Archives de Tag: PRAG/PRCE

Concours de recrutement relancés

Message de Jean-Michel Blanquer aux candidats aux concours de l’éducation nationale, 15 avril 2020

Chères candidates, chers candidats. La crise sanitaire que nous traversons est hors du commun.

Elle l’est par son échelle, mais aussi par sa nature et face à l’accélération de la diffusion du virus au mois de mars,j’ai pris la décision de suspendre l’ensemble des concours de recrutement de professeurs.

 Le respect de l’équité entre les 256 377 candidats, la garantie du sérieux des concours, ainsi que la protection de chacun sont les trois éléments essentiels qui ont justifié cette décision.

Je sais que cette situation est une source d’inquiétude pour vous, parce que vous vous préparez depuis de longs mois à des concours, que ces concours sont exigeants, ils demandent beaucoup d’investissement intellectuel, beaucoup d’investissement  personnel.

 J’en profite d’ailleurs pour vous féliciter de votre souhait d’exercer cette si belle fonction de professeur à laquelle vous aspirez.

 L’annonce par le président la République de la sortie progressive du confinement, à partir  du 11 mai prochain, nous permet désormais d’envisager  la suite des concours.

Avant de vous en donner les modalités concrètes, je tiens à vous donner les principes de la décision qui a été prise. Ma première priorité, c’est évidemment  d’assurer la protection de tous.

 Ceci interdit de recommencer les concours trop tôt.

 Ma seconde priorité est de préserver  le sérieux des concours et ma troisième priorité est  de faire en sorte que ces concours puissent se tenir et que le 1er septembre les admis soient en poste avec le statut de fonctionnaire stagiaire.

Le resserrement du calendrier ne permet pas d’organiser les concours selon les modalités habituelles. En effet, entre les écrits et les oraux, normalement plus de deux mois sont nécessaires, lorsqu’on organise un concours.

Le travail d’affectation dans les académies demande deux bonnes semaines supplémentaires. C’est pourquoi, j’ai décidé que toutes les épreuves des concours internes qui n’ont pas été passées sont reportées en septembre et en octobre.

Les concours externes qui ont commencé vont à leur terme.

Très vite, la direction générale des ressources humaines va vous indiquer les aménagements dans la passation des oraux.

Nous travaillons, dès à présent, sur l’usage de la visioconférence avec une convocation  près de chez vous dans un local de l’éducation nationale.

Pour les concours externes, ceux qui n’ont pas commencé, seules les épreuves écrites  seront passées.

Ces épreuves ouvrent donc à l’admission et au statut de fonctionnaire stagiaire.

Au début de l’année,  un inspecteur viendra faire le point avec ces nouveaux professeurs et au printemps en 2021 la procédure de titularisation sera renforcée, notamment grâce à un oral dont nous allons très prochainement préciser les contours.

Ces nouvelles modalités sont la solution la plus simple, la plus sûre et la plus juste.

Très vite, nous allons vous communiquer un nouveau calendrier pour ces épreuves, sous réserve évidemment de l’évolution de l’épidémie.

Dans les semaines qui arrivent, vous avez donc à préparer ces concours avec confiance et, je dirais, avec une ardeur redoublée.

Je vous souhaite le meilleur.

L’éducation nationale vous attend, elle a besoin de vous pour relever les formidables défis  qui sont les nôtres, c’est-à-dire l’élévation du niveau général et la justice sociale.

À la lumière de ce que nous vivons, ces deux objectifs permanents prennent encore plus de force.

 À très vite, merci.

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5 mars, l’UNISTRA s’arrête

Évènements du 5 mars 2020, sur les différents campus (2 pages)

Assemblée Générale le 4 mars 2020. Motion des personnels et étudiants de l’Université de Strasbourg : les revendications.

Les projets de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), de la réforme de la formation des enseignants et de la retraite à points font système et constituent une même politique. Cette politique s’inscrit dans une logique de démantèlement du Service public pour toutes et tous et dans un modèle de société inégalitaire.

