Archives de Catégorie: C. Occitanie (Midi-Pyrénées Languedoc-Roussillon)

Mirabeau. Des lettres de cachet

Mirabeau. Des lettres de cachet et des prisons d’État, 1782.

Guy Chaussinand-Nogaret, Mirabeau, Seuil, 1982.

Partie 1. Biographie résumée. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Honoré Gabriel Riquetti, comte de Mirabeau, plus communément appelé Mirabeau, né le 9 mars 1749 à Bignon-Mirabeau et mort le 2 avril 1791 à Paris, est un écrivain, diplomate, journaliste et homme politique, figure de la Révolution.

Surnommé l’Orateur du peuple et la Torche de Provence, il reste le premier symbole de l’éloquence parlementaire en France. Bien que membre de la noblesse, il se distingue en tant que député du Tiers état aux États généraux après avoir été rejeté par l’ordre de la noblesse.

Fort aimé par les révolutionnaires, son corps est transporté au Panthéon à sa mort, mais la découverte de ses relations secrètes avec la royauté retourne l’opinion, et sa dépouille est retirée du mausolée, dont il était le premier occupant.

En 1774 (Mirabeau a 25 ans), son père demande son emprisonnement au château d’If, au large de Marseille, pour le remettre dans le droit chemin, emprisonnement qui durera près d’un an.

Pour le soustraire à ses créanciers, son père le fait plusieurs fois enfermer au donjon de Vincennes, et finalement exiler en 1775 au château de Joux, en Franche-Comté. Là, Mirabeau use de son charme auprès du gouverneur pour se rendre de nombreuses fois à Pontarlier : à l’occasion des fêtes organisées pour le sacre de Louis XVI, il y rencontre Sophie de Monnier, jeune femme mariée au marquis de Monnier, président de la chambre des comptes de Dole et près de cinq ans son aîné.

Sophie devient la maîtresse de Mirabeau et ils s’enfuient tous deux aux Provinces-Unies, tandis qu’on les juge à Pontarlier par contumace (Sophie sera condamnée à l’enfermement à vie dans une maison de repentance pour crime d’adultère, Mirabeau à mort pour rapt et séduction).

1776. Durant sa fuite, Mirabeau publie son Essai sur le despotisme, qui dénonce l’arbitraire du pouvoir royal : le despotisme n’est pas une forme de gouvernement […] s’il en était ainsi, ce serait un brigandage criminel et contre lequel tous les hommes doivent se liguer.

1778. Les deux amants seront rattrapés à Amsterdam : Sophie arrêtée, Mirabeau se livrera. Après avoir mis au monde une fille, prénommée Gabrielle Sophie, elle est condamnée à être enfermée au couvent des Saintes-Claires, à Gien, où elle est effectivement conduite en 1778.

Lui échappe au bourreau, mais retourne, à cause d’une autre lettre de cachet, au donjon de Vincennes, durant quarante-deux mois. Gabrielle Sophie sera confiée à une nourrice de Deuil et décédera en 1780 sans que son père n’ait jamais pu la connaître.

De 1777 à 1780. Mirabeau est donc emprisonné au donjon de Vincennes. Il y rencontre Sade, qui y est enfermé à la même époque.

1782. Il y écrit beaucoup : des lettres, notamment à Sophie de Monnier, publiées en 1792 sous le titre de Lettres à Sophie, chef-d’œuvre de la littérature passionnée,

Les décès coup sur coup de ses deux seuls petits-enfants, Victor et Gabrielle Sophie, adoucissent Mirabeau père, qui ne souhaite pas que sa lignée s’éteigne. Il accepte de faire libérer son fils aîné, à condition de détenir une autre lettre de cachet qui pourrait le renvoyer en prison : Mirabeau fils accepte la condition, et doit lui-même écrire aux ministres pour appuyer la requête paternelle.

Mirabeau  est donc libéré le 13 décembre 1780, mais reste sous la tutelle vigilante de son père. Celui-ci le force notamment à demander une lettre de cachet contre Briançon, un de ses anciens amis, et surtout à le soutenir contre sa propre mère, en procès contre son mari au sujet de son héritage.

En 1781, Mirabeau fuit Paris et ses créanciers ; il se rend à Gien, où il voit Sophie dans son couvent, mais repart bientôt et ne la reverra plus. Sophie, bien que libre en 1783, après le décès du marquis de Monnier, restera près du couvent de Gien, et se donnera la mort en 1789.

Se réconciliant avec son père, qui commence à voir en lui la puissance politique et l’intelligence, Mirabeau se concentre désormais sur l’absolution de ses différentes condamnations. S’il ne purge pas sa peine avant mai 1782, il devra 40 000 livres de dommages et intérêts ; il se livre donc le 8 février 1782 à Pontarlier, et demande l’absolution aux juges. Sa défense est assez simple : une femme mariée ne peut être victime de rapt, et Sophie l’a suivi parfaitement librement, la séduction ne pouvant donc être retenue.

Sa femme demande la séparation de corps en 1782 et est défendue par Portalis. Mirabeau défend sa propre cause dans ce procès qui défraie la chronique. Il le perd, après une joute oratoire assez hostile entre les deux orateurs. Elle obtient la séparation de corps en juillet 1783. Mirabeau ne montre pas de ressentiment à l’encontre de Portalis car, non seulement il reconnaît publiquement ses qualités oratoires et sa loyauté, mais, de surcroît, il le consultera plus tard sur une affaire et demandera son appui lors de la campagne électorale de 1789 pour les États généraux, en Provence ».

Mirabeau par le sculpteur Injalbert, musée Fayet, Béziers

Partie 2. Libelle contre l’arbitraire de la justice de son temps, Des Lettres de cachet et des prisons d’État en 1782.

