613ème chronique d’Histoires d’universités sur le 18ème siècle. Pour chaque année, évolution des relations internationales (alliances, mariages, guerres, traités de paix, échanges commerciaux). Évènements climatiques, politiques, économiques, scientifiques, artistiques.
Michel Adanson (1727-1806), naturaliste, explorateur du Sénégal. Il a exploré des régions peu connues des Européens, comme le Sénégal ou les Açores. Principalement botaniste, systématicien original, auteur d’un mémoire célèbre sur le baobab, il a aussi apporté des contributions à la zoologie, à la géographie, à l’ethnographie et aux recherches sur l’électricité. Adanson suivit les cours de Ferchault de Réaumur et de Bernard de Jussieu au Jardin du roi, ancêtre du Muséum national d’histoire naturelle.
Ancien hôtel de la tribu des Marchands ou poêle du Miroir, 29 rue des serruriers à Strasbourg. Diaporama de 30 photos La riche corporation des marchands et des négociants installe son poêle dans la maison Zu dem Spiegel, citée dans les archives dès 1367. L’immeuble est reconstruit de 1757 à 1759 dans le style Louis XV. Il forme un quadrilatère irrégulier de trois façades donnant sur les rues du Miroir, des Serruriers et Gutenberg . Le maître d’œuvre de la tribu est le maître maçon Jean Louis Müller. Les fonds nécessaires sont avancés par le Quinze Dietrich.
1757. Reconstruction de l’Hôpital civil de Haguenau : nouveau bâtiment, imaginé par Georges-Joseph Barth. 1783-1788. Construction de l’Hôpital militaire. Le bâtiment est construit à l’initiative de l’Intendant d’Alsace, Antoine de Chaumont de la Galaizière,sur les plans de Charpentier, directeur des Ponts et Chaussées. Il est destiné aux militaires de la province ainsi qu’aux bourgeois de Haguenau. Le plan de l’hôpital est conçu pour être un bâtiment fonctionnel et régulier. Le bâtiment de style de Louis XVI est émaillé de motifs néo-classiques.
Prévu à l’origine, au XVIIIe siècle, pour être une église qui abriterait la châsse de sainte Geneviève, le Panthéon a depuis la Révolution française vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l’Histoire de France. Les premiers à y être transférés en grande pompe furent Mirabeau, suivi de Voltaire et de Jean-Jacques Rousseau. Diaporama de 15 photos : le Panthéon, l’Église Sainte-Geneviève. La façade principale est décorée d’un portique aux colonnes corinthiennes, surmonté d’un fronton triangulaire réalisé par David d’Angers.
Anne Robert Jacques Turgot, baron de l’Aulne (1727-1781), 30 ans en 1757. 30 années au cours desquelles Turgot suit une trajectoire fidèle à ses origines familiales. En tant que cadet, il est destiné à entrer dans les Ordres, mais y renonce à l’âge de 22 ans. Il commence alors une carrière juridico-administrative : maître des requêtes à l’âge de 26 ans, intendant de la Généralité de Limoges à l’âge de 34 ans. En parallèle, il publie de nombreux ouvrages en économie et en science politique.
En 1919, le Lycée public prend le nom de Fustel de Coulanges. Album de 15 photos. Divers plans sont proposés entre 1755 et 1757 par les architectes Le Mire, Joseph Massol et Saint Martin. Finalement choisis, les plans de Le Mire sont exécutés de 1757 à 1759, sous la direction de Massol, architecte de l’évêché. L’expulsion des jésuites de France, en 1762, transforme l’établissement en collège royal. Entièrement en pierre de taille de grès rouge, la façade sur la place est animée par des saillies matérialisées par des chaînages à refends, surmontée de frontons curvilignes.
1756-1763. Guerre de Sept ans. Raids anglais sur les côtes de France (Rochefort, Saint-Malo, Cherbourg, Saint-Cast).
« La première décision que prit William Pitt à son arrivée aux affaires fut de lancer l’opération contre Rochefort. De juillet 1757 à septembre 1758, il n’eut de cesse de promouvoir les descentes sur les côtes de France. Si ces mesures avaient pour premier objectif de contenter Frédéric II de Prusse, l’allié de la Grande Bretagne, qui souhaitait des opérations de diversion, le contexte politique intérieur s’avère néanmoins déterminant pour comprendre ces opérations ».
