Archives mensuelles : octobre 2021

La piste du collège universitaire ?

En janvier 2022, le blog Histoires d’universités aura 13 ans.

Chronique du 19 février 2009 : Créer 480 Instituts d’enseignement supérieur. Texte paru le 17 février dans les Chroniques d’abonnés du Monde sous le titre : « Réformes bloquées : une chance pour la Réforme. Assez de temps perdu pour réformer l’enseignement supérieur public. Chaque partie prenante au mouvement et à la réforme doit bouger ses lignes »…

En octobre 2021, la Cour des Comptes publie Universités à l’Horizon 2030 : plus de libertés, plus de responsabilités. Les enjeux structurels pour la France, octobre 2021, 27 pages. Pages 24 et 25, elle propose de franchir une seconde étape en évoquant la piste du collège universitaire.

Aurais-je eu raison trop tôt ? Hélas, non ! Les collèges universitaires de la Cour des Comptes ont certes quelques points communs avec les Instituts d’enseignement supérieur, dont ceux de la disparition de cette anomalie française qu’est l’existence de classes supérieures dans les lycées (CPGE et STS), d’un corps enseignant spécifique.

Mais ils s’en distinguent trop : je dirais même que la Cour n’a pas pris le temps d’une réelle réflexion (cf infra le texte des pages 24 et 25) et envisage un délai proche des calendes grecques (2030).

Chronique du 2 novembre 2011 : Dresser la carte des IES. La Cour semble n’envisager qu’un seul Collège associé pour chaque université. « Quelle méthodologie pour construire la carte de l’implantation des IES ? L’outil pertinent pour ce faire est l’Atlas des formations en région (le dernier paru concerne l’année 2009-2010).

Chronique du 6 janvier 2012. Universités et Instituts d’Enseignement Supérieur : 20 propositions. Quatre défis : faire progresser l’accès et le succès des enfants des classes populaires dans l’enseignement supérieur ; permettre à une majorité de jeunes diplômés du supérieur et aux jeunes enseignants de commencer à travailler plus tôt et avec un contrat stable ; donner la chance à une quinzaine d’universités, résultant de fusions entre les universités actuelles, d’être compétitives, attractives et lisibles dans le monde; utiliser mieux l’argent public, actuellement gaspillé dans un enseignement supérieur de premier cycle éclaté et moribond.

Table des matières du rapport de la Cour des Comptes

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1783-1786. Les origines de l’aérostat

1783-1786. Les origines de l’aérostat. Quatre sources en ligne :

  • A. Fernand Joseph Heitz. Les débuts de l’aéronautique en Alsace, 1784.

Deux ballons strasbourgeois photographiés au Cabinet des estampes et des dessins de la ville : La montgolfière d’Adorne, la machine aérostatique de Pierre et Degabriel.

Diaporama de 21 photos.

A. Heitz Fernand Joseph. Les débuts de l’aéronautique en Alsace, 1784. Colmar, Alsatia, 1933.

« Édition tirée à 250 exemplaires numérotés. L’exemplaire n°1 est justifié par Fernand Joseph Heitz en tant qu’exemplaire de l’auteur et comprend des gravures inédites ajoutées.

L’ouvrage comprend 6 planches à pleine page dont les deux photographiées à Strasbourg.

La Montgolfière d’Adorne (gravure de l’époque, Enslin)

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Machine aérostatique construite par Pierre et Degabriel, le jour de sa première ascension à Strasbourg, à la Finckmatt le 26 mai 1784 (gravure de l’époque).

Les 4 autres planches :

  • Ascension à la Finckmatt (Strasbourg) du ballon de Pierre et Degabriel (gouache de l’époque).
  • Poème de Pfeffel en l’honneur du professeur Wild, premier aéronaute colmarien.
  • Portrait de Daniel Meyer, le premier aéronaute mulhousien.
  • La montgolfière de Pierre et Degabriel (gravure de l’époque, gravée par Joseph Durig) ».

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J-J. Henner, 30 ans en 1859

Jean-Jacques Henner  (1829-1905) : 30 ans en 1859.

Deux sources. Citations de l’article de Wikipédia (Jean-Jacques Henner) et des cartels de l’exposition qui lui est consacrée à Strasbourg.

Diaporama de 47 photos (Pierre Dubois, octobre 2021).

« Auteur d’une œuvre abondante présentée dans de nombreux musées, il a une réputation de portraitiste et de dessinateur apprécié de son vivant. Il est surtout connu pour ses nombreux nus féminins aux chairs pâles, à la chevelure rousse et aux poses alanguies. Il est resté toute sa vie à l’écart des évolutions artistiques de son époque.

