion (finances et management des projets et des organisations), y a-t-il des doublons avec les formations de l’EM Strasbourg ? Aucun, évidemment, pour les enseignants capables de construire des contenus différents à l’infini et de les justifier. Non, effectivement, pour ce qui est des intitulés précis dans les Masters « Finances ». Oui, pour ce qui est des Masters Management des organisations, pour deux spécialités : l’international, la logistique.

L’étudiant lamba s’y perd forcément. Il n’a qu’un point de repère, sachant que les droits d’inscription sont les mêmes (sauf pour les DU) : il y a sélection à l’entrée des formations de l’EM Strasbourg et seulement à l’entrée des M2 dans les formations des deux facs. Un étudiant « rationnel » et à temps plein qui veut étudier la gestion à Strasbourg pose sa candidature à la fois à l’EM et dans les deux Facs. Un autre étudiant tout autant « rationnel » se dit qu’il est plus simple de poursuivre dans la fac où il a fait sa licence (il y est connu et y a son réseau social »… Un autre… Et les entreprises ? Même pas la peine de le leur demander… en dehors du cercle des entreprises partenaires, nombreuses à Strasbourg.

Il est contreproductif pour l’université, pour son attractivité de présenter trois offres de formations en master de gestion sur trois sites Internet différents. Et qu’en a dit l’AERES lors de ses investigations ? Les experts ont fait leurs évaluations avant la fusion des 3 universités strasbourgeoises, même si le rapport d’Octobre 2008 (541 pages) est unique.

L’offre de formation évaluée (Masters de la faculté de sciences économiques et gestion) ne correspond pas exactement aux intitulés d’aujourd’hui : classement en B pour la mention « Management stratégique des organisations » (page 83), et fort logiquement classement en B pour chacune des 3 spécialités « Management des projes internationaux » (page 85), « Production, logistique, innovation » (page 85), « Qualité » (page 86). Recommandations : « le nom de la mention ne semble pas pertinent si nous nous référons aux spécialisations proposées »… « Un nom plus adéquat pour la mention pourrait être »… Le nom de la mention a effectivement été changé (« Management des projets et des organisations »), mais non celui des 3 spécialités ! Celles-ci ont été habilitées.

N’allons guère plus loin dans l’analyse des autres évaluations des masters, sauf à dire que des spécialités M2 du master AES de la fac de droit ont été plutôt massacrées par les experts. Naviguer dans un rapport aussi long est fort incommode (les évaluations sur les masters de gestion sont dispersées dans le rapport). De plus, le rapport 2008 a précédé la fusion ; il n’est pas dit que les experts aient été communs pour les masters des 3 facultés.

L’enjeu pour l’université de Strasbourg est, pour son prochain quadriennal, de refondre son offre de formation en gestion, de la simplifier, de la limiter, de la rendre uniformément sélective (à l’entrée des licences professionnelles, des M1 et des M2), de la faire piloter par une seule composante et non par trois. Laquelle ? Evidemment l’EM Strasbourg, qui est la composante la plus visible pour le management et la gestion ! Que la faculté d’économie se centre sur les masters d’économie et la faculté de droit et de sciences po sur les masters éponymes. Mais le dire est évidemment plus facile que le faire !  Strasbourg doit tirer parti des atouts de la fusion ! Elle le mérite !

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Congrès des IAE. 1ères photos

20ème Congrès des IAE à l’Ecole de Management de Strasbourg (31 août – 2 septembre 2010)

Quiz. Qui sont les 4 personnalités de la séance plénière inaugurale ?

Quiz. Qui sont les 4 personnalités de la Conférence introductive : « Rupture des managements, Management des ruptures ?

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Diplômes en gestion (2ème cycle)

« 60 années environ d’enseignement de la gestion, pour arriver aujourd’hui à une offre de formations illisible, pléthorique, de plus en plus complexe, coûteuse. Pourquoi une telle absurdité ? Une première chronique sur les « Diplômes en gestion » a fourni de nombreux éléments pour démontrer l’absurdité de l’offre de formations en 1er cycle. Le 2ème cycle de gestion, le Master, serait-il plus lisible ? Non !

Rappelons tout d’abord que les Ecoles de commerce sont bien antérieures aux Ecoles de gestion. Dans la chronique « Le Droit et l’Economie« , nous avons esquissé une histoire des premières. « L’Ecole supérieure de commerce de Paris est créée en 1819 (ici)…  D’autres écoles se créent sous la 3ème République à Rouen (1871), Lille(1872), Lyon (1872), Marseille (1872), Bordeaux (1874). En 1881, est créée l’Ecole des Hautes études commerciales de Paris (HEC). Aujourd’hui, les écoles de commerce enseignent également la gestion (c’est ce que j’ai appelé la « stratégie horizontale d’intégration ») : il suffit pour s’en convaincre d’ouvrir le catalogue des formations de Mastères spécialisés d’HEC, ou le Palmarès des Ecoles de management (les écoles classées dans les premiers rangs sont des écoles dont le mot « commerce » figure dans le titre).

