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Rousseau. Le discours rebelle

1750. Rousseau. Le discours rebelle

Prix de l’Académie de Dijon en l’année 1750 sur la Question proposée par la même Académie :

Si le rétablissement des Sciences et des Arts a contribué à épurer les mœurs.

Rousseau  répond négativement à la question et obtient le Prix. Le succès de librairie est foudroyant. Mais des flots de critiques se déversent sur l’auteur, Siècle des Lumières et Encyclopédie obligent.

Partie 1. Discours sur les Sciences et les Arts. Source : texte intégral dans Les Échos du Maquis, v. 1,0, avril 2011.

NOTE SUR CETTE ÉDITION

« Texte intégral du Discours qui valut à Rousseau le prix de l’Académie de Dijon en 1750. Le manuscrit de la version originale de ce texte a disparu. Le Discours tel qu’on le connaît est basé sur une version corrigée plus tard par Rousseau et destinée à une éventuelle édition des Œuvres complètes. Dans la Préface, l’auteur rend compte de ce qui peut distinguer cette nouvelle version de la première.

Rousseau ajoute également, lors de la réalisation de cette version corrigée, un Avertissement, qui se lit ainsi: Qu’est-ce que la célébrité? Voici le malheureux ouvrage à qui je dois la mienne. Il est certain que cette pièce qui m’a valu un prix et qui m’a fait un nom est tout au plus médiocre et j’ose ajouter qu’elle est une des moindres de tout ce recueil. Quel gouffre de misères n’eût point évité l’auteur, si ce premier livre n’eût été reçu que comme il méritait de l’être? Mais il fallait qu’une faveur d’abord injuste m’attirât par degrés une rigueur qui l’est encore plus.

PRÉFACE

« Voici une des grandes et belles questions qui aient jamais été agitées. Il ne s’agit point dans ce Discours de ces subtilités métaphysiques qui ont gagné toutes les parties de la littérature, et dont les programmes d’Académie ne sont pas toujours exempts; mais il s’agit d’une de ces vérités qui tiennent au bonheur du genre humain.

Je prévois qu’on me pardonnera difficilement le parti que j’ai osé prendre. Heurtant de front tout ce qui fait aujourd’hui l’admiration des hommes, je ne puis m’attendre qu’à un blâme universel; et ce n’est pas pour avoir été honoré de l’approbation de quelques sages que je dois compter sur celle du public: aussi mon parti est-il pris; je ne me soucie de plaire ni aux beaux esprits, ni aux gens à la mode. Il y aura dans tous les temps des hommes faits pour être subjugués par les opinions de leur siècle, de leur pays, de leur société: tel fait aujourd’hui l’esprit fort et le philosophe, qui par la même raison n’eût été qu’un fanatique du temps de la Ligue. Il ne faut point écrire pour de tels lecteurs, quand on veut vivre au-delà de son siècle.

Un mot encore, et je finis. Comptant peu sur l’honneur que j’ai reçu, j’avais, depuis l’envoi, refondu et augmenté ce Discours, au point d’en faire, en quelque manière, un autre ouvrage; aujourd’hui, je me suis cru obligé de le rétablir dans l’état où il a été couronné. J’y ai seulement jeté quelques notes et laissé deux additions faciles à reconnaître, et que l’Académie n’aurait peut-être pas approuvées. J’ai pensé que l’équité, le respect et la reconnaissance exigeaient de moi cet avertissement ».

EXORDE

« Le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs? Voilà ce qu’il s’agit d’examiner. Quel parti dois-je prendre dans cette question? Celui, Messieurs, qui convient à un honnête homme qui ne sait rien, et qui ne s’en estime pas moins. »Le rétablissement des sciences et des arts a-t-il contribué à épurer ou à corrompre les mœurs? Voilà ce qu’il s’agit d’examiner. Quel parti dois-je prendre dans cette question? Celui, Messieurs, qui convient à un honnête homme qui ne sait rien, et qui ne s’en estime pas moins.

Il sera difficile, je le sens, d’approprier ce que j’ai à dire au tribunal où je comparais. Comment oser blâmer les sciences devant une des plus savantes compagnies de l’Europe, louer l’ignorance dans une célèbre Académie, et concilier le mépris pour l’étude avec le respect pour les vrais savants? J’ai vu ces contrariétés; et elles ne m’ont point rebuté. Ce n’est point la science que je maltraite, me suis-je dit, c’est la vertu que je défends devant des hommes vertueux. La probité est encore plus chère aux gens de bien que l’érudition aux doctes. Qu’ai-je donc à redouter? Les lumières de l’Assemblée qui m’écoute? Je l’avoue; mais c’est pour la constitution du discours, et non pour le sentiment de l’orateur. Les souverains équitables n’ont jamais balancé à se condamner eux-mêmes dans des discussions douteuses; et la position la plus avantageuse au bon droit est d’avoir à se défendre contre une partie intègre et éclairée, juge en sa propre cause.

À ce motif qui m’encourage, il s’en joint un autre qui me détermine: c’est qu’après avoir soutenu, selon ma lumière naturelle, le parti de la vérité, quel que soit mon succès, il est un prix qui ne peut me manquer: je le trouverai dans le fond de mon cœur »…

Pages 10 et 11. « Telle est la pureté que nos mœurs ont acquise. C’est ainsi que nous sommes devenus gens de bien. C’est aux lettres, aux sciences et aux arts à revendiquer ce qui leur appartient dans un si salutaire ouvrage. J’ajouterai seulement une réflexion; c’est qu’un habitant de quelque contrée éloignée qui chercherait à se former une idée des mœurs européennes sur l’état des sciences parmi nous, sur la perfection de nos arts, sur la bienséance de nos spectacles, sur la politesse de nos manières, sur l’affabilité de nos discours, sur nos démonstrations perpétuelles de bienveillance, et sur ce concours tumultueux d’hommes de tout âge et de tout état qui semblent empressés depuis le lever de l’aurore jusqu’au coucher du soleil à s’obliger réciproquement; c’est que cet étranger, dis-je, devinerait exactement de nos mœurs le contraire de ce qu’elles sont.

Où il n’y a nul effet, il n’y a point de cause à chercher: mais ici l’effet est certain, la dépravation réelle, et nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection. Dira-t-on que c’est un malheur particulier à notre âge? Non, Messieurs; les maux causés par notre vaine curiosité sont aussi vieux que le monde. L’élévation et l’abaissement journalier des eaux de l’océan n’ont pas été plus régulièrement assujettis au cours de l’astre qui nous éclaire durant la nuit que le sort des mœurs et de la probité au progrès des sciences et des arts. On a vu la vertu s’enfuir à mesure que leur lumière s’élevait sur notre horizon, et le même phénomène s’est observé dans tous les temps et dans tous les lieux »….

