Archives de Catégorie: AH. Histoire 19-20èmes siècles

L’arrivée du Canal à Mulhouse

1830. Le Canal du Rhône au Rhin arrive à Mulhouse.

Suite de la chronique du 16 juillet 2022 : Dole, Doubs, Canal Rhône au Rhin. Quatre voies d’eau interconnectées à Dole (Jura) : le Doubs, le Canal Charles Quint, le Canal du Rhône au Rhin, le Canal des Tanneurs.

Diaporama de 12 photos

Source de cette chronique : article de Wikipédia.

« L’idée de relier le bassin du Rhône à celui du Rhin par des voies navigables est ancienne puisque Colbert et Vauban l’avaient évoquée sous Louis XIV après l’annexion de la Franche-Comté et de l’Alsace, mais c’est au XVIIIe siècle que le projet prend forme.

Les projets et la réalisation : 1719-1834

1719. Au début du XVIIIe siècle, la ville de Dole qui cherche à permettre les échanges avec Lyon s’attache à rendre navigable la partie inférieure du Doubs jusqu’à Verdun-sur-le-Doubs mais elle se heurte à diverses oppositions (péages, villes défendant leur octroi, société de coches) qui font cesser le trafic. Pour contourner les difficultés, un magistrat de la ville avance alors en 1719 l’idée d’un canal entre Dole et Saint-Jean-de-Losne. L’idée est reprise quelques décennies plus tard par Claude-Quentin La Chiche, officier du génie né à Dole le 31 octobre 1719, mort général de brigade à Paris le 15 octobre 1803.

1744. Claude-Quentin La Chiche observe dès 1744 que le bassin du Doubs peut facilement être relié au bassin du Rhin à Valdieu-Lutran où se situe la ligne de partage des eaux et que le Doubs aménagé peut permettre la liaison de la Saône au Rhin.

1754. Des ingénieurs alsaciens confirment ces observations dans un rapport en 1754.

1758. La Chiche fait parvenir un mémoire à M. de Beaumont, intendant de Franche-Comté, dans lequel, après avoir indiqué le point de partage et le tracé du canal jusqu’au Doubs, près de Montbéliard, il s’étend principalement sur les avantages d’un canal de dérivation qui relierait directement la ville de Dole à la Saône, à la hauteur de Saint-Jean-de-Losne, débouché dès lors assigné au futur canal de Bourgogne.

1765. Il lui est répondu que ces travaux ne seraient profitables qu’à Dole tant que l’ensemble ne serait pas réalisé et que les finances publiques ne permettaient pas d’envisager un tel chantier. Un deuxième mémoire envoyé à Choiseul en 1765 ne donne pas de meilleurs résultats.

1774 et 1777. Mais l’idée est maintenant dans l’air et Philippe Bertrand, chef du service des ponts et chaussées de Franche-Comté, arrive aux mêmes conclusions concernant une liaison entre la Saône (et donc le Rhône) et le Rhin. Il établit, sans connaître les travaux de La Chiche, en 1774 puis en 1777, plusieurs rapports favorables à l’utilisation du cours du Doubs entre Dole et Montbéliard en mettant en avant la priorité à accorder au canal de dérivation de Saint-Symphorien (Côte-d’Or) à Dole (Jura).

1783. Finalement la décision concernant ce canal de dérivation est prise le 20 janvier 1783 : Bertrand est chargé des travaux en Franche-Comté et Émiland Gauthey en Bourgogne, province qui prend en charge un tiers des coûts. Le 25 septembre 1783, un arrêté du Conseil du Roi confirme ces engagements et l’adjudication des travaux du canal de Franche-Comté a lieu au début de 1784 pour 610 000 livres tournois.

1778-1791. De son côté Claude-Quentin La Chiche poursuit ses études sur l’ensemble de la liaison Saône-Rhin et revendique la paternité du projet dans de nombreux mémoires de 1778 à 1791 : une commission mixte d’ingénieurs civils et militaires mandatée par l’Assemblée nationale reconnaît son zèle et sa justesse dans l’idée générale mais on met en cause sa pertinence technique pour le tenir à l’écart du projet qui avance sans lui.

1784. Louis V Joseph de Bourbon-Condé, gouverneur de Bourgogne, inaugure le 24 juillet à Saint-Jean-de-Losne en même temps les travaux du tronçon-est du canal de Bourgogne qui devait relier la Saône à la Seine (partie Saône – Dijon, 30 km) et du canal de Franche-Comté qui reçoit la dénomination de canal Monsieur en l’honneur du gouverneur que l’on dénommait Monsieur le Prince.

1792. Arrêtés au début de la Révolution, les travaux sont relancés en 1792 alors que la dénomination change ».

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UHA, 50 ans en 2025

En 2025, l’Université de Haute-Alsace fêtera ses 50 ans. Source. Site de l’université de Haute-Alsace : Historique (partie 2 de cette chronique)

Chroniques et photos du blog Histoires d’universités sur l’Université de Haute Alsace

Partie 1. Présidents de l’UHA

Pierre-Alain Muller, dit PAM, a été élu Président de l’UHA le 26 janvier 2021 ; il en est le 8ème. Il devrait se représenter pour un second mandat (2025-2029).