L’histoire des Ecoles de Management proprement dites est directement liée à celle des Instituts d’administration des entreprises (IAE). Le site du Réseau IAE retrace cette histoire. Il est important de noter que ces Instituts sont créés dans les universités et y sont encore aujourd’hui (même s’ils ont un statut spécifique et une large autonomie de gestion). « L’origine des IAE remonte aux années 50. A l’époque, en France, il n’existait pas en encore de filière gestion au sein de l’université »… « En 1955, Gaston Berger, Directeur de l’enseignement supérieur au ministère de l’Education nationale, crée les Instituts d’administration des entreprises en s’inspirant du modèle américain« … »Les premiers IAE ont d’abord été les instituts d’un seul diplôme, le CAAE – Certificat d’Aptitude à l’Administration des Entreprises -, avec un positionnement pionnier sur la « double compétence« . Ce diplôme avait pour but de donner une compétence en gestion aux ingénieurs et étudiants diplômés des facultés de Droit, de Lettres et de Sciences, principalement. Diplôme-phare des IAE, conçu de façon à pouvoir être suivi en un an en cours du soir, c’est un mini-MBA à la française : l’enseignement repose sur la méthode des cas, approche innovante à l’époque ». 15 des 31 IAE d’aujourd’hui sont créés entre 1955 et 1958. 1955 : Aix-en Provence, Bordeaux, Dijon, Rennes et Toulouse. 1956 : Caen, Grenoble, Lille, Montpellier, Paris et Poitiers. 1957 : Lyon, Nancy et Strasbourg. 1958 : Nantes.

« Les IAE ont « grandi » dans les années 70 avec d’une part la reconnaissance progressive des sciences de gestion au sein des universités et au CNRS, et d’autre part avec le développement novateur dans l’univers universitaire de partenariats avec le tissu économique et le monde des affaires (professionnalisation des diplômes, formation continue, conseils aux entreprises) ».

Années 70 : c’est au cours de cette décennie, après la loi Faure de 1968, que l’offre de formation en gestion a commencé sérieusement à se compliquer. Premier nouveau diplôme : la MIAGE. En 1969, le ministre Faure crée la maîtrise d’informatique appliquée à la gestion (MIAGE à bac+4) dans 3 universités pilotes (Lille, Clermont-Ferrand et Montpellier). La MIAGE est généralisée par le décret du 16 septembre 1970.

Deuxième nouveau diplôme de gestion de 2ème cycle : la MSG. La maîtrise de sciences de gestion est créée par l’arrêté du 26 mars 1971. 3èmes nouveaux diplômes, le DESS et le DEA : le Diplôme d’études supérieures spécialisées, créé par le décret du 16 avril 1974, est un diplôme de 3ème cycle (bac+5) à visée professionnelle et le Diplôme d’études approfondies, préparé également en un an, vise l’entrée en doctorat. Nombreux sont les DESS en gestion.

Autres nouveaux diplômes des années 70 : la licence et la maîtrise de gestion (hors MSG), la licence et la maîtrise d’administration économique et sociale (AES). Et sans oublier, la licence et la maîtrise de Lettres étrangères appliquées (LEA). AES et LEA ont des enseignements en gestion.

Années 80 : rien à signaler en dépit de la loi Savary de 1984. Années 90 : création des Instituts universitaires professionnalisés par le décret du 23 janvier 1992. Les IUP, ce sont trois modifications notables dans le système d’enseignement supérieur et l’offre de formation. Ce sont des Instituts (comme les IUT et les IAE). Ils organisent une formation en 3 ans (de bac+2 à bac+4) et chevauchent ainsi les frontières du 1er cycle (DEUG) et du 2ème cycle (licence et maîtrise). Ils délivrent le DEUG IUP, la licence IUP, la maîtrise IUP et, dans certaines conditions, le titre d’ingénieur-maître. Bien évidemment, les IUP n’organisent pas seulement des enseignements en gestion, mais des IUP sont orientés « Gestion, Management« .

Points communs des diplômes MSG, MIAGE, DESS, DEA, maîtrise IUP (en non des licences et maîtrises de gestion, d’AES, de LEA). Ce sont des diplômes professionnels (stage obligatoire, quotas d’enseignants professionnels, nombreuses heures de cours, petits groupes) ; ils sont autorisés à pratiquer un numerus clausus et une sélection à l’entrée ; ils doivent avoir et ont des partenariats avec les entreprises et acquièrent ainsi des moyens financiers significatifs. Ces diplômes peuvent être localisés dans les facultés d’économie et de gestion, dans les IAE ou dans les IUP !

Années 2000 : le LMD. La réforme « Licence-Master-Doctorat » de 2002 est une réforme historique qui bouscule les frontières des 3 cycles d’études établis en 1966. La licence fait désormais partie du 1er cycle qui prend le nom de « Licence » ; la maîtrise et le DEA / DESS sont fondus dans le 2ème cycle qui prend le nom de « Master » (M1 puis M2) ; le doctorat commence après un bac+5.