Quiz. Quel est le raid de la Guerre de Sept ans, non mentionné dans cette chronique, qui fut un réel succès pour les anglais ? Quand et pourquoi l’occupation anglaise s’est-elle terminée ? Réponse : il s’agit de la prise et de l’occupation de Belle-Ile de 1761 à 1763.
Partie 1. Septembre 1757. Raid anglais sur Rochefort
« Pitt entendait consolider son assise au Parlement, ménager son allié politique, le Prince de Galles, et, enfin, préserver son image d’homme fidèle à ses idées. Ses raids sur les côtes de France prouvaient son attachement au principe de non-intervention dans la guerre d’Allemagne qu’il avait défendu lorsqu’il était à la tête de l’opposition patriote.
Considérées dans le cadre planétaire de la guerre de Sept Ans, les descentes anglaises sur les côtes de France apparaissent de prime abord comme des épisodes secondaires. Mobilisant des effectifs limités pour des opérations de courte durée, ces expéditions, au mieux, se soldèrent par un coup d’éclat sans lendemain (la prise de Cherbourg en août 1758), et, au pire, par de terribles humiliations (le fiasco de Rochefort en septembre 1757 et le désastre de Saint-Cast en septembre 1758). En définitive, leur histoire pourrait très bien se résumer à la plaisanterie qui courut en Angleterre après l’échec de Rochefort : pris d’un accès de vandalisme teinté de snobisme, le ministère britannique s’employait à briser des fenêtres en utilisant des guinées comme projectiles.
Loin d’être anecdotique, ce trait d’humour nous mène directement au problème que posent ces descentes aux historiens de la guerre de Sept Ans. Tandis que la situation en Amérique semblait réclamer des mesures fortes, pourquoi avoir dispersé les énergies en promouvant ces expéditions coûteuses et hasardeuses ? Pourquoi, alors que l’humiliation de Rochefort militait pour un arrêt immédiat de cette stratégie, s’être obstiné pendant une année entière en lançant trois nouveaux raids sur les côtes françaises ? Au centre de ce questionnement se tient la figure du promoteur de ces opérations, William Pitt l’Ancien, secrétaire d’État au département du sud de novembre 1756 à avril 1757, et de juin 1757 à octobre 1761. L’œuvre ministérielle de Pitt et, plus largement, son parcours d’homme politique ont fait l’objet d’un vaste débat chez les historiens anglo-saxons. À la lumière de ces travaux, il convient d’examiner la stratégie mise sur pied par Pitt en la confrontant au cadre politique et au débat public qui l’ont vue naître. Comme il sera loisible de le souligner, les positionnements partisans sur la politique étrangère ainsi que l’ambition affichée par Pitt de gouverner d’une manière ostensiblement différente de celle de ses prédécesseurs conditionnèrent dans une large mesure ces descentes qui, en leur temps, ont été décrites sous le ton de l’ironie.
Dans son étude consacrée à la conduite de la guerre de Sept Ans, R. Middleton estime que les opérations sur les côtes de France ont été « la contribution la plus distinctive de Pitt au conflit ». Revenu au pouvoir le 29 juin 1757 après une éphémère expérience ministérielle (novembre 1756-avril 1756), Pitt ne tarda pas, en effet, à apposer sa marque aux hostilités. Jusqu’à son retour aux affaires, les principaux théâtres d’opération, du côté britannique, étaient l’Amérique du Nord, cause première de la guerre de Sept Ans, et l’Inde, où s’affrontaient les troupes des compagnies française et anglaise. En Allemagne, où le conflit s’était étendu après l’offensive de la Prusse contre la Saxe (août 1756), l’Angleterre se contentait de payer une armée d’observation chargée de défendre l’Électorat de Hanovre. À ce canevas, Pitt apporta une nouveauté de taille. Il reprit à son compte une suggestion émise quelques mois plus tôt par Frédéric II. Confronté à la menace d’une intervention simultanée des troupes de la Maison d’Autriche, de la France, de la Suède et de la Russie, le roi de Prusse demandait que l’Angleterre, son alliée, soulageât sa position en lançant une opération de diversion qui obligerait Louis XV à rappeler une partie de ses troupes engagées en Allemagne. Dès la mi-juillet 1757, Pitt obtint le soutien du roi et du Cabinet pour son premier projet de descente, dont l’objectif était Rochefort. Aussitôt, Frédéric fut informé de l’imminence d’une puissante diversion sur les côtes françaises.