Page 15. « Peuples, sachez donc une fois que la nature a voulu vous préserver de la science, comme une mère arrache une arme dangereuse des mains de son enfant; que tous les secrets qu’elle vous cache sont autant de maux dont elle vous garantit, et que la peine que vous trouvez à vous instruire n’est pas le moindre de ses bienfaits. Les hommes sont pervers; ils seraient pires encore, s’ils avaient eu le malheur de naître savants »…

Pages 17 et 18. « Que de dangers! que de fausses routes dans l’investigation des sciences? Par combien d’erreurs, mille fois plus dangereuses que la vérité n’est utile, ne faut-il point passer pour arriver à elle? Le désavantage est visible; car le faux est susceptible d’une infinité de combinaisons; mais la vérité n’a qu’une manière d’être. Qui est-ce d’ailleurs, qui la cherche bien sincèrement? même avec la meilleure volonté, à quelles marques est-on sûr de la reconnaître? Dans cette foule de sentiments différents, quel sera notre criterium pour en bien juger ?

Et ce qui est le plus difficile, si par bonheur nous la trouvons à la fin, qui de nous en saura faire un bon usage?

Si nos sciences sont vaines dans l’objet qu’elles se proposent, elles sont encore plus dangereuses par les effets qu’elles produisent. Nées dans l’oisiveté, elles la nourrissent à leur tour; et la perte irréparable du temps est le premier préjudice qu’elles causent nécessairement à la société. En politique, comme en morale, c’est un grand mal que de ne point faire de bien; et tout citoyen inutile peut être regardé comme un homme pernicieux en saura faire un bon usage? »

Pages 26 et 27. « Mais si le progrès des sciences et des arts n’a rien ajouté à notre véritable félicité; s’il a corrompu nos mœurs, et si la corruption des mœurs a porté atteinte à la pureté du goût, que penserons-nous de cette foule d’auteurs élémentaires qui ont écarté du temple des Muses les difficultés qui défendaient son abord, et que la nature y avait répandues comme une épreuve des forces de ceux qui seraient tentés de savoir? Que penserons-nous de ces compilateurs d’ouvrages qui ont indiscrètement brisé la porte des sciences et introduit dans leur sanctuaire une populace indigne d’en approcher, tandis qu’il serait à souhaiter que tous ceux qui ne pouvaient avancer loin dans la carrière des lettres, eussent été rebutés dès l’entrée, et se fussent jetés dans les arts utiles à la société. Tel qui sera toute sa vie un mauvais versificateur, un géomètre subalterne, serait peut-être devenu un grand fabricateur d’étoffes. Il n’a point fallu de maîtres à ceux que la nature destinait à faire des disciples. Les Vérulam, les Descartes et les Newton, ces précepteurs du genre humain n’en ont point eu eux-mêmes, et quels guides les eussent conduits jusqu’où leur vaste génie les a portés? Des maîtres ordinaires n’auraient pu que rétrécir leur entendement en le resserrant dans l’étroite capacité du leur. C’est par les premiers obstacles qu’ils ont appris à faire des efforts, et qu’ils se sont exercés à franchir l’espace immense qu’ils ont parcouru. S’il faut permettre à quelques hommes de se livrer à l’étude des sciences et des arts, ce n’est qu’à ceux qui se sentiront la force de marcher seuls sur leurs traces, et de les devancer. C’est à ce petit nombre qu’il appartient d’élever des monuments à la gloire de l’esprit humain ».

Partie 2. Autre version intégrale du Discours sur les Sciences et les Arts. Libretti, Le Livre de poche, 2021, 93 pages. Édition présentée et annotée par Jacques Berchtold.

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1776. Abolition des Jurandes

Suite de la chronique : 1776-1789, l’abolition des corvées.

Partie 1. Édit du Roi portant suppression des Jurandes, Communautés de Commerce, Arts et Métiers (février 1776). Source : Gallica BNF, texte intégral de l’édit. Cliquer sur les images pour les agrandir.

Partie 2. Pourquoi supprimer les Jurandes et Communautés de Commerce ? Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En février 1776, Turgot, contrôleur général des finances, obtint du roi Louis XVI la suppression des communautés de métiers. Le Parlement de Paris refusa de l’enregistrer et il fallut un lit de justice, le 12 mars 1776, pour l’y contraindre. Ces difficultés provoquèrent la disgrâce de Turgot qui fut révoqué par le roi le 12 mai suivant ».

« Un nouvel édit d’août 1776 rétablissait l’organisation corporative des secteurs concernés, mais il en réduisait le nombre et imposait des règles nouvelles qu’il étendait à de nombreuses autres communautés professionnelles (métiers réglés, métiers banaux). La mise en œuvre de ce nouvel édit dans tout le royaume n’était pas achevée lorsque le décret d’Allarde supprima, de manière définitive, les corporations en 1791.

L’édit de Turgot fait donc disparaître une organisation qui, dans ses grandes lignes, subsistait depuis le Moyen-Age.

Il existait trois types de métiers dans les arts dits mécaniques ou de marchandise : les métiers libres, les métiers réglés (avec des normes réglementaires, mais sans droit d’auto-administration) et les métiers jurés supprimés par l’édit. Les autres arts et métiers (arts libéraux, nobles arts) étaient tous organisés par ailleurs en communautés jurées dépendant du clergé (universités, collèges, chapitres,..) ou du roi (corps d’officiers de judicature, noblesses des provinces, régiments, etc.).

Chaque métier juré est doté d’un statut octroyé ou modifié par lettres patentes du roi donnant une personnalité collective de droit public à tous ceux qui exercent cette profession, avec un nom collectif, un sceau, une caisse, un représentant, des institutions délibératives chargées de définir les normes de qualité, ainsi que le tarif des ventes et des salaires

Le préambule de l’édit de 1776 résume les critiques qui ont visé les corporations tout au long du XVIIIe siècle. Il argue que les monopoles corporatifs interdisent le libre accès au travail : nul ne peut trouver d’emploi, qu’après avoir subi « la cherté et la longueur inutile des apprentissages et la servitude prolongée du compagnonnage » ; et nul ne peut devenir maître « qu’après des épreuves aussi longues et aussi pénibles que superflues, et après avoir satisfait à des droits ou à des exactions multipliées, par lesquelles une partie des fonds dont ils auraient eu besoin pour monter leur commerce ou leur atelier, ou même pour subsister, se trouve consumée en pure perte. Ceux dont la fortune ne peut satisfaire ces dépenses sont réduits à n’avoir qu’une subsistance précaire sous l’empire des maîtres

Les monopoles privent également les citoyens de toutes les classes « des avantages que leur donnerait la concurrence pour le bas prix et la perfection du travail ».

Les monopoles retardent le progrès technique.