Ce n’est pas tout ! En 2006, dans le cadre de la réforme LMD et dans le parcours conduisant à l’expertise comptable, sont créés, par décret du 22 décembre, le diplôme de comptabilité et gestion (DCG sanctionnant 3 années d’études après le bac) et le diplôme supérieur de comptabilité et gestion (DSCG sanctionnant deux années d’études après le DCG).

Avec la réforme LMD, que sont devenus les diplômes de gestion à bac+4 : la MSG, la MIAGE, la maîtrise IUP ? Intègrent-ils encore la licence (MSG et MIAGE) ou même la 2ème année de licence (IUP) ? Ont-ils fusionné avec des DESS existants ou créé leur propre master 2 ? Ou plus simplement, la carte des formations en gestion a-t-elle été totalement rebattue pour devenir une carte unique des Masters. Le constat, 8 ans après la réforme LMD, est hélas typique de la situation française : MSG, MIAGE, IUP ne sont pas disparus ! Autrement dit, une occasion historique de simplification de l’offre de formations a été ratée. En quoi et pourquoi ?

En quoi l’offre de formations n’a-t-elle pas été simplifiée par le LMD ? 1. La complexité de l’offre s’est même accrue après 2002 car les facultés d’économie-gestion ont obtenu l’habilitation de nombreux Masters « Mention Gestion », eux-mêmes subdivisés en de multiples spécialités et parcours de formation.  2. Il existe toujours des MSG, devenues une étape pour accéder à un M2 ! 30 MSG, semble-t-il ! Quelques exemples : MSG de Paris Panthéon-Assas, de Nice, de Nantes, de Lille.

3. Il existe toujours des MIAGE : certaines s’étaient transformées en IUP dans les années 90 ; d’autres ouvrent aujourd’hui sur un M2. Il en existe encore 20 en 2009 : cliquer ici ; la plus grosse (Créteil Paris 12) accueille 292 étudiants répartis sur 3 ans et la plus petite (Mulhouse) 70. 3.577 étudiants en 2009, environ 1.200 diplômés par an, soit 60 en moyenne par MIAGE.

4. Il existe toujours des IUP, une charte IUP et un label IUP : « au printemps 2007, la plupart des IUP ont renouvelé leur demande de dossier et, pour le plus grand nombre d’entre eux, la labellisation fut prolongée jusqu’en 2010. Les IUP admis en commission en 2006 ont été directement labellisés jusqu’en 2010 ». Tous les IUP ne sont pas labellisés, de même que tous les IAE n’ont pas le label Qualicert.

Pourquoi le « ménage » n’a-t-il pas été fait dans les formations de Master en gestion ? Pourquoi subsiste-t-il des MSG, des MIAGE, des masters IUP ? Pourquoi y a-t-il dans les universités jusqu’à trois ou quatre composantes à même d’organiser aujourd’hui des Masters en gestion : les IAE, les IUP, les facultés d’économie et de gestion, voire les facultés de Sciences (pour les MIAGE) ? La réponse est relativement simple. Deux raisons. 1. La réforme LMD a été faite à coûts constants de la nouvelle offre de formation ; caricaturons à peine : le Ministère a laissé « mastériser » l’offre existante de formations de maîtrise, de DESS et de DEA et a accepté la création de masters supplémentaires ; il n’a donc pas joué son rôle de « pilote dans l’avion ». L’explosion de l’offre en est résultée ; pas seulement en gestion, bien sûr.

2. L’inertie a également impulsé par les lobbies disciplinaires. Lobbies ? Oui, il faut bien appeler ainsi les réseaux, les conférences, les associations. Créer un lobby est logique : les équipes pédagogiques qui se sont mobilisées pour créer tel ou tel diplôme professionnel éprouvent le besoin d’échanger, de se rencontrer, de se fédérer, et aussi de se défendre « en cas d’attaque ». Les lobbies en gestion ont de nombreux atouts : l’attractivité de leurs formations, la qualité du corps enseignant, les débouchés des diplômés, les moyens apportés par leurs partenaires professionnels. Mais les lobbies sont aussi des instances de conservatisme : ils n’y peuvent mais.

Si la Conférence des directeurs de MSG semble être disparue, il n’en va pas de même pour les MIAGE et les IUP. La MIAGE a son réseau, une Conférence et un directeur de la conférence, Daniel Marquié (MIAGE de Toulouse) ; elle tient ses réunions statutaires, ses journées nationales (« 40 ans de MIAGE« , Aix-Marseille, mai 2010).

L’assemblée des directeurs d’IUP a des statuts et un Président, Francis Artigues. Elle s’est mobilisée en avril 2007 pour « sauver la professionnalisation« . Le réseau a rebondi en s’ouvrant en 2005 « à tous les responsables de mention, spécialité ou parcours professionnalisé répondant aux exigences de la charte de qualité et, d’autre part, en adaptant la charte des IUP à la nouvelle offre de formation« .