Dans ce contexte, les personnels et étudiants de l’Université de Strasbourg :

dénoncent la précarité et la précarisation des étudiants et des salariés de la fonction publique et du secteur privé.

demandent le retrait de la réforme des retraites.

demandent le retrait des projets de réformes dans l’ESR :

  • Retrait de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR)
  • Retrait du projet de réforme des masters MEEF Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (1er degré et 2nd degré)
  • et des concours auxquels ces masters préparent (le Concours de Recrutement de Professeur des Écoles CRPE et le Certificat d’Aptitude au Professorat de l’Enseignement du Second degré, CAPES)

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Congé pour projet pédagogique

Arrêté du 30 septembre 2019. Création et conditions d’attribution et d’exercice d’un congé pour projet pédagogique applicable aux enseignants-chercheurs et aux autres personnels chargés de fonctions d’enseignement dans les établissements d’enseignement supérieur.

Il semble que la création de ce congé ne supprime pas le Congé pour recherche et conversion thématique (CRCT)

  • Chronique Congé CRCT en baisse. « 260 semestres en 2018-2019, 246 en 2019-2020. Diminution de 14 semestres.
  • « Cette baisse ne correspond évidemment pas à la progression annoncée par Frédérique Vidal et relayée à l’Assemblée par le rapporteur Philippe Berta.
  • Assemblée nationale, Commission des affaires culturelles et de l’éducation, Projet de loi de finances pour 2019, mercredi 7 novembre 2018, compte rendu n°15, présidence de M. Bruno Studer, 38 pages ».

Articles 1 et 2 de l’arrêté du 30 septembre

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Enseignants. Quel temps de trajet ?

Pascaline Feuillet, Cécile Duquet-Métayer, Malo Jouannic, Enseigner, un métier de proximité, DEPP, Note d’information, n°19-27, juin 2019.

Résumé. « En France métropolitaine,

  • près d’un tiers des enseignants du premier degré public résident et travaillent dans la même commune. Globalement, la moitié travaille à moins de 13 minutes de leur domicile.
  • dans le second degré, le temps de trajet des enseignants est un peu plus long puisque la moitié met au moins 21 minutes à rejoindre son établissement.
  • dans l’ensemble, les enseignants ont un temps de trajet médian de 17 minutes, comme l’ensemble des salariés français.

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Vacances d’été, vacances d’emplois

Il y a vacances et vacances. Mais est-ce un hasard si la procédure et le calendrier de vacances d’emplois sont publiés durant les vacances d’été ?

Emplois et procédure d’affectation dans les établissements d’enseignement supérieur – année 2019, Note de service n° 2018-091 du 24-7-2018.

L’affectation des personnels du second degré dans les établissements d’enseignement supérieur est prononcée par le ministre de l’éducation nationale sur proposition des responsables de ces établissements. Pour aller plus loin : toutes les chroniques du blog sur les PRAG et PRCE dans le SUP.

La présente note de service a pour objet :

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PRAG et PRCE dans le Supérieur

Accès à la classe exceptionnelle des professeurs agrégés, des professeurs certifiés affectés dans l’enseignement supérieur… Note de service du 30 mars 2018. 77 chroniques du blog Histoires d’universités sur les PRAG et PRCE.

« Il s’agit des affectations sur un poste du premier ou du second degré dans un établissement d’enseignement supérieur, des affectations en classe préparatoire aux grandes écoles dans un établissement d’enseignement public ou privé sous contrat d’association avec l’État, en classe préparant au diplôme de comptabilité et de gestion, au diplôme supérieur d’arts appliqués ou au diplôme des métiers d’art, ou des affectations dans une section de techniciens supérieurs ».

Accès à la classe exceptionnelle des professeurs agrégés, des professeurs certifiés : pourcentage des appréciations Excellent et Très satisfaisant, fixé en Annexe 1.

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Licences à trois vitesses

De : Comité PRAG-PRCE de l’université de ROUEN
Envoyé : samedi 2 décembre 2017
Objet : PROJET DE LOI SUR L’ACCÈS A LA LICENCE : DES ENJEUX MAJEURS

Chers collègues, Le récent projet de loi sur l’accès à la Licence vise à  mettre en place une hiérarchisation entre les universités aboutissant à une inégalité entre les établissements et à une inégalité entre les cursus. Vous trouverez ci-dessous trois extraits du projet de loi, assortis de quelques commentaires

Extraits du projet de loi (en italique)

A) Sélection des étudiants par les établissements et hiérarchisation des universités

1) « Lorsque l’effectif des candidatures excède les capacités d’accueil d’une formation, les inscriptions sont prononcées par le président ou directeur de l’établissement dans la limite des capacités d’accueil, après vérification de la cohérence entre, d’une part, le projet de formation du candidat, les acquis de sa formation initiale ou ses compétences et, d’autre part, les caractéristiques de la formation ».

