Communications de crise ? Il me semble intéressant de signaler, dans le contexte de blocages restreints ou étendus, sept prises de position de présidents ou de conseils d’administration des universités concernées. Classement par ordre alphabétique.
1.Université de Lorraine. Blocage : message du président Pierre Mutzenhardt (10 avril). Extrait : « Hier, 9 avril 2018, une consultation auprès des étudiants du CLSH a permis de dégager une majorité de choix en faveur de la levée du blocage et du respect de calendrier des examens. A la suite de ces résultats, j’ai proposé à l’UNEF, ainsi qu’au comité de lutte dont elle fait partie, d’engager des discussions pour trouver une modalité de sortie de crise ne pénalisant pas les étudiants. Contactée, l’UNEF m’a informé que le comité refusait de former une délégation permettant de tenir des échanges productifs et qu’il refusait également de discuter des modalités d’une sortie de crise. Publiquement, l’UNEF et le comité, soutenus tout aussi publiquement par des partis politiques, ont déclaré maintenir le blocage sans perspective de date de levée. Dans ces conditions, la réouverture du campus demain ferait courir un risque majeur de confrontation entre étudiants. Les enseignements ne reprendront donc pas sur le campus ce mercredi 11 avril ».
2.Université de Montpellier Paul Valery. Le président Patrick Gilli et les examens à distance (6 avril). « Comme annoncé, les examens se sont tenus toute cette semaine et se tiendront les semaines prochaines à distance, pour la plupart d’entre eux. Nous avons été avisés qu’un recours déposé par la CGT, Solidaires Etudiants et Sud Education vise à mettre en cause la légalité de nos dispositifs d’examens à distance. En réalité, l’analyse de divers services juridiques consultés à ce propos nous conforte dans la pertinence et la légalité des décisions prises dans des circonstances exceptionnelles. Ni ce recours, ni une éventuelle fermeture du site ne sauraient remettre en cause la validité et la tenue des épreuves »… Contre-communiqué du syndicat de combat universitaire : Tout sur les examens à l’université Paul-Valéry…
3. Université de Paris Nanterre. Trois communiqués du président Jean-François Balaudé dans la journée d’hier, 9 avril. « Dans un contexte de risques avérés au niveau national et local pendant tout le week-end, ce lundi 9 avril 2018 à 6h30, un groupe d’une trentaine d’individus non identifiés s’est introduit par effraction dans l’un des bâtiments de l’établissement. Ce groupe nous a fait parvenir au préalable dans la nuit de dimanche à lundi un texte anonyme d’annonce de l’occupation pour des raisons ayant peu de rapport avec la loi ORE. Des dégradations et tags « ACAB » évoquent une appartenance à des groupes radicaux. Parallèlement, les étudiant-e-s de Nanterre mobilisé-e-s contre la loi ORE ont entamé le blocage non-violent de cinq des six bâtiments de la barre historique, puis du bâtiment Ricœur »…
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