Elle a alors développé son activité de labellisation IUP : 5 labellisés en Banque assurance finances (Aix II, Caen, Nantes, Paris 13 Rouen), 1 en Gestion du patrimoine (Dauphine), 4 Miage IUP (Aix-Marseille 3, Lyon 1, Nantes, Toulouse), 1 en Administration des institutions culturelles (Aix-Marseille 3), 2 en Sciences de gestion (Lyon, Montpellier 1), 1 en Management des entreprises (Limoges), 1 en Management des entreprises sportives (Montpellier 1), 1 en Management des services (Marne la Vallée), 4 en Management et gestion des entreprises (Aix en provence, Bordeaux 2, Clermont 1, Saint-Etienne), 1 en Management et gestion des entreprises de l’économie sociale (le Mans). A noter que le site du réseau IUP ne mentionne pas d’évènement.

La prochaine chronique analysera l’offre de formations de diplômes en gestion dans l’université de Strasbourg et dans les universités qui devraient fusionner au 1er janvier 2012 ou qui ont amorcé un processus de fusion. Chevauchement de formations ? Fusions en projets ? Ce qui me paraît sûr, c’est que le passage aux RCE va pousser à des rationalisations de l’offre de formation en gestion. Se feront-elles sans conflits ?

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Classé dans AH. Histoire 19-20èmes siècles, C. Bretagne Normandie, C. Hauts-de-France (Nord Pas-de-Calais Picardie), C. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Poitou Charentes), C. PACA Corse, C. Pays de Loire, C. Rhône-Alpes Auvergne

Brèves du 29 août 2010

Rappelons que les Brèves reprennent des communiqués, des annonces de manifestations, des nouvelles de telle ou telle université, des informations sur tel ou tel thème que je reçois par courrier électronique.

Résistons. Pascal Maillard, professeur agrégé à l’université de Strasbourg, conduit des recherches sur les rapports entre littérature et politique. Libre opinion publiée le 26 août sur le site de Médiapart. Il propose une réflexion d’ensemble sur « l’insécurité et la xénophobie d’Etat ». Face à la « violence pure » du gouvernement, il appelle à « une éthique de la résistance »… « La peur est cause et conséquence de l’insécurité. Elle est au coeur même des réformes que le gouvernement nous impose à un rythme effréné : la peur de n’être pas un bon chercheur et de devoir enseigner plus, la peur de ne pas être « performant », la peur de l’évaluation, de la concurrence, de l’excellence, la peur du collègue »… « Il faut en appeler aussi au courage politique et à la responsabilité historique et éthique des intellectuels et des journalistes ».

L’université d’Evry-Val-d’Essonne passera aux RCE en janvier 2011(Act’UEVE n°42 de juillet 2010). Dans son édito, le président Richard Messina, partisan de « l’autonomie pour une meileure qualité du service public » n’hésite pas à parler de fusion d’universités. « Mais pour que ce salutaire mouvement de décentralisation ne se réduise pas à une simple compétition dévastatrice entre les universités, l’Etat doit encourager avec détermination le rapprochement entre les établissements d’un même territoire – et même leur fusion – afin de mutualiser leurs missions et garantir la continuité territoriale du service public de l’Education Nationale ». Chroniques de ce blog sur l’UEVE : « Président Messina« , « Evry en photos« , « Evry déPRESsée ?« , « Evry et Paris Ouest« , « Evry : PIOLE et PAE« .

Séminaire « Universités et Territoires », organisé par le Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA), en partenariat avec le LATTS. « L’objectif de ce 1er séminaire (lundi 13 septembreà Paris La Défense) est de créer un lieu d’échange et de production de connaissances sur les différentes dynamiques à l’œuvre et sur la manière dont elles participent à la transformation des politiques d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation, à la recherche de nouvelles structures de coopération et à la fabrique de nouveaux territoires universitaires et urbains ». Dommage que ce séminaire n’imagine pas une profonde restructuration de l’enseignement supérieur sur le territoire : la création d’Instituts d’Enseignement Supérieur !

Vigie de l’Education. Les Etudiants ont les recteurs à l’oeil (signalement par Michel Abhervé). « Tous les trois ans, les dirigeants de l’ensemble des universités du Québec sont convoqués par le gouvernement provincial afin de faire un état de la gestion de leur établissement. Ces audiences, prévues dans la Loi sur les établissements d’enseignement de niveau universitaire, sont un des seuls mécanismes d’imputabilité permettant au gouvernement de savoir où vont les fonds publics qui sont investis dans les universités au Québec »… « Afin de faire toute la lumière sur la gestion des établissements universitaires au Québec, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) vous propose ce site« . Et si les syndicats étudiants de France avaient la même initiative ?

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Quiz. Faculté d'éco-gestion

Quiz ? Dans quelle ville universitaire se situe cette Faculté d’Economie et de Gestion ?