1829. Naissance le 5  mars à Bernwiller (Haut-Rhin). Fils de paysan sundgauvien, les premiers tableaux de Jean-Jacques Henner sont des portraits et des scènes de la vie quotidienne des habitants de sa région traitées dans un réalisme parfois naïf.

1841-1843 (12-14 ans). Henner suit ses premiers cours de dessin au collège d’Altkirch auprès de Charles Goutzwiller.

1843-1846 (14-17 ans). Il entre dans l’atelier de Gabriel-Christophe Guérin à Strasbourg. Celui-ci meurt en 1846.

1845 (16 ans). Il peint le portrait de Séraphin, son frère (1815-1894). C’est à lui que revint la responsabilité de l’éducation du jeune Jean-Jacques à la mort de leur père.

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1847 (18 ans). Grâce à l’octroi de plusieurs bourses du conseil général du Haut-Rhin, il poursuit ses études à Paris à l’École des Beaux-arts et fréquente l’atelier de l’alsacien Michel Martin Drolling. Il suit un enseignement académique et commence à fréquenter d’autres jeunes élèves tels Alexandre Falguière, Jules-Elie Delaunay et Jules Lefebvre.

Les professeurs étant des membres de l’Institut venant corriger les travaux des élèves, Henner bénéficie des conseils de James Pradier, David D’Angers, Horace Vernet et Jean-Auguste Dominique Ingres.

1847-1858 (18-29 ans). Il rentre régulièrement en Alsace et peint des scènes de genre et des portraits de ses proches.

1847 (18 ans). Autoportrait. Portrait de jeune fille alsacienne.

  • février 1848 – décembre 1852. Lors de la révolution de 1848, Jean-Jacques Henner a 19 ans. Lors de l’installation en décembre 1852 du Second Empire, il va bientôt fêter ses 24 ans. Cinq années de vie parisienne : barricades de février 1848 ; proclamation de la 2ème République en juin 1848 ; coup d’État de décembre 1851 au bénéfice du futur Napoléon III ; décembre 1852, instauration du Second Empire, sous la férule de l’empereur Napoléon III.
  • Jean-Jacques Henner n’a peint aucun de ces évènements clés de l’Histoire de France. L’exposition de Strasbourg cache cette anomalie. Pourquoi ? Pourquoi cette toile de 1849 ? Ecce Homo !

1849 (20 ans). Ecce Homo.

1850-1851 (21-22 ans). Il est inscrit au registre des copistes du Louvre et forme son œil au contact des maîtres anciens : Titien, Raphaël, Poussin retiennent particulièrement son attention.

A la mort de Drölling, Henner entre dans l’atelier de François-Édouard Picot. À cette époque, il réalise de nombreuses copies d’après des chefs-d’œuvre exposés au musée du Louvre. Ingres, Pierre-Paul Prud’hon et Corot comptent parmi les peintres du XIXe siècle qu’il apprécie par ailleurs.

1851 (22 ans). Portrait de Magdeleine Wadel-Henner (mère de l’artiste).

1852 (23 ans). Il tente son premier essai pour le Grand Prix de Rome de peinture.

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Guerre de succession d’Autriche

20 octobre 1740. Avènement tumultueux de Marie-Thérèse par Fabienne Manière, Hérodote-net, 20 octobre 2021.

« Le 20 octobre 1740, à Vienne, Marie-Thérèse (23 ans) monte sur le prestigieux trône d’Autriche laissé vacant par la mort de son père, Charles VI de Habsbourg.

Celui-ci a gouverné en souverain absolu les États héréditaires de la maison des Habsbourg (grand-duché d’Autriche, royaumes de Bohème et de Hongrie…). Comme ses prédécesseurs depuis trois siècles, il a assumé également la fonction symbolique d’empereur du Saint Empire romain germanique« .

  • Source.  Version abrégée de l’article de Fabienne Manière.
  • Pour lire la version intégrale de l’article, devenez Amis d’Hérodote.net (20 euros par an).
Vienne, avril 2016

« N’ayant que des filles pour lui succéder, Charles VI a prévu par la Pragmatique Sanction du 19 avril 1713 que son héritage pourrait revenir à l’aînée de celles-ci, Marie-Thérèse. L’ordonnance impériale doit éviter le morcellement de ses États héréditaires. Mais elle n’est agréée que du bout des lèvres par les souverains européens.