Le préambule développe les conséquences de l’abolition des corporations sur les finances royales. L’édit prévoit la reprise par l’État de ces dettes des communautés. Votre Majesté rentrera dans la jouissance d’un revenu assez considérable, qu’elle pourra employer mieux, ou remettre en partie à ses peuples

L’abolition des corporations est tout entière contenue dans l’article 1er de l’édit :

Il sera libre à toutes personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, même à tous étrangers, encore qu’ils n’eussent point obtenu de nous des lettres de naturalité, d’embrasser et d’exercer dans tout notre royaume, et nommément dans notre bonne ville de Paris, telle espèce de commerce et telle profession d’arts et métiers que bon leur semblera, même d’en réunir plusieurs : à l’effet de quoi nous avons éteint et supprimé, éteignons et supprimons tous les corps et communautés de marchands et artisans, ainsi que les maîtrises et jurandes. Abrogeons tous privilèges, statuts et règlements donnés auxdits corps et communautés, pour raison desquels nul de nos sujets ne pourra être troublé dans l’exercice de son commerce et de sa profession, pour quelque cause et sous quelque prétexte que ce puisse être.

Cette abolition contient toutefois quelques exceptions. Pour les professions de la pharmacie, de l’orfèvrerie, de l’imprimerie et de la librairie, l’édit ne modifie rien dans l’attente de dispositions ultérieures. Il en est de même pour les maîtres barbiers-perruquiers-étuvistes.

L’édit avait été rédigé en référence à la situation parisienne. Son application dans les villes de province appelait des dispositions complémentaires, annoncées au terme de l’édit

Le Parlement de Paris critiquait une approche libérale qui allait à l’encontre de son modèle politique. Il refusa d’enregistrer l’édit, et il fallut un lit de justice pour l’y contraindre (12 mars 1776) ».

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Le SUP privé et ses anomalies

Deux parties dans cette chronique. 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation (rapport de la DGCCRF).

Partie 1. L’enseignement supérieur privé a le vent en poupe. Source : 3 chroniques du blog Histoires d’universités de janvier 2022.

Forte croissance du SUP privé(16 janvier 2022)

Billet d’humeur : débattre. La progression continue de l’enseignement supérieur privé est-elle inexorable et souhaitable ? Les frontières entre SUP public et SUP privé sont-elles en train de s’estomper ? Public ou privé : créés en 2013, les Établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général… Lire la suite →

Financement public du SUP privé (17 janvier 2022)

Le Financement public des Établissements d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG) n’est ni nouveau, ni important : moins de 100 millions d’euros par an, soit moins de 600 euros par étudiant ; il est, de plus, en baisse car il doit être partagé entre un plus grand nombre d’étudiants… Lire la suite →

SUP privé. Frais de scolarité (18 janvier 2022)

Janvier 2022, l’École de Design Nantes Atlantique est labellisée EESPIG. A ce titre, elle contractualise avec l’État : elle bénéficie d’un financement annuel de 587 euros par élève, montant bien inférieur à celui des frais de scolarité…  Lire la suite →

Partie 2. 56 % des 80 établissements contrôlés se sont avérés être en anomalie sur au moins un des points de la réglementation.

Source : extraits du rapport de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (décembre 2022).

En 2020, la DGCCRF a entrepris de vérifier les pratiques commerciales des établissements de formation apposant les labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur pour informer le consommateur de l’existence de diplômes « contrôlés par l’État ». Quatre-vingt établissements ont été contrôlés. Bilan de ces investigations. De nombreux progrès à faire

Lors de cette enquête, l’ensemble des dispositions protectrice des droits des consommateurs ont été vérifiées, avec un focus particulier sur les mentions relatives aux labels créés en 2019 par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
  • l’absence de pratiques commerciales trompeuses induisant le consommateur en erreur,

  • le respect des obligations d’information précontractuelle,

  • le respect des obligations sur les prix et sur la facturation,

  • l’absence de clauses contractuelles illicites ou abusives,

  • le respect des règles relatives à la vente à distance ou hors établissement.

L’enquête a révélé des anomalies dans tous ces domaines.

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Marine Royale. Réformes 1776, 1786

Marine Royale. Réformes de 1776, 1786. Louis XVI, contrairement à ses habitudes, s’est personnellement impliqué dans ces réformes.

Louis XVI, roi de France et de Navarre, par Joseph Siffred Duplessis, 1778

Partie 1. Les Ordonnances du 27 septembre 1776. Contexte : deuxième année de la guerre d’indépendance des 13 colonies britanniques. Recueil d’ordonnances qui conduiront à la réorganisation administrative de la Marine royale et qui permettront notamment à la France de rivaliser avec l’Angleterre dans les années 1780.

Source 1. Gallica BNF

Source 2. Gazette Drouot. Descriptif de vente aux enchères.

Ordonnance du roi, concernant la régie et administration générale & particulière des Ports & Arsenaux de Marine. De l’Imprimerie royale, 1776. In-4, basane marbrée, titre en capitales dorées sur trois lignes sur le premier plat, dos orné, tranches marbrées (reliure de l’époque).

Reliées à la suite :

Ordonnance du roi, pour régler les fonctions dont les Officiers de la Marine seront chargés sur les escadres & à bord des Vaisseaux, relativement aux Consommations & Remplacements des Munitions & des Effets, & aux revues des Équipages dans le cours des Campagnes.

Ordonnance du roi concernant les Officiers de Port.

Ordonnance du roi pour la suppression du Corps des Officiers d’Administration & des Écrivains de la Marine.

Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-magasins.

Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires & de Syndics des Classes.

Ordonnance du roi, portant établissement de Contrôleurs de la Marine.

Ordonnance du roi du 19 novembre 1776, portant Règlement sur les Pavillons & marques de commandement que ses Vaisseaux porteront à la Mer.

Partie 2. Les services extérieurs de la marine. Source : Alain Berbouche, Marine et justice, chapitre 2. Les services extérieurs de la Marine et leurs personnels, Histoires, Presses Universitaires de Rennes, Open Edition Books, pp 41-70.

« C’est essentiellement dans les ports et arsenaux royaux que se trouvaient les services extérieurs de la Marine royale. Ils étaient chargés de la gestion des matériels de la Flotte et surtout de la direction de ses personnels ».

Administration des ports & Arsenaux du Roi.

« À la fin de l’Ancien Régime, l’organisation territoriale de la Marine royale partageait le littoral métropolitain du royaume en six départements maritimes : Brest, Toulon, Rochefort, Le Havre, Dunkerque et Bordeaux ; dans cet ordre d’importance stratégique fixé par l’article premier de l’Ordonnance du Roi Portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-Magasins du 27 Septembre 1776. Cherbourg n’était encore qu’un port de commerce en travaux pour devenir un port militaire ; et l’Orient (sic), l’ancienne base de la Compagnie des Indes annexée par la Marine en 1770, n’était plus qu’une annexe de Brest depuis 1776″.