En 2012 (photo ci-dessous), PAM, pour la 1ère fois candidat à la présidence de l’université, est entouré d’une partie de son équipe. Il est battu par Christine Gangloff-Ziegler, nommée en juillet 2020, après deux mandats présidentiels, rectrice de la région académique de la Guadeloupe.

PIerre-Alain Muller continue à penser à l’avenir. Il saisit l’opportunité de devenir l’un des vice-présidents de la nouvelle présidente : vice-président à l’innovation. Il avait été Premier vice-président de l’UHA, chargé de la politique numérique de 2007 à 2010).

PAM est passionné par les innovations. Quand, en février 2014, mon blog Histoires d’universités est dissocié (… censuré) par mon éditeur d’alors (Educpros du groupe l’Étudiant), il me donne l’idée d’un blog indépendant. Il le crée (j’en aurais été bien incapable !).

Cette nouvelle version du blog a parfaitement tenu la route, est fort bien référencée, n’a jamais bugué. Elle fête cette année ses 10 ans. 6 380 chroniques à ce jour.

10 ans : très sincère merci, cher Pierre-Alain !

Partie 2. Histoire de l’UHA.

« En 2025, l’Université de Haute-Alsace fêtera ses 50 ans. Que retenir de toutes ces années de formation, de recherche, de partenariats et de vie universitaire ? Quels points forts et quelle identité a développé l’UHA pour se distinguer dans le paysage universitaire français et international ? Quel est le socle qui a permis à l’Université d’être ce qu’elle est aujourd’hui ?

Née des besoins industriels et scientifiques, l’UHA est une université fortement professionnalisante qui a fait de son environnement transfrontalier (Suisse et Allemagne) un atout majeur. Elle place l’innovation au cœur de ses priorités répondant ainsi aux exigences du monde professionnel et institutionnel.

L’histoire de l’UHA est ancienne puisque, même si elle est devenue de plein exercice en 1975, elle s’est construite au fur et à mesure à partir de ses composantes (facultés, IUT, écoles d’ingénieurs) qui ont été réunies pour constituer l’établissement aux côtés des laboratoires de recherche et des services.

Création de la première école de chimie de France et de l’école textile

L’histoire de l’Université de Haute-Alsace est liée à la création en 1822 de l’école de chimie et en 1861 de celle de l’école textile. Ces deux écoles sont associées au passé industriel de Mulhouse, au textile, aux indiennes, à la chimie des colorants et à la mécanique.

En effet, dès 1822, les futurs pères fondateurs de la Société Industrielle de Mulhouse (SIM) ont créé des cours du soir en chimie doublés d’un laboratoire d’analyse chimique ayant pour mission d’apprécier la qualité des mélanges de colorants naturels qui étaient destinés à l’industrie textile.

Cette prise de conscience de l’intérêt de former sur place les techniciens indispensables dans l’industrie manufacturière ainsi que la crainte de la concurrence britannique aboutiront donc à la création de la SIM mais aussi à celle de plusieurs composantes de l’UHA.

Dès 1861, les industriels de la SIM créent la première école de tissage et de filature de France, en partenariat avec la Ville de Mulhouse et la Chambre de Commerce. Ce qui deviendra plus tard l’école textile s’apprête donc à former des contremaîtres, puis des techniciens et enfin des ingénieurs.

Ces deux écoles connaîtront ensuite un rayonnement international important : l’école de chimie par exemple fournira quasiment le monde entier et particulièrement la Russie, le Mexique et l’Espagne, les cadres de l’industrie et de l’indiennerie.

Développement de l’enseignement supérieur à Mulhouse et Colmar

Dès 1958, une volonté forte de création de nouvelles filières d’enseignement supérieur apparaît et de nouveaux bâtiments sont construits pour répondre à ces besoins. À cette occasion, le Collège Scientifique Universitaire de Mulhouse est créé : il dépend de la Faculté des Sciences de Strasbourg. De même, un Collège Littéraire Universitaire voit le jour en 1966 sous l’égide de la Faculté des Lettres de Strasbourg. En 1968, la future université s’étend à Colmar avec la création de l’Institut Universitaire de Technologie de Mulhouse-Colmar (qui se séparera plus tard en un IUT de Colmar et un IUT de Mulhouse).

En 1970, l’ensemble de ces composantes se regroupent au sein du Centre Universitaire du Haut-Rhin (CUHR).

Naissance de l’Université du Haut-Rhin le 8 octobre 1975

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1790. Inondation à Mulhouse

1790 (20 décembre). Inondation à Mulhouse.