Marie-Thérèse devient donc archiduchesse d’Autriche et reine de Hongrie, mais ne peut en tant que femme se faire élire à la suite de son père à la tête du Saint Empire romain germanique. C’est donc pour son mari le grand-duc François III de Lorraine-Teschen qu’elle revendiquera ce titre.

L’avènement de Marie-Thérèse à la tête de l’Autriche et de son mari à la tête de l’Empire sont aussitôt contestés par les principaux souverains d’Europe. Mais la souveraine va faire front et gagner ses galons de grand chef d’État au terme d’une longue guerre de Succession d’Autriche

En 29 ans de mariage, Marie-Thérèse a donné le jour à seize enfants. C’est mieux que la douce Marie Leszczinska, épouse du roi de France Louis XV, qui s’était arrêtée à dix enfants. Parmi les enfants de Marie-Thérèse : les futurs empereurs Joseph II et Léopold II, ainsi que Marie-Antoinette, future reine de France, Ferdinand, duc de Modène, Marie-Caroline, reine de Naples…

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Réattu, Suzanne et les vieillards

A. Biographie de Jacques Réattu (1760-1833), prix de Rome en 1790. Source 1 : Citations du site du Musée Réattu (Arles).

« Jacques Réattu est né en Arles en 1760. Dès 1775, il entre à l’académie royale de peinture et de sculpture. Il se destine à la carrière de Peintre d’histoire, le plus noble des Genres dans la classification donnée alors à la peinture.

Cette ambition passe par l’obtention du Grand Prix de Rome attribué par concours, auquel il participe dès 1782. Il n’obtiendra le succès tant espéré, qu’en 1790 pour son œuvre Daniel faisant arrêter les vieillards accusateurs de la chaste Suzanne. Le prix lui ouvre les portes d’un séjour en Italie en tant que pensionné du Roi ».

Diaporama de 44 photos, prises par Pierre Dubois au Musée Réattu à Arles en avril 2019.

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  • Suzanne et les vieillards (ou Suzanne et les deux vieillards ou encore Suzanne au bain) est un épisode biblique relatant l’histoire d’une jeune femme, Suzanne qui, observée alors qu’elle prend son bain, refuse les propositions malhonnêtes de deux vieillards. Pour se venger ceux-ci l’accusent alors d’adultère et la font condamner à mort. Mais le prophète Daniel, encore adolescent, intervient et prouve son innocence. Il fait condamner les vieillards. L’épisode se trouve au chapitre 13 du livre de Daniel. Robert Gauthier, Suzanne et les vieillards, Galerie des Arts.

« Malheureusement le contexte politique ne lui permettra pas de séjourner comme prévu quatre années dans la capitale pontificale.

Ce séjour sera néanmoins l’occasion pour Jacques Réattu de réaliser une œuvre majeure, Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté dérobe le feu (1792), première œuvre à discours révolutionnaire de l’artiste (cf. source 2).

De retour en France en 1793, il séjourne d’abord à Marseille où il obtient en 1795 la commande pour le décor du Temple de la Raison de huit tableaux monumentaux peints en grisaille à l’imitation de bas reliefs illustrant les idéaux révolutionnaires.

En 1798, il revient définitivement en Arles où il acquiert la commanderie de Saliers, puis la totalité des lots du Grand Prieuré de l’Ordre de Malte dont les biens furent confisqués et vendus dès 1793. C’est là qu’il installe son atelier dans un face à face intime avec le Rhône.

De 1802 à 1819, Jacques Réattu se consacre à la gestion de son patrimoine foncier.

Il ne reprend ses pinceaux qu’à partir de 1819 pour entamer l’une des périodes les plus productives de sa carrière avec de grands projets de décors en particulier de théâtres et hôtels de Villes à Marseille, Nîmes et Lyon. A côté des grandes productions allégoriques de la période, Jacques Réattu renoue également avec des œuvres d’inspiration mythologique.

Enfin à partir de 1826, il entreprend son premier et seul grand décor religieux pour l’église St Paul de Beaucaire mais l’artiste décède en 1833 n’ayant eu le temps de réaliser que trois des œuvres sur les cinq prévues ».

B. La figure de Prométhée dans l’œuvre de Jacques Réattu : Prométhée protégé par Minerve et élevé au Ciel par le Génie de la Liberté dérobe le feu. Citations de Claude Badet, Presses Universitaires de Rennes, Books Open Edition.