État des Gens de mer recensés dans chaque département des Classes au 1er Décembre 1777

« En application de l’Article Premier de l’Ordonnance du Roi pour diviser les forces Navales en neuf Escadres du 1er Janvier 1786, la Marine de Louis XVI était divisée en neuf escadres : cinq desquelles entretenues au port de Brest & dépendances, deux à celui de Toulon, & les deux autres à celui de Rochefort. Le cœur de ces départements maritimes était l’arsenal de son port militaire.

Au XVIIIe siècle, ces arsenaux étaient devenus des établissements industriels complexes : cales de constructions et formes de radoubs, fosses pour la conservation des bois immergés en eau saumâtre, parcs à bois séchant, réserves d’ancres et de gueuses de plomb, parcs à boulets rangés en pyramides, chantiers d’artillerie, mâtures et machine à mâter, dépôts et magasins de stockage des matériaux bruts et œuvrés, forges et ateliers de fabrication, services et bureaux de gestion ; logements du personnel : des riches hôtels où résidaient le commandant et l’intendant, aux casernes des soldats et des matelots, en passant par les maisons mises à la disposition des ouvriers et des autres personnels vivant en famille dans l’arsenal etc. Ainsi que les salles de force de la Prévôté de la Marine, l’hôpital et le bagne. Dans les ports secondaires, tels que celui de Saint-Malo qui dépendait de Brest, la Royale se contentait d’installations de moindre importance, tant pour ses services administratifs que pour ses établissements techniques ». Lire la suite…

Partie 3. Les Ordonnances de 1786. Contexte : Les traités de Paris et de Versailles (septembre 1783) reconnaissent l’indépendance des États-Unis d’Amérique. La France de Louis XVI est intervenue sur mer et sur terre pour soutenir les 13 colonies britanniques. Les ordonnances de 1786 consolident la Marine royale, cherchant à lui donner la même puissance que celle de la Marine anglaise.

Source 1. Gallica BNF.

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1775 (11 juin). Sacre de Louis XVI

1775 (11 juin). Sacre et couronnement de Louis XVI à Reims.

Louis XVI est devenu roi en mai 1774 à la mort de son grand-père, Louis XV. Il a alors 20 ans.

Il est marié avec Marie-Antoinette d’Autriche depuis le 16 mai 1770. Les raisons du mariage. « Le duc de Choiseul, ministre du roi Louis XV et favori de la Pompadour, a désiré unir Marie-Antoinette à l’héritier de la couronne de France pour contrer l’influence anglaise après la guerre de Sept ans. Louis XV, de son côté, se réjouit d’une alliance matrimoniale qui réconcilie la France et l’Autriche et permet de contenir l’agressivité croissante de la Prusse et la puissance montante de l’Angleterre ».

Marie-Antoinette et Louis XVI auront 4 enfants. Marie-Thérèse de France (1778-1851), Louis-Joseph de France (1781-1789), Louis XVII (1785-1795) et Sophie de France (1786-1787).

Partie 1. Sacre et couronnement.  Source : extraits de l’article  de Wikipédia.

« Le 11 juin 1775, en la cathédrale de Reims, Louis XVI est sacré selon la tradition remontant à Pépin le Bref. Le dernier sacre, celui de Louis XV, a eu lieu le 25 octobre 1722 ; depuis, le principe même de cette cérémonie a été très critiqué par le mouvement des Lumières : L’Encyclopédie et les philosophes critiquent le rituel, n’y voyant qu’un exacerbation du pouvoir de Dieu et une comédie destinée à maintenir les peuples dans l’obéissance ».

« Le contrôleur général des finances, Turgot, reproche au monarque cette cérémonie coûteuse évaluée à 760 000 livres ; peu de temps auparavant, Nicolas de Condorcet a écrit à Turgot pour lui demander de faire l’impasse sur la plus inutile et la plus ridicule de toutes les dépenses de la monarchie. Turgot pense alors à faire une sorte de sacre allégé, probablement près de la capitale, à Saint-Denis où à Notre-Dame, pour réduire les coûts. Cependant, pieux et très attaché à l’œuvre de ses prédécesseurs, même s’il est décidé à redresser la situation économique mal en point, le roi ne recule pas là-dessus et maintient la cérémonie avec autant de faste que prévu ».

« La cathédrale Notre-Dame de Reims, lieu emblématique des sacres des rois de France, est métamorphosée pour les festivités, un véritable bâtiment étant construit à l’intérieur, avec balustrade, colonnes, lustres, faux marbres.

La cérémonie est présidée par l’archevêque de Reims Charles Antoine de La Roche-Aymon, celui-là même qui avait baptisé et marié le dauphin. La cérémonie dure près de six heures – une loge permettant aux spectateurs de se reposer a été aménagée derrière la tribune de la reine ; toutes les étapes ont lieu, le lever du roi, l’entrée, le serment, le rituel de chevalerie, les onctions, la remise des insignes, le couronnement, l’intronisation, la grand-messe, l’hommage des pairs, la messe-basse et la sortie ».

« Selon la tradition, le prélat prononce la formule suivante en posant la couronne de Charlemagne sur la tête du souverain : Que Dieu vous couronne de la gloire et de la justice, et vous arriverez à la couronne éternelle. Conformément au rituel, le roi se rend ensuite dans le parc de la ville pour guérir les écrouelles des quelque 2 400 scrofuleux venus pour l’occasion, leur adressant à chacun la formule cérémoniale : Le roi te touche, Dieu te guérisse.

Le couple royal gardera un très bon souvenir de la cérémonie et des festivités consécutives. Marie-Antoinette écrira à sa mère que le sacre a été parfait […]. Les cérémonies de l’Église [furent] interrompues au moment du couronnement par les acclamations les plus touchantes. Je n’ai pu y tenir, mes larmes ont coulé malgré moi, et on m’en a su gré […]. C’est une chose étonnante et bien heureuse en même temps d’être si bien reçu deux mois après la révolte, et malgré la cherté du pain, qui malheureusement continue« .

Partie 2.  Sacre et couronnement. Source : Bibliothèque numérique de l’IHNA.

Partie 3. Sacre et couronnement. Source : Bonnes feuilles de Bernard Vincent, Louis XVI, Gallimard, Folio biographies, 2006, pp. 118-121.

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SUP. Estimer les besoins immobiliers

Commentaires sur le chapitre 1 du Rapport public thématique de la Cour des comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété, octobre 2022.