Ce n’est que le 8 septembre que l’expédition commandée par Sir John Mordaunt et escortée par la flotte de l’amiral Hawke quitta Portsmouth pour gagner son objectif. Le 3 octobre, elle était de retour, l’oreille basse : la « puissante diversion » avait fait long feu. Divisés sur les chances d’un débarquement, les officiers de l’armée de terre passèrent le gros de leur temps à reconnaître le terrain et à discuter. Finalement, ils décidèrent de faire demi-tour. L’envoyé anglais à Berlin, Andrew Mitchell, rendit compte de l’effet de ce fiasco sur l’image de son pays : jusqu’alors, les Anglais étaient enviés et détestés en Europe. Maintenant, on les méprise« .
« Pendant l’hiver, alors que se préparaient les plans de campagne pour l’année 1758, Frédéric II exigea une participation militaire effective de l’Angleterre à la guerre d’Allemagne. Pitt fit la sourde oreille. Résigné, le roi de Prusse suggéra de poursuivre les opérations de diversion sur les côtes françaises. La prudence prévalait à Londres : Pitt se rallia à l’avis du Premier Lord de l’Amirauté, l’amiral Anson, qui estimait que l’expédition de Rochefort, en dégarnissant la défense des côtes britanniques, avait été un coup très risqué. Désormais, l’aire d’intervention serait limitée au secteur de la Manche. Le 19 mai, une réunion ministérielle fixa le lieu de la nouvelle descente : l’objectif était Saint-Malo. L’attaque « obligera l’ennemi à conserver une grande force » dans le secteur. Anson prit personnellement le commandement de la flotte chargée d’escorter le corps expéditionnaire commandé par Marlborough et Howe. Débarqués le 5 juin dans la baie de Cancale, les redcoats ne parvinrent pas à prendre Saint-Malo. Mais, avant de se retirer, ils détruisirent l’essentiel des navires corsaires français. L’humiliation de Rochefort était en partie lavée. »Pendant l’hiver, alors que se préparaient les plans de campagne pour l’année 1758, Frédéric II exigea une participation militaire effective de l’Angleterre à la guerre d’Allemagne. Pitt fit la sourde oreille. Résigné, le roi de Prusse suggéra de poursuivre les opérations de diversion sur les côtes françaises. La prudence prévalait à Londres : Pitt se rallia à l’avis du Premier Lord de l’Amirauté, l’amiral Anson, qui estimait que l’expédition de Rochefort, en dégarnissant la défense des côtes britanniques, avait été un coup très risqué. Désormais, l’aire d’intervention serait limitée au secteur de la Manche. Le 19 mai, une réunion ministérielle fixa le lieu de la nouvelle descente : l’objectif était Saint-Malo. L’attaque obligera l’ennemi à conserver une grande force dans le secteur. Anson prit personnellement le commandement de la flotte chargée d’escorter le corps expéditionnaire commandé par Marlborough et Howe. Débarqués le 5 juin dans la baie de Cancale, les redcoats ne parvinrent pas à prendre Saint-Malo. Mais, avant de se retirer, ils détruisirent l’essentiel des navires corsaires français. L’humiliation de Rochefort était en partie lavée.
Bien que la ville elle-même n’ait pas été attaquée, comme cela avait été prévu à l’origine, les Britanniques détruisirent un nombre important de bâtiments de commerce et de navires corsaires avant de réembarquer une semaine plus tard. La composante navale des forces britanniques est commandée par le commodoreRichard Howe, alors que les forces terrestres sont conduites par le duc de Marlborough et Lord Sackville.
Au début de l’année 1758, le gouvernement britannique commence à planifier la prochaine descente sur les côtes françaises, et rassemble des troupes sur l’île de Wight. De l’expédition de Rochefort, Pitt tire un certain nombre de leçons. De nouvelles barges de débarquement sont conçues et le processus de rassemblement des troupes est amélioré, permettant ainsi d’avancer la date du départ. La cible désignée de l’expédition est Saint-Malo, un port de pêche abritant de nombreux corsaires, sur la côte bretonne – permettant à la flotte de rester dans la Manche et de pouvoir immédiatement rentrer au port en cas de tentative d’invasion française.