« En Italie, sa vie est celle d’un élève studieux. C’est à l’automne de 1792 que nous avons les témoignages de son engagement pour les idées de la Révolution, de sa solidarité avec les autres pensionnaires ainsi que de la rencontre avec le peintre Topino-Lebrun qui travaille dans la capitale romaine à ce moment-là. Le procès puis la mort du Roi entraînent des violences qui rendent la situation dangereuse pour les pensionnaires. Le peintre est d’ailleurs, comme ses camarades, parti à Naples se mettre à l’abri. Enfin, il quitte l’Italie en novembre 1793, et débarque, désargenté, à Marseille.

Avant de commencer la peinture du Prométhée, le peintre a réalisé un certain nombre de travaux préparatoires : au moins deux dessins et une esquisse peinte.

La comparaison entre ce dessin préparatoire et la composition finale fait apparaître un certain nombre de modifications opérées par l’artiste. Le vêtement de Minerve traité dans le dessin d’une manière plutôt baroque est désormais d’une facture néo-classique.

La tête de Prométhée n’est plus tournée vers le soleil, vers le haut. Le regard se porte désormais vers le feu dérobé.

Ces différences semblent indiquer que Réattu a voulu changer le moment de la scène. Sur le dessin, l’effort fait par les personnages tend à montrer qu’il s’agit du moment où Prométhée va toucher le feu du ciel, nous nous trouvons encore dans une phase ascendante. La composition peinte, de son côté, montre l’instant précis où Prométhée vient de dérober ce feu…

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J-J. Henner, prix de Rome en 1858

Jean-Jacques Henner (1829-1905), prix de Rome en 1858.

Diaporama de 10 photos (Pierre Dubois, octobre 2021).

Cliquer sur les images pour les agrandir. Colonne de droite : les autres candidats au Prix

Source 1. Extraits de l’article de Florian Siffer, L’élève et ses maîtres, in Les Saisons d’Alsace, Jean-Jacques Henner. Un maître alsacien, Hors-série, octobre 2021, pp. 21 et 22.

« Lorsqu’il intègre l’atelier de François-Édouard Picot en 1851, Jean-Jacques Henner est en fin de formation. Maîtrisant déjà les principes de la peinture d’histoire, il est disposé à atteindre l’objectif ultime de son apprentissage : le prix de Rome qui octroie une bourse d’étude à la Villa Médicis (Rome) et qui est l’aboutissement naturel de la formation artistique au 19ème siècle.

Sa première tentative intervient en 1855. Il est alors opposé à 19 candidats et le sujet consiste à représenter La mort de Saphire, femme d’Ananie, thème puisé dans le Nouveau Testament. Henner échoue. Même s’il semble satisfait de sa production, ce revers le plonge dans le doute.

Il rentre durant un an sur ses terres natales avant de retrouver la force de revenir à Paris afin de retenter sa chance en 1857 ; le sujet du concours est alors La résurrection de Lazare.

Mais il doit encore patienter une année avant d’obtenir enfin cette récompense en 1858 avec le tableau Adam et Eve trouvant le corps d’Abel. Henner pourra alors enrichir son imaginaire avec la lumière italienne et débuter une carrière prometteuse ».

Source 2. Citation de l’article de Wikipédia. En 1858 et après deux tentatives infructueuses, le jury de l’École des beaux-arts composé de trente-et-un membres, parmi lesquels Abel de Pujol, Jean-Victor Schnetz, François-Joseph Heim, Picot, Jacques Raymond Brascassat, Hippolyte Flandrin, Eugène Delacroix et Léon Cogniet, lui décerne le prix de Rome pour sa composition Adam et Eve trouvant le corps d’Abel, ce qui lui ouvre les portes de la villa Médicis à Rome pendant cinq ans de 1859 à 1864. Il y côtoie notamment le sculpteur Falguière et le compositeur Bizet. Les portes d’une carrière officielle lui sont ouvertes.

Source 3. Caïn et Abel in Genèse 4.1-15.

Adam eut des relations conjugales avec sa femme Eve. Elle tomba enceinte et mit au monde Caïn. Elle dit: J’ai donné vie à un homme avec l’aide de l’Éternel.
Elle mit encore au monde le frère de Caïn, Abel. Abel fut berger et Caïn fut cultivateur.
Au bout de quelque temps, Caïn fit une offrande des produits de la terre à l’Éternel.
De son côté, Abel en fit une des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse. L’Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande, mais pas sur Caïn et sur son offrande. Caïn fut très irrité et il arbora un air sombre.
L’Éternel dit à Caïn: Pourquoi es-tu irrité et pourquoi arbores-tu un air sombre? Certainement, si tu agis bien, tu te relèveras. Si en revanche tu agis mal, le péché est couché à la porte et ses désirs se portent vers toi, mais c’est à toi de dominer sur lui.
Cependant, Caïn dit à son frère Abel: Allons dans les champs et, alors qu’ils étaient dans les champs, il se jeta sur lui et le tua.
L’Éternel dit à Caïn: Où est ton frère Abel? Il répondit: Je ne sais pas. Suis-je le gardien de mon frère?

