Archives mensuelles : septembre 2022

Sarrebruck, Moderne Galerie

Sarrebruck, Moderne Galerie, Œuvres.

Chronique en 4 parties et 64 photos :

  • Franz Marc, Le Petit Cheval Bleu
  • Trois autoportraits. Max Slevogt, Lovis Corinth et Max Liebermann
  • Max Beckmann et Otto Dix
  • Fabienne Verdier. Dans l’œil du cosmos.

« L’extension de la Moderne Galerie a donné un souffle nouveau au Musée. Il dévoile maintenant un large éventail de ses trésors, tels que des impressionnistes et des expressionnistes, des productions de l’École de Paris ou des acquisitions récentes, jamais ou rarement montrées.

La Galerie d’Art Moderne héberge l’une des collections impressionnistes et expressionnistes les plus importantes ainsi que les œuvres artistiques des informels allemands : Die Brücke, Der Blaue Reiter, Die Berliner Secession (Max Liebermann, Lovis Corinth, Max Slevogt, Ernst Ludwig Kirchner, Max Pechstein, Otto Mueller).

La Galerie d’art moderne comprend également le jardin des sculptures aux vastes dimensions qui regroupe de nombreuses créations dont la Vénus sans bras, sculpture en bronze d’Aristide Maillol ».

Partie 1. Parmi la collection, le très célèbre Cheval bleu (1912) de Franz Marc (1880-1916). Source : Le Petit Cheval Bleu, Dossier pédagogique.

Diaporama de 5 photos.

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« À travers un récit presque fantastique, l’album Le Petit Cheval bleu est  l’occasion de découvrir une œuvre expressionniste de Franz Marc mais aussi de travailler sur les couleurs, de s’interroger sur leur pouvoir symbolique et d’aborder, grâce au petit cheval bleu, la peinture animalière ».

Partie 2. Le style Plein air allemand. Trois autoportraits.

Max Slevogt, Lovis Corinth et Max Liebermann figurent parmi les principaux représentants du style Plein air allemand.

Diaporama de 28 photos.

A. Max Slevogt (1868-1932), peintre, graveur et dessinateur allemand impressionniste. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« De 1885 à 1889, Max Slevogt étudie à l’Académie des beaux-arts de Munich. Ses premières toiles s’expriment dans des tons sombres. À la fin de ses études, il vient à Paris et entre à l’académie Julian. En 1896, il donne quelques dessins à des journaux comme Simplicissimus et Jugend et l’année suivante il a droit à sa première exposition à Vienne ».

B. Lovis Corinth (1858-1925). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« 1876. Il entre à l’Académie des beaux-arts locale. En 1880, il continue ses études à l’Académie des beaux-arts de Munich, ayant pour condisciple et ami Ludwig Schmid-Reutte, puis, en 1884, s’installe à Paris où il étudie dans l’atelier de Bouguereau. Entre-temps, en 1882, il fait son service militaire. 1887, Berlin et à nouveau Königsberg ; ensuite, il s’établit à Munich (1891).

En 1896, il commence à vivre de son art après avoir vendu un de ses tableaux, La Déposition (1895, musée Wallraf-Richartz de Cologne), au peintre Martin Feuerstein.

En 1901, il s’installe de nouveau à Berlin, où il fonde une école privée de peinture. Il devient l’un des membres les plus actifs de la Sécession berlinoise avec Max Liebermann ».

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Allemagne. 4 musées d’Art moderne

Quatre Musées d’Art moderne et contemporain en Allemagne : la Galerie d’Art moderne à Sarrebruck, le Musée Frieder Burda à Baden-Baden, le Musée Wurth à Schwäbisch Hall, l’Orangerie de Karlsruhe.

Partie 1. Galerie d’Art moderne à Sarrebruck. Source : site Archello, extraits de l’article L’extension de la Galerie.

Diaporama de 17 photos.

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« En 2009, les travaux d’agrandissement de la Moderne Galerie à Sarrebruck ont débuté, mais ils se sont arrêtés en 2011, laissant le bâtiment inachevé. L’année suivante, un appel d’offres public pour un nouveau concept de façade a été remporté par le cabinet d’architecture Kuehn Malvezzi avec l’artiste Michael Riedel. Leur projet part des controverses qui ont accompagné l’agrandissement du musée pour repenser la relation entre le musée et la sphère publique.

Bien que le cahier des charges se soit limité à la façade, Kuehn Malvezzi et Riedel ont étendu le projet à l’espace ouvert autour de la Moderne Galerie. Ils ont étudié la grille du plan moderniste de Hanns Schönecker et l’ont transformée en une surface continue et pavée qui maintient ensemble les galeries et le jardin de sculptures. La façade du nouveau bâtiment est ensuite créée simplement en coupant et en pliant la surface autour de ses murs.

Riedel est connu pour ses travaux théoriques basés sur des techniques d’enregistrement, d’étiquetage et de lecture. À Sarrebruck, il a utilisé la transcription du débat final qui s’est tenu au Parlement sarrois le 22 avril 2015 sur l’agrandissement de la Moderne Galerie. Il a disposé le texte en surface, en agrandissant chaque occurrence du mot « musée ». Les lettres sont imprimées directement sur les panneaux de pierre de 4 x 4 m, rendant ainsi le débat politique visible par tous ».

« L’intervention de Kuehn Malvezzi et Michael Riedel se focalise sur l’interface publique du musée – la nouvelle membrane crée une continuité entre l’espace ouvert et les salles d’exposition. Ainsi, l’art repositionne la Moderne Galerie dans l’espace public après une période de désaccord sur son avenir. Le projet suggère que l’architecture peut être quelque chose de plus qu’un exercice de création de formes – elle peut être un moyen de reconceptualiser et d’exposer ce qui existe déjà ».

La galerie d’art moderne de Sarrebruck, après 15 mois de fermeture pour travaux, s’est agrandie d’une nouvelle aile, de huit salles et d’un espace central ».

Partie 2. Baden-Baden, musée Frieder Burda. Sources : ci-dessous.