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Naufrage de la Jeanne-Elisabeth

1755. Naufrage de la Jeanne-Elisabeth, brick Suédois. Source : article de Wikipédia.

Diaporama de 35 photos (exposition du musée de l’Éphèbe, visitée en septembre 2023).

« La Jeanne-Elisabeth, nom francisé de Johanna Elisabeth, est un brick de commerce suédois parti du port de Stockholm en juin 1755, qui fit naufrage le 14 novembre 1755 au large de Maguelone (Hérault).

L’histoire du bateau est très précisément connue grâce aux douze années de fouilles du site par le DRASSM, et aux recherches qui ont été menées dans différents dépôts d’archives en Suède ou en France.

Par l’ampleur du mobilier que le site a livré, la Jeanne-Elisabeth est à ce jour l’épave la plus significative et la plus riche en informations historiques de la Méditerranée du nord pour la période moderne.

Le navire est construit à Wolgast, mais ne débutera son voyage qu’à Stockholm qu’il quitte à la fin du mois de juin 1755.

Ses dimensions sont assez larges pour un navire de ce type avec une longueur de 25 m, 6  m de largeur et 6  m de hauteur.

Le 14 novembre 1755, le navire alors en route pour Marseille avec 11 membres d’équipage, dont le capitaine, et 10 passagers, fait naufrage au large de Maguelone. Son capitaine Anders Knape Hansson n’ayant pu ou ayant choisi de ne pas s’abriter dans la rade de Sète. Couché par le vent, le navire chavire à 150 m du rivage, en face de la cathédrale de Villeneuve-lès-Maguelone.

Deux personnes trouvent la mort dans le naufrage. Le navire qui avait quitté Cadix deux semaines auparavant (les cales pleines de denrées de valeur – blé, produits exotiques et pièces de monnaie) est perdu avec sa cargaison malgré une tentative de renflouement.

Au moment de son naufrage, le Jeanne-Elisabeth transportait 200 tonneaux (560 m3) de blé, du tabac, du vin, des bases pour colorants (cochenille et indigo) et 24 360 piastres d’argent (soit environ 659 kg d’argent en pièces de monnaie) qui étaient acheminées en secret à des banquiers suisses, dissimulées dans des sacs cachés dans le blé.

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Musée de l’Éphèbe (Cap d’Agde)

Musée de l’Éphèbe (Cap d’Agde). Source : extraits de l’article de WIkipédia.

Diaporama de 30 photos

Le musée de l’Éphèbe est situé au Cap d’Agde dans le département de l’Hérault. Il est le seul musée de France consacré à l’archéologie sous-marine et subaquatique. Il a été construit en 1984 par l’architecte Jean Le Couteur. Visite du musée (Youtube 1’17).

En 1964, fut découvert dans le fleuve Hérault, au pied de la cité antique, une pièce hors norme, un bronze hellénistique à l’effigie d’Alexandre le Grand, dit l’Éphèbe d’Agde (IIe siècle av. J.-C.). Afin de recevoir en dépôt cette œuvre emblématique (qui appartient à l’État), la Ville d’Agde dut s’engager à la demande du Ministère de la Culture à construire un nouvel équipement muséographique. Jusque là exposée au musée du Louvre, la statue de l’Éphèbe fut installée dans son musée au mois de mai 1987.

Très tôt après sa découverte, la statue a intrigué certains archéologues et historiens de l’art pour sa ressemblance avec le célèbre roi macédonien, Alexandre III dit le Grand (356-323 av. J.-C.). En effet, on retrouve sur le grand bronze d’Agde le style de Lysippe de Sicyone, portraitiste de la famille royale de Macédoine : la forme du visage, le menton et les mèches de cheveux au-dessus du front formant une sorte d’étoile (l’anastolé).

L’Éphèbe d’Agde porte sur la tête un diadème royal, semblable à celui retrouvé dans la tombe de Philippe II, le père d’Alexandre. Sur son épaule gauche on distingue la chlamyde, manteau militaire macédonien dont une extrémité manque suite à la perte de la main d’origine. Enfin, on peut imaginer que dans les mains manquantes, l’Alexandre d’Agde tenait une lance macédonienne ou une épée.

Les collections du musée s’enrichissent au gré des fouilles et des dépôts. Depuis 2019, le musée expose une partie du mobilier issu de la fouille de l’épave de la Jeanne-Elisabeth (1755).

Collections. L’Éphèbe d’Agde, bronze hellénistique découvert dans le lit de l’Hérault en 1964, daté du IIe siècle avant notre ère ; un trépied en bronze étrusque (Ve siècle av. J.-C.), une aile de victoire et des pièces exceptionnelles découvertes récemment : deux statues romaines (Cupidon et un jeune garçon vêtu d’une tunique romaine et susceptible de représenter Césarion) datées entre le 1er siècle avant et le Ier siècle de notre ère.

Deux statues d’enfant ont récemment été découvertes à Marseilhan-Plage (Hérault), à quelques encablures du Cap d’Agde. La première statue est celle d’un très jeune garçon, qui portait dans le dos des ailes aujourd’hui brisées : de type, et probablement de datation hellénistique 1er siècle av. J.-C.), il s’agit d’Éros.

La seconde statue représente également un jeune garçon, âgé au maximum de six ans. Les éléments stylistiques et iconographiques permettent non seulement d’en proposer une datation (1er siècle av. J.-C. – 1er siècle après. J.-C.), mais surtout de montrer qu’il s’agit d’un personnage précis, appartenant à l’élite sociale macédonienne ou égyptienne.

Les deux statues ont, dès leur découverte, été confiées au laboratoire Arc’Antique pour y être restaurées. La restauration s’est accompagnée d’une étude technologique approfondie, mettant en œuvre diverses méthodes d’analyse et d’examen (radiographie X, endoscopie, analyses non destructives directes de la surface, analyse élémentaire quantitative du métal sur prélèvements, coupe métallographique).