Le 1er juin, l’expédition met à la voile depuis l’île de Wight et elle atteint la baie de Cancale près de Saint-Malo le 5 juin. Dans la soirée, les barges de débarquement transportent les troupes britanniques à terre. Saint-Malo étant situé à l’extrémité d’une chaussée, les Britanniques espéraient s’en saisir afin de couper l’approvisionnement en eau potable de la ville. Une fois à terre, la seule opposition immédiate à laquelle les troupes britanniques doivent faire face est l’artillerie française, qui est bientôt réduite au silence par les canons embarqués à bord des vaisseaux britanniques restés au large. Les troupes débarquées se mettent alors en marche en direction de Saint-Malo, mais les commandants britanniques réalisent rapidement que la ville ne pourrait être prise sans un long siège – ce qui laisserait le temps aux Français d’envoyer des renforts qui les écraseraient. Aussi, décision est prise de se replier sur le petit port de Saint-Servan, où 30 navires et 100 autres bâtiments sont brûlés.
Des troupes sont également envoyées en reconnaissance en direction de Dol, située plus à l’est. Ces éclaireurs rapportent l’arrivée d’une importante force française et Marlborough décide qu’il est alors temps de réembarquer. Les 11 et 12 juin, les Britanniques remontent à bord des vaisseaux de l’expédition.
La flotte britannique croisera une semaine de plus au large de Saint-Malo, avant de reprendre sa route le long de la côte, à la recherche de nouvelles cibles. Des attaques sur Le Havre et Caen sont un temps envisagées avant d’être abandonnées. Les Britanniques concentrent alors leur attention sur Cherbourg en Normandie. Cependant, le mauvais temps les empêche de mener à bien les débarquements de troupes prévus pour les 29 juin et 3 juillet et, étant à court d’eau potable, Marlborough décide de reprendre le chemin de Portsmouth.
Bien que l’expédition ait échoué à prendre Saint-Malo, elle est considérée en Grande-Bretagne comme un succès. En apprenant qu’une importante flotte avait quitté l’Angleterre, l’inquiétude gagne le gouvernement à Paris, qui croit alors que cette flotte est destinée aux Flandres où elle pourrait faire la jonction avec les armées allemandes conduites par le Duc de Brunswick qui venaient de traverser le Rhin. Lorsque l’on découvre que Saint-Malo était la cible de l’expédition, paradoxalement, le sentiment général est un sentiment de soulagement. Cependant, à l’image du raid sur Rochefort, cette descente soudaine sur les côtes françaises inquiète et un nombre plus important d’hommes sont affectés à la défense des côtes.
En septembre de la même année, à la suite du succès de la descente sur Cherbourg, une deuxième force britannique, placée sous les ordres de Thomas Bligh tente un nouveau raid sur Saint-Malo. Mais, attendus par un important contingent français, ils sont contraints de réembarquer, en essuyant de lourdes pertes. Cette défaite marque la fin de la politique de raids et de descentes navales, les Britanniques préférant désormais engager davantage de forces en Allemagne plutôt que de risquer un nouvel échec.
Malgré ce dernier revers, ces raids ont atteint leurs objectifs dans la mesure où ils atteignent le moral de la population française, et montrent que le territoire de la France métropolitaine était lui aussi sous la menace des attaques britanniques. En réponse, la France planifie une invasion de la Grande-Bretagne, destinée à mettre un terme au conflit, mais ces plans doivent être abandonnés après les défaites de Lagos et de la baie de Quiberon ».
Partie 1. Le sujet du livre (4ème de couverture). « On connaît mieux les batailles navales et les amiraux que les ports, les vaisseaux et leurs équipages. Les deux auteurs proposent d’inverser l’approche traditionnelle de l’histoire de la marine de guerre au moyen d’une nouvelle démarche combinant le quantitatif et le qualitatif. Il s’agit de montrer le cheminement technologique, mais aussi économique et culturel, qui conduisit à l’émergence au cours des années 1650-1680, puis à l‘essor des flottes de combat dans l’Europe des Lumières.
Ces flottes sont devenues les instruments très élaborés d’une politique de prestige et de puissance au service des souverains, les vecteurs d’une véritable force de frappe déjà capable, vers 1760, d’intervenir partout dans le monde, de la mer de Chine aux Caraïbes, et du Spitzberg aux Malouines… Mais cette modernité se conjuguait avec le respect très conservateur des savoir-faire traditionnels qui remontaient aux premières navigations hauturières et aux chantiers ancestraux des maîtres d’hache.