Le premier chapitre du rapport de la Cour des comptes néglige quelque peu le rôle joué par les modifications du statut des enseignants du Supérieur universitaire dans l’évolution et dans l’utilisation au quotidien du parc immobilier universitaire. Ce statut leur donne la possibilité de consacrer moins d’un mois de travail en amphi ou dans une salle de cours. La plupart parviennent, au fil de l’ancienneté, à obtenir un emploi du temps satisfaisant dans des locaux satisfaisants. Les plus mal lotis savent qu’ils doivent patienter un mois, les abandons étudiants étant importants en début de semestre.

Partie 1. Moins d’un mois de travail en salle de cours : le statut de 1984

Décret n°84-431 du 6 juin 1984 fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs.

« Le temps de travail de référence, correspondant au temps de travail arrêté dans la fonction publique, est constitué pour les enseignants-chercheurs :

1° Pour moitié, par les services d’enseignement déterminés par rapport à une durée annuelle de référence égale à 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente en formation initiale, continue ou à distance. Ces services d’enseignement s’accompagnent de la préparation et du contrôle des connaissances y afférents. Ils sont pris en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

2° Pour moitié, par une activité de recherche prise en compte pour le suivi de carrière réalisé dans les conditions prévues à l’article 18-1 du présent décret.

Lorsqu’ils accomplissent des enseignements complémentaires au-delà de leur temps de travail tel qu’il est défini au présent article, les enseignants-chercheurs perçoivent une rémunération complémentaire dans les conditions prévues par décret ».

Mes commentaires. 128 heures de cours ou 192 heures de travaux dirigés ou pratiques ou toute combinaison équivalente correspondent à 4 heures par semaine (4  x 32) ou à 6 heures par semaine (6 x 32). Le décret de 1984 tablait donc sur 32 semaines de cours pour les étudiants.

L’année civile faisant 52 semaines, il reste 20 semaines. A quoi sont-elles consacrées ? Aux congés payés de tous les personnels, aux vacances des étudiants, et aux examens.

La semestrialisation des cours a profondément modifié l’organisation de l’année universitaire (deux périodes d’examens). Les universités ont dû réduire le nombre de semaines de cours (12 à 13 par semestre). La mission de diffusion des connaissances n’est ainsi réalisée que la moitié de l’année (au mieux 26 semaines).

D’autres évolutions rendent de plus en plus difficile la fabrication des emplois du temps. Les regroupements entre universités ont multiplié les fonctions administratives et donc les décharges de services pour des enseignants-chercheurs chargés de ces fonctions.

L’offre de formation (nombre de diplômes différents) continue sa progression. Chaque année, Parcoursup enregistre un plus grand nombre de parcours de 1ère année, est ouvert désormais aux étudiants qui souhaitent se réorienter. Plus de demandes pour un immobilier qui n’offre désormais pas plus de m² pour l’enseignement.

Davantage de diversité des contenus de formations qui portent le même titre. Dans le 1er cycle, le cycle de licence, il n’y a pas de programme défini nationalement. Les diplômes ne sont plus habilités un par un. L’offre de formation de l’établissement fait l’objet d’une accréditation globale pour quatre ou cinq ans.

Pour ne pas gaspiller les surfaces disponibles, les universités exigent parfois un nombre minimum d’inscrits dans chaque formation ou option proposée (par exemple : pas moins de 10 inscrits). Les enseignants concernés  se débrouillent en proposant leur cours dans plusieurs diplômes de la même faculté ou dans plusieurs facultés. Cela répond au doux nom de mutualisation. Mais l’effectif réel est au mieux stabilisé et connu au bout de deux ou trois semaines. Après un tel délai, l’enseignement en question ne peut plus être fermé !

Plusieurs évolutions observées au niveau pédagogique desserrent en principe l’étau de l’immobilier disponible : progression des formations par alternance, développement de l’enseignement à distance.

La mutualisation cause d’importants soucis au moment de l’élaboration du planning des examens : ne pas se retrouver avec des étudiants qui ont deux épreuves à la même heure. On résout le problème en allongeant le nombre de jours de la session d’examens du semestre.

En résumé, pour respecter le décret de 1984 (32 semaines de cours par an), la Cour des Comptes aurait dû ou pu recommander la fin de la semestrialisation, la diminution  du nombre de contrôles continus sur table, la définition de capacités d’accueil pour chaque formation.

Plus fondamentalement, la création d’établissements de proximité, dédiés au  premier cycle en trois ans (chroniques sur les Instituts d’Enseignement Supérieur), rendrait plus faciles la prévision, la gestion, le contrôle et l’évaluation de l’immobilier mobilisé pour les enseignements.

Partie 2. Cour des Comptes. L’Immobilier universitaire. Du défi de la croissance à celui du transfert de propriété. Rapport public thématique, extraits du chapitre 1, pages 16 à 20, octobre 2022.

Page 16. L’évolution des besoins immobiliers des universités

« Elle doit s’apprécier au regard de l’évolution de la démographie étudiante, de l’affectation et des taux d’occupation des locaux existant et de la capacité de rationalisation du parc immobilier ».

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Pépite. Entrepreneuriat Étudiant

Pépite. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Étudiant (2022).

  • Partie 1 de la chronique. Remise des prix de la 9e édition du Prix (6 octobre 2022)
  • Partie 2. Dossier de candidature
  • Partie 3. 5 projets PEPITE en région
  • Partie 4. Première Évaluation du Plan Pépite (2019).

Prochaine chronique. Devenir en 2022 de trois diplômés de l’université (Séverine Sigrist, Rémy Perla, Jérémy Wies) qui avaient participé aux Journées du Réseau des Alumni de l’université de Strasbourg (13-15 mars 2015) : Créer son entreprise : obstacles

Partie 1. La remise des prix de la 9e édition du Prix Pépite a eu lieu le 6 octobre 2022. 33 lauréats ont été récompensés. Dossier de presse. L’intégralité de la cérémonie peut être regardée en vidéo (2 heures 24).

Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Parce que la liberté d’entreprendre est aussi soutenue par nos institutions, le prix Pépite vise à éclairer et saluer des parcours qui méritent d’être soutenus par l’État. Les lauréats sont également une source d’inspiration pour les générations à venir. Cette liberté, si chère à la jeunesse, est portée par le réseau des 33 Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat qui contribuent à former à l’entrepreneuriat et le reconnaître ». 

Partie 2. Dossier de candidature Prix Pépite 2022, Mode d’emploi. Source : MESRI.

« Le Prix Pépite est depuis 2018 réservé aux bénéficiaires du Statut National d’Étudiant-Entrepreneur. Ce Statut permet aux étudiant(e)s et aux jeunes diplômé(e)s d’élaborer un projet entrepreneurial dans un Pépite : suivi de projet individuel par un.e chargé.e de projet du Pépite, ateliers tout au long de l’année sur les sujets incontournables liés à la création d’activité (BMC, business plan, statut juridique, communication, financements, etc.), mentorat, aménagement d’études, substitution de stage, accès à un espace de travail, développement du réseau  professionnel, entrée dans une communauté d’étudiants, entrepreneurs favorisant les échanges et l’entraide…

Le diplôme d’établissement « étudiant-entrepreneur » (D2E) accompagne le statut d’Étudiant-Entrepreneur. Il permet de mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité ».