Commentaire : les universités choisiront donc les étudiants – plus précisément chaque université sélectionnera « ses » étudiants en étant en concurrence pour cela avec les autres établissements – puisque dans de très nombreux cas les candidatures excéderont les capacités d’accueil, notamment lors des premières vagues de candidatures (dix vœux non classés par élève). Ceci induira une hiérarchisation des universités car un lycéen pourra postuler partout en France, y compris hors de son académie d’origine.

2) « L’autorité académique peut fixer (…), pour l’accès aux formations du premier cycle, des pourcentages maximaux de bacheliers résidant dans une académie autre que celle dans laquelle est situé l’établissement. »

La ministre Frédérique Vidal donne à ce sujet l’explication suivante dans une interview au Monde : « Enfin, nous supprimons le critère du lieu d’habitation. Chaque lycéen pourra postuler où il le souhaite, y compris en dehors de son académie. Mais pour éviter une fuite des talents vers certaines métropoles ou bien des mobilités subies, nous allons fixer des pourcentages maximum de mobilité autorisés par formation ».

Ce pourcentage permettra ainsi un réglage progressif du degré de hiérarchisation entre les universités, cette hiérarchisation semblant en effet l’un des objectifs majeurs du projet de loi. Autrement dit, pour les universités qui ne se situent pas dans les grandes métropoles, la sélection, parce qu’elle sera généralisée, se traduira en fait par une baisse de la qualité du recrutement des étudiants.

B) Différenciation/hiérarchisation entre les étudiants dans une même filière d’une même université : une atomisation des cursus

« L’inscription dans l’une de ces formations peut être subordonnée à l’acceptation, par le candidat, du bénéfice des dispositifs d’accompagnement pédagogique ou du parcours de formation personnalisé proposés par l’établissement pour favoriser sa réussite. ». Le projet de loi instaure une vitesse lente en Licence ou encore des dispositifs spécifiques qui seront obligatoires pour certains étudiants.

En complément du projet de loi, le ministère a annoncé une réforme de l’arrêté relatif à la Licence, avec entrée en vigueur dès la rentrée 2018. Le principe consiste à supprimer la notion d’année (licence anciennement en trois ans pour tous) pour ne retenir que les crédits ECTS. L’objectif affiché est la mise en place de parcours différenciés à durée variable.

Au sein de chaque filière de chaque université, sont en effet prévus à terme des cursus différenciés, pour simplifier à trois vitesses : la licence normale (trois ans), une licence accélérée (deux ans) ou bien renforcée, qui sera de fait elle-même sélective et ne pourra que dévaloriser la licence classique, et enfin une licence à vitesse réduite (quatre ans) ou bien à dispositifs spécifiques, obligatoire pour certains étudiants.

Il est à craindre, de plus, que dans chaque établissement une partie des maigres moyens viennent se concentrer plutôt sur les cursus renforcés au détriment de la licence classique et de la licence ralentie, sans compter le risque de rendre payants, à terme, les cursus rapides ou renforcés, comme c’est du reste déjà le cas actuellement pour la filière renforcée de Droit de Paris 2, dite « Collège de droit ». S’ajouterait parallèlement une réforme des IUT, susceptible de remettre partiellement en cause leur nature actuelle et leur spécificité (rentrée 2019).

C) En résumé, à suivre le projet de loi, les universités des grandes métropoles auraient vocation à avoir, pour partie, un recrutement national qui viendrait ainsi écrêter le recrutement des étudiants dans les universités de taille moyenne ou petite. Se profileraient donc trois groupes d’établissements : les universités prétendument « de luxe » (mais qui du coup, par leur recrutement, le deviendraient de fait), les universités d’enseignement et enfin les universités de relégation, même si ce terme est sans doute un peu fort.