Les problèmes de mise en œuvre des flottes et de mobilisation navale sont abordés aussi concrètement que possible : comment un vaisseau de ligne est construit et armé ; qu’est-ce que la gestion d’un port-arsenal, la logistique, le recrutement des équipages ; qu’est-ce qu’un matelot trouve dans sa gamelle, comment il travaille et se divertit. Ce livre est conçu dans une perspective largement européenne et comparative, qui propose des synthèses et des séries statistiques souvent inédites.
L’étude du développement des marines de guerre montre des convergences certaines, au plan des techniques de la marine en bois et de l’organisation de la vie à bord des grands voiliers. Elle révèle aussi des divergences et des écarts : le long duel franco-anglais, cette seconde « guerre de Cent ans », ne peut se comprendre si l’on ne possède pas les courbes et les statistiques montrant en parallèle l’évolution de la Royale et la Navy, que le lecteur trouvera réunies dans ce livre. C’est pourquoi le mot Marine s’écrit ici au pluriel : les marines« .
Partie 2. Les marines de guerre dans le dernier tiers du 17ème siècle. Source : citations du Chapitre V. Les Hommes de l’art et de la prévision (pages 121 à 132)
Entre le charpentier expérimenté du 17ème siècle et l’ingénieur mathématicien du 18ème siècle se retrace la longue intégration au service de la marine militaire d’un monde initialement indépendant et libre de toute emprise étatique (page 122).
1671 (mars). Un Conseil de construction est instauré dans chaque arsenal ; il est destiné à examiner les devis des charpentiers.
1689. Ordonnance instaurant un début de hiérarchie professionnelle dans les arsenaux. Chaque arsenal doit comprendre dans son personnel permanent un maître charpentier.
La formation pratique des charpentiers du 17ème siècle est fondée sur le lien familial et la caution professionnelle d’un aîné dans le métier… Il en résulte l’existence parfois séculaire de charpentiers qui se maintiennent dans un port ou essaiment dans l’ensemble des arsenaux.
Tels les Mallet à Rochefort. Telle la famille des Coulomb à Toulon. L’association père-fils est fréquente sur les chantiers de construction.
La domination des dynasties de charpentiers s’accompagne de la présence imposée de maîtres charpentiers étrangers, chargés d’imprégner de leurs connaissances les pratiques locales (page 125).
1690-1714. Louis Phélypeaux (1643-1727), comte de Maurepas (1687) et de Pontchartrain (1699), secrétaire d’État à la marine de 1690 à 1699, chancelier de France de 1699 à 1714. Il repère deux constructeurs curieux et avides de connaissances, Blaise Geslain et Joseph Blaise Ollivier. Il les destine à des missions d’observation. Il fait ainsi entrer la Marine royale dans l’ère des bouleversements.
Partie 3. Les marines de guerre sous Louis XV et Louis XVI. Source : citations du Chapitre V. Les Hommes de l’art et de la prévision (pages 121 à 132).
1727, 1737, 1739. Blaise Geslain et Joseph Blaise Ollivier (1701-1746) partent espionner les marines hollandaises et anglaises. Leurs séjours sont rendus fructueux par leurs capacités à interpréter les plans, à capter visuellement des différences de carènes. Ils les amènent à proposer de nouvelles maximes de construction dont l’essentielle est la normalisation ; pour y parvenir, il faut uniformiser la formation des charpentiers constructeurs.
Buste de Blaise-Joseph Ollivier par Yves Collet
La première forme d’uniformisation de la formation consiste à obliger les jeunes gens qui se destinent à la construction navale de se rendre de leur arsenal d’origine à celui de Brest afin de se former aux nouvelles techniques, sous la direction de Joseph Blaise Ollivier (pages 125-126).
La seconde forme sera la création d’une école.
1741. La petite École de Construction de Paris, devenue la Grande École en 1748.
L’origine de l’École remonte à 1741, date à laquelle Henry-Louis Duhamel du Monceau, inspecteur général de la Marine, créa une école à Paris destinée aux maîtres-charpentiers de marine.
L’agriculture au siècle des Lumières. Chronique en quatre parties : 1. Agriculture dans l’encyclopédie, 2. Le rôle de Bertin, 3. Les Sociétés royales d’agriculture, 4. L’émergence d’une médecine vétérinaire.
Partie 1. Agriculture. Source : extraits du long article de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert, volume 1, 1751, pages 183 à 190.