Diaporama de 6 photos. Source : Cabinet des estampes et dessins de Strasbourg

Partie 1. Mulhouse : une culture du risque d’inondation, HAL Open Science. Ouarda Guerrouah, Lauriane With. Doctorales des Humanités sur le thème Villes et cultures, 2008, France. 10 pages.

« Communément appelée La ville aux cent cheminées, le Manchester français ou encore péjorativement La ville grise, Mulhouse ne se développe réellement qu’à partir de la seconde moitié du XVIIIème siècle. Stimulée par l’expansion de l’industrie textile puis chimique et mécanique, elle deviendra la seconde ville d’Alsace par sa taille et compte en  2004, 112 002 habitants, tandis que son agglomération en totalise plus de 260 000.

Mulhouse est traversée par l’Ill, principale rivière d’Alsace, qui prend sa source à Winkel dans le Jura Alsacien et se jette dans le Rhin au nord de Strasbourg après avoir parcouru 217 kilomètres« .

Source de l’Ill : diaporama de 12 photos

« D’après le Plan de Prévention des Risques d’Inondation, il n’existe pas de risque d’inondation à Mulhouse en raison de la construction d’un canal de décharge au XIXème siècle. Ce canal a-t-il réellement contribué à la disparition des inondations à Mulhouse et par conséquent à la disparition de la culture du risque ?

Il s’agit d’examiner, dans un premier temps, dans quelle mesure la présence de l’eau dans la ville a pu constituer un avantage ou au contraire une entrave à son développement et, dans un second temps, d’évoquer le moyen par lequel la ville a affronté le problème des inondations ».

Les inondations historiques à Mulhouse

« L’eau était donc une composante importante du paysage mulhousien. Elle était utilisée pour l’industrie notamment pour des activités comme la tannerie, gourmande en eau, la défense ainsi que les loisirs. »L’eau était donc une composante importante du paysage mulhousien. Elle était utilisée pour l’industrie notamment pour des activités comme la tannerie, gourmande en eau, la défense ainsi que les loisirs.

Malgré les nombreux avantages que présente l’eau pour la ville de Mulhouse, elle représente toutefois un danger. En effet, chaque année, la montée des eaux de l’Ill menace la ville.

Certaines inondations ayant été plus destructrices que les autres. Ainsi, la chronologie des inondations de l’Ill depuis le XVIIIème siècle est jalonnée de quelques évènements marquants par l’ampleur des dégâts occasionnés. Voici quelques exemples représentatifs pour les XVIIIème et XIXème siècles.

L’inondation de février 1711 est relatée dans le Bulletin du Musée Historique de Mulhouse. Les informations relevées permettent de saisir la violence du phénomène : l’eau a atteint 30 cm au dessus du pont de la Porte Haute, les champs autour de la ville ressemblaient à de véritables lacs. Dans la Grand’Rue et jusqu’au Steinbächlein et au Froeschgraben, la terre a été arrachée des propriétés situées des deux côtés de la rue sur une épaisseur de 75 cm. La terre du milieu de la rue fut emportée par le courant sur une profondeur de 1,20 m.

Inondation du 20 décembre 1790. L’estampe conservée aux Archives Départementales du Haut-Rhin permet, d’un seul regard, de saisir l’ampleur du phénomène du côté de la Porte Haute ».

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La conjecture de Goldbach

1742. La conjecture de Goldbach

2020-2023 : cette conjoncture est résolue par Douadi Mihoubi

Partie 1. Le film Le Théorème de Marguerite (2023) d’Anna Novion présente une normalienne, Marguerite, qui travaille sur la résolution d’un pan de la conjecture de Goldbach. Youtube 1’57.

Partie 2. La conjecture de Goldbach. Source. Extraits de l’article de Wikipédia.

« La conjecture de Goldbach est l’assertion mathématique qui s’énonce comme suit : tout nombre entier pair supérieur à 3 peut s’écrire comme la somme de deux nombres premiers.

Formulée en 1742 par Christian Goldbach, c’est l’un des plus vieux problèmes non résolus de la théorie des nombres et des mathématiques.

La figure ci-contre montre les solutions de l’équation 2N = p + q représentées par des ronds, où 2N est un nombre pair entre 4 et 50, et p et q sont deux nombres premiers : les nombres 2N sont représentés par les lignes horizontales et les nombres premiers p et q sont représentés par les lignes inclinées rouges et bleues. La conjecture de Goldbach correspond au fait qu’aussi loin qu’on prolonge la figure vers le bas, toute ligne horizontale grise contiendra au moins un rond » :

4=2 + 2(1 solution)
6=3 + 3(1 solution)
8=3 + 5(1 solution)
10=3 + 7= 5 + 5(2 solutions)
12=5 + 7(1 solution)
14=3 + 11= 7 + 7(2 solutions)
50=19 + 31= 13 + 37= 7 + 43= 3 + 47(4 solutions)

Partie 3. Décembre 2020. Douadi Mihoubi, An approach attack to the strong Goldbach’s conjecture, HAL Open science.