Hommage à Frieder Burda, né le 29 avril 1936, décédé 14 juillet 2019. Imprimeur, devenu collectionneur d’art, fondateur du Musée éponyme, et citoyen honoraire de Baden-Baden. Source : ma chronique d’Histoires d’universités : Frieder Burda, collectionneur.

Pour aller plus loin : neuf chroniques sur les expositions chez Burda, depuis 2010.

Le musée Frieder Burda. Source : article de Wikipédia.

Exposition en cours : Les Peintres du Cœur-Sacré.

Architecte du Musée : Richard Meier.

Exposition 2010 : Tout Miro.

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Princes de Nassau au 18ème siècle

Les princes de Nassau au 18ème siècle. Suite des chroniques d’Histoires d’universités sur le 18ème siècle.

Diaporama de 34 photos (Sarrebruck, Musée d’Art ancien et Musée Historique).

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« Nassau a été fondée par les Anglais, en provenance de l’île d’Eleuthera vers la fin du XVII e siècle sous le nom de Charles Town. Détruite par les Espagnols en 1684, elle fut reconstruite et renommée Nassau en l’honneur de Guillaume III d’Orange-Nassau en 1695.

Le Nassau-Sarrebruck est un état impérial de la Haute-Lorraine, dont la capitale est Sarrebruck. À partir de 1381, le comté de Sarrebruck appartient à la branche Walram de la maison de Nassau« .

Les différentes maisons de Nassau. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« A  la fin de la guerre de Trente Ans, en 1651, trois comtés sont établis : Nassau-Idstein, Nassau-Weilbourg et Nassau-Sarrebruck.

En 1728, Nassau-Sarrebruck est unie à Nassau-Usingen, qui hérite de Nassau-Ottweiler et de Nassau-Idstein.

En 1735, Nassau-Usingen est à nouveau divisé en Nassau-Usingen et Nassau-Sarrebruck ».

De 1741 à 1794, deux princes de Nassau-Sarrebruck se succèdent au pouvoir, Guillaume Henri (de 1741 à 1768) et Louis (de 1768 à 1794). Jean-Adolphe de Nassau-Usingen aurait dû lui succéder, mais il est mort en… 1793.

Partie 1. Guillaume Henri (né le  6 mars 1718 à Usingen) est  prince de Nassau-Sarrebruck de 1741 jusqu’à sa mort en juillet 1768. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Cinquième fils de Guillaume de Nassau-Usingen et de la princesse Charlotte de Nassau-Dillenbourg. Son père est décédé quelques semaines avant sa naissance. Sa mère est tutrice et régente jusqu’à sa mort en 1738. Elle fournit une éducation complète à son fils dans la foi calviniste. En 1730 et 1731, lui et son frère sont inscrits à l’Université de Strasbourg. Il a probablement aussi étudié pendant un certain temps à l’Université de Genève, qui est populaire parmi les étudiants réformés. Son Grand Tour l’amène à la cour de Louis XV.

En 1741, les frères décident de partager leur héritage. Charles reçoit Nassau-Usingen sur la rive droite du Rhin. Guillaume Henri reçoit Nassau-Sarrebruck sur la rive gauche. À l’époque, Nassau-Sarrebruck mesure environ 12 miles carrés et il a 22 000 habitants. Cela fait d’elle l’une des plus petites principautés dans le Saint-Empire romain germanique

Peu de temps après son accession au pouvoir, il participe avec son régiment Royal-Allemand à la Guerre de Succession d’Autriche. En 1742, il vend son régiment au landgrave de Hesse-Darmstadt, lors de son séjour à Francfort à l’occasion du couronnement de Charles VII. Au cours de cette visite, il rencontre la princesse Sophie d’Erbach, sa future épouse.

Plus tard, il prend part à la Guerre de Sept Ans, à nouveau avec ses propres troupes, le régiment de Nassau-Saarbrück. Il a une relation étroite avec la France, son grand voisin. Il voyage à Paris, où il reçoit les honneurs militaires, dont une promotion comme maréchal.

Guillaume Henri réforme l’administration et la justice. Il prend des mesures pour normaliser les taxes et introduit un cadastre moderne sur le modèle autrichien. Il favorise les méthodes modernes d’agriculture, comme la pomme de terre, et de lutte antiparasitaire. Il est impliqué dans l’extraction de charbon et de fer de fonte. Il nationalise les mines et loue les forges à des entrepreneurs tels que le Cerf Beer. Il jette les bases pour une économie proto-industrielle, qui va devenir le pays hautement industrialisé de la Sarre. En dépit de l’augmentation des revenus, sa situation financière ne s’améliore pas, en raison du niveau élevé des dépenses sur les activités de construction.

Guillaume Henri et ses princes contemporains insistent sur les principes éclairés de réformes juridiques, la poursuite de la relance économique et à l’exercice de la tolérance religieuse, il reste aussi des règles qui interdisent à ses sujets de participer activement au gouvernement, et il essaye de réglementer tous les aspects de la vie avec un immense flot de réglementation, et il réprime durement les protestations sociales.

Lorsque son règne commence, lui et sa famille et quelques familles nobles se déplacent de Usingen à Sarrebruck et il commence à développer sa capitale. La ville est durement touchée par la Guerre de Trente Ans et la Guerre des Réunions. Il remanie et élargit la ville dans un style baroque, en particulier par l’architecte Friedrich Joachim Stengel. Les constructions remarquables de cette période sont le Château de Sarrebruck, la Ludwigskirche et la Basilique Saint-Jean. Il construit un certain nombre de palais et de maisons de ville. L’inconvénient de cette politique est une dette immense, que son fils et successeur, Louis doit traiter ».

Partie 2. Louis (1745-1794) est le dernier prince régnant de Nassau-Sarrebruck. Il règne de 1768 jusqu’à la Révolution française. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« Louis, né à Sarrebruck, est le deuxième enfant et le premier fils de Guillaume Henri de Nassau-Sarrebruck et de son épouse la princesse Sophie d’Erbach-Erbach. Comme son père, il fait ses études à l’Université de Strasbourg. Son Grand Tour le conduit en Angleterre (de 1759 à 1766), aux Pays-Bas, en France et en Allemagne.