Dieu dit alors: Qu’as-tu fait? Le sang de ton frère crie de la terre jusqu’à moi. Désormais, tu es maudit, chassé loin du sol qui s’est entrouvert pour boire le sang de ton frère versé par ta main. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus toutes ses ressources. Tu seras errant et vagabond sur la terre.
Caïn dit à l’Éternel: Ma peine est trop grande pour être supportée. Voici que tu me chasses aujourd’hui de cette terre. Je serai caché loin de toi, je serai errant et vagabond sur la terre, et toute personne qui me trouvera pourra me tuer.
L’Éternel lui dit: si quelqu’un tue Caïn, Caïn sera vengé sept fois et l’Éternel mit un signe sur Caïn afin que ceux qui le trouveraient ne le tuent pas.

Source 4. Commentaire de l’œuvre sur le site du Musée Henner. « Le peintre décrit lui-même son œuvre en ces termes : Mon Abel est couché tout le long, sur le premier plan. Ève à genoux s’élance vers lui Adam lui semble plutôt reculer, car il a deviné tout de suite, tandis qu’Ève pourrait encore douter.

Ce tableau est conservé à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Il en existe une esquisse peinte à Paris au musée national Jean-Jacques Henner, ainsi qu’une seconde au musée des beaux-arts de Mulhouse. Une autre esquisse ou répétition appartient à une collection privée parisienne réunissant une série d’esquisses pour le concours de Rome.

En 1858, après deux échecs, Henner remporte le Grand Prix de Rome de peinture avec Adam et Ève trouvant le corps d’Abel. Dans l’esquisse du musée, le peintre met en place tous les éléments du grand tableau. Le sujet du concours s’inspire de la Genèse : Adam et Ève découvrent le corps sans vie de leur fils Abel, tué par son propre frère Caïn.

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1663-1968. Histoire du prix de Rome

Histoire du prix de Rome. Source : citations de l’article de Wikipédia.

« Les grands prix de peinture et de sculpture sont créés en 1663 en France sous le règne de Louis XIV, ils ne sont au départ qu’assortis de bourses et de cadeaux. Ce concours est organisé chaque année par l’Académie royale de peinture et de sculpture et est ouvert à ses élèves, patronnés par les académiciens. Ces prix sont des recommandations de l’Académie : seul le directeur des Bâtiments, Arts et Manufactures du roi possède le pouvoir d’envoyer ou non l’un de ces primés en Italie. Dès lors, il existe de nombreuses attributions de prix qui n’entraînent pas systématiquement un séjour à Rome. Ce n’est qu’en 1664 que le roi fait promesse aux lauréats d’une pension pour ce séjour.

Le grand prix d’architecture est organisé à partir de 1720 par l’Académie royale d’architecture sur le même modèle.

L’Académie de France a eu plusieurs sièges successifs à Rome dont, au XVIIIe siècle, le palais Mancini, avant de se fixer définitivement à la villa Médicis en 1803″…

Villa Médicis : photos de Pierre Dubois, mai 2017.

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  • La Villa Médicis. « Les anciens bâtiments de l’Académie de France à Rome ayant été incendiés en 1793, Napoléon Bonaparte décide en 1803, après la création du royaume d’Étrurie, d’installer celle-ci à la Villa Médicis. Le cardinal Giovanni Ricci di Montepulciano avait fait bâtir la villa Médicis vers 1564, par les architectes Giovanni Lippi et Annibale Lippi.
  • La villa est acquise en 1576 par le cardinal Ferdinand de Médicis qui, jusqu’en 1587, fait exécuter les projets de Bartolomeo Ammannati. Il se fait représenter dans la chambre dite des Muses en Jupiter régnant sur les Arts par le peintre Jacopo Zucchi. Les armes de la Maison « de Médicis ornent la façade côté jardin ».