La confrontation montre des techniques de fabrication et des compositions d’alliage bien distinctes pour les deux statues. Par conséquent, au-delà de la possible contemporanéité de fabrication de ces deux bronzes, les résultats obtenus conduisent à rejeter fermement l’idée d’une origine commune : avec Éros, nous aurions plutôt l’exemple d’un atelier au sein duquel œuvrait un excellent sculpteur ; avec l’enfant royal, la très haute qualité des coulées et des assemblages par soudures serait la signature d’un fondeur exceptionnel.

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Le Jardin de Saint-Adrien

Saint-Adrien, le jardin préféré des Français en 2013. Sources : article de Wikipédia et site propre.

Diaporama de 30 photos

« Le jardin de Saint-Adrien se trouve dans le département de l’Hérault, sur la commune de Servian.

Il occupe l’emplacement de l’ancienne carrière de pierre Saint-Adrien. Il a été aménagé en jardin paysager, sur l’emplacement d’une ancienne carrière transformée en décharge.

Le jardin occupe l’emplacement d’une ancienne carrière de tuf basaltique exploitée depuis le Moyen Âge jusqu’au milieu du XIXe siècle. La carrière a été abandonnée et servait de décharge de gravats. Les tufs proviennent des volcans de Saint-Thibéry et de celui d’Agde. Les carriers y ont taillé des cavités ou des marches sombres et géométriques.

Daniel Malgouyres, le réalisateur du jardin, fils de viticulteur, a joué, enfant, dans ces carrières quand il accompagnait son père à la vigne. Adulte, il les a achetées avec le projet de les réhabiliter. Avec l’aide de son épouse Françoise, il va ainsi débroussailler les genêts et les ronces, vider les gravats et les carcasses de voitures, combler certains vides.

Pour travailler, les réalisateurs s’installent en mobilhome. Le projet sera retardé par l’incertitude qui règne sur le trajet de l’autoroute A75 qui passera finalement à proximité et non sur la carrière. Ce sont 4 hectares de terrain qui sont mis en valeur.

Le tuf est imperméable. Le fond du banc de pierre n’a pas été atteint, les bassins retiennent l’eau naturellement. L’eau, élément essentiel du jardin, provient de retenues collinaires, elle est acheminée par des canaux.

Plusieurs bassins ont été aménagés, utilisant les découpes laissées en place, avec leurs « marches » dont les concepteurs ont tiré le meilleur parti. Des plantes aquatiques comme les myriophylles, les nymphéas, les scirpes ont été installées au fond et sur les bords des bassins pour établir un écosystème aquatique. Des algues sont venues.

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Béziers. Musée Fayet. Injalbert

Béziers. Musée Fayet. Le sculpteur Injalbert.

Diaporama de 40 photos

Partie 1. Gustave Fayet (1865-1925). Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Gustave Fayet (Béziers, 20 mai 1865 – Carcassonne, 24 septembre 1925) est un peintre et collectionneur français, proche de Paul Gauguin et d’Odilon Redon. Il est inhumé au cimetière vieux de Béziers.

Il apprit le métier de peintre auprès de son père, Gabriel Fayet, et de son oncle, Léon Fayet, tous deux admirateurs de Daubigny, Adolphe Monticelli, et Camille Corot.

Son style est très personnel, loin des préoccupations impressionnistes et académiques, plus proche du symbolisme.

Fayet était également collectionneur, possédant des œuvres de Degas, Manet, Monet, Pissarro et surtout Odilon Redon et Paul Gauguin, dont il fut l’un des premiers collectionneurs (avec George-Daniel de Monfreid) et l’un des principaux prêteurs pour les rétrospectives de ce dernier à Weimar en 1905 et à Paris en 1906. Il possédait en particulier près d’une centaine d’œuvres de Gauguin.

En 1901, il devint conservateur du musée de Béziers. Il s’installa à Paris en 1905.

Le 23 janvier 1908 il acquiert, avec son épouse Madeleine d’Andoque de Sériège, l’abbaye de Fontfroide (au sud de Narbonne), qu’il s’attache à restaurer et embellir à grands frais en vendant des tableaux de Cézanne et Gauguin. Il y installe des œuvres commandées à ses amis peintres, notamment Odilon Redon qui peint deux grands panneaux pour la bibliothèque, Le Jour et La Nuit (ce dernier comporte les portraits de la famille du mécène) ainsi que des vitraux qu’il réalise en collaboration avec le maître verrier Richard Burgsthal.

En 1912, il a acquis le château d’Igny (Essonne) dans lequel il vécut jusqu’à sa mort en 1925. Acquis par ses héritiers en 1931, la commune d’Igny en fit son hôtel de ville.

En août 1916 il achète l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.

Son œuvre est hétéroclite, tant par la richesse des styles que des techniques explorées : peintures à l’huile, aquarelles, gravures, cartons de tapisserie, tapis, comme celui qui ornait en 1993 la chambre de Sir Valentin Abdy dans son manoir des Cornouailles ».

Pour aller plus loin : Antoine Fayet. Un projet familial au service de l’intérêt général

Partie 2. Le sculpteur Injalbert (1845-1933). Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Jean-Antoine Injalbert, dit Antonin Injalbert, est un sculpteur français né le 23 février 1845 à Béziers et mort le 20 janvier 1933 à Paris.

Fils d’un tailleur de pierre, Jean-Antoine Injalbert est orphelin de mère à la naissance. Il passe son enfance à Béziers, puis entre à l’École des Beaux-Arts de Paris. L’art néo-baroque de cet élève d’Auguste Dumont est marqué par l’influence de Puget, Carpeaux et par le naturalisme de Jules Dalou.