« This paper is about the famous strong Goldbach’s conjecture which states that : every even integer greater than two is a sum of two primes. To investigate in the validity of this amazing statement, we present a new approach attack using the contradiction or the reduction ad absurdum. The idea used here can be summarized as follows: based on the well ordering of the set of natural numbers ℕ, we consider for every even integer 2n≥4, with n≥2, the finite sequence of natural numbers S_{m}(n)=(s_{i}(n))_{i∈{1,2,…,m}} defined by: s_{i}(n)=2n-p_{i}, where p_{i} is the i-th prime number in the finite strictly ordered sequence of primes: P_{m}:=p₁=2<…s₂(n)>….>s_{m}(n)≥1 Consequently, for any natural number n≥2, there exists at least one prime number s_{r}(n)=2n-p_{r} belonging to the sequence S_{m}(n), and we obtain then the expected result 2n=s_{r}(n)+p_{r}, where p_{r} and s_{r}(n) are primes from the set P_{m} . Key Words: Well-ordering (N,<), the product order (ℕ^{m},≺), basic concepts and theorems on number theory, the indirect and inductive proofs on natural numbers. AMS 2010: 11PXX, 11p32, 11P05, 11B37″…

Partie 4. Juin 2023, un Algérien, Mihoubi Douadi, résout la Conjecture de Goldbach. Sources : Youtube  et article de Talel Bahoury dans L’Économiste maghrébin.

« Mihoubi Douadi va-t-il entrer dans le cercle très fermé des grands mathématiciens en ayant résolu un problème mathématique qui était en suspens depuis près de trois siècles ? Il habite la Cité 270 logements de M’sila en Algérie.

Cet enseignant et chef d’équipe en algèbre et applications mathématiques à l’université de M’sila en Algérie, selon le site web algerie360.com, aurait récemment résolu un problème mathématique en suspens depuis près trois siècles, 1742 plus exactement.

Ce problème, connu sous le nom de la Conjecture de Goldbach, a été formulé en 1742 par le mathématicien prussien  Christian Goldbach, mais aucune solutions formelle n’avait été trouvée jusqu’à présent , écrit le journal algérien.

Mihoubi Douadi aurait ainsi consacré de nombreuses années de recherche et de travail acharné pour arriver à résoudre ce problème arithmétique vieux de 281 ans. Sa passion pour les mathématiques l’a conduit à s’immerger dans cette conjecture complexe et à explorer de nouvelles approches pour la résoudre.

La Conjecture de Goldbach stipule que tout nombre pair supérieur à 2 peut être exprimé comme la somme de deux nombres premiers. Bien que cette conjecture ait été vérifiée empiriquement pour de nombreux nombres, une preuve générale manquait encore. Ce serait maintenant chose faite grâce aux efforts tenaces de Mihoubi Douadi, explique algerie360.com.

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Béziers. Musée Fayet. Injalbert

Béziers. Musée Fayet. Le sculpteur Injalbert.

Diaporama de 40 photos

Partie 1. Gustave Fayet (1865-1925). Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Gustave Fayet (Béziers, 20 mai 1865 – Carcassonne, 24 septembre 1925) est un peintre et collectionneur français, proche de Paul Gauguin et d’Odilon Redon. Il est inhumé au cimetière vieux de Béziers.

Il apprit le métier de peintre auprès de son père, Gabriel Fayet, et de son oncle, Léon Fayet, tous deux admirateurs de Daubigny, Adolphe Monticelli, et Camille Corot.

Son style est très personnel, loin des préoccupations impressionnistes et académiques, plus proche du symbolisme.

Fayet était également collectionneur, possédant des œuvres de Degas, Manet, Monet, Pissarro et surtout Odilon Redon et Paul Gauguin, dont il fut l’un des premiers collectionneurs (avec George-Daniel de Monfreid) et l’un des principaux prêteurs pour les rétrospectives de ce dernier à Weimar en 1905 et à Paris en 1906. Il possédait en particulier près d’une centaine d’œuvres de Gauguin.

En 1901, il devint conservateur du musée de Béziers. Il s’installa à Paris en 1905.

Le 23 janvier 1908 il acquiert, avec son épouse Madeleine d’Andoque de Sériège, l’abbaye de Fontfroide (au sud de Narbonne), qu’il s’attache à restaurer et embellir à grands frais en vendant des tableaux de Cézanne et Gauguin. Il y installe des œuvres commandées à ses amis peintres, notamment Odilon Redon qui peint deux grands panneaux pour la bibliothèque, Le Jour et La Nuit (ce dernier comporte les portraits de la famille du mécène) ainsi que des vitraux qu’il réalise en collaboration avec le maître verrier Richard Burgsthal.

En 1912, il a acquis le château d’Igny (Essonne) dans lequel il vécut jusqu’à sa mort en 1925. Acquis par ses héritiers en 1931, la commune d’Igny en fit son hôtel de ville.

En août 1916 il achète l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.