Le 30 octobre 1766, Louis épouse, au château de Schwarzbourg, Wilhelmine de Schwarzbourg-Rudolstadt (1751-1780). Le mariage est malheureux, et Wihelmine se retire au châteaU de Halberg, où elle élève son fils.

 Le 28 février 1787, il épouse sa servante Katharina Kest (1757-1829). Comme elle est une femme du peuple, Louis la fait comtesse de Ottweiler. De ce Mariage morganatique, il a sept autres enfants.

En 1787, l’Empereur légitime leur mariage. En 1789, Louis XVI de France confère à Catherine le titre de duchesse de Dillange.

Après la mort de son père en 1768, Louis prend les affaires du gouvernement du Comté de Sarrebruck. Il continue largement la politique économique de son père, mais est de plus en plus soumis à des contraintes financières, de sorte qu’il dut hypothéquer la seigneurie de Jugenheim à la principauté de Nassau-Usingen de 1769 à 1777.

En 1770, il demande à l’Empereur Joseph de nommer une commission de la dette, qui est dissoute en 1782. Comme sa situation financière était toujours délicate, Louis déplace le siège de son gouvernement du palais de Sarrebruck à ses petits pavillons de chasse dans les environs.

Malgré cette situation financière, Louis a pu mener à bien certains projets de construction. En 1769, il construit le palais de Ludwigberg et le jardin sur le Malstatter Bahn.

 En 1775, il fait terminer la Ludwigskirche par Friedrich Joachim Stengel, que son père avait initiée.

Il est un despote éclairé. Il publie de nouveaux règlements pour l’agriculture et la sylviculture et réforme le système scolaire. Il réforme également le code pénal et abolit la torture« .

Partie 3. Jean-Adolphe de Nassau-Usingen (1740-1793) est comte de Sarrebruck et de Saarwerden, et Seigneur de Lahr, Wiesbaden et Idstein. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« 1749, Jean-Adolphe part aux Pays-Bas avec ses frères et étudie à l’Université d’Utrecht pendant trois ans.

1752, il rejoint l’armée française. Il atteint le grade de colonel et dirige le régiment d’infanterie von Fersen.

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Sarrebruck, la Sarre, l’autoroute

Sarrebruck, la Sarre, l’autoroute urbaine. Chroniques sur les Voies Navigables de France et d’Allemagne.

Diaporama de 33 photos (septembre 2022)

Le cours de la Sarre en 1703

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La Sarre et le château vers 1775

Partie 1. Le Tourisme fluvial, la rivière Sarre et sa navigabilité, le canal des Houillères.

A. Excursions au fil de l’eau. Source : site Visiter la Sarre.

« Excursion à la journée aller-retour Sarrebruck-Sarreguemines. Excursion fluviale à partir de Sarrebruck. Le bateau rejoint Sarreguemines en 2 heures 30, après 18 km et le passage de quatre écluses. À découvrir à Sarreguemines : les musées de la faïence et des techniques faïencières, le Casino des Faïenceries et le marché du mardi.

De mai à septembre, tous les samedis et mardis (jour de marché). Durée : environ 7 heures dont une escale de 2 heures.

Circuit touristique de Sarrebruck. Boucle d’une heure au départ du ponton du théâtre national de la Sarre avec passage par le port Est, le centre-ville et la Westspange ».

B. Les caractéristiques de la rivière, sa canalisation en amont de Sarrebruck, les 27 écluses. Source : article de Wikipédia

« La Sarre (Saar en allemand et en luxembourgeois) est une rivière qui coule en Lorraine, en Alsace bossue et dans les Länder allemands de la Sarre (Saarland) et de Rhénanie-Palatinat (Rheinland-Pfalz). C’est un affluent de la Moselle et donc un sous-affluent du Rhin.

La Sarre blanche prend sa source dans le massif des Vosges, au pied du Donon, sur le territoire de la commune de Grandfontaine. La source de la Sarre rouge se trouve 900 mètres plus au nord sur le territoire de la commune de Saint-Quirin. La Sarre nait de la confluence de ces deux rivières.

Elle donne son nom à de nombreuses communes qu’elle traverse dont les plus importantes en France sont Sarrebourg et Sarreguemines. Elle délimite la frontière entre l’Allemagne et la France sur une dizaine de kilomètres à partir de son confluent avec la Blies, avant de pénétrer entièrement en territoire allemand peu avant Sarrebruck, passe à Saarburg et se jette dans la Moselle, à Konz, non loin de Trèves.

Le module de la rivière à Wittring est de 17,5 m3/s. La Sarre présente d’importantes fluctuations saisonnières, avec des hautes eaux d’hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau de 29,8 à 37,0 m3/s, de décembre à mars inclus, et des basses eaux prolongées de fin de printemps-été, de mai à septembre inclus, avec un minimum mensuel moyen de 5,44 au mois de juillet ».

C. Le Canal des Houillères. Source : article de Wikipédia sur ce canal.

« Le canal des Houillères de la Sarre a été réalisé entre 1861 et 1866, il traverse le nord-est de la Lorraine et borde l’Alsace bossue à l’ouest.

La présence du gisement houiller de Sarrebruck et de l’industrie de Mulhouse, grosse consommatrice de charbon, tous deux relativement éloignés l’un de l’autre furent à l’origine de la création de ce canal. Les aciéries de la Sarre, ainsi que les faïenceries de Sarreguemines et de Mettlach (Villeroy et Boch) utilisèrent ce canal pour leurs livraisons de masse et lointaines, telles que Paris ou le port de Marseille. La canalisation Freycinet s’arrêta à Mettlach, sans débouché aval vers la Moselle. La canalisation depuis le confluent de Trêves fut réalisée dans les années 1980, au grand gabarit rhénan, mais à partir de Sarrebruck seulement.