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« Les candidat·es doivent déposer leur dossier à partir du 9 mai 2022. La clôture des candidatures est
fixée au vendredi 17 juin 2022 à 12h.

Le Champion ou son Dauphin le cas échéant, bénéficiera d’un prix numéraire de 10 000 € financé par
le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui sera versé à
l’entreprise qui concrétisera le projet présenté par le champion. La création d’une entreprise sur la
base d’un projet différent n’est pas éligible. Cette création devra être effective au plus tard au 30 juin
2024″.

Partie 3. Quelques projets PEPITE en région

A. Alsace. Le Prix Champion Pépite ETENA est attribué à Pierre Maillard et Léa Abossolo Foh PimLeaf , étudiants à l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs Sud-Alsace).

Le projet vise une gestion et un suivi simplifiés des informations produit permettant aux épiceries vrac de gagner en temps et en sérénité au quotidien. « Entreprendre, c’est sauter d’une falaise et construire un plan pendant la descente. Grâce aux programmes d’accompagnement d’ETENA, nous avons acquis des compétences clés en entrepreneuriat ».

B. Bretagne. Le prix Pépite Bretagne 2022 attribué à Marine Bizouarn et Gaëlle Marrot (22 et 23 ans) pour Delienn : premier dissolvant solide.

« Le projet Delienn :  premier dissolvant solide, 100% d’origine naturelle éco-responsable sensoriel.qui offre, en plus, un soin pour les ongles. Le petit bloc aux odeurs suaves et fruitées explose déjà les scores sur la plateforme de crowdfunding Ulule. Rencontre avec Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, étudiantes entrepreneures et cofondatrices de la marque ».

C. Languedoc Roussillon. Prix PEPITE 2022 – 9ème édition. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Etudiant

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1759-73. La fin des Jésuites ?

« La suppression de la Compagnie de Jésus, ordre religieux fondé par Ignace de Loyola en 1540, est prononcée par le pape Clément XIV en 1773.

Après avoir été expulsée du Portugal et de ses colonies en 1759, de France en 1763, d’Espagne et de ses colonies et du royaume de Naples en 1767, de Parme en 1768, la Compagnie de Jésus est supprimée universellement par le bref apostolique Dominus ac Redemptor du pape Clément XIV (21 juillet 1773). Elle survivra dans les pays dont les souverains -non catholiques- interdisent la publication du bref ».

Diaporama de 13 photos dont 4 reproduisant une gravure archivée au Cabinet des estampes et des dessins de Strasbourg.

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Partie 1. L’Expulsion des Jésuites. Source : extrait d’un article de Wikipédia.

« L’expulsion des Jésuites est un ensemble de décisions prises pour interdire les activités de la Compagnie de Jésus, dissoudre ses institutions, confisquer ses biens et obliger les Jésuites à s’exiler dans un pays étranger s’ils voulaient conserver leur état religieux. L’aboutissement en fut la suppression de l’ordre par le pape Clément XIV en 1773.

En 1763, les Jésuites sont expulsés de France. Ce renvoi part d’une importante faillite financière du R. P. Antoine Lavalette à la Martinique. Ayant été assigné par ses créanciers, les Jésuites refusent d’éponger ses dettes. Le responsable des missions jésuites fait appel au Parlement de Paris. Les magistrats jansénistes du parlement profitent de l’occasion pour réclamer un examen des statuts de l’ordre en 1761. Ils sont condamnés par le Parlement de Paris où une alliance gallicane-janséniste saisit cette occasion de régler leur compte aux Jésuites en dépit du soutien de Louis XV.

Le Parlement déclare finalement que leur ordre nuit à l’ordre civil, viole la loi naturelle, détruit la religion et la moralité, corrompt la jeunesse et la Compagnie de Jésus est bannie de France. Ses collèges sont fermés les uns après les autres. Cependant les Jésuites peuvent résider en France comme fidèles sujets du Roi et exercer leur ministère sous l’autorité des évêques locaux ».

Partie 2. Les Jésuites expulsés du Portugal en 1759.

Source : Le marquis de Pombal (1699-1782). Les Lumières contre les colères de la Terre (extraits de l’article de Fabienne Manière, Hérodote.net, mai 2020).

Le marquis de Pombal, peint par Louis-Michel van Loo, 1766, Musée de Lisbonne

« Né Sebastião José de Carvalho e Melo, le marquis de Pombal est l’un des grands esprits éclairés du Siècle des Lumières.

Il participe au gouvernement du Portugal à l’avènement du roi Joseph 1er, en 1750, et devient Premier ministre après le tremblement de terre de Lisbonne. Il révèle alors ses talents d’organisateur et sa clairvoyance. Pragmatique, il lance une enquête dans tout le pays sur les indices avant-coureurs du séisme. C’est la première fois que l’on tente une explication scientifique des tremblements de terre.

Le Premier ministre encourage autant que faire se peut l’industrie portugaise (notamment le commerce du vin de Porto). Il modernise surtout l’administration et bride la noblesse.

Il engage un bras de fer avec les Jésuites, auxquels il reproche leur monopole sur l’éducation. Ils sont finalement expulsés du pays sous le fallacieux prétexte d’avoir inspiré un attentat contre le roi.

Le Premier ministre n’en reste pas là. Il use de son pouvoir et de son argent pour contraindre le pape Clément XIV à supprimer la Compagnie de Jésus dans toute la chrétienté en 1773 (ce n’est sans doute pas ce qu’il a fait de mieux car les Jésuites étaient d’excellents pédagogues et, en Amérique latine, protégeaient les Indiens contre les colons).

À 70 ans, enfin, Carvalho e Melo est honoré par le roi du titre de marquis de Pombal, nom sous lequel il restera dans l’Histoire ».

Expulsion du Portugal

Partie 3. Bannissement du royaume de France (1763-1764). Source : extraits de l’article de Wikipédia.

« En France le processus est plus lent et, au départ, plus idéologique : les jésuites ont toujours eu quelque difficulté avec l’université et le Parlement de Paris. La fidélité inconditionnelle des jésuites au Saint-Siège les rend toujours quelque peu suspects lorsqu’un pouvoir tend vers l’absolutisme.

Ce qui permet au parlement d’agir plus résolument, c’est le scandale financier causé par le père Antoine Lavalette, chargé de la gestion financière de la mission de la Martinique. Il est engagé dans des opérations commerciales à grande échelle entre les Caraïbes et l’Europe — le commerce de sucre et de café — et cela malgré les interdictions réitérées de ses supérieurs religieux. Lavalette doit déclarer faillite lorsque plusieurs de ses bateaux sont capturés par des corsaires anglais. Les pertes sont considérables. Les jésuites de France refusent d’en porter la responsabilité.