Sa première œuvre est le tympan de la chapelle du Bon-Pasteur à Béziers. Il reçoit le prix de Rome de 1874 pour La Douleur d’Orphée. Il expose Le Christ à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il obtient un grand prix à l’Exposition universelle de 1889. Son Buste de Marianne, réalisé à l’occasion du Centenaire de la Révolution française en 1889, est un des plus répandus dans les mairies et les écoles françaises de la fin du XIXe au début du XXe siècle ».

Filippino Lippi, terre cuite, vers 1880-1882

Il est membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905.

Son enseignement aux Beaux-Arts de Paris, de 1891 à 1929, est lié au groupe des Toulousains, par lequel Antoine Bourdelle fut profondément marqué.

Jean-Antoine Injalbert meurt le 20 janvier 1933 à son domicile au 57, boulevard Arago dans le 13e arrondissement de Paris. Il est inhumé au cimetière vieux de Béziers.

Récompenses et nominations. Prix de Rome en sculpture de 1874. Grand prix à l’Exposition universelle de 1889. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1905.

Un grand nombre de ses œuvres se trouve à Béziers au musée des Beaux-Arts à la suite de la donation du fonds de son atelier par sa veuve en 1934, et à la villa Antonine, où il avait son atelier ».

Partie 3. Le plateau des Poètes. Source : Béziers Patrimoine.

« Cinq hectares de verdure au centre-ville : c’est le plateau des Poètes, jardin à l’anglaise conçu par les frères Bühler, architectes et paysagistes français de renom au XIXe siècle. Il a été inauguré en 1867. Reliant la gare et les allées Paul Riquet, ce parc abrite de nombreuses variétés de plantes et d’arbres, d’essences rares ou exotiques.

Bassins, sculptures et monuments jalonnent ce site classé Monument Historique depuis 1995.
Et notamment la Fontaine du Titan, sculptée par le biterrois Jean-Antoine Injalbert (1845-1933). Une œuvre monumentale de 17 m de haut installée là en 1892. Elle représente le géant Atlas (en bronze) portant sur son dos la planète Terre, lui-même soutenu par un titan et des anges, reposant sur un coquillage tiré par des chevaux ».

Partie 4. La Fontaine du Titan. Source : Béziers Patrimoine

Diaporama de 16 photos.

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Béziers. Cathédrale St. Nazaire

Béziers. Cathédrale Saint Nazaire et Saint Celse

Diaporama de 35 photos

Partie 1. Martyres de Saint Nazaire et Saint Celse (1er siècle). Source : Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

« Nazaire naquit à Rome, d’un père païen, nommé Africanus, et d’une pieuse mère nommée Perpétue, qui avait été baptisée par saint Pierre. L’enfant répondit admirablement aux leçons maternelles et brilla par ses vertus précoces et son innocence.

Parvenu à sa neuvième année, Nazaire fut sollicité par son père d’abandonner le christianisme; mais il préféra la vérité au mensonge, fut baptisé par saint Lin et devint un des plus fervents chrétiens de Rome. Son père, irrité, employa la violence pour vaincre sa fermeté; mais, enfin, plein d’admiration pour ce fils, il lui fournit lui-même les moyens d’accomplir le projet hardi qu’il avait formé d’aller prêcher la foi.

Nazaire parcourut l’Italie, semant l’Évangile parmi les populations païennes et les édifiant par ses vertus. A Milan, son premier soin fut d’aller visiter les martyrs Gervais et Protais dans leur prison et de les fortifier dans la lutte par ses paroles. Saisi lui-même comme chrétien, il est cruellement flagellé et chassé de la ville. Près de Nice, il s’attache comme disciple un enfant nommé Celse, après l’avoir instruit et baptisé. Nazaire et Celse ne se séparent plus. Les conversions se multiplient d’une manière étonnante; Nazaire est de nouveau soumis à de cruelles tortures, puis rendu à la liberté, à la condition de ne plus reparaître dans ce pays.

Les deux saints jeunes gens remontent alors les Alpes, traversant sans se décourager d’immenses et solitaires forêts, des rochers inaccessibles, de rares villages où vivaient de pauvres idolâtres, et arrivent à Embrun, où leur zèle opère des prodiges de conversions. Vienne, Genève, Trèves entendent tour à tour leur voix, rendue éloquente par l’amour de Jésus-Christ. Les contradictions et la persécution donnent à leur prédication une fécondité nouvelle.

Condamnés à être noyés, ils marchent sur les ondes comme sur une terre ferme. Après cet éclatant miracle, Nazaire et Celse reprennent la route de Milan, où ils sont bientôt arrêtés comme chrétiens et zélateurs de la foi. A la lecture de la sentence de mort, ils se jettent, joyeux, dans les bras l’un de l’autre: « Quel bonheur pour nous, s’écrie Nazaire, de recevoir aujourd’hui la palme du martyre! – Je Vous rends grâces, ô mon Dieu, dit Celse, de ce que Vous voulez bien me recevoir, si jeune encore, dans Votre gloire. » Ils sont alors conduits sur une place publique de Rome, où ils ont la tête tranchée, vers l’an 56 de l’ère chrétienne ».

Partie 2. Cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse. Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« La cathédrale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse est une église de style gothique située à Béziers. Elle est édifiée dans la partie ouest de l’ancienne ville médiévale, sur un large promontoire qui domine la plaine de l’Orb ».

« Une église romane et un ancien cimetière existaient à l’emplacement de l’actuelle cathédrale. Elle est construite à l’emplacement d’un ancien temple Romain dédié a Auguste et sa femme Livie.

Un écrit mentionne l’existence d’un édifice dès le VIIIe siècle.