Le canal des Houillères de la Sarre et la Sarre canalisée forment une voie d’eau de 105 km, dont 63 km de canal artificiel comprenant 27 écluses. Il traverse aussi les étangs réservoirs lorrains de Gondrexange, de Mittersheim et du Stock.

La navigation est autorisée à des bateaux de 38 mètres de longueur, 5 mètres de largeur avec un tirant d’eau de 1,80 mètre (chargement de 250 à 280 tonnes, gabarit Freycinet).

De Sarrebruck et Sarreguemines à Gondrexange, où le canal des Houillères de la Sarre rejoint celui de la Marne au Rhin, le chemin de halage est aménagé en Véloroute« .

Partie 2. Que faire de l’autoroute urbaine, qui longe la rivière et dont la circulation peut être perturbée? Construite en 1960, objet en 2003 d’un projet d’en enfouir une partie dans un tunnel qui n’est toujours pas réalisé, près de 20 ans plus tard.

A. 2020. Fermeture de l’autoroute pour cause de crue. Source : Le Républicain Lorrain, 04 février 2020.

« Crue de la Sarre : l’autoroute fermée à Sarrebruck, la ville paralysée. La montée des eaux a contraint les autorités à fermer l’autoroute dans la traversée de Sarrebruck ce mardi matin.

La capitale était, de ce fait, paralysée en milieu de matinée. Vers 9 h, il était très difficile de circuler dans Sarrebruck. Le trafic est extrêmement ralenti dans le centre-ville. L’autoroute est sous l’eau au niveau du théâtre. Une décrue est cependant annoncée ».

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1773. 27 évènements, 12 chroniques

Suite des chroniques sur le 18ème siècle, année par année. Sources : articles de Wikipédia.

1773. 27 évènements et 12 chroniques dédiées à 1773.

Quiz. Cet édifice strasbourgeois a été construit entre 1772 et 1775. Comment s’appelle-t-il et quel est son architecte ? Indice : une chronique du blog lui est consacrée.

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Partie 1. L’Europe : quelles alliances et quels rapports de force entre les nations ?

En 1773, en France, Louis XV vit sa dernière année de règne ; il a osé confier la réforme de la Justice à Maupeou et exilé les membres du Parlement de Paris. Bannis du pays, les jésuites voient leur Ordre dissout par le Pape. Le jeune duc de Berry, un des petits-fils de Louis XV, sait qu’il va devoir régner. Il a 19 ans et sera Louis XVI. Son mariage avec Marie-Antoinette en 1770 incarne l’alliance de la France et de l’Autriche. Ces deux pays ne sont pas en guerre.

En 1773, l’Angleterre n’est pas en guerre non plus. Elle s’assure de la maitrise du trafic colonial par le Tea Act. Elle confie à Cook une exploration maritime lointaine. Début des troubles dans les colonies britanniques d’Amérique du Nord. Angleterre et France vont bientôt s’affronter dans la guerre d’indépendance des États-Unis.

En 1773, à l’est de l’Europe, la guerre entre la Russie et la Turquie reprend. Son enjeu : le  contrôle de l’accès à la mer Noire. La Prusse a réussi à se faire une place reconnue dans le concert des nations européennes.

En 1773, la Pologne ratifie le traité de Saint-Pétersbourg de 1772 sous la menace de nouvelles amputations. Cela ne suffit pas ; elle disparaîtra après les partages de 1792 et 1795 entre la Russie, La Prusse et l’Autriche.

En 1773, l’Espagne et la Suède n’ont plus l’influence qu’elles avaient en Europe un siècle plus tôt.

Partie 2. 1773, les évènements, mois par mois. Références aux 10 chroniques du blog déjà publiées.

17 janvier. L’expédition Cook passe le cercle polaire Antarctique. 17 février. Il observe sa 1ère aurore australe dans l’Océan Indien. 16 août : Il passe par Tahiti. Grâce à la méthode de calcul par les distances lunaires puis grâce à la mise au point des chronomètre, le travail des navigateurs va se trouver facilité à la fin du XVIIIe siècle, à partir de 1770.

31 janvier. Frédéric II de Prusse crée par décret la province de Prusse-Occidentale.

13 février. Beaumarchais lit sa comédie « Le Barbier de Séville » chez le fermier général Lopès : « Un vieillard amoureux prétend épouser demain sa pupille mais un jeune amant plus adroit, le jour même, en fait sa femme ».

Chronique du blog (1). Beaumarchais l’insolent (1732-1799). Pierre-Augustin Caron prendra le nom de Beaumarchais en 1756.

20 février. Début du règne de Victor-Amédée III de Sardaigne (1726-1796).

24 février. Arrêt du conseil réorganisant le recouvrement de la capitation bourgeoise de Paris. Les loyers sont recensés par l’intendant Bertier et l’imposition est calculée de manière proportionnelle ; le rendement de l’impôt passe de 850 000 livres à 1 400 000 livres.

8 mars. Condorcet est élu « pensionnaire surnuméraire, adjoint avec survivance » au Secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, Grandjean de Fouchy

22 mars. Rupture de la conférence de Bucarest. Reprise de la guerre russo-turque.

  • 7 juin : victoire des Russes du général Weissmann d’Alexandre Souvorov sur les Turcs à Karasou en Bulgarie.
  • 21-27 juin : les troupes russes de Piotr Alexandrovitch Rumyantsev passent le Danube.
  • 21 juillet : Le général russe Weissmann est tué par les Turcs à Kaïnardji. Piotr Alexandrovitch Roumiantsev est battu par les Ottomans à Silistrie et doit repasser le Danube.
  • 20 novembre : Pougatchev assiège Orenbourg. Les Cosaques de l’Oural, les serfs et les ouvriers de Bachkirie, Mordovie, Oudmourtie, de Touva, les Tatars et les Mariis se rallient. Catherine II de Russie charge Bibikov (dictateur de l’Est) de réprimer le soulèvement.
  • 21 octobre : échec des Russes devant Varna.
  • 21 novembre : Pougatchev subit un échec à Berda.
  • 26 décembre : Pougatchev bat les troupes régulières russes de Tchernychev sur les bords de la Sakmara.