« L’agriculture est, comme le mot le fait assez entendre, l’art de cultiver la terre. Cet art est le premier, le plus utile, le plus étendu, & peut-être le plus essentiel des arts…
Henri III. Charles IX. Henri IV. se sont plûs à favoriser par des Reglemens les habitans de la campagne. Ils ont tous fait défenses de saisir les meubles, les harnois, les instrumens & les bestiaux du Laboureur. Louis XIII. & Louis XIV. les ont confirmés. Cet article n’auroit point de fin, si nous nous proposions de rapporter toutes les Ordonnances relatives à la conservation des grains depuis la semaille jusqu’à la récolte. Mais ne sont-elles pas toutes bien justes ? Est-il quelqu’un qui voulût se donner les fatigues & faire toutes les dépenses nécessaires à l’agriculture, & disperser sur la terre le grain qui charge son grenier, s’il n’attendoit la récompense d’une heureuse moisson ?
La Loi de Dieu donna l’exemple. Elle dit : « Si l’homme fait du dégât dans un champ ou dans une vigne en y laissant aller sa bête, il réparera ce dommage aux dépens de son bien le meilleur. Si le feu prend à des épines & gagne un amas de gerbes, celui qui aura allumé ce feu supportera la perte ». La loi des hommes ajoûta : « Si quelque voleur de nuit dépouille un champ qui n’est pas à lui, il sera pendu, s’il a plus de quatorze ans ; il sera battu de verges, s’il est plus jeune, & livré au propriétaire du champ, pour être son esclave jusqu’à ce qu’il ait réparé le dommage, suivant la taxe du Préteur. Celui qui mettra le feu à un tas de blé, sera fouetté & brûlé vif. Si le feu y prend par sa négligence, il payera le dommage, ou sera battu de verges, à la discrétion du Préteur…
Pour cultiver les terres avec avantage, il importe d’en connoître la nature : telle terre demande une façon, telle autre une autre ; celle-ci une espece de grains, celle-là une autre espece. On trouvera à l’article Terre & Terroir en général ce qui y a rapport, & aux plantes différentes le terroir & la culture qu’elles demandent : nous ne réserverors ici que ce qui concerne l’agriculture en général ou le labour.
Proportionnez vos bêtes & vos ustenciles, le nombre, la profondeur, la figure, la saison des labours & des repos, à la qualité de vos terres & à la nature de votre climat.
Si votre domaine est de quelqu’étendue, divisez-le en trois parties égales ou à peu près ; c’est ce qu’on appelle mettre ses terres en soles.
Semez l’une de ces trois parties en blé, l’autre en avoine & menus grains, qu’on appelle mars, & laissez la troisieme en jachere.
L’année suivante, semez la jachere en blé ; changez en avoine celle qui étoit en blé, & mettez en jachere celle qui étoit en avoine.
Cette distribution rendra le tribut des années, le repos & le travail des terres à peu près égaux, si l’on combine la bonté des terres avec leur étendue. Mais le Laboureur prudent, qui ne veut rien laisser au hasard, aura plus d’égard à la qualité des terres qu’à la peine de les cultiver ; & la crainte de la disette le déterminera plûtôt à fatiguer considérablement une année, afin de cultiver une grande étendue de terres ingrates, & égaliser ses années en revenus, que d’avoir des revenus inégaux en égalisant l’étendue de ses labours ; & il ne se mettra que le moins qu’il pourra dans le cas de dire, nia sole de blé est forte ou foible cette année.
Ne dessolez point vos terres, parce que cela vous est défendu, & que vous ne trouveriez pas votre avantage à les faire porter plus que l’usage & un bon labourage ne le permettent.
Vous volerez votre maître, si vous êtes fermier, & que vous décompotiez contre sa volonté, & contre votre bail ».. .
Partie 2. Henri-Léonard Bertin et le développement de l’agriculture au siècle des Lumières. Source : Note historique de Georges Pédro dans Sciences direct.
Partie 3. Les Sociétés royales d’agriculture (1757-1793). Source : extraits de l’article de Bernard Herencia. Histoire et contributions de leurs membres et correspondants au Journal de l’agriculture (1765-1783), Histoire des Techniques, X-1, 2022.
La réorganisation des arsenaux. Ordonnance du roi pour diviser les forces navales en neuf escadres. Source en ligne : Gallica BnF. Ordonnance promulguée par le ministre de la Marine de Castries le 1er janvier 1786. 5 escadres à Brest, 2 à Toulon, 2 à Rochefort.