Son œuvre est hétéroclite, tant par la richesse des styles que des techniques explorées : peintures à l’huile, aquarelles, gravures, cartons de tapisserie, tapis, comme celui qui ornait en 1993 la chambre de Sir Valentin Abdy dans son manoir des Cornouailles ».

Pour aller plus loin : Antoine Fayet. Un projet familial au service de l’intérêt général

Partie 2. Le sculpteur Injalbert (1845-1933). Source : extraits d’un article de Wikipédia.

« Jean-Antoine Injalbert, dit Antonin Injalbert, est un sculpteur français né le 23 février 1845 à Béziers et mort le 20 janvier 1933 à Paris.

Fils d’un tailleur de pierre, Jean-Antoine Injalbert est orphelin de mère à la naissance. Il passe son enfance à Béziers, puis entre à l’École des Beaux-Arts de Paris. L’art néo-baroque de cet élève d’Auguste Dumont est marqué par l’influence de Puget, Carpeaux et par le naturalisme de Jules Dalou.

Sa première œuvre est le tympan de la chapelle du Bon-Pasteur à Béziers. Il reçoit le prix de Rome de 1874 pour La Douleur d’Orphée. Il expose Le Christ à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il obtient un grand prix à l’Exposition universelle de 1889. Son Buste de Marianne, réalisé à l’occasion du Centenaire de la Révolution française en 1889, est un des plus répandus dans les mairies et les écoles françaises de la fin du XIXe au début du XXe siècle ».

Filippino Lippi, terre cuite, vers 1880-1882

Il est membre de la délégation de la Société nationale des beaux-arts de 1901 à 1905.

Son enseignement aux Beaux-Arts de Paris, de 1891 à 1929, est lié au groupe des Toulousains, par lequel Antoine Bourdelle fut profondément marqué.

Jean-Antoine Injalbert meurt le 20 janvier 1933 à son domicile au 57, boulevard Arago dans le 13e arrondissement de Paris. Il est inhumé au cimetière vieux de Béziers.

Récompenses et nominations. Prix de Rome en sculpture de 1874. Grand prix à l’Exposition universelle de 1889. Élu membre de l’Académie des beaux-arts en 1905.

Un grand nombre de ses œuvres se trouve à Béziers au musée des Beaux-Arts à la suite de la donation du fonds de son atelier par sa veuve en 1934, et à la villa Antonine, où il avait son atelier ».

Partie 3. Le plateau des Poètes. Source : Béziers Patrimoine.

« Cinq hectares de verdure au centre-ville : c’est le plateau des Poètes, jardin à l’anglaise conçu par les frères Bühler, architectes et paysagistes français de renom au XIXe siècle. Il a été inauguré en 1867. Reliant la gare et les allées Paul Riquet, ce parc abrite de nombreuses variétés de plantes et d’arbres, d’essences rares ou exotiques.

Bassins, sculptures et monuments jalonnent ce site classé Monument Historique depuis 1995.
Et notamment la Fontaine du Titan, sculptée par le biterrois Jean-Antoine Injalbert (1845-1933). Une œuvre monumentale de 17 m de haut installée là en 1892. Elle représente le géant Atlas (en bronze) portant sur son dos la planète Terre, lui-même soutenu par un titan et des anges, reposant sur un coquillage tiré par des chevaux ».

Partie 4. La Fontaine du Titan. Source : Béziers Patrimoine

Diaporama de 16 photos.

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Bordeaux. Le musée d’Aquitaine

Bordeaux et son musée d’Aquitaine, dit aussi de Civilisation. Sixième chronique du blog Histoires d’universités sur Bordeaux en août 2023 (les cinq précédentes).

 Le musée d’Aquitaine présente l’histoire de Bordeaux et de sa région, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, à travers ses collections d’archéologie, d’histoire et d’ethnographie régionale et extra-européenne. 

Diaporama de 47 photos (18 œuvres, cartels, détails).

Partie 1. Le musée d’Aquitaine, un authentique musée de Civilisation. Source : le site du musée.

« Il présente chaque année des expositions temporaires explorant des thèmes sur l’histoire et les cultures du monde. Il propose au public une programmation culturelle : cycles de conférences, projections, tables-rondes, visites commentées, concerts, rencontres avec les communautés étrangères, ateliers pédagogiques.

En 1960, le musée lapidaire, créé en 1783 par l’Académie de Bordeaux, est regroupé avec le Musée préhistorique et ethnographique et le musée d’armes et objets anciens. Sous l’impulsion de Georges-Henri Rivière, il prend le nom de Musée d’Aquitaine : Musée d’Archéologie, d’Histoire et d’Ethnographie en 1962″.

Partie 2. L’Académie Royale. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« L’Académie Royale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux a été créée le 5 septembre 1712 par lettres patentes du roi Louis XIV, enregistrées par le Parlement de Bordeaux. Comme toutes les autres Académies, elle a été dissoute pendant la Révolution, avant de renaître à la Restauration. A la chute de la royauté, elle a reçu son titre actuel d’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux.