7 avril. Paris : les loges maçonniques françaises sont réorganisées au sein du Grand Orient de France dans un vaste système relationnel hiérarchisé par les affiliations. Au nombre de 200 en 1773, elles passent à 300 en 1778, plus de 600 en 1789 avec 40 000 adeptes estimés.

27 avril. Vote du Tea Act, qui prend effet le 10 mai. La métropole tente de rétablir le régime de l’exclusive. Tout le trafic colonial passe sous contrôle britannique.

9 mai. Émeutes de la faim à Bordeaux.

11 juin. Diderot quitte Paris pour La Haye. Il est logé à l’ambassade de Russie, chez le prince Galitzine. 20 août, il arrive à Saint-Pétersbourg. Du 8 octobre au 5 mars 1774 : Diderot séjourne cinq mois à Saint-Pétersbourg à l’invitation de Catherine II de Russie. Il rédige à sa demande un projet pour l’organisation de l’enseignement en Russie.

Huit chroniques sur Diderot, dont chronique (2) : Diderot, dessine-moi une université ! Plan d’une université pour le Gouvernement de Russie (1775-1776), projet réalisé à la demande de Catherine II, impératrice.

13 juin. Espagne : le comte d’Aranda quitte ses fonctions de président du conseil de Castille sous l’influence du haut clergé pour devenir ambassadeur à Paris.

21 juin. Le Regulating Act prend force de loi. Il place les acquisitions indiennes sous l’autorité du parlement britannique. Calcutta devient la capitale des Indes britanniques.

3 juillet. La Comédie française reçoit la comédie Le Barbier de Séville de Beaumarchais, dans une version en 4 actes.

21 juillet. Le pape Clément XIV prononce la dissolution de la Compagnie de Jésus par le bref Dominus ac Redemptor. Il aurait été élu sur ordre des monarchies Bourbon en échange de l’engagement de supprimer la Compagnie. 

« Il y a alors 23 000 Jésuites, prêtres et frères, répartis en 39 provinces, en 1 600 résidences et 800 établissements d’enseignement. 15 000 d’entre eux se trouvent ramenés à l’état séculier et deviennent prêtres diocésains. Ils doivent abandonner leur postes d’enseignants.

Les collèges jésuites en Autriche sont attribuées aux piaristes, tandis que l’université de Prague en Bohême passe aux mains du clergé régulier. La Bibliothèque de Vienne, jusqu’alors entre les mains des jésuites, est donnée à l’université.

En Hongrie, on compte 7 collèges et 41 gymnases jésuites ainsi que plusieurs facultés à l’université de Nagyszombat et aux académies de Kassa et de Kolozsvár.

Frédéric II de Prusse (calviniste) et Catherine II de Russie (orthodoxe) refusent que le décret papal soit promulgué dans leurs États. Les collèges jésuites continueront à y fonctionner jusqu’au rétablissement de la Compagnie en 1814″.

Histoire de la chute des jésuites au dix-huitième siècle (1750-1782).

Chronique du blog (3). 1759-73. La fin des Jésuites ? La suppression de la Compagnie de Jésus, ordre religieux fondé par Ignace de Loyola en 1540, est prononcée par le pape Clément XIV en 1773.

Septembre. Le cardinal de Bernis est chargé de faire pressentir à Rome s’il serait possible de faire annuler le mariage de mademoiselle de Vaubernier avec le comte Guillaume Dubarry, sans succès. Le projet de mariage entre Louis XV et Madame du Barry échoue.

Chronique du blog (4). Mme du Barry, guillotinée fin1793. Dès la mort de Louis XV, son petit-fils et successeur Louis XVI, probablement influencé par sa femme, la jeune reine Marie-Antoinette et ses tantes, fait délivrer une lettre de cachet contre la comtesse du Barry.

11 septembre. Soufflot est nommé contrôleur général des bâtiments et embellissements de la ville de Lyon.

Chronique du blog (5). Paris. Soufflot, architecte de l’École de droit, construite de 1771 à 1773, ouverte en 1774 et inaugurée en 1783.

17 septembre. Le chef Cosaque Pougatchev (1742-1775) se proclame tsar sous le nom de Pierre III et promet aux paysans l’abolition du servage. Début de la Guerre des Paysans russes.

19-20 septembre. Révolte populaire à Palerme. Menacé, le vice-roi Fogliani quitte la ville. Ferdinand IV de Naples confie aux corporations le maintien de l’ordre public à Palerme. Un gouvernement provisoire est institué sous la présidence de l’archevêque Serafino Filangieri.

30 septembre. La Diète de Pologne ratifie le traité de Saint-Pétersbourg de 1772 sous la menace de nouvelles amputations. Tadeusz Reytan tente d’empêcher la légalisation de la première partition.

Chroniques du blog (6 et 7). La Pologne partagée, 1772, 1793, 1795. Suite de la chronique Pierre 1er le Grand et Catherine II : accéder à la mer Noire et à la mer Baltique.

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La Belle Strasbourgeoise pleure

Strasbourg, samedi 17 septembre 2022, place du château devant l’entrée du Palais Rohan, la belle Strasbourgeoise pleure.

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Toile de Nicolas de Largillierre (1656-1746), peintre français, l’un des portraitistes les plus réputés des 17ème et 18ème siècles. A sa mort, il aurait laissé plus de 4 500 portraits. Ma chronique du 9 septembre 2021 n’en présente que cinq !

Diaporama de 15 photos.

La centaine de manifestants semble chanter Brel : Ne nous quitte pas, Belle Strasbourgeoise !

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s’oublier
Qui s’enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
À savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
À coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Il faut oublier la déraisonnable et assassine réforme des jours et des heures d’ouverture de 8 musées strasbourgeois, imposée par la mairie de Strasbourg. La rejeter en bloc et totalement. Maintenir le statu quo au-delà du 1er octobre 2022.  Ne commencer la négociation que lorsque sera sur la table un dossier-bilan écrit, reprenant chaque point de l’argumentaire de la mairie, et le publier sur le site de l’euro métropole.