Réponse : cliquer ici

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Le crayon de la nature

Université de Strasbourg, Jardin Botanique (visite guidée le dimanche à 15 heures 30). Jusqu’au 19 septembre 2010, « Regards croisés sur la biodiversité » : Exposition photo très réussie de Stéphanie Bernard, Le crayon de la nature. Dessins photogéniques… « Images photographiques sans appareil photo ». Galerie en lignede Stéphanie Bernard. 2010, Année internationale de la Biodiversité (le site).

Quelques photos du Jardin et de l’Exposition (25 août 2010) : cliquer ici.

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Classé dans C. Grand-Est (Alsace Lorraine Champagne-Ardenne)

Blogs "Economie et Gestion"

En parallèle aux chroniques sur l’histoire de l’enseignement de l’économie et de la gestion, sur les diplômes de ces deux disciplines, sur les institutions qui les préparent et les délivrent, cette revue de blogs n°13 est consacrée aux blogs d’universitaires en économie et/ou gestion, qui traitent d’enseignement, de recherche, d’université, de l’actualité économique et sociale… Cette revue est fort partielle : ce serait gentil de me signaler d’autres blogs.

Blog de la Revue des Sciences de Gestion. Nombreuses chroniques, fort bonne mise en page et possibilité de poster des commentaires. Chroniques récentes : « Lancement d’un master en management de la vente de produits de luxe », « Mieux appréhender la pédagogie de l’esprit d’entreprendre », « Rencontre réseaux d’aide à la création d’entreprises et chercheurs », « Le lean : avons-nous manqué quelque chose ? ».

Olivier Bouba-Olga est maître de conférences en économie à Poitiers. Il blogue depuis février 2006. Il commente avec pertinence et causticité l’actualité économique et sociale, mais aussi universitaire. « Il veut montrer que les économistes peuvent parfois produire des analyses utiles ». Chroniques récentes : « Pouvoir d’achat » (préparation d’un cours de licence), « La dure vie des riches », « Le football, un sport de riches ? », « Faut-il ouvrir un master supplémentaire ? » ...

Jean-Philippe Denis est professeur de gestion à l’université de Paris Ouest La Défense Nanterre (Paris X). Ses travaux de recherche portent sur l’articulation entre contrôle, stratégie et gouvernance de l’entreprise. C’est un jeune blogueur, donc bouillonnant. Chroniques récentes : « De l’autonomie des universités à l’indépendance des universitaires. Retour d’expériences », « Mais où nous mène donc la théorie de l’agence » ? Une initiative fort innovatrice : « Le projet Hyper-Books« . Projet déjà concrétisé par la possibilité de lire intégralement en ligne un des livres du blogueur : « Introduction aux technosciences du management ».

Christophe Benavent est également professeur de gestion à Paris X, en stratégie et marketing. Il blogue depuis 2007 et même sur-blogue : un blog où il donne l’accès à certains de ses cours (marketing, méthodologie, études de cas : un peu difficile de s’y retrouver) ; le blog « Technologies du Marketing » dont il est le principal animateur. Chroniques récentes sur l’impact des technologies sur les pratiques, les doctrines et les problèmes du marketing : « Le pari au coeur des modèles statistiques : le principe de Bayes », ‘Une recommandation pour mesurer la fidélité des clients », « Microdon – vive les requins paisibles ». Chroniques fort sérieuses sur le fond mais drôles et très caustiques dans la forme !

Deux signalements par Jean Bourdon (merci à lui). Blogs de l’American Economic Association (cliquer ici) : « œuvre de pionniers de l’Internet communiquant qui maintenant en quinze ans est devenu le canal historique de l’AEA (American economics association) ». Aggregator blog for Economics Academics (cliquer ici) : « essai d’over blog des pages académiques, assez ambitieux par sa richesse et qui pour l’instant tient la cadence ».

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Classé dans C. Ile-de-France

Diplômes en gestion (1er cycle)

La discipline « gestion » est récente, eu égard à « l’âge » des autres disciplines universitaires. Chroniques précédentes sur les enseignements dont la faculté-mère, le Droit, a porté la naissance : « le droit et la science politique« , « le droit et l’économie« . C’est Henri Fayol (et non Frédéric Winslow Taylor) qui peut être considéré comme le père inspirateur des enseignements de gestion. Dans son ouvrage « Administration industrielle et générale » de 1916, il préconisait la création d’écoles formant à l’administration des entreprises. Mais nul n’est prophète en son pays : les Business Schools se sont développées dans le pays de l’ingénieur Taylor, les Etats-Unis.