Révolte des Cathares et sac de Béziers, le 22 juillet 1209. Les troupes du Roi et du Pape, commandées par Arnaud Amaury, incendièrent et provoquèrent la destruction entière du bâtiment. Les travaux de reconstruction débutèrent au milieu du XIIIe siècle ».

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Béziers. Écluses de Fonséranes

Le Canal du Midi à Béziers : le tunnel, l’enfilade d’écluses, le pont-canal, la rivière Orbe.

Partie 1. Les principaux personnages du canal du Midi. Source : Site du canal.

Pierre-Paul Riquet est incontestablement l’Homme du Canal, que ce soit sur le plan technique, politique ou financier. Il a avant tout consacré sa vie à la réalisation du Canal.

Béziers, statue à l’enfant du pays par David d’Angers. Diaporama de 11 photos.

Colbert a été un très grand ministre, disposant d’une énorme capacité de travail et d’une grande intelligence de l’économie.

Vauban, le grand ingénieur militaire, a largement participé à la construction du canal. Grand admirateur de Riquet, il a parachevé et perfectionné son œuvre.

Andréossy a été le principal adjoint de Paul Riquet. Après la mort de ce dernier, il a continué à servir la famille des Riquet jusqu’à la fin de sa vie.

Partie 2. Le tunnel de Malpas (en amont des écluses de Fonséranes). Source : article de Wikipédia.

« Le tunnel de Malpas est un tunnel-canal creusé en 1679-1680 pour y faire passer le canal du Midi sous la colline d’Ensérune dans  l’Hérault. Symbole de l’obstination de Pierre-Paul Riquet, il s’agit du premier tunnel-canal construit ».

« Lorsque le chantier du canal du Midi atteignit la colline d’Ensérune, la déconvenue fut grande. Sous quelques mètres d’un sol très dur se cachait une montagne de grès très friable, sujette aux éboulements. Le ministre Colbert fut rapidement alerté de la situation, et fit interrompre les travaux. Les détracteurs de Riquet semblaient avoir réussi leur coup : la galerie venait d’être bouchée, et le chantier avait été déplacé. Le projet tout entier était ainsi menacé, et Colbert annonça la visite des commissaires royaux pour décider de l’avenir du canal. Riquet était sur le point de perdre son pari : il avait préféré percer cette colline plutôt que de suivre les conseils du chevalier de Clerville, architecte de Louis XIV, qui proposait de traverser l’Aude. La traversée du fleuve était un handicap majeur, car elle nécessitait l’interruption du trafic.

Victime d’une dangereuse cabale, Riquet demanda au maître-maçon Pascal de Nissan de continuer en secret les travaux, malgré les risques d’effondrements. En moins de huit jours, un tunnel d’essai fut percé, soutenu par une voûte cimentée de bout en bout. Il ne resta plus à Riquet qu’à guider l’intendant d’Aguesseau dans ce tunnel, à la lueur des flambeaux, pour le persuader de le laisser continuer les travaux. Le chantier pour creuser le tunnel dura plusieurs mois, de l’automne 1679 jusqu’au printemps 1680 ; c’est le dernier grand chantier réalisé par Riquet, qui meurt quelques mois plus tard. Long de 173 mètres, large de 6 mètres et d’une hauteur de 8,5 mètres, avec ses 30 arches qui soutiennent la voûte, ce tunnel venait d’éviter une écluse supplémentaire sur le tracé du canal, et prouvait la détermination d’un homme face à ses ennemis.

Revanche du constructeur de génie sur les diktats de Colbert qui lui avait interdit de percer le difficile tunnel de Malpas. Riquet avait passé outre et avait détourné les ouvriers pour parvenir à ses fins ».

Partie 3. Histoire des écluses de Fonséranes. Source : site Béziers-méditerranée.

Diaporama de 34 photos.

« C’est le lieu le plus spectaculaire du Canal du Midi. L’Octuple (8 écluses, 9 bassins en enfilade) permet de franchir un dénivelé de 21,50 m. Comme dans toutes les écluses du Canal du Midi, les bassins y sont ovales : cette forme permet aux murs de pierre de mieux résister à la pression de l’eau qui s’y déverse (700m3/chasse).

1666 : en octobre, Louis XIV signe le décret autorisant sa construction.

1667 : Pierre-Paul Riquet lance le chantier, entre Toulouse à la Méditerranée. Il a 58 ans.

1679-1680. Percement du Tunnel de Malpas.

1680 : Paul Riquet meurt à 71 ans, le 1er octobre, à Toulouse. Il ne manque alors qu’une lieue -soit 4,8 km- au Canal pour être achevé ; et les 9 écluses de Fonseranes sont quasi-terminées…

1681 : après 14 ans de travaux, fruit du travail de 12 000 ouvriers, le Canal Royal du Languedoc est inauguré, le 24 mai, par un voyage en bateau et en grande pompe.

1694 : le Canal est considéré comme achevé. Vauban y apporte ensuite des modifications, améliorations durant 13 ans, alors même que le canal continue de fonctionner, pour empêcher l’ensablement de son lit, et en éviter les débordements en cas de crues.

1789 : le Canal Royal du Languedoc devient, à la Révolution, le Canal du Midi.

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1731. Académie royale de Chirurgie

1731-1793. Académie royale de Chirurgie

Suite des articles du blog sur la Médecine, la Pharmacie, la Chirurgie au 18ème siècle.

Partie 1. 1731-1793. Académie royale de Chirurgie. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« L’académie royale de Chirurgie est une ancienne institution fondée à Paris, où, sous l’Ancien Régime, ont été formés des chirurgiens. Fondée en 1731 pour remplacer la confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien. Supprimée en 1793. Ne pas la confondue avec l’académie nationale de chirurgie, fondée en 1843.