J’ai publié ma contribution au débat dans la chronique Strasbourg. Braderie des musées : 1 proposition générale et 7 propositions particulières.

Partie 2. Comment et quand m’est venu l’Amour de l’Art ? C’était en 1965 grâce à Pierre Bourdieu.

In Memoriam, Pierre Bourdieu, Chronique d’Histoires d’universités, 7 février 2022.

« Pierre Bourdieus associait des étudiants aux recherches qu’il menait. Celle sur la fréquentation des musées, en 1965.

L‘enquête. Nous sommes trois étudiants, positionnés dans le hall d’entrée du musée des Beaux-arts de Lille. Pour chaque visiteur ou groupe, nous notons l’heure d’arrivée et les moyens de reconnaître chacun/e, une fois la visite terminée. Nous posons alors et rapidement quelques questions : fréquence de visite de musées, catégorie sociale d’appartenance, heure d’arrivée et de sortie. L’hypothèse générale de la recherche : les classes supérieures fréquentent davantage les musées que les classes populaires, ces dernières s’y ennuyant quelque peu (visite de durée plus longue que celle notée par nous). La problématique n’est pas originale mais les résultats en sont prouvés par des enquêtes. Ils ne procèdent pas d’opinions ».

Partie 3. Les résultats sont publiés dans Pierre Bourdieu et Alain Darbel, L’Amour de l’Art : les musées et leur public, Paris, Éditions de Minuit, 1966.

« L’accès aux trésors artistiques est à la fois ouvert à tous et interdit en fait au plus grand nombre. Qu’est-ce qui sépare des autres ceux qui fréquentent les musées ? Les amoureux de l’art vivent leur amour comme affranchi des conditions et des conditionnements. Ne fallait-il pas qu’ils fussent prédisposés à recevoir la grâce pour aller à sa rencontre et pour l’accueillir ? Pourtant, le musée est un des lieux où l’on ressent le plus vivement le poids des obligations mondaines : la pratique obligée peut-elle conduire à la vraie délectation ou bien le plaisir cultivé est-il irrémédiablement marqué par l’impureté de ses origines ? Chaque visiteur des musées est enclin à suspecter la sincérité des autres : mais ne trahit-il pas par là qu’il sait que son amour doit aux arguments de la raison et à la force de la coutume autant qu’à l’inspiration du cœur ?

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Faire-part de décès des 18 et 19ème

Partie 1. Exposition d’Hervé Bohnert & Collections Privées. Immortels. Collectionner la mort. 1850-1950. Source : La Trézorerie, 35 rue du Fossé des Treize, Strasbourg.

Les faire-part de décès. Diaporama de 22 photos.

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Texte en latin ou en français. Professions : un clerc, une femme d’avocat, un professeur de philosophie émérite, un médecin du Corps de S.A.C. de la Souveraine Justice de Liège, une femme sans profession, épouse de…

Christ en croix. Dessin plume milieu XIX sur papier froissé. Écriture en bas de dessin : Pour Mesdemoiselles A et L de W. Vendu Hors cadre. Prix 320 euros.

Marie. Imagerie Religieuse. Wissembourg – Imprimerie Wentzel (Frédéric-Charles, 1839-1877), lithographie rehaussée. Dans un cadre Louis Philippe. Format : 41 x 50 com. Prix 120 euros.

Partie 2. Des faire-part pas comme les autres : l’exemple des billets de décès. Source : Anne-Charlotte Pivot, Patrimoine du Grand Troyes, 29 octobre 2021.

« Si le faire-part de naissance ou le faire-part de mariage est une tradition connue de tous, la coutume du faire-part de décès s’est peu à peu effacée dans nos sociétés modernes au profit des rubriques nécrologiques par voie de presse, avant de prendre une forme dématérialisée sur les sites internet consacrés aux avis de décès, oscillant ainsi entre sphère privée et sphère publique ».

« Mais qu’est-ce qu’un faire-part de décès ? Plus communément appelés billet  ou placard de décès sous l’Ancien régime, ces feuillets de papier avaient pour fonction première d’annoncer la mort d’une personne en indiquant le nom de défunt, ses proches parents, son adresse, son lieu et sa date de naissance et de mort, ainsi que le jour, l’heure et l’église où avait lieu l’office pour l’enterrement.

Traditionnellement, aux 17e et 18e siècles, des crieurs publics arpentaient les rues des villes pour annoncer le décès et préparer la pompe funèbre, pendant que des sermonneurs distribuaient des billets de morts aux habitants afin de les convier à l’enterrement du trépassé.

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L’Aisne, le canal des Ardennes

Asfeld : l’Aisne et le canal des Ardennes, l’église baroque Saint-Didier, le cimetière militaire allemand.

Diaporama de 23 photos (novembre 2007).

Partie 1. Le canal des Ardennes est un canal à bief de partage au gabarit Freycinet reliant les vallées de l’Aisne et de la Meuse. Source : article de Wikipédia. Autres chroniques et photos du blog portant sur les canaux construits au 18ème et 19ème siècles.

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« Long de 87,779 kilomètres, il comporte 44 écluses (37 sur le versant Aisne et 7 sur le versant Meuse), et un tunnel à Saint-Aignan.

Les premiers projets de canal datent de 1684, sous le ministère de Louvois et consistaient à utiliser et prolonger le cours de la Bar, alors navigable. Différentes propositions sont faites au cours des décennies, et des lettres patentes de juin 1776, presque un siècle plus tard, accordent au prince de Conti le privilège de sa construction et de son exploitation. Le prince décède peu de temps après et rien ne se fait.