Des actions légales sont introduites contre les jésuites à Marseille, Paris et ailleurs. Ils sont condamnés à rembourser les pertes de Lavalette. Le 8 mai 1761, le Parlement de Paris auquel ils ont fait appel confirme le jugement. L’attitude négative du provincial de France amplifie le scandale financier. L’existence même de la Compagnie de Jésus en France est mise en question. Certains, conduits par l’abbé de Chauvelin, croient découvrir dans les Constitutions de l’Ordre la source même du comportement répréhensible des jésuites.

Le 6 août 1761, le parlement de Paris ordonne que les écrits de 23 jésuites, dont Bellarmin, Toledo et Lessius, soient bannis comme contraires à la morale et nuisibles à la jeunesse. Interdiction leur est faite de recevoir des novices. Dans les villes où existent d’autres écoles, les collèges jésuites doivent fermer le 1er octobre 1761 et ailleurs ils sont fermés en avril 1762. Louis XV, favorable aux jésuites, intervient plusieurs fois, temporise et obtient quelques délais. Cela tourne au conflit politique entre le parlement et le roi. Des compromis successifs sont proposés aux jésuites, tous à tendance gallicane (pratiquement une séparation vis-à-vis de Rome), et sont rejetés comme inacceptables.

Défiant le roi, le parlement de Paris, le 6 août 1762, déclare que la Compagnie de Jésus nuit à l’ordre civil, viole la loi naturelle, détruit la religion et la moralité, corrompt la jeunesse et la bannit de France… Le roi, de nouveau, obtient un délai, mais doit finalement s’incliner tout en mitigeant les mesures prises. En novembre 1764, Louis XV édicte ce qui devient la mesure pour toute la France : son édit royal entérine l’expulsion des Jésuites. La Compagnie de Jésus est proscrite en France, et ses biens sont confisqués. Les jésuites sont cependant autorisés à y demeurer comme bons et fidèles sujets, sous l’autorité des évêques.

Si l’exécution de l’édit royal se passe moins dramatiquement qu’au Portugal les conséquences en sont tout aussi graves. L’enseignement en France est désorganisé, de nombreux jésuites ayant choisi de partir en exil. Outre-mer, les missions des jésuites français sont confiées aux pères de Missions étrangères de Paris, mais ils ne suffisent pas à la tâche. De nombreux postes sont fermés.

Une alliance de circonstance entre jansénistes, gallicans et philosophes des Lumières a raison des jésuites. En 1761, dans une lettre à Voltaire, D’Alembert écrit : Que la canaille janséniste nous débarrasse des polissons jésuites. Ne fais rien pour empêcher que ces araignées se dévorent les unes les autres. En 1763 il triomphe : Les jésuites étaient les troupes régulières et disciplinées luttant sous l’étendard de la Superstition […] Les jansénistes ne sont que des cosaques dont la Raison va vite se débarrasser maintenant qu’ils doivent se battre seuls« .

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Classement de Shanghai : STOP !

Lors de la création du blog Histoires d’Universités en 2009, j’ai consacré une chronique critique à ce classement : Pamphlet contre Shanghai. J’ai récidivé chaque année qui a suivi : le marronnier de Shanghai. Cette fois, je dis STOP !

Partie 1 : Ne plus se référer au classement de Shanghai.

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur de Rechercher doit donner l’exemple, doit cesser de publier des communiqués d’autosatisfaction. Depuis 2009, celui-ci, qu’il soit de droite ou de gauche, mène la même politique : les établissements doivent se regrouper, voire fusionner, pour progresser dans le classement.

Cette politique, encore accentuée par la création d’Établissements Publics Expérimentaux en 2019, va conduire à la mort des universités publiques et de leurs valeurs séculaires : la démocratie universitaire y est sacrifiée (les personnels et les étudiants ne sont plus majoritaires dans le conseil d’administration), la défense de l’intérêt collectif est combattue. Domine l’intérêt individuel des présidents dont certains resteront accrochés à leur fonction bunkerisée pendant deux tiers de leur vie professionnelle, jusqu’à leur retraite.

Extraits du Communiqué du MENESR de juillet 2022 : le classement thématique de Shanghai 2022 conforte l’excellence des établissements de l’enseignement supérieur.

« Mme Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche se félicite de ces reconnaissances, et de la prise en compte dans ce classement des nouveaux périmètres des établissements publics expérimentaux (EPE) créés en 2022 (Montpellier, Lille et Nantes). 11 EPE, sur les 14 officiellement créés à ce jour, figurent dans le classement thématique de Shanghai.

Ces résultats confortent la politique d’investissement de l’État en recherche sur le temps long avec les centres d’excellence IDEX/ISITE et les programmes de France 2030 comme Excellences. De plus, les leviers mis à disposition des établissements dans le cadre de la loi de programmation de la recherche (création de chaires de professeur junior, augmentation des crédits alloués à l’ANR et aux laboratoires, valorisation du doctorat) permettront d’améliorer à la fois la production scientifique de nos laboratoires et l’attractivité de nos établissements pour les chercheurs internationaux ».

Extraits du Communiqué du 15 août 2022. La stabilité de la France dans le classement général de Shanghai illustre le rayonnement scientifique français à l’international.

« Comme en 2021, 4 établissements sont classés dans le Top 100 dont 3 dans le Top 50.  Le classement de l’Université Paris-Saclay au rang de 16e université mondiale (1re université française et 3e européenne) permet également à la France de conserver pour la 3e année consécutive sa 3e place mondiale, sur la base du nombre d’établissements dans le Top 20. Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, félicite les 28 établissements classés. Elle salue également le passage dans la tranche supérieure des universités de Toulouse 3 Paul Sabatier (201-300), Lille (301-400), Paris Est Créteil (801-900) et de l’INSA Toulouse (701-800) ainsi que la prise en compte des nouveaux périmètres des établissements publics expérimentaux (EPE), y compris ceux créés en 2022 (Université de Montpellier, Université de Lille et Nantes Université) »

Partie 2.  L’université Paris Saclay, 1ère université française pour Shanghai, est un exemple de politique de transports publics ratée ; elle est responsable du dérèglement climatique dans sa zone géographique (riches terres agricoles du plateau de Saclay mangées par des immeubles de faible hauteur et des parkings pour voitures). Parkings à vélos inutiles : pour monter sur le plateau, il faut être un cycliste amateur de bon niveau.

L’université Paris Saclay selon Wikipédia

« L’université Paris-Saclay est une université française créée le 6 novembre 2019 par décret paru au Journal officiel en tant qu’établissement expérimental public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Elle est l’une des douze universités parisiennes, héritière de l’université Paris-Sud-XI, créée le 1er janvier 1971.