La France a pris un retard conséquent. Elle ne s’est souciée de cet enseignement que dans l’après deuxième guerre mondiale. 60 années environ d’enseignement de la gestion, pour arriver aujourd’hui à une offre de formations illisible, pléthorique, de plus en plus complexe, coûteuse. Pourquoi une telle absurdité ? Tout d’abord, comme toute science, la gestion s’est spécialisée ; c’est là un fruit de la recherche et des évolutions du marché du travail. Exemple : les IAE organisent aujourd’hui les spécialités suivantes : Comptabilité, Contrôle, Audit ; Commerce, Distribution, Marketing-Achats ; Finance, Systèmes d’Information ; Ressources Humaines ; Organisation, Stratégi, Projets ; International ; Qualité, Logistique, Production ; Management Public.

Autres facteurs de faible lisibilité de l’offre de formation. L’enseignement de la gestion est partagé entre le public et le privé (il en résulte des droits d’inscription très différents), partagé entre les classes supérieures des lycées et l’université (IUT et facultés), les grandes écoles, les facultés d’économie et de gestion et les Instituts d’administration des entreprises (AES). Cet enseignement s’est étendu du deuxième et troisième cycles au premier cycle (la chronique suivante traitera des diplômes de deuxième cycle).

L’Etat y a mis du sien en créant un nombre incroyable de diplômes au cours des 45 dernières années et en ouvrant des concours de recrutement en gestion dans le supérieur et dans le secondaire (l’agrégation). Complexité des parcours de formation : les diplômes existants rendent possibles et nécessaires l’organisation d’entrées à bac+1, à bac+3 (après un BTS, un DUT, une prépa), à Bac+4 (en M1 après une licence), à Bac+5 (après un M1).

Les entreprises recrutent des gestionnaires et les étudiants sont férus de ce type de formation fort professionnelle qu’il est possible de suivre en alternance (autre source de complexité). Mais la concurrence s’est installée entre tous les diplômes et a entraîné d’autres aspects de la complexification de l’offre de formation. Les institutions de formation ont développé des stratégies d’intégration horizontale (ouvrir des diplômes de gestion dans les écoles de commerce), d’intégration verticale (créer, en amont des écoles et des instituts, des prépas intégrées ; ouvrir, en aval, des masters pour la poursuite d’études après un premier cycle), d’intégration spatiale (ouvrir des antennes à l’étranger), d’intégration par alliances, absorptions, fusions. Des stratégies d’intégration au service d’une stratégie d’attraction d’une clientèle en formation intiale et continue, en alternance mais clientèle dont l’extension n’est pas infinie. Elle a trouvé aujourd’hui ses limites : toutes les formations ne parviennent pas à pourvoir leur capacité d’accueil.

Un point commun à toutes les formations en gestion (sauf pour les licences universitaires) et ce quel que soit leur niveau : il existe une sélection à l’entrée, plus ou moins forte il est vrai. Il s’ensuit la nécessité d’organiser des concours d’entrée. Des économies ont été recherchées : des concours communs existent (chronique : « Palmarès en management« ).

Cette chronique esquisse une histoire et un panorama des formations de gestion de premier cycle. Elles sont, rappelons-le, postérieures dans le temps aux formations de niveau plus élevé.

Quels sont les choix possibles pour un élève de terminale intéressé par des études en gestion ? Dans le système d’admission post-bac, il peut exprimer des voeux dans plusieurs directions : candidater à une CPGE (prépa en lyce ou prépa intégrée à une école), à un STS, à un IUT, à l’université !

Premier diplôme supérieur en gestion, dans l’ordre chronologique : le brevet de technicien supérieur. Il est créé à la fin des années 50. Deux spécialités des services concernent la gestion. Le BTS « Finances, banques, assurances » : il a accueilli 7.039 élèves en 2008-2009 – 40% dans le secteur privé (RFS, 6.12) ; 6.460 diplômes délivrés en 2007 (RFS, 8.13). Le BTS « Comptabilité, gestion » a concerné 41.417 élèves – 29%  dans le privé ; 16.568 diplômes délivrés. Ces BTS sont féminisés à 63%. Près de 48.500 élèves pour les deux spécialités soit environ 25.000 néo-entrants.

LE DUT est un peu ultérieur au BTS : milieu des années 60. 3 spécialités de DUT en gestion (RFS, 6.7) : « Gestion des entreprises et des administrations«  (20.983 étudiants en 2008-2009 dont 57% de filles, 8.023 diplômés délivrés en 2007, RFS, 8.14), « Gestion administrative et commerciale«  (1.786 étudiants dont 62,4 de filles, 718 diplômes délivrés), « Gestion, logistique et transport » (2.050 étudiants dont 36,3% de filles, 1.180 diplômes délivrés). Les effectifs de ces 3 spécialités de DUT ont lègèrement progressé par rapport à 2007-2008. En tout, près de 25.000 élèves dont environ 13.000 en 1ère année (soit moins que dans les spécialités « Gestion » de BTS).

