Archives mensuelles : juin 2015

Mandon n’est pas à la hauteur

30 juin 2015, Assemblée nationale. Thierry Madon répond aux questions de Catherine Vautrin (signalement par Michel Abhervé). J’aurais souhaité que Najat Vallaud-Belkacem ne nous quitte pas, qu’elle demeure en prise directe sur l’enseignement supérieur et la recherche ; elle avait du chien et du charme pour répondre à toutes les questions embarrassantes et chacun(e) avait envie de croire à ses réponses.

Ce n’est pas le cas pour Thierry Mandon : il ne répond pas à la question de Catherine Vautrin sur les CPER ; aucune de ses affirmations n’est crédible (l’une d’entre elles fleure le mensonge) ; il nous fait prendre des vessies pour des lanternes ; bref, il n’est pas à la hauteur !

Et si sa nomination constituait une preuve de plus de l’absence d’intérêt porté par ce gouvernement à l’enseignement supérieur et à la recherche. Pire que Fioraso, c’est possible. Pire que Najat Valaud-Belkacem, c’est possible. Et si cet encore pire pour 2015-2017, c’était Thierry Mandon ?

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Université : la crise s’aggrave

François Vatin, Université : la crise se confirme et s’aggrave, Commentaire, n°149, printemps 2015. Article communiqué par l’auteur. Ci-dessous la conclusion : un filet social.

L’extrapolation des tendances ici dégagées fait craindre le pire. Il est temps que les pouvoirs publics se penchent sur la situation réelle de l’enseignement supérieur français. La loi ESR, simple toilettage de la LRU, a les mêmes défauts que cette dernière. Elle repose sur l’idée que l’on pourrait réformer de façon isolée l’Université française en agissant sur ses modes de gouvernance, sans poser la question de ses missions et de sa place dans l’ensemble de l’enseignement supérieur. On fait comme si l’enseignement supérieur français était composé de deux secteurs étanches entre eux : un qui fonctionne (tout sauf l’Université) et un qui dysfonctionne (l’Université) et qu’il suffisait de réformer ce dernier, alors que le dysfonctionnement est celui du système dans sa dynamique globale.

Les universitaires se plaignent à raison de la faiblesse des moyens que leur allouent les pouvoirs publics. Mais on ne peut poser la question des moyens indépendamment de celles des missions, car l’enjeu réside dans la mesure de l’efficacité des moyens au regard des missions. Le développement de l’enseignement supérieur privé devrait faire réfléchir les universitaires comme les pouvoirs publics. De plus en plus nombreux, les citoyens français payent deux fois l’enseignement supérieur : par leurs impôts qui financent les universités et en payant par ailleurs des études supérieures privées à leurs enfants. Le financement, certes insuffisant, mais pourtant considérable, que la collectivité publique consacre à l’Université est donc socialement de moins en moins productif. Il est évident qu’une telle tendance ne pourra pas se poursuivre éternellement sans provoquer une crise ouverte.

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Mobilité des diplômés du SUP

L’Alsace conserve ses natifs diplômés du supérieur, Lionel Cacheux, Dominique Kelhetter, Mireille Salomon. Insee Flash Alsace, n°3, juin 2015. Cartes et graphiques.

Extraits de l’article, sans commentaires de ma part. « En 2012, 28 % des adultes résidant en Alsace sont diplômés du supérieur ou en cours d’études. Par ailleurs, 68 % des diplômés du supérieur nés dans la région y résident encore, plaçant l’Alsace en 2e position des régions de métropole. L’Alsace est attractive pour les diplômés nés à l’étranger qui constituent 14 % des diplômés du supérieur résidant dans la région. Par contre, elle attire relativement peu de diplômés des autres régions françaises.

En 2012, les 415 000 diplômés du supérieur ou adultes en cours d’études représentent 28 % de la population alsacienne âgée de 18 ans ou plus. Cette part est supérieure de 1,4 point à celle de la France de province, la Champagne-Ardenne ayant la part la plus faible (22 %), Rhône-Alpes et l’Île-de-France les plus élevées (respectivement 32 % et 42 %). La Lorraine se place à un niveau intermédiaire avec 25 % de diplômés du supérieur…

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Paris : 250 places en L1 AES !

Suite des chroniques inspirées par mes discussions avec le président de la Fédération nationale des Associations Représentatives des Étudiants en sciences Sociales (ARES) : Propositions de l’ARES ; Il faut fermer la filière d’administration économique et sociale (AES) ! L’ARES est évidemment opposée à cette fermeture!

Cette 3ème chronique pose plusieurs questions. 1. Combien de néo-entrants (bacheliers de l’année) s’inscrivent en 1ère année de licence AES ; quelle évolution ? 2. Pourquoi la licence AES n’existe-t-elle pas dans toutes les universités (offre de formations) ? 3. Pourquoi, dans certaines des universités où la licence existe, un contingentement (limitation du nombre de places à l’entrée de la L1) est-il en vigueur ? 4. Selon quels critères, les licences AES sont-elles réparties sur le territoire (carte des formations) ?