Elle est membre et coordonne l’alliance universitaire européenne European University Alliance for Global Health depuis le 1er septembre 2019 et de Udice depuis 2020.

Jusqu’en novembre 2019, l’université Paris-Saclay était une communauté d’universités et d’établissements (ComUE). Sa création a pour but initial de constituer le pôle de formation et de recherche de la grappe industrielle Paris-Saclay.

L’université Paris-Saclay succède à l’université Paris-Sud, supprimée le 1er janvier 2020, et intègre l’École normale supérieure Paris-Saclay, CentraleSupélec, l’Institut d’Optique et AgroParisTech en tant que établissements-composantes ; ainsi que l’Institut des hautes études scientifiques (IHES) en tant qu’organisme de recherche.

Elle a pour perspective à terme (en 2025) de fusionner avec ses deux universités membres-associés, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et l’université d’Évry-Val-d’Essonne« .

2025, une année horribilis en perspective : la fusion avec ses deux membres associés va mécaniquement plomber la place de Paris-Saclay dans le classement de Shanghai. Raison de plus pour oublier tout de suite ce classement international.

Partie 3. 1976, l’École Polytechnique s’installe en bordure du plateau de Saclay

« Le transfert de l’École polytechnique à Palaiseau est un épisode connu dans ses principaux aspects : décision de principe en 1961, inscription dans le Ve Plan en 1965, confirmation par le général de Gaulle en 1968, début des travaux en 1970, début de la construction en 1972, installation de l’École à Palaiseau en 1976 » …

Alain Piffaretti, Les Échos, Polytechnique à Palaiseau : un transfert mouvementé, 10 août 2021.

« 30 Août 1976. La promotion 76 des élèves découvre les locaux flambant neufs de la toute nouvelle école Polytechnique à Palaiseau. En pénétrant sur l’immense espace de 152 hectares, ils n’ignorent surement pas que ce jour marque la fin d’un long processus d’une quinzaine d’années. L’installation aura en effet connu plusieurs rebondissements politiques et essuyé une résistance acharnée. Car le déménagement sur le plateau de Saclay de la prestigieuse école constitue aux yeux de nombreux anciens élèves une véritable déchéance ».

Partie 4. Le serpent de mer des transports publics de grande capacité.

Chronique du blog du 31 octobre 2019. Paris Saclay, Empreinte Carbone. « Un communiqué final qui me laisse pantois… Novlangue de bois, défis modernistes consensuels, banalités grandiloquentes, méthode Coué. Et concrètement ? Rien ?

Rien ? Non ! à part une contribution au réchauffement climatique…

  • quelle Empreinte carbone laissée par 300 participants dont la plupart sont venus par avion, en provenance de quatre continents !
  • quelle Empreinte carbone laissée par plusieurs milliers de voitures stationnant sur les parkings créés sur le plateau de Saclay, en l’absence de transports en commun performants et/ou en cas d’incidents? Le 5 juillet 2019, HDR au CEA Saclay Neurospin. Temps mis entre la gare de Strasbourg et la gare de l’Est : 1 heure 48 ; temps mis entre la gare de l’Est et le CEA Saclay, en passant par Denfert-Rochereau et Massy-Palaiseau : 2 heures 25.

Le Métro – ligne 18 du Grand Paris Express… en 2030

« La future ligne de métro 18 s’inscrit dans le projet du Nouveau Grand Paris. Cette ligne automatique, qui reliera Orly à Versailles, en passant par la Communauté d’agglomération Paris-Saclay, sera réalisée en deux phases : d’Orly Aéroport au CEA Saint-Aubin, au plus tard en 2027, et du CEA Saint-Aubin à Versailles Chantiers, en 2030.

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Métiers, Familles Professionnelles

Les Métiers en 2030. Les Familles Professionnelles.

Deux sources (juillet 2022). Source 1. Interview Linkedin. Alexis Eidelman, chef du département Analyse des métiers à la Dares, présente « la nomenclature des familles professionnelles ». Source 2. Les métiers en 2030 : Rapport de Synthèse.

Source 1. À quoi servent les nomenclatures ? Si la Dares a lancé la nomenclature des familles professionnelles (FAP), c’est parce qu’il manquait un outil pour analyser les métiers ?

Absolument, il y avait un vrai manque. L’étude des métiers n’est pas nouvelle : les branches notamment ont toujours été très actives dans ce domaine – mais chacune des études produites regroupait à sa façon les métiers, en fonction de l’offre et de la demande d’emploi sur le territoire étudié. Les études ne pouvaient donc pas être comparées entre elles. 

L’organisme auquel la Dares a succédé a donc commencé, dans les années 80, à réfléchir en lien avec les statisticiens en région à une nomenclature des métiers commune : l’objectif était d’améliorer la compréhension du marché du travail aussi bien avec des données locales que nationales.

C’est ainsi qu’est née en 1993 la première version nationale des familles professionnelles. Cette nomenclature FAP s’appuie sur deux autres nomenclatures qui existaient déjà… 

D’un côté, il y a Pôle emploi, qui met en relation des personnes qui cherchent un travail avec des offres d’emploi disponibles. Il est plutôt dans une démarche opérationnelle et se base notamment sur la manière dont les employeurs décrivent leurs postes pour les mettre en relation avec des personnes en recherche d’emploi. C’est de cette façon qu’il a été développé le Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (nomenclature Rome). La limite, c’est que certaines professions qui ne recrutent pas en passant par Pôle emploi (les artisans, le clergé, les politiques…) ne sont pas dans leur champ. Une autre limite c’est qu’elle ne permet pas de faire des analyses sociologiques : on ne peut pas regrouper, à partir du Rome, les ouvriers, les professions intérimaires ou les cadres, distinguer les fonctionnaires des autres, etc. 

De l’autre côté, il y a la Nomenclature les Professions et catégories socioprofessionnelles (nomenclature PCS) proposée par l’Insee, qui collecte les professions déclarées directement par les personnes : elle insiste sur la différenciation du statut socioprofessionnel (employé, technicien, cadre, etc.). 

La nomenclature des FAP propose un langage commun entre les deux. Concrètement, une famille professionnelle dans notre nomenclature est un regroupement de plusieurs codes Rome et de plusieurs PCS.

Source 2. Les Métiers en 2030. Le rapport de synthèse. Groupe Prospective des métiers et qualifications présidé par Jean-Christophe Sciberra, France Stratégie et Dares, juillet 2022, 12 pages.

Les Métiers en 2030. Les postes à pourvoir par métiers

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Quels métiers verront le plus de seniors cesser leur activité ?

Quels métiers recruteront le plus ?

760 000 postes à pourvoir tous les ans d’ici à 2030.

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