Elle comprend quarante membres résidants, ainsi que des membres honoraires, des membres d’honneur, des membres associés et des membres correspondants qui représentent ensemble toutes les disciplines et les domaines les plus divers de la société.

L’Académie siège à l’Hôtel des Sociétés savantes de Bordeaux. Elle se réunit régulièrement, en principe tous les jeudis en dehors des périodes de vacances. Les séances, le plus souvent publiques, sont consacrées à une communication présentée par un membre de l’Académie ou un invité, ou à la réception d’un nouveau membre, ou à une activité exceptionnelle telle que concert, remise de prix…

Dès sa création, l’Académie a récompensé des œuvres littéraires, des travaux scientifiques, des recherches qui se distinguent par leur qualité. Une vingtaine de prix sont ainsi décernés chaque année. Depuis le début du XIXe siècle, l’Académie publie les Actes de l’année passée, avec notamment les textes de toutes les communications. Ils constituent ainsi une source exceptionnelle pour l’histoire de la culture, des mentalités et des réflexions des élites bordelaises.

L’Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux est membre de la Conférence Nationale des Académies des Sciences, Lettres et Arts qui regroupe, sous l’égide de l’Institut de France, les trente-deux Académies de province les plus anciennes, pour la plupart créées avant la Révolution, toutes pluridisciplinaires ».

Partie 3. Montesquieu. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

Charles Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, est un penseur politique, précurseur de la sociologie, philosophe et écrivain des Lumières, né le 18 janvier 1689 à La Brède (Guyenne, près de Bordeaux) et mort le 10 février 1755 à Paris.

Jeune homme passionné par les sciences, plein d’esprit, Montesquieu publie anonymement les Lettres persanes (1721), un roman épistolaire qui fait la satire amusée de la société française de la Régence, vue par des Persans fictifs. Le roman met en cause les différents systèmes politiques et sociaux, y compris celui des Persans.

Il voyage ensuite en Europe et séjourne plus d’un an en Angleterre où il observe la monarchie constitutionnelle et parlementaire qui a remplacé la monarchie autocratique.

De retour dans son château de La Brède, il se consacre à ses grands ouvrages qui associent histoire et philosophie politique : Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et De l’esprit des lois (1748), dans lequel il développe sa réflexion sur la répartition des fonctions de l’État entre ses différentes composantes, appelée postérieurement principe de séparation des pouvoirs.

Montesquieu, avec entre autres John Locke, est l’un des penseurs de l’organisation politique et sociale sur lesquels les sociétés modernes et politiquement libérales s’appuient. Ses conceptions — notamment en matière de séparation des pouvoirs — ont contribué à définir le principe des démocraties occidentales ».

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Bordeaux, Trésor de Saint-André

Bordeaux. Le Trésor de la cathédrale Saint-André

Diaporama de 44 photos (11 œuvres, cartels, détails).

Chroniques précédentes sur Bordeaux :

Octobre 1793, la fin des Girondins

Monument aux girondins

Oeuvres du 18ème siècle  et du 1er quart du 19ème

Bordeaux, promenades dans la ville et croisière sur la Garonne. Architectures civiles (18ème).

Partie 1. La cathédrale primatiale Saint-André de Bordeaux, située sur la place Pey-Berland, est le lieu de culte le plus imposant de la ville. Source : article de Wikipédia.

« Consacrée le 1er mai 1096 par le pape Urbain II, en tournée pour prêcher la Première Croisade, elle est reconstruite dans le style gothique du XIIe au XVIe siècle.

Dans cette église furent célébrés deux mariages royaux : en 1137, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine, alors âgée de quinze ans, avec le futur Louis VII, roi des Francs ; et en novembre 1615, le mariage d’Anne d’Autriche, Infante d’Espagne, et de Louis XIII, roi de France et de Navarre.

En 1305, Bertrand de Got, archevêque de Bordeaux, accède au trône de Saint Pierre sous le nom de Clément V. Il ne parvient pas à enraciner son influence à Rome, et décide d’installer le siège de la papauté en France, à Avignon, c’est le début de la papauté avignonnaise. Il n’oublie cependant pas ses origines gasconnes et libère des fonds importants pour l’extension et l’embellissement de la cathédrale. Sous son action, l’ancienne cathédrale romane prend l’aspect d’un édifice gothique,

Le chœur et les chapelles rayonnantes ont été réalisés au XIVe siècle. C’est aussi à cette époque que furent érigées les façades des bras du transept. Le gros-œuvre était alors entièrement réalisé. Le clocher, les tours et les flèches du transept sud furent terminés au XVe siècle. On commença aussi à pourvoir l’édifice d’une ceinture d’arcs-boutants, achevée au siècle suivant.

Un tremblement de terre provoque l’effondrement d’une partie des voûtes le 2 février 1427.