Survient la Révolution de 1789. L’assemblée constituante, relance le projet, mais faute de retrouver les études précédentes et compte tenu des événements, le sujet n’avance pas. En l’an VIII (1800), les conseillers généraux rappellent le projet au gouvernement. Le préfet Joseph Frain les appuie et argumente sur l’intérêt du canal, sur la base d’un nouveau tracé, dans un rapport du 4 octobre au ministre de l’intérieur, Lucien Bonaparte. Le successeur de celui-ci, le scientifique Jean-Antoine Chaptal, accepte d’entreprendre la construction, mais n’accorde que des fonds très réduits. Les travaux commencent lentement.

Ils ne prennent vraiment d’importance que sous la seconde Restauration, avec le lancement en 1820 d’un emprunt pour financer ce projet.

L’ouverture du canal se fait entre 1827 et 1835, modernisation entre 1842 et 1846″.

Partie 2. L’église baroque Saint-Didier d’Asfeld. Source : article de Wikipédia.

« Vers les années 1680, Jean-Jacques de Mesmes, comte d’Avaux, nouveau maître des lieux, célèbre pour avoir participé à la signature du traité de Nimègue, décide de reconstruire l’église d’Asfeld.

L’érudit, aimant les voyages, particulièrement en Italie, est tombé amoureux de l’art baroque, ce qui le poussera à souhaiter l’édification d’un monument de ce style et à en confier la réalisation à un architecte connu à l’époque pour avoir résolu des problèmes techniques liés à la reconstruction du Pont Royal à Paris : le frère dominicain François Romain.

Ainsi, le comte d’Avaux lui demande-t-il de s’inspirer de ce nouvel art au XVIIe siècle et de créer un édifice ayant la forme d’un instrument de musique afin que les chants et les prières soient mieux portés encore vers le ciel.

C’est ce concept qui conduit le frère François Romain à établir ses plans en s’inspirant de la viole de gambe« .

Partie 3. Le Cimetière militaire allemand d’Asfeld. Source : Ardennes Patrimoine culturel.

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Strasbourg. H. Bohnert, Immortels

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Strasbourg. Expo Hervé Bohnert, Immortels. La mort, avenir du genre humain ?

Diaporama de 26 photos.

Partie 1. La Trézorerie. Espace collaboratif à Strasbourg dédié à la valorisation des collections privées et des fonds du patrimoine collectif. Source : site de la Trézorerie.

Collection • Collectionneur • Collectionnisme

« Le collectionnisme consiste en une série d’actes automatiques ou semi-automatiques concourant à rechercher et à réunir en un lieu donné des objets d’une ou plusieurs espèces sans qu’il y ait à cette recherche et à cette réunion un but utile, logique et pratique pour la collectivité ou pour l’espèce, avec ce caractère essentiel que le sujet éprouve une joie ou un sentiment de satisfaction en faisant sa récolte, tend à la conserver jalousement et ressent pour elle un attachement plus ou moins vif ».

Partie 2. Hervé Bohnert expose à la Trézorerie : Immortels. Collectionner la mort (1850-1950). Présentation de l’artiste sur le site FondationFrances.

« Né à Strasbourg en 1967, Hervé Bohnert s’inscrit dans l’art brut, boulanger au petit matin, l’après-midi il quitte les fourneaux pour son atelier strasbourgeois. Son indépendance et son apprentissage autodidacte le projettent dans une liberté totale. Pluridisciplinaire son œuvre gravite autour de thématiques évoquant la mort, un univers sombre et hors normes qui laisse place à une créativité inépuisable.

Il retravaille des sculptures les dotant d’une tête squelettique reprenant des iconographies religieuses, il dessine et peint des formes cadavériques et crée des installations nous ramenant dans des cimetières ornés de croix funéraires. La vanité et le spectre des défunts rodent dans son travail, l’artiste arpente les vides greniers à la recherche  d’objets anciens à exploiter. De manière paradoxale, il redonne vie à une matière, la confrontant à celle qui l’enlève ».

Partie 3. Présentation d’Hervé Bohnert par Patrick Bailly-Maître-Grand. Source : site de l’artiste.

« Pas vraiment photographe ni sculpteur, pas vraiment plasticien, pas du tout dans le système et donc totalement libre, Hervé Bohnert est un de ces artistes intuitifs et spontanés qui œuvrent comme d’autres respirent. Une seconde vie accordée par la grande faucheuse qui semble s’amuser à tendre ses deux doigts en V au-dessus des têtes, pour un gag triomphant.

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1759-73. La fin des Jésuites ?

« La suppression de la Compagnie de Jésus, ordre religieux fondé par Ignace de Loyola en 1540, est prononcée par le pape Clément XIV en 1773.

Après avoir été expulsée du Portugal et de ses colonies en 1759, de France en 1763, d’Espagne et de ses colonies et du royaume de Naples en 1767, de Parme en 1768, la Compagnie de Jésus est supprimée universellement par le bref apostolique Dominus ac Redemptor du pape Clément XIV (21 juillet 1773). Elle survivra dans les pays dont les souverains -non catholiques- interdisent la publication du bref ».

Diaporama de 13 photos dont 4 reproduisant une gravure archivée au Cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.

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Partie 1. L’Expulsion des Jésuites. Source : extrait d’un article de Wikipédia.

« L’expulsion des Jésuites est un ensemble de décisions prises pour interdire les activités de la Compagnie de Jésus, dissoudre ses institutions, confisquer ses biens et obliger les Jésuites à s’exiler dans un pays étranger s’ils voulaient conserver leur état religieux. L’aboutissement en fut la suppression de l’ordre par le pape Clément XIV en 1773.

En 1763, les Jésuites sont expulsés de France. Ce renvoi part d’une importante faillite financière du R. P. Antoine Lavalette à la Martinique. Ayant été assigné par ses créanciers, les Jésuites refusent d’éponger ses dettes. Le responsable des missions jésuites fait appel au Parlement de Paris. Les magistrats jansénistes du parlement profitent de l’occasion pour réclamer un examen des statuts de l’ordre en 1761. Ils sont condamnés par le Parlement de Paris où une alliance gallicane-janséniste saisit cette occasion de régler leur compte aux Jésuites en dépit du soutien de Louis XV.