Instituée le 18 décembre 1731, l’académie prend d’abord place dans l’ancien l’amphithéâtre d’anatomie érigé entre 1691 et 1694 par l’architecte Joubert et le sculpteur François Jacquin, pour la confrérie de Saint-Côme et de Saint-Damien dans la rue des Cordeliers et qui subsiste encore (au no 5 de l’actuelle rue de l’École-de-Médecine). Cet édifice était le premier bâtiment scolaire médical en France à avoir été conçu avec selon un modèle architectural propre à sa fonction, inaugurant le genre des écoles de médecine qui se développera aux XVIIIe et XIXe siècles.

De nouveaux bâtiments sont construits sur ordre de Louis XV entre 1769 et 1774 sur le site de l’ancien collège de Bourgogne, un peu plus bas dans la même rue (actuel no 12). L’architecte Jacques Gondoin, influencé par l’Antiquité grecque, construit le corps central avec la façade principale néo-classique, rue de l’École-de-Médecine, la cour d’honneur intérieure, le grand amphithéâtre et la salle du Conseil. Une devise latine, consilio manuque (par le moyen de l’intelligence et de la main) surmontait le blason de l’établissement. Elle est transférée en 1776 dans ces nouveaux bâtiments.

Elle fut ainsi le lieu de bon nombre de progrès opératoires :

L’Académie Royale de Chirurgie, libre de tout lien avec la faculté de médecine et ses dogmes, va permettre à la chirurgie du XVIIIème de franchir des étapes conceptuelles majeures.

Elle va installer les prémices de la méthode anatomo-clinique et d’une pensée médicale fondée sur l’expérimentation. Les chirurgiens de l’Académie notent leurs succès et leurs échecs, dissèquent les patients décédés, observent les lésions des organes, les rapportent aux symptômes observés. Ils en font rapport à l’assemblée, débattent et votent sur les indications opératoires de telle ou telle technique.

L’enseignement dispensé encourage les étudiants à comptabiliser les symptômes et signes cliniques observés afin de poser un diagnostic selon leur nombre. Le diagnostic n’est plus une rhétorique mais s’essaie à devenir une preuve.

Elle sera supprimée tout comme la faculté de médecine de Paris par la Convention le 8 août 1793.

La fondation ultérieure d’une école de médecine en 1794 puis la renaissance en 1806 de la faculté de médecine au sein de l’Université incluront les chirurgiens de l’Académie Royale de Chirurgie et leurs précieux apports, transformant totalement l’abord du concept de clinique et donnant à l’aube du XIXème l’apparence d’une nouvelle pensée médicale ».

Evelyne Lever, Chronique de la cour et de la ville 1757-1789. Source : Tome 2, Tallandier, 2020, Essai  

pp. 387-389. « Louis XV, sensible aux arguments de ses chirurgiens La Peyronnie et La Martinière et pour rendre leur Art indépendant de celui de la médecine, crée une École pratique d’anatomie et d’opérations où les élèves pratiqueront, sous la direction de leurs maîtres, ce qui leur a été enseigné. Trois années d’études seront nécessaires pour obtenir la maitrise en chirurgie.

A cette fin, a été construite l’Académie royale de chirurgie à l’emplacement du collège de Bourgogne qu’on a démoli rue des Cordeliers. C’est l’œuvre du jeune architecte Gondoin, fils d‘un des jardiniers du roi et imposé par S.M. après examen de ses plans. Mais c’est Louis XVI qui a inauguré ce monument royal, dédié à la science et à la chirurgie pour le plus grand besoin de la Nation.

Une audacieuse harmonie caractérise cet édifice dont la modernité fait l‘admiration générale. Un péristyle d’ordre ionique à quatre rangs de colonnes, coiffé d’un étage, se déploie sur la longue façade de  la rue des Cordeliers. Au-dessus de la porte qui s’ouvre sur une large cour, un bas-relief représente Louis XV, accompagné de Minerve et la Générosité accordant des grâces et des privilèges à la chirurgie, aux côtés de laquelle se trouvent la Prudence et la Vigilance. La porte franchie, on découvre trois corps de bâtiment de même hauteur ».

« Dans l‘aile nord, face à l’entrée, l’amphithéâtre qui peut contenir deux cents personnes, décoré de fresques allégoriques, s’achève par une demi-coupole, ornée de caissons et de rosaces. Dans l‘aile droite, au rez-de-chaussée, se trouvent les salles de visite des malades, un hôpital de six lits pour les maladies chirurgicales extraordinaires, une pharmacie, des foyers à l’usage des professeurs en exercice, et un amphithéâtre pour les sages-femmes.

A l’étage, un cabinet contenant des instruments de chirurgie depuis les débuts de cet Art précède les logements réservés aux personnels de l’école.

Dans l‘aile gauche, une bibliothèque et une salle des actes ont été aménagées. A l’étage, se succèdent une antichambre, une vaste salle d’Académie, où l’on voit un écorché, œuvre du sculpteur Houdon, et deux tableaux, l’un représentant une saignée, l’autre un accouchement. Un cabinet est réservé aux archives, un autre pour les préparation anatomiques.

Partie 2. L’amphithéâtre d’anatomie de la communauté des chirurgiens de Paris sis rue des Cordeliers. Source : Pierre-Louis Laget, Bulletin Monumental, Année 1998, 156-4, pp. 369-384.

Partie 3. Présidents, chirurgiens du Roi

Georges Mareschal (1658-1736)

« Premier chirurgien du roi Louis XIV le 14 juin 1703 ; nommé Maître d’hôtel du roi, en avril 1706, et anobli par lettres patentes, en décembre 1707

En septembre 1709, il opère le maréchal de Villars, blessé au genou à la bataille de Malplaquet et lui évite l’amputation en extrayant la balle et en cautérisant la plaie. En novembre 1710, il soigne le duc d’Orléans des suites d’une chute de cheval, puis en novembre 1711 opère le comte de Toulouse d’une pierre grosse et pointue, recevant en récompense dix mille écus, qu’il tente de refuser avant de devoir les accepter.