« Après la suppression des Académies royales, la mise à sac du palais Mancini par les Romains en 1793, et l’interruption des concours entre 1794 et 1796 (en raison de la guerre et de l’impossibilité de se rendre en Italie), les concours reprennent en 1797 sous la houlette du nouvel Institut de France, qui remplace les anciennes académies. Les concours de peinture, sculpture et architecture sont recréés et sont ajoutés la composition musicale en 1803, la gravure en taille douce en 1804, le prix du paysage historique en 1817″.

Quelques-uns des prix de Rome en peinture au 18ème siècle.

1711. François Lemoyne, Ruth glane dans les champs de Booz.

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Largillierre au musée Cognacq-Jay

Nicolas de Largillierre (1656-1746) est l’un des portraitistes les plus réputés des 17ème et 18ème siècles. A sa mort, il aurait laissé plus de 4 500 portraits. La chronique du 9 septembre 2021 n’en présentait que cinq, exposés dans les musées de Lille, Montpellier, Nantes, Strasbourg, Tours.

Quatre autres œuvres de Largillierre : un portrait du musée Cognacq-Jay, un portrait de famille du Louvre. Ce musée présente également une étude de mains et un décor.

Diaporama de 17 photos.

A. Portrait présumé de Madame la duchesse de Beaufort, Musée Cognacq-Jay, 1714, huile sur toile.

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« La tradition attachée à ce portrait livre un nom : Madame la duchesse de Beaufort. Il s’agirait d’une jeune femme de la grande noblesse anglaise peinte, sans doute, lors d’un séjour à Paris, mais nous ne disposons pas de plus de précisions sur sa vie et sa personnalité. Cette identification reste incertaine. Il existe plusieurs répliques autographes et copies anonymes de ce portrait dont les titres évoquent d’autres identifications du modèle (Burollet Thérèse, 2004, p.192-193) ». Source : citations de Paris Musées.

B. Études de mains, Musée du Louvre, vers 1715, huile sur toile.

Source : Ambroise Duchemin, Étude de mains. « Si l’œuvre peinte de Largillierre est bien connue, sa production graphique est beaucoup plus confidentielle. Peu de feuilles de sa main nous sont parvenues et celles-ci étaient déjà rares de son vivant.

Dans son Abrégé de la vie des plus fameux peintres, Dezallier d’Argenville explique : « Ses dessins sont peu communs ; il jettoit tout d’un coup sa pensée sur la toile : ceux que l’on conserve de lui, sont à la pierre noire, relevée de blanc de craie ; quelques uns à la sanguine, & la plume y est fort rarement employée, exceptée dans les croquis ; le feu et l’esprit qui étoient affectés à ce maitre, brillent de toutes parts. Ses études de draperies sont excellentes, & ses mains aux trois crayons, sont belles comme celles de Van Dyck ».

« Deux études de mains aux trois crayons s’ajoutent à cet ensemble. La première est une préparation avec légères variantes pour le Portrait de famille du Louvre. La seconde est un assemblage de mains repris de portraits précédemment peints par l’artiste. Ce second dessin a la même finalité que les célèbres Mains, toile conservée au Musée du Louvre. Il s’agit de souvenirs de compositions antérieures, couchés sur la feuille ou la toile, pour le plaisir du peintre. Ils constituent un répertoire réutilisable dans de futurs portraits ».

C. Portrait de famille, le peintre, sa femme et sa fille, vers 1720, huile sur toile, Musée du Louvre. Citation du cartel : « Les figures adoptent, en dépit du paysage de campagne sur lequel elles se détachent, les mines et les gestes policés des salons parisiens. La richesse des coloris traduit en infinies nuances la clarté changeante du ciel, les frondaisons du paysage jusqu’aux reflets satinés des étoffes ».

Source : extraits de l’article des Tableaux célèbres. « Nicolas de Largillière a situé son tableau, conventionnellement, dans un décor champêtre, sans même s’inquiéter de l’invraisemblance qu’il y avait à y faire figurer sa femme et sa fille, revêtues de leurs plus beaux atours et parées pour une réception bien plus que pour une promenade. C’étaient là fantaisies communes à cette époque : la figure importait seule dans un portrait et c’est à elle seule que s’attachait tout le soin de l’artiste. Pour le décor, il jouait également son rôle, mais un rôle de deuxième plan ; il était là pour faire valoir le personnage et rien que pour cela. Aussi, le peintre choisissait-il à son gré celui qui lui paraissait s’harmoniser le mieux au caractère du modèle, sans autrement se soucier de la vérité ou même de la vraisemblance.