Les universités du premier groupe sont du reste déjà organisées au sein de l’autoproclamée CURIF (Coordination des universités de recherche intensive française), tandis que pour tenter de contrer leur influence, notamment sur le gouvernement (la ministre est ancienne présidente d’une université-CURIF), de nombreuses petites et moyennes universités se sont regroupées au sein de l’AUREF (Alliance des universités de recherche et formation française), s’inquiétant en particulier d’une concentration des moyens sur les universités du groupe 1 au détriment des autres.

Un système universitaire à vitesses multiples se mettrait ainsi progressivement en place. Cela aboutirait à un éclatement complet du système universitaire et à une remise en cause de la valeur des diplômes puisque c’est le cursus individuel de chaque étudiant, bien plus que le diplôme lui-même, qui se verrait alors conférer, ou non, une valeur.

Cette hiérarchisation des étudiants par différenciation (universités à trois vitesses, chaque université proposant elle-même ensuite des cursus à trois vitesses) serait en outre très injuste socialement dans la mesure où suivre des études dès la L1 par exemple à Paris pour un lycéen domicilié initialement à Rouen ou Amiens, constituerait un coût financier important, accessible aux seules familles aisées, voire très aisées.

Si cette réforme parvenait à son terme, il s’agirait donc d’un basculement historique conduisant à un changement complet de système.

Toutes ces raisons, et d’autres qu’il conviendrait de mettre également en avant (effacement presque complet du bac pourtant premier grade universitaire, etc.), poussent à demander l’abandon du projet de loi.

Rouen, le 1er décembre 2017

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Crise financière à Paris 13

Communiqué intersyndical des élus au CA de Paris 13 (17 novembre 2017) : invitation à participer à une assemblée générale, le 21 novembre. La crise financière de l’université s’accentue.

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Trois échéances : « la dotation financière de l’établissement attribuée par l’État pour 2018, le vote du budget 2018 par le CA en décembre, le projet de l’université pour le prochain contrat quinquennal ».

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SUP. Moins d’enseignants qu’en 2011

En 2011, il y avait 91 257 enseignants dans l’enseignement supérieur. En 2016, il n’y en a plus que 89 957, soit 1300 de moins. Cette diminution est révélée par les très officiels Repères et Références Statistiques 2017 (indicateur 9.15 retraçant l’évolution des effectifs depuis 1992).

François Hollande et ses ministres ou secrétaires d’État n’avaient-ils pas promis une hausse de 5 000 emplois en 5 ans, soit 1000 par an (enseignants et personnels techniques et administratifs).

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En fait, la diminution globale observée de 2011 à 2016 cache des évolutions différenciées selon les catégories d’enseignants :

  • Le nombre de professeurs a faiblement augmenté : 20 929 en 2011, 21 183 en 2016 (+ 254).
  • Même chose pour le nombre de maîtres de conférences : 38 883 en 2011, 39 000 en 2016 (+ 117).
  • Hausse un peu plus forte pour le nombre de professeurs du secondaire enseignant dans le supérieur : 12 891 en 2011, 13 317 en 2016 (+426).
  • La chute des effectifs globaux est essentiellement due à une forte baisse du nombre d’ATER, de doctorants contractuels et de personnels temporaires de santé : 18 554 en 2011, 16 457 en 2016 (- 2097). Ce sont donc essentiellement les doctorants en fin de thèse ou les jeunes docteurs qui en ont pris « plein pot ».

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Deux corps enseignants en IUT

Les IUT ont un corps enseignant composite et très spécifique par rapport aux autres composantes universitaires. 1. Enseignants chercheurs : 936 professeurs (4,4% de l’ensemble des professeurs), 4203 maitres de conférences (11% de l’ensemble des MCF), 2. Enseignants qui ont réussi un concours du second degré (agrégés PRAG ou certifiés PRCE) et qui sont affectés dans le supérieur : environ 3500 (26,6% de l’ensemble des agrégés et certifiés affectés dans le supérieur universitaire). C’est dans les IUT et dans les ESPE que les PRAG et PRCE sont les plus nombreux.

p1570166Cliquer ici pour agrandir le tableau

Les deux corps enseignants ne sont pas soumis aux mêmes obligations d’enseignement. Les enseignants-chercheurs doivent un service d’enseignement de 192 heures équivalent TD, les agrégés et certifiés, un service de 384 heures (ils ne sont pas tenus de faire de la recherche).

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