En août 1715, il veille le roi Louis XIV, atteint de la gangrène, tente une opération pour le sauver, constate sa mort le 1er septembre puis pratique son autopsie et son embaumement

En 1731, il a fondé, avec François Gigot de Lapeyronie, l’Académie royale de chirurgie. On lui doit aussi d’avoir fait progresser la chirurgie lithotomique« .

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1763. Bertin et la navigation fluviale

Le plan Bertin et la navigation fluviale (1763-1773). Chronique mobilisant le livre d’Éric Szulman, La navigation intérieure sous l’Ancien Régime.

Le plan Bertin pour la navigation intérieure (1763-1773) était ambitieux. Il s’agissait de doter le Royaume de France d’un réseau connecté de fleuves, de rivières et de canaux, permettant de parcourir l’ensemble du territoire et ainsi de pouvoir à terme rejoindre toutes les mers qui baignent les côtes du pays.

Développer les voies navigables : problématique ancienne et contemporaine de l’Ancien Régime, mais aussi du monde d’aujourd’hui. Mener les études de faisabilité technique et financière, hiérarchiser et planifier les chantiers, assurer la construction et l’entretien.

L’idée novatrice de Bertin a été de vouloir se passer du système traditionnel de la concession à des entreprises privées à un système de financement public fondé sur le caractère non aliénable du domaine de la Couronne.

Le plan de Bertin tenait la route, mais il s’est heurté à des obstacles politiques et financiers. En dépit de son inventivité pragmatique (systèmes mixtes, temporaires ou différenciés selon les particularités de chacune des provinces du Royaume), la décennie Bertin n’a pas été couronnée de succès. Beaucoup de projets, mais aucune nouvelle voie d’eau d’ampleur.

Les travaux du canal de Bourgogne, serpent … de mer depuis le début du 17ème siècle, ne commenceront qu’en 1775 et ne seront terminés qu’en 1832.

Toutefois, le plan Bertin a eu un impact positif sur l’agriculture et les mines (chronique à venir), et a dessiné les prémisses de politiques publiques au niveau du Royaume et  des Provinces, s’appuyant sur une administration propre, coopérant avec des partenaires publics obligés (Ponts et Chaussées, Eaux et Forêts), inventant les montages financiers nécessaires.

Partie 1. Brève biographie d’Henri-Léonard Bertin (1720-1792)  

Source : extraits d’un article de Gabriel Arlet d’après Héphaistos à Sophie Antipolis, Gedim, 1991.

Henri-Léonard Bertin (1720-1792) succède, en novembre 1759, à Etienne de Silhouette dans le nouveau gouvernement formé autour du duc de Choiseul.

Portrait de Bertin par Alexandre Roslin

« Né à Périgueux en 1720 dans une famille de robe récemment anoblie, il a fait une carrière brillante et rapide. Maître des Requêtes en 1741, intendant du Roussillon en 1749, puis de Lyon en 1754, il est nommé intendant de Police trois ans plus tard. Cette fonction lui vaut d’être protégé par Madame de Pompadour et de compter parmi les familiers du roi. C’est un esprit « libéral », selon ce qu’entend Montesquieu.

Plein de bonne volonté, il va s’efforcer de réorganiser l’administration des provinces et durant les quatre années passées au contrôle général des Finances, il appuiera sans réserve l’action de Trudaine. Malheureusement, la dégradation de la situation financière provoquée par la guerre dite de Sept ans l’oblige, plus encore que ses prédécesseurs, à des réformes sévères et d’autant plus impopulaires, en particulier à l’établissement d’un cadastre qui doit conduire à une répartition plus équitable des impôts.

Devant l’insubordination générale et dangereuse des Parlements, Choiseul temporise, recule, cède et sacrifie Bertin. En décembre 1763, le duc abandonne le contrôle général à un représentant des opposants, le conseiller au parlement L’Averdy, dont l’inexpérience et la naïveté seront vite la risée des Parisiens toujours moqueurs.

Le roi n’a pu s’opposer au renvoi de Bertin mais il ne veut pas abandonner un ami. Un secrétariat d’État, le cinquième du ministère, est créé spécialement pour lui ».

Partie 2. Décembre 1763, Louis XV crée un Secrétariat d’État pour Bertin. Source : Archives nationales du ministère de la Culture.

« Ce cinquième secrétariat d’État fut créé, de façon tout à fait exceptionnelle, le 14 décembre 1763, au profit de Henri-Léonard Bertin, alors démissionnaire du contrôle général des finances qu’il occupait depuis 1759 après avoir exercé les fonctions d’intendant du Roussillon puis de Lyon et de lieutenant général de police de Paris.

Les attributions de ce secrétariat d’État, détachées du contrôle général des finances, comprenaient : la Compagnie des Indes, les manufactures de coton et de toiles peintes, les haras et les écoles vétérinaires, l’agriculture et les sociétés d’agriculture, les mines, la navigation intérieure, les canaux, les carrosses publics, fiacres et messageries, le roulage, les petites postes, les dépôts et collections de chartes, les loteries, l’échange de la principauté de Dombes, et, comme les autres secrétariats d’État, les dons, pensions, brevets et expéditions dépendant de son département.

Celui-ci, assez étendu, incluait la Guyenne, la Normandie, la Champagne, la principauté de Dombes, la généralité de Lyon, le Berry, les îles de France et de Bourbon et tous les établissements de la Compagnie des Indes.

1764. En butte aux empiètements du contrôle général des finances, Bertin abandonna dès 1764 la Compagnie des Indes et les manufactures de coton et toiles peintes. 