Se conformant aux errements alors en cours, Largillière a mis sa famille en pleine campagne pour l’unique raison que le vert sombre du feuillage avantageait la beauté blonde de sa femme et de sa fille. Toutefois, comme s’il avait conscience de l’énormité de l’anachronisme, il a voulu faire une concession au bon sens : il s’est représenté lui-même avec un fusil entre les jambes et il a placé tout près de lui quelques oiseaux qu’il vient de tuer. Mais quel brillant et incommode costume pour courir les guérets ! Et comme on voit que le bon Largillière veut nous en faire accroire, qu’il n’a pas chassé, qu’il n’a pas aventuré sa haute perruque sous les branchages des fourrés ni risqué ses bas de soie aux piqûres des ronces ! Sur la roche où il est tranquillement assis, il ne donne pas l’impression d’un homme qui vient de battre la campagne. Sa tenue est irréprochable, la perruque retombe en boucles bien ordonnées autour de sa belle tête reposée qui n’est pas celle d’un Nemrod. Il porte un splendide costume gris très frais. Du bras gauche il s’accoude à la roche et par-dessus ses jambes croisées on aperçoit le museau d’un chien, compagnon bénévole de cette chasse peu meurtrière.

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La BNU en Orient : 4 coups de cœur

Exposition de la Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg : L’Orient inattendu, du Rhin à l’Indus. Catalogue remarquable : 192 pages, extrêmement soignées

3ème chronique sur cette exposition : 4 coups de cœur :

Diaporama de 28 photos (dont détails).

Portrait d’homme, Inde, 18-19ème siècle. Catalogue : pièce 6.22, page 171.

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Trois pages d’une Ragamala, Inde, Jaipur et Lucknow (peintures) et Iran (marges). Fin du 18ème – début du 19ème. Catalogue : pièce 6.20, page 170.

Hemacandra (12ème siècle). Commentaire particulier des six règles obligatoires. Catalogue : pièce 6.15, page 166.

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18ème. Nattier, beau-père de Tocqué

Deux portraitistes du 18ème siècle. Jean-Marc Nattier (1685-1766), beau-père de Louis Tocqué (1696-1772).

Les lignées familiales de peintres ne sont pas rares au 18ème siècle. Jean-Marc Nattier (1685-1766) est le fils du portraitiste Marc Nattier et de la miniaturiste Marie Courtois, et frère du peintre Jean-Baptiste Nattier.

Le père de Louis Tocqué (1696-1772), peintre de portraits médiocre, destinait son fils à la même carrière que lui. Resté orphelin à l’âge de 10 ans, le jeune Louis fut recueilli par Nattier, qui lui fit faire des copies de portraits.

La lignée familiale s’élargit par une sorte d’adoption. Elle se poursuit par un mariage. Jean-Marc Nattier devient le beau-père de Louis Tocqué : celui-ci épouse sa fille aînée en 1747.

Les deux peintres ont aussi en commun d’être des portraitistes célèbres. Sous le long règne de Louis XV, ils ont obtenu régulièrement des commandes de la famille royale. Cf. les réponses au Quiz : 2 peintres et 2 portraits

Enfin, ils ont tous les deux peint l’autre.

1739. Nattier peint le portrait de Tocqué.

Source : Wikipédia. Cliquer sur les images pour les agrandir

1740. Tocqué peint Nattier.

Source : Wikipédia

Toutefois, une différence importante les a séparés en fin de vie : Nattier est mort dans la misère. Tocqué abandonna entièrement la peinture pour jouir tranquillement de la fortune que lui avaient procurée ses ouvrages.

A. Jean-Marc Nattier. Source : larges extraits de l’article de Wikipédia

« Nattier eut un talent précoce : à quinze ans il remporta le premier prix de dessin de l’Académie.

Jouvenet, son parrain, sollicita pour lui une place vacante à l’Académie de France à Rome, mais le jeune lauréat préféra rester à Paris.

1702-1704. Nattier. L’Éducation de Marie de Médicis, Estampe, Bibliothèque nationale de France, Paris. Le tout jeune Jean-Marc Nattier a obtenu l’autorisation de dessiner et de faire graver les vingt-quatre tableaux peints par Rubens entre 1621 et 1625 et représentant l’Histoire de Marie de Médicis (1575-1642). Ces tableaux retracent des épisodes de la vie de la Reine en les associant à des thèmes mythologiques.

En 1713, il fut reçu membre agréé de l’Académie. Deux ans plus tard, cédant aux instances de l’envoyé de Pierre Ier le Grand à Paris, il consentit à se rendre à Amsterdam, d’où il devait passer en Russie à la suite du tsar. il revint sur sa détermination première, et étant revenu à Paris ne put se décider à quitter son pays, la France.