Troisième voie « Gestion » pour les néo-bacheliers, historiquement postérieure : les classes prépas. « C’est seulement après 1970 que les classes préparatoires économiques et commerciales, prépas à HEC, se multiplient. Leur croissance a été fulgurante à partir de 1980″ (chronique de ce blog : « L’histoire des CPGE« ). Elle s’est poursuivie dans les années 2000 : 15.778 inscrits en 2000-2001, 19.202 en 2008-2009 (dont 10.140 en 1ère année), soit une progression de 21,7% (RFS, 6.10). Elle a été plus rapide que celle observée dans les CPGE scientifiques (+11%) et dans les CPGE littéraires (+13,9%). En 2008-2009, 24,8% des élèves de CPGE économique et commerciale sont inscrits dans une prépa privée. 55,3% sont des filles. 48% des entrants en 1ère année ont obtenu un baccalauréat scientifique, 41,5% un bac ES, 0,8% un bac L, 8,9% un bac technologique (0,8%, Autres).

Quatrième voie « Gestion » pour les néo-bacheliers : les Prépas intégrées de 13 écoles privées et publique (Ecole de Management de Strasbourg) . L’accès en 1ère année de Bachelor (Licence) se fait par le concours « Atout + 3« . Liste des écoles et nombre de places : 1.600 environ.

5ème voie en gestion : la licence universitaire en économie-gestion (pas de spécialisation en gestion en 1ère année) et la licence d’administration économique et sociale (AES, créée au début des années 1970). Pas de sélection à l’entrée. En 2008-2009 (RFS, 6.4), 17.652 néo-entrants en 1ère année de licence d’économie et gestion et 9.450 en 1ère année d’AES soit 27.000 étudiants environ. 14.276 licences d’économie et gestion délivrées en 2007 et 6.576 licences AES (RFS, 8.16).

Synthétisons les flux d’entrants en 1ère année d’une formation en gestion ou qui peut conduire ensuite à une formation et à un diplôme en gestion de niveau licence : 25.000 en BTS, 13.000 en DUT, 10.000 en CPGE économique et commerciale, 1.600 dans les prépas intégrées, 27.000 en licence universitaire.

La complexité des formations de 1er cycle en gestion et des parcours de formation possibles s’est encore accrue avec la création des licences professionnelles à la fin des années 90. La nomenclature des licences (AERES, 2010) identifie le secteur professionnel « Echanges et gestion« . Il comprend 5 spécialités : management des organisations ; assurance, banque et finances ; gestion des ressources humaines ; logistique ; commerce. Les données pour 2004 (Note d’information, 07/13) faisaient état de 5.182 inscrits en Echanges et gestion, soit 27,4% de l’ensemble des inscrits en licence. La licence pro est attractive : les effectifs dans les 5 spécialités ont certainement progressé depuis lors.

Les Instituts d’administration des entreprises (IAE) ont tenu compte de l’apparition de ce nouveau diplôme. ils organisent ainsi un accès sélectif en L3 ou en licence professionnelle après un bac+2. « Le Score IAE-Message (SIM) est exigé dans plus de 200 formations en Gestion et peut être passé dans plus de 50 centres d’écrit dont plusieurs à l’étranger… C’est un test d’aptitude qui comprend 4 épreuves : culture générale, économique et managériale ; compréhension et expression écrite en français ; raisonnement logique et numérique ; compréhension et expression écrite en anglais ». Le coût du passage du test est de 30 euros par session. Un candidat peut s’inscrire à plusieurs sessions successives.

Le lecteur aura deviné que cette longue chronique qui a essayé de présenter de manière claire une complexité croissante est un argument en faveur de la création des Instituts d’enseignement supérieur. Ils organiseraient dans un même établissement public, établissement de proximité sur le territoire, la formation de licence en deux parcours : un parcours préparant au master (réservons les spécialisations très pointues aux masters !) et un parcours préparant au marché du travail (la licence professionnelle). Ces deux parcours devraient être organisés dans le champ « Economie, gestion, commerce ». On en aurait ainsi fini des 5 voies possibles après le baccalauréat pour s’engager dans un tel parcours. Bien sûr, il est dur de « faire simple quand on peut faire compliqué ». Toujours est-il que la situation actuelle approche de l’absurde !

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20ème Congrès des IAE

Suite des chroniques sur les enseignements de gestion. Chroniques récentes : « Palmarès en management« , « Lausanne et la finance« , « Entrer en Ecole de management« .

Le 20ème congrès des Instituts d’Administration des Entreprises (IAE) se tiendra à Strasbourg les 31 août, 1er et 2 septembre 2010 sur le thème au titre très « bourdieusien » : « Rupture des managements et management des ruptures ?« .

Le président du réseau des IAE : Pierre Louart (CV sur Educpros). Le lieu : l’Ecole de Management de Strasbourg (EMS), dirigée par Michel Kalika (photo ci-contre). L’EMS a fait l’objet d’un reportage « 115 photos sur ce blog » (cliquer ici). Programme du congrès. Un reportage à venir !

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Lausanne et ses coopérations

4ème chronique sur l’université de Lausanne. Chroniques précédentes : “Lausanne : de la Cité au Campus“, “Lausanne : réussites et insertions“, « Lausanne et la finance« .