1773. Il se fit attribuer à grand peine les questions relatives aux biens communaux, aux défrichements et dessèchements. Le commerce ne fit jamais partie de ses compétences.

1774. Il réussit en revanche à concentrer les mines dont il conserva l’exclusivité, moyennant l’abandon de la navigation à l’intendant des finances chargé des ponts et chaussées.

1775. Turgot reprit les carrosses et messageries.

Privé de moyens financiers et de personnel compétent, le petit ministère de Bertin connut un échec relatif, sauf en ce qui concerne les mines. Sa suppression fut prononcée après la démission de son titulaire, le 26 mai 1780″.

Partie 3. Éric Szulman, La navigation intérieure sous l’Ancien Régime. Naissance d’une politique publique, Presses universitaires de Rennes, Histoire, 2014, 376 pages. Publication sur OpenEdition Books (13 mai 2019).

Bonnes feuilles du chapitre III : diaporama de 15 photos.

Schémas

Partie 4. Compte-rendu de l’ouvrage par Pierrick Pourchasse. Source : Presses universitaires de Rennes, Annales de Bretagne et des pays de l’Ouest, 2016/1, n° 123-1, pages 209 à 210.

« L’ouvrage d’Éric Szulman présente un sujet original : la politique des autorités françaises concernant les voies navigables entre 1660 et 1792. L’auteur interroge sur la longue durée les modalités de l’intervention publique dans la conception d’un réseau de circulation fluviale à l’échelle nationale. La volonté d’améliorer les voies d’eau du royaume devient une préoccupation publique au temps de Colbert ; les règles portant sur la navigation sont intégrées à la réformation des eaux et forêts de 1669. Le propre d’un cours d’eau est d’être chose publique et la police des rivières est définitivement organisée ».

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Pépite. Entrepreneuriat Étudiant

Pépite. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Étudiant (2022).

  • Partie 1 de la chronique. Remise des prix de la 9e édition du Prix (6 octobre 2022)
  • Partie 2. Dossier de candidature
  • Partie 3. 5 projets PEPITE en région
  • Partie 4. Première Évaluation du Plan Pépite (2019).

Prochaine chronique. Devenir en 2022 de trois diplômés de l’université (Séverine Sigrist, Rémy Perla, Jérémy Wies) qui avaient participé aux Journées du Réseau des Alumni de l’université de Strasbourg (13-15 mars 2015) : Créer son entreprise : obstacles

Partie 1. La remise des prix de la 9e édition du Prix Pépite a eu lieu le 6 octobre 2022. 33 lauréats ont été récompensés. Dossier de presse. L’intégralité de la cérémonie peut être regardée en vidéo (2 heures 24).

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Parce que la liberté d’entreprendre est aussi soutenue par nos institutions, le prix Pépite vise à éclairer et saluer des parcours qui méritent d’être soutenus par l’État. Les lauréats sont également une source d’inspiration pour les générations à venir. Cette liberté, si chère à la jeunesse, est portée par le réseau des 33 Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat qui contribuent à former à l’entrepreneuriat et le reconnaître ». 

Partie 2. Dossier de candidature Prix Pépite 2022, Mode d’emploi. Source : MESRI.

« Le Prix Pépite est depuis 2018 réservé aux bénéficiaires du Statut National d’Étudiant-Entrepreneur. Ce Statut permet aux étudiant(e)s et aux jeunes diplômé(e)s d’élaborer un projet entrepreneurial dans un Pépite : suivi de projet individuel par un.e chargé.e de projet du Pépite, ateliers tout au long de l’année sur les sujets incontournables liés à la création d’activité (BMC, business plan, statut juridique, communication, financements, etc.), mentorat, aménagement d’études, substitution de stage, accès à un espace de travail, développement du réseau  professionnel, entrée dans une communauté d’étudiants, entrepreneurs favorisant les échanges et l’entraide…

Le diplôme d’établissement « étudiant-entrepreneur » (D2E) accompagne le statut d’Étudiant-Entrepreneur. Il permet de mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité ».

Cliquer sur les images pour les agrandir

« Les candidat·es doivent déposer leur dossier à partir du 9 mai 2022. La clôture des candidatures est
fixée au vendredi 17 juin 2022 à 12h.

Le Champion ou son Dauphin le cas échéant, bénéficiera d’un prix numéraire de 10 000 € financé par
le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui sera versé à
l’entreprise qui concrétisera le projet présenté par le champion. La création d’une entreprise sur la
base d’un projet différent n’est pas éligible. Cette création devra être effective au plus tard au 30 juin
2024″.

Partie 3. Quelques projets PEPITE en région

A. Alsace. Le Prix Champion Pépite ETENA est attribué à Pierre Maillard et Léa Abossolo Foh PimLeaf , étudiants à l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs Sud-Alsace).

Le projet vise une gestion et un suivi simplifiés des informations produit permettant aux épiceries vrac de gagner en temps et en sérénité au quotidien. « Entreprendre, c’est sauter d’une falaise et construire un plan pendant la descente. Grâce aux programmes d’accompagnement d’ETENA, nous avons acquis des compétences clés en entrepreneuriat ».

B. Bretagne. Le prix Pépite Bretagne 2022 attribué à Marine Bizouarn et Gaëlle Marrot (22 et 23 ans) pour Delienn : premier dissolvant solide.

« Le projet Delienn :  premier dissolvant solide, 100% d’origine naturelle éco-responsable sensoriel.qui offre, en plus, un soin pour les ongles. Le petit bloc aux odeurs suaves et fruitées explose déjà les scores sur la plateforme de crowdfunding Ulule. Rencontre avec Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, étudiantes entrepreneures et cofondatrices de la marque ».

C. Languedoc Roussillon. Prix PEPITE 2022 – 9ème édition. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Etudiant

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