Le Parlement déclare finalement que leur ordre nuit à l’ordre civil, viole la loi naturelle, détruit la religion et la moralité, corrompt la jeunesse et la Compagnie de Jésus est bannie de France. Ses collèges sont fermés les uns après les autres. Cependant les Jésuites peuvent résider en France comme fidèles sujets du Roi et exercer leur ministère sous l’autorité des évêques locaux ».

Partie 2. Les Jésuites expulsés du Portugal en 1759.

Source : Le marquis de Pombal (1699-1782). Les Lumières contre les colères de la Terre (extraits de l’article de Fabienne Manière, Hérodote.net, mai 2020).

Le marquis de Pombal, peint par Louis-Michel van Loo, 1766, Musée de Lisbonne

« Né Sebastião José de Carvalho e Melo, le marquis de Pombal est l’un des grands esprits éclairés du Siècle des Lumières.

Il participe au gouvernement du Portugal à l’avènement du roi Joseph 1er, en 1750, et devient Premier ministre après le tremblement de terre de Lisbonne. Il révèle alors ses talents d’organisateur et sa clairvoyance. Pragmatique, il lance une enquête dans tout le pays sur les indices avant-coureurs du séisme. C’est la première fois que l’on tente une explication scientifique des tremblements de terre.

Le Premier ministre encourage autant que faire se peut l’industrie portugaise (notamment le commerce du vin de Porto). Il modernise surtout l’administration et bride la noblesse.

Il engage un bras de fer avec les Jésuites, auxquels il reproche leur monopole sur l’éducation. Ils sont finalement expulsés du pays sous le fallacieux prétexte d’avoir inspiré un attentat contre le roi.

Le Premier ministre n’en reste pas là. Il use de son pouvoir et de son argent pour contraindre le pape Clément XIV à supprimer la Compagnie de Jésus dans toute la chrétienté en 1773 (ce n’est sans doute pas ce qu’il a fait de mieux car les Jésuites étaient d’excellents pédagogues et, en Amérique latine, protégeaient les Indiens contre les colons).

À 70 ans, enfin, Carvalho e Melo est honoré par le roi du titre de marquis de Pombal, nom sous lequel il restera dans l’Histoire ».

Expulsion du Portugal

Partie 3. Bannissement du royaume de France (1763-1764). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En France le processus est plus lent et, au départ, plus idéologique : les jésuites ont toujours eu quelque difficulté avec l’université et le Parlement de Paris. La fidélité inconditionnelle des jésuites au Saint-Siège les rend toujours quelque peu suspects lorsqu’un pouvoir tend vers l’absolutisme.

Ce qui permet au parlement d’agir plus résolument, c’est le scandale financier causé par le père Antoine Lavalette, chargé de la gestion financière de la mission de la Martinique. Il est engagé dans des opérations commerciales à grande échelle entre les Caraïbes et l’Europe — le commerce de sucre et de café — et cela malgré les interdictions réitérées de ses supérieurs religieux. Lavalette doit déclarer faillite lorsque plusieurs de ses bateaux sont capturés par des corsaires anglais. Les pertes sont considérables. Les jésuites de France refusent d’en porter la responsabilité.

Des actions légales sont introduites contre les jésuites à Marseille, Paris et ailleurs. Ils sont condamnés à rembourser les pertes de Lavalette. Le 8 mai 1761, le Parlement de Paris auquel ils ont fait appel confirme le jugement. L’attitude négative du provincial de France amplifie le scandale financier. L’existence même de la Compagnie de Jésus en France est mise en question. Certains, conduits par l’abbé de Chauvelin, croient découvrir dans les Constitutions de l’Ordre la source même du comportement répréhensible des jésuites.

Le 6 août 1761, le parlement de Paris ordonne que les écrits de 23 jésuites, dont Bellarmin, Toledo et Lessius, soient bannis comme contraires à la morale et nuisibles à la jeunesse. Interdiction leur est faite de recevoir des novices. Dans les villes où existent d’autres écoles, les collèges jésuites doivent fermer le 1er octobre 1761 et ailleurs ils sont fermés en avril 1762. Louis XV, favorable aux jésuites, intervient plusieurs fois, temporise et obtient quelques délais. Cela tourne au conflit politique entre le parlement et le roi. Des compromis successifs sont proposés aux jésuites, tous à tendance gallicane (pratiquement une séparation vis-à-vis de Rome), et sont rejetés comme inacceptables.

Défiant le roi, le parlement de Paris, le 6 août 1762, déclare que la Compagnie de Jésus nuit à l’ordre civil, viole la loi naturelle, détruit la religion et la moralité, corrompt la jeunesse et la bannit de France… Le roi, de nouveau, obtient un délai, mais doit finalement s’incliner tout en mitigeant les mesures prises. En novembre 1764, Louis XV édicte ce qui devient la mesure pour toute la France : son édit royal entérine l’expulsion des Jésuites. La Compagnie de Jésus est proscrite en France, et ses biens sont confisqués. Les jésuites sont cependant autorisés à y demeurer comme bons et fidèles sujets, sous l’autorité des évêques.

Si l’exécution de l’édit royal se passe moins dramatiquement qu’au Portugal les conséquences en sont tout aussi graves. L’enseignement en France est désorganisé, de nombreux jésuites ayant choisi de partir en exil. Outre-mer, les missions des jésuites français sont confiées aux pères de Missions étrangères de Paris, mais ils ne suffisent pas à la tâche. De nombreux postes sont fermés.

Une alliance de circonstance entre jansénistes, gallicans et philosophes des Lumières a raison des jésuites. En 1761, dans une lettre à Voltaire, D’Alembert écrit : Que la canaille janséniste nous débarrasse des polissons jésuites. Ne fais rien pour empêcher que ces araignées se dévorent les unes les autres. En 1763 il triomphe : Les jésuites étaient les troupes régulières et disciplinées luttant sous l’étendard de la Superstition […] Les jansénistes ne sont que des cosaques dont la Raison va vite se débarrasser maintenant qu’ils doivent se battre seuls« .

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