Le Centre universitaire lausannois en finance est le fruit d’une coopération entre l’UNIF, l’EPFL et le SFI. Plus largement, quelle est la politique de coopération de l’UNIL avec les autres Hautes écoles suisses ? Quelles sont les réalisations effectives ? Si on tente une comparaison avec la France, on peut dire qu’il n’y a pas de projets de fusion de l’UNIL ni avec l’EPFL, ni avec d’autres. L’UNIL est par contre membre fondateur d’une sorte de PRES suisse bien antérieur à la création des PRES français : le Triangle Azur, initié en 1996 avec l’université de Genève et insitutionnalisé en 2002 après l’extension de la coordination avec l’université de Neuchâtel.

Les supports de ces coopérations pour l’UNIL : la loi du 6 juillet 2004 (loi d’autonomie), entrée en vigueur en 2005 (cliquer ici), la Charte plébiscitée par le Sénat en 2004 (cliquer ici), le Plan stratégique 2006-2011 (cliquer ici). 2 des 7 objectifs prioritaires du Plan portent sur la coopération.

« Construire la place universitaire lausannois UNIL, CHUV, EPFL. Au cours des dernières années, l’UNIL a fait le choix de se recentrer sur les sciences humaines et sociales, les sciences de la vie et les sciences environnementales. Cette décision s’accompagne d’une ferme volonté de travailler en partenariat avec les Hautes Ecoles voisines »…

« Placer l’UNIL au centre de la construction du paysage universitaire suisse et de réseaux académiques internationaux. La coordination entre les institutions de formation est aujourd’hui une nécessité et une chance. Elle permet d’apporter une plus-value à l’offre globale de formation et d’éviter les redondances »…

Quelques coopérations concrètes entre UNIL (entre 201 et 300 dans le classement de Shanghaï), EPFL (entre 101 et 150), CHUV, Neuchâtel, Genève (entre 101 et 150), toutes Hautes Ecoles du Canton de Vaud. Elles supposent des cessions, des redistributions d’une partie de l’offre de formation et de recherche : c’est ce qui en fait l’originalité. Cliquer ici pour le calendrier.

2001. « Signature avec l’Université de Genève et l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne de la Convention Sciences Vie Société (SVS), qui comprend des regroupements d’activités et de recherche entre les institutions… Première étape de la mise en oeuvre du programme SVS : transfert de la Section de chimie à l’EPFL ».

2003. « Deuxième étape du programme SVS lancé en 2001: transfert à l’EPFL de l’Institut de mathématiques et de la Section de physique de l’ancienne Faculté des sciences ».

2004. « Installation à Genève de l’Ecole de pharmacie Genève-Lausanne (EPGL), résultat de la fusion des Sections de pharmacie des deux Universités. 1er octobre: constitution de la Fédération des facultés de théologiede Genève, Lausanne et Neuchâtel ».

2005. « Entrée en vigueur du Règlement UNIL-CHUV dans un cadre qui vise à une plus grande clarté et efficacité: la Faculté de biologie et de médecine est mandatée par l’UNIL et le CHUV pour assurer l’ensemble des activités de recherche et d’enseignement dans les domaines de la biologie et de la médecine ».

2006. « Les enseignements en sciences de base (chimie, physique, mathématiques) sont assurés aux étudiants de l’UNI par des professeurs de l’EPFL. Ils représentent environ 2.300 heures d’enseignement par an, organisés dans le cadre du Collège des sciences de l’UNIL. En contrepartie, l’UNIL dispense aux étudiants de l’EPFL, dans le cadre du Collège des humanités de l’EPFL, un programme d’enseignement en Sciences humaines et sociales (SHS). Cet apport représente environ 4.500 heures d’enseignement par an ».

2007. Inauguration du Centre d’imagerie biomédicale (CIBM), résultat d’une initiative commune de l’UNIL, l’EPFL, l’UNIGE, le CHUV et les HUG (Hôpitaux Universitaires de Genève). Il permet de se doter de l’outillage en résonance magnétique le plus puissant d’Europe, mis à la disposition de chercheurs en science ».

2008. « L’acquisition de bâtiments par l’Etat de Vaud a permis à l’Université d’entamer le développement de son site d’Epalinges. Une concentration d’unités de recherche de l’UNIL et du CHUV viendra renforcer le pôle d’immunologie de l’UNIL, de réputation internationale. C’est la première phase concrète d’un plan visant à redessiner la géographie des sciences de la vie à Lausanne, en collaboration avec le CHUV et l’EPFL ».

2009. Lire le Rapport d’activité. « La construction de Géopolis qui, en 2012, accueillera la Faculté des sciences politiques ainsi que celle des géosciences et de l’environnement, avance sur le chantier de l’ancienne usine LEU ».

2010. Le 31 août, l’UNIL, l’EPFL et le SFI inaugurent le Centre universitaire lausannois en finance (chronique précédente).

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