Par ses lettres patentes, Louis XI confirme les privilèges de cette église, d’abord après son sacre en 1461, puis, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère, en 1472« .

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Bordeaux. Architectures 18ème

Bordeaux, promenades dans la ville et croisière sur la Garonne. Architectures civiles (18ème).

Diaporama de 38 photos.

Chroniques précédentes sur Bordeaux : octobre 1793, la fin des Girondins ; monument aux girondins ; musée des Beaux-arts, œuvres du 18ème siècle  et du 1er quart du 19ème.

Partie 1. Bordeaux au 18ème siècle. Le Grand théâtre. Source : article de Wikipédia.  

« À l’arrivée de Ange-Jacques Gabriel à Bordeaux en 1729, la cité est encore emprise entre les murailles du XIVe siècle. L’implantation de la place Royale au droit des quais va représenter une ouverture sur le fleuve et donc sur le monde, traduisant l’expansion économique et l’explosion démographique que connaîtra la ville durant ce siècle.

La politique d’embellissement urbain mise en œuvre par les intendants Boucher et Tourny a déjà transformé la cité médiévale lorsque Victor Louis découvre Bordeaux en 1773 : la création des places Royale, Dauphine, d’Aquitaine, des Allées de Tourny et du Jardin public s’inscrit dans cette philosophie des Lumières, donnant une nouvelle respiration à la ville

Le Grand-Théâtre, commandé par le maréchal de Richelieu, gouverneur de Guyenne, et édifié par l’architecte Victor Louis, a été inauguré le 7 avril 1780 avec la représentation de l’Athalie de Jean Racine.

L’ouvrage de 88 mètres sur 47 de style néo-classique, s’inscrit dans l’opulent urbanisme bordelais hérité du siècle des Lumières. Il abrite une salle de spectacle d’un millier de places, exemple parfait de théâtre à l’italienne ».

Partie 2. Bordeaux. La place de la Bourse. Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« La place de la Bourse, initialement place Royale, est la première place ouverte d’Europe. Elle a été réalisée sous les intendances de Boucher et Tourny, par les architectes du roi Jacques Gabriel et son fils Ange-Jacques Gabriel, entre 1730 et 1755.

Elle est bordée par deux pavillons symétriques : le palais de la Bourse et l’hôtel des douanes. Ces deux édifices conservent toujours leur fonction initiale de chambre de commerce et d’administration des douanes ».

Partie 3. Bordeaux, Le Musée National des Douanes. Source : article de Wikipédia.

« Le musée national des douanes est situé dans la halle de dédouanement de l’ancien hôtel des Fermes du Roi qui borde la place de la Bourse. Ce bâtiment fut construit entre 1735 et 1738 spécifiquement pour accueillir la Ferme Générale, compagnie privée, ancêtre de la douane sous l’Ancien Régime, qui prélevait pour le compte du roi les droits et taxes sur les marchandises. Le bâtiment abrite encore aujourd’hui la Direction interrégionale des Douanes de Nouvelle-Aquitaine ; il est classé monument historique pour ses façades, sa cour et les boiseries d’un ancien salon.

La façade dessinée par Jacques Gabriel est de style classique. Les frontons, représentant Mercure favorisant le Commerce de la Garonne (côté quai de la Douane) et Minerve protégeant les Arts (côté place) ont été réalisés par le décorateur flamand Jacques Verberckt, qui a également conçu la fontaine dite « à congélations », du fait de ses motifs décoratifs, adossée au mur de la cour intérieure. Le bâtiment s’organise autour d’une cour rectangulaire qui recevait les marchandises avant et après le dédouanement, opéré dans la grande halle qui accueille aujourd’hui les collections du musée ».

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Monument aux Girondins

Bordeaux, le Monument aux Girondins (1894-1902). Source :  extraits de l’article de Wikipédia.

Le monument aux Girondins, situé à Bordeaux, place des Quinconces, a été élevé entre 1894 et 1902 à la mémoire des députés Girondins victimes de la Terreur (lire la chronique précédente : octobre 1793, la fin des Girondins).

Diaporama de 10 photos (août 2023).

Dès 1868, l’architecte Julien Guadet, petit-neveu du député girondin Élie Guadet, établit un projet de monument à la mémoire des Girondins. Exposé au Salon de Paris en 1870, le projet ne sera pas réalisé.

En 1881, le conseil municipal de la ville de Bordeaux prend la décision d’ériger un monument à la mémoire des députés du groupe des Girondins.

Le 29 mars 1887, le centre des allées de Tourny est choisi comme emplacement d’un monument surmonté d’une statue de la République et, le 10 juin suivant, par arrêté, un concours est ouvert à tous les artistes français pour proposer un projet. Au second tour, le premier prix est attribué en 1888 à Jules Labatut, statuaire, et Pierre Esquié, architecte. Le projet ne sera pas réalisé…

La ville de Bordeaux prend la décision de regrouper deux projets — celui du monument aux Girondins, et celui de la fontaine — en n’en formant plus qu’un, celui d’un monument-fontaine qui sera érigé sur la place des Quinconces. Le projet de Dumilâtre et Rich est ainsi repris en lui adjoignant deux bassins.