Portraitiste officiel de la famille d’Orléans puis de la cour de Louis XV en 1748, il peignit tous les personnages marquants de son temps, et parmi eux le maréchal de Saxe (musée de Dresde), l’impératrice Marie-Thérèse (musée de Bruxelles), la reine Marie Leszczyńska ; mesdames Henriette et Adélaïde, filles du roi, qui figurèrent au salon de 1758.

Portrait de Marie-Adélaïde de France, fille de Louis XV, 1750-1751, musée Cognacq-Jay

Agréé en 1713, il avait été élu membre de l’Académie le 29 octobre 1718, sur la présentation d’un tableau de Phinée et ses compagnons pétrifiés par la tête de Méduse (musée de Tours).

Le 26 mars 1746, il fut nommé professeur. Mélangeant réalisme et fantaisies en insérant des personnages mythologiques dans ses œuvres, il exposa aux différents salons de 1737 à 1763 et figure aujourd’hui comme l’un des plus grands portraitistes du XVIIIe siècle.

Portrait de la Comtesse Tessin, 1741, Musée du Louvre

Autant le début de sa carrière avait été brillant, autant les dernières années de Nattier furent remplies de chagrin. Bien avant que d’être hors d’état de pouvoir toucher le pinceau, il fut malheureux. La guerre, le fléau des arts, l’inconstance du public, le goût de la nouveauté, tout se réunit pour lui faire éprouver le plus triste abandon… Aux chagrins qu’il ressentit de l’abandon du public et de ses anciens protecteurs vint se joindre une douleur plus grande encore… Six mois après son arrivée à Rome, son fils se noya en se baignant dans le Tibre.

Les trois filles de Nattier avaient épousé, deux d’entre elles les peintres Challe et Tocqué, la troisième, Brochier, secrétaire d’ambassade. Réduit à un état voisin de la misère, ayant échoué à obtenir une pension qu’il avait sollicitée le 27 juin 1754, ressentant les premières atteintes du mal qui le retint au lit pendant les quatre dernières années de sa vie. Vieux, pauvre et malade, Nattier fut recueilli par son gendre Challe, chez lequel il mourut, en 1766, à l’âge de 81 ans« .

Liste des peintures de Jean-Marc Nattier

Lire aussi. Revue universelle des arts, Nécrologie des artistes et des curieux : Nattier, pp. 118-122.

B. Louis Tocqué. Source : larges extraits de l’article de Wikipédia.

« Resté orphelin à l’âge de 10 ans, le jeune Louis Tocqué fut recueilli par Nattier, qui lui fit faire des copies de portraits que l’on doit aux plus grands maîtres en ce genre. Tocqué acquit ainsi une manière belle, large, et parvint à donner à ses copies la même perfection que les originaux…

Ses ouvrages, quoiqu’ils se distinguent par une touche franche, spirituelle, et par une belle marche de lumière, se ressentent du goût de son temps ; ses poses ont quelque chose de prétentieux et d’affecté qui donne à ses personnages un air théâtral et tout à fait opposé au naturel.

1731. Agréé à l’Académie, sur présentation de la Famille de Peirenc de Moras, il y fut reçu en même temps que Boucher, au commencement de 1734, avec des portraits en trois-quarts de Louis Galloche et de Jean-Baptiste Lemoyne (aujourd’hui au Louvre).

1737 à 1759. Tocqué exposa à presque tous les Salons sans voir son succès fléchir.

1739-1740. Il eut à peindre, en 1739, le portrait du grand dauphin, l’an d’après celui de la reine Marie Leczinska (Paris, musée du Louvre). Toutefois le portrait de celle-ci est ici la pièce maîtresse du peintre, la reine en pied et debout, le corps un peu tourné à gauche, la tête de face, la main droite désignant la couronne royale posée sur une console dorée ; la robe est de satin blanc fleuri de pavots rouges, de feuillages verts et d’or. D’une coloration souple et puissante qui n’exclue ni la force, ni la douceur, elle a un air de majesté aimable, d’autorité souriante qui fait de cette peinture, du plus incontestable mérite.

Portrait en pied de Marie Leczinska, 1740. Ce tableau, copié plusieurs fois, est conservé en plusieurs exemplaires se trouvant au Musée du Louvre, au Musée des châteaux de Versailles et des Trianons, à L’Assemblée nationale, et au musée chinois du musée national du château de Fontainebleau.

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