1. Le nombre de nouveaux entrants en 1ère année de licence AES a diminué au cours de la dernière décennie, alors que le nombre a fortement progressé à l’entrée en 1ère année des licences de droit, d’économie et de gestion (tableau ci-dessous).

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Gustave Courbet, 30 ans en 1849

Visite du Musée Gustave Courbet à Ornans (Doubs), le 21 juin 2015. Deuxième chronique biographique d’un nouveau type : qu’ont-ils/elles fait entre 20 et 30 ans (formations et premières années professionnelles) ?

Deux albums. Œuvres réalisées jusqu’à l’âge de 30 ans en 1849 (34 photos). Œuvres après 1849 (22 photos).

Ci-dessous, Jeune fille assise, dessin effectué à 17 ans

P1340864Biographie de 1819 à 1849, puis de 1870 à 1877, date de la mort. Les textes sont tous des citations extraites du site du Musée et de Wikipédia.

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Valoriser l’engagement des jeunes

France Stratégie, Reconnaître, encourager, valoriser l’engagement des jeunes, juin 2015, 82 pages.
P135022825 recommandations.

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Quiz. Bonjour Monsieur…

Bonjour Monsieur Courbet, initialement intitulé La Rencontre, est un tableau peint en 1854 par Gustave Courbet. Il met en scène l’artiste rencontrant son mécène Alfred Bruyas sur le chemin vers Montpellier, avec son valet et son chien (Wikipedia). Détail du tableau.

P1340917Bonjour Monsieur Gauguin, peint en 1889 (WikiArt). Cette toile figurait dans l’exposition Paul Gauguin de la Fondation Beyeler (photo du 22 juin 2015).

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Marlène Dumas, 30 ans en 1983

Marlène Dumas, The image as Burden, Fondation Beyeler (Riehen-Bâle) jusqu’au 6 septembre 2015. Site de Marlène Dumas. Première chronique biographique d’un nouveau type : qu’ont-ils/elles fait entre 20 et 30 ans (trajectoires scolaires et professionnelles) ? En fin de chronique : trois fils conducteurs pour découvrir cette exposition à ne pas manquer.

Écolière, peinte à l’âge de 20 ans (1973)

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1953. Naissance en Afrique du Sud. « Marlène Dumas doit son nom aux descendants de huguenots français qui se sont établis au XVIIe siècle en Afrique du Sud, en même temps que les colons hollandais. Elle est la fille d’un vigneron de Kuils River, un village éteint de la province du Cap » (Sabine Cessou, L’énigme Marlène Dumas, la femme peintre la plus chère au monde, Les voix du monde, 7 novembre 2014).

1972-1975. Études de Beaux-Arts à l’université de Cape Town.

1973 (20 ans). Une des premières peintures (ci-dessus).

1976 (23 ans). Émigration (retour au pays ?) aux Pays-Bas. Marlène Dumas « fait partie des quelques Afrikaners qui ont préféré quitter le pays plutôt que de vivre sous l’apartheid. Elle avait 23 ans. C’était en 1976, l’année des émeutes écolières de Soweto réprimées dans le sang » (in Sabine Cessou, article cité).

1976-1978 (23 à 25 ans). Elle suit des cours aux Ateliers ‘63, à Haarlem.

1977 (24 ans). Première exposition dans une galerie à Gouda.

1979 (26 ans). Premières expositions à l’étranger, à Paris, puis à Bâle en 1980.

1979-1980 (26 à 28 ans). Études à l’Institut de psychologie de l’université d’Amsterdam.

1982. Trois femmes et moi

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1983 (30 ans). Exposition à la Galerie Paul Andriesse (Amsterdam), Unsatisfied Desire.

1984 (31 ans). Première exposition dans un Musée, Ons Land Licht Lager Dan De Zee, Centraal Museum, Utrecht. « Je n’ai jamais dessiné un arbre de ma vie », dit-elle. Allant à contre-courant et sans faire partie d’aucun groupe, elle décide en 1984 d’abandonner l’abstraction de son époque, pour retourner à l’expressionnisme de ses dessins d’enfant. Elle ne peint plus que des visages et des corps » (in Sabine Cessou, article cité).

Le mal est banal (autoportrait) 1984 (31 ans)

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1985 (32 ans). « Elle expose des portraits à la galerie Paul Andriesse, à qui elle est restée fidèle (The Eyes of the Night Creatures). Elle rencontre un cousin de son galeriste, Jan Andriesse, un artiste abstrait, né comme elle dans une ancienne colonie néerlandaise, l’Indonésie. Elle élève avec lui, sur deux bateaux amarrés sur la rivière Amstel, leur fille Helena, née en 1989«  (un Sabine Cessou, article cité)…

Beaucoup plus tard…

2010-2015. La reconnaissance universitaire. Honorary Doctorate, University of Antwerp, 2015 ; Honorary degree, Doctor of Fine Arts, University of Cape Town, 2012 ; Honorary Doctorate of Philosophy, Honoris causa, University of Stellenbosch, 2011 ; Honorary Doctorate Faculty of Humanities, Doctor of Laws Honoris causa, Rhodes University Grahamstown, 2010.