Le 14 novembre 1893, les crédits sont votés par le conseil municipal et les travaux débutent en 1894 avec l’érection d’un échafaudage en bois de 54 mètres de hauteur. Ils se termineront en 1902.

Toutefois, le projet ne sera pas réalisé en entier : bien que dédié aux Girondins, les deux groupes de statues représentant huit des principaux députés ne seront jamais réalisés et leurs emplacements sur le socle de la colonne, en arrière de chacune des deux fontaines, demeurent toujours inoccupés

Le monument se compose d’un large socle encadré de deux bassins, ornés de chevaux et de groupes en bronze, et surmonté d’une colonne de 43 mètres où culmine (à 54 mètres de hauteur) la statue en bronze de la Liberté brisant ses chaînes« .

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1770-1830. Figures de la montagne

Exposition du 12 mai au 5 novembre 2023 au musée des Beaux-arts de Chambéry :

L’adresse au paysage. Figures de la montagne.

Diaporama de 36 photos (11 œuvres, cartels, détails).

Partie 1. L’adresse au paysage. Figure de la montagne, de Jean-Antoine Linck à Marianne Werefkin.  Source : Livre de Jean-François Chevrier et Elia Pijollet, Creaphis éditions, 2023, 160 pages. Texte de présentation.

« Les auteurs proposent une lecture des représentations de la montagne depuis les dernières décennies du XVIIIe siècle – quand la moyenne et haute montagne des Alpes devient un sujet pour les peintres – jusqu’aux années 1930. Tableaux, aquarelles, dessins, gravures et photographies, certains célèbres et incontournables, d’autres méconnus, plus rarement vus, mais tous de grande qualité, ont été très précisément choisis…

S’adresser au paysage suppose qu’il n’est pas qu’étendue (géographique), milieu (biologique) ou décor (d’une intrigue ou d’un récit) ; cela suppose qu’il constitue une entité suffisamment personnifiée pour être le destinataire d’une parole ou d’une pensée adressée ; on s’adresse à quelqu’un. L’idée romantique que le paysage peut véhiculer, manifester, refléter ou exprimer un état d’âme a contribué à cette possibilité d’une adresse au paysage.

Le premier ressort de l’intérêt pour la montagne qui se manifesta à l’époque des Lumières fut scientifique : ce milieu retiré et hostile, haut-lieu de l’imaginaire, matrice de mythes et de légendes, devint alors un terrain d’étude pour les naturalistes, qui s’attelèrent à résoudre les énigmes de la formation des reliefs géologiques, du cycle de l’eau, des effets de l’altitude… Les deux approches – puissance imaginaire et visée de connaissance – ont orienté également le travail des artistes confrontés aux paysages alpins. Elles constituent deux veines, deux tendances qui, souvent, se mêlent au sein d’une même œuvre, à des degrés divers et de manière plus ou moins délibérée de la part de l’artiste.

L’exposition et le livre présentent certains aspects particulièrement saillants de cette histoire. Ouverts avec Jean-Antoine Linck (1766-1843), soit une pratique de la peinture accordée à une connaissance de la montagne, ils débouchent sur l’œuvre expressionniste de la peintre russe Marianne Werefkin (1860-1938), encore très peu connue en France, dont le musée d’Ascona a consenti le prêt exceptionnel de huit grandes peintures ».

Jean-Antoine Linck, Extrémité du Glacier des Bossons, 1799

« Formée au grand style réaliste à Saint-Pétersbourg, Werefkin interrompit une carrière prometteuse pour poursuivre sa quête d’un art nouveau. En 1896, elle s’installa à Munich avec Alexei Jawlensky, qui fut son compagnon pendant près de trente ans. Après l’aventure du Blaue Reiter, et la Grande Guerre, elle passa les vingt dernières années de sa vie à Ascona, qui était alors un village de pêcheurs, sur la rive suisse du lac Majeur. Déjà présent dans sa peinture, le motif de la montagne se renforce, multipliant les symboliques, parfois jusqu’à l’allégorie. Les hautes montagnes au profil caractéristique qui entourent le lac y apparaissent souvent, bien que transfigurées par la force expressive de la couleur. Elles sont à la fois des figures à part entière et le cadre de scènes hallucinées où l’être humain et la grande nature se confrontent, dans un rapport de force variable allant de la coexistence harmonieuse à l’exploitation.

Partie 2. Figures de la montagne. Source : article du site de la ville de Chambéry.

« Du 12 mai au 5 novembre 2023, le musée des Beaux-arts présente sa nouvelle exposition temporaire, intitulée L’Adresse au paysage. Figures de la montagne.

Marc-Théodore Bourrit, Vue de la source de l’Arvéron et de son amas de glace à Chamouni

(vers 1780-1790)

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