2013. Marlène Dumas, l’artiste qui assourdit la controverse. « Elle explosera aux yeux du monde en 2010 à travers sa toile très controversée Osama. Un portait du terroriste le plus recherché du monde. Tandis que ses compères versent dans le politiquement correct, l’artiste choisit la provocation. Un leitmotiv, une originalité, un combat artistique ».

2014. L’énigme Marlene Dumas, la femme peintre la plus chère au monde. « Aujourd’hui, elle est la femme artiste la plus chère au monde. Son tableau La maîtresse (1987, à 34 ans, ci-dessous), d’après une photo de classe, s’est vendu 3,3 millions de dollars en 2005 chez Christie’s à Londres. Ses toiles coûtent entre 2 et 6 millions de dollars » (Sabine Cessou, article cité).

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Fils conducteurs.

Fondation Beyeler. À travers des portraits individuels et de groupes, Marlène Dumas se consacre à des thèmes actuels et intemporels, familiers de tous, comme l’amour, la mort, l’identité et le deuil. Se référant à des événements d’aujourd’hui aussi bien qu’à l’histoire de l’art, elle puise dans ses vastes archives iconographiques composées de polaroïds personnels, de photos de presse ou de magazines et d’images de films les modèles de ses tableaux fascinants, parfois dérangeants, toujours profondément émouvants.

Wikipédia. L’histoire de l’art et de la littérature, la sexualité, le racisme et l’Afrique. La religion, ainsi que les notions de culpabilité et de pardon, sont en outre des notions récurrentes, comme en atteste Jesus Serene, une suite de vingt-et-un portraits du Christ. En outre, c’est dans une perspective sociale et sexuée que Marlène Dumas peint la nudité, mais aussi des portraits d’enfants malades ou des corps violentés, puisant aussi bien dans des magazines que dans des cartes postales. Souvent dépouillées, ses œuvres révèlent alors le corps humain dans toute sa poésie et sa déchéance.

Sabine Cessou. Avec une grande économie de moyens, souvent de l’encre de chine sur papier, elle traite des différentes facettes de la condition humaine : passion, violence, racisme, religion, sexe, mort…

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Il faut fermer la filière AES !

Suite de la chronique Propositions de l’ARES (FAGE) et de l’enquête sur la licence AES réalisée par l’ARES en 2014. Fort belle initiative de cette Fédération, mais dommage que le nombre d’étudiants répondants ne soit pas indiqué et que l’enquête ait été effectuée au mois de mars, ne pouvant donc prendre ne compte les étudiants de L1 qui ont abandonné au cours du ou après les résultats du 1er semestre. Les résultats : ils ne sont globalement pas flatteurs pour la filière.

Après la discussion de la semaine dernière avec Erwann Tison, président de l’ARES, j’ai eu envie d’aller plus loin.

Ma conclusion. Il faut avoir le courage politique de fermer la filière AES (administration économique et sociale) ! Il aurait fallu le faire dès la création des licences professionnelles en 1999 et a fortiori en 2002, quand a été créée l’architecture en 3 cycles (licence-master-doctorat). Hélas, le courage politique n’est pas ce qui étouffe nos gouvernants et une partie des militants étudiants. Geneviève Fioraso nous fait encore rigoler quand elle affirme avoir simplifié l’offre de formation en licence, en en réformant la nomenclature (73 licences AES répertoriées par Admission Post Bac, licences organisées dans 49 établissements). Thierry Mandon, je parie que vous n’aurez pas non plus ce courage !

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Propositions de l’ARES (FAGE)

Blog de l’ARES, Historique. Tout d’abord, qu’est-ce que l’ARES ? Il ne s’agit pas d’un dieu grec mais bien d’une association. C’est le sigle de la fédération nationale des Associations Représentatives des Étudiants en sciences Sociales. Elle regroupe de nombreuses associations étudiantes issues des filières de sciences sociales, c’est-à-dire des filières de Droit, Économie – Gestion, Administration économique et sociale (AES). L’ARES est née le 30 janvier 2010 de la volonté de onze associations étudiantes de se regrouper autour d’un projet et de valeurs communes.

L’ARES est une jeune fédération d’étudiants. Depuis 5 ans, elle fait un travail remarquable et le fait savoir sur son site très professionnel, sur son blog, sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook). Elle a conquis une bonne visibilité dans les médias locaux et nationaux : elle est entendue. Deux articles récents dans le Monde Campus : A Toulouse-I, coûteux cursus européen ; Polémique sur les « parcours d’excellence » en droit.

1Copie de P1320060 Lire la suite

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