A suivre. Chroniques et photos du blog Histoires d’universités sur l’Arsenal de Rochefort.
Partie 1. Histoire de la marine française sous Louis XIV et Louis XV. Source Wikipédia : bonnes feuilles sur la réorganisation des arsenaux.
« Tirant les premières leçons du conflit [Guerre d’indépendance des États-Unis], de Castries ordonne dès 1783, une réorganisation des arsenaux car ceux-ci ont eu du mal à suivre l’effort de guerre prolongé ».
De Castries, par Joseph de Broze
Arsenal de Brest. « Le premier concerné est celui de Brest. La guerre a mis en lumière son engorgement avec de trop nombreuses tâches à accomplir : assurer la subsistance des escadres et des matelots ; réparer en trois mois d’hiver une armée de 25 vaisseaux ; armer plus de 300 voiles. Les ingénieurs se sont aperçus qu’aucun bassin de radoub de Brest ne peut recevoir les vaisseaux à trois-ponts, voire ceux de 80 canons, sauf aux marées exceptionnelles. La répartition interne de l’arsenal n’est pas commode. Les magasins touchent à la montagne. Les quais sont trop étroits, les cales mal aérées et trop proches les unes des autres. Les services réciproques des ateliers sont constamment mêlés. Dans la perspective d’un nouveau conflit qui semble inévitable à moyen terme, il faut littéralement repenser l’arsenal de Brest, ainsi que la plupart des autres.
Les ordres du maréchal de Castries du 9 août 1783 et du 20 mars 1784 envoyés aux commandants et intendants de chaque arsenal exigent d’eux la confection d’un plan d’aménagement réglé sur les forces navales destinées à chaque base. Les plans d’aménagement et les textes qui les accompagnent révèlent une redistribution spatiale imposée par la rationalisation des procédés de fabrication et de stockage, ainsi que par un meilleur découpage des phases de production et de montage. L’arsenal est modelé, organisé en aires, terrasses, rampes, bassins où s’effectuent des types précis de travaux. L’accumulation des stocks de matières premières et d’agrès oblige à la multiplication des structures de conservation : magasins, halles, hangars, fosses. Les fonctions de construction développent le nombre de bassins, de cales, d’amarrages. L’arsenal est redessiné en fonction de la rapidité et de l’aisance du service, ainsi qu’en fonction du nombre de navires à traiter simultanément. Il devient aussi une zone de communication et de mouvements où homme, matériaux et vaisseaux doivent passer d’un point à un autre selon un ordre et un sens de circulation précis ».
Partie 2. Construction de l’Arsenal de Cherbourg. « En réalité, les plans élaborés ne sont pas immédiatement appliqués sur le terrain. Les réaménagements demandent de nombreuses années car l’Histoire, les habitudes, la géographie et les infrastructures existantes ralentissent l’évolution. C’est Cherbourg, construit à partir de 1783, qui mobilise toute l’attention du ministère et qui bénéficie d’une organisation entièrement pensée sans avoir à tenir compte du passé. Créer une grande base dans la Manche face à la Grande-Bretagne est une préoccupation centenaire depuis Vauban, Le Havre et Dunkerque étant incapables d’accueillir les gros vaisseaux à fort tirant d’eau. Après hésitation entre deux rades, celle de la Hougue et celle de Cherbourg, le choix se fixe sur cette dernière. Cherbourg est à ce moment là une modeste bourgade de pêche donnant sur une rade foraine, c’est-à-dire complètement ouverte. L’idée est de construire un arsenal donnant directement sur la mer, et non plus enfermé dans une rivière comme Rochefort ou au fond d’un goulet protecteur comme Brest.
Pour édifier l’arsenal et le protéger des attaques britanniques (comme en 1758), il faut créer un site artificiel de relâche en fermant la rade par une immense digue capable d’accueillir entre 60 et 100 vaisseaux français et espagnols. Louis XVI approuve les plans de l’ingénieur des Ponts et Chaussées, Louis-Alexandre de Cessart qui propose de construire 90 caissons coniques en chêne devant être immergés et placés à une soixantaine de mètres les uns des autres. Chaque caisson mesure 20 mètres de haut pour 50 mètres de diamètre à la base et doit être lesté de pierres et de moellons, relié à son voisin par des chaines et filets de fer puis complété par des amas de pierres perdues. La digue, qui doit passer à 4 km au large doit être longue elle-même de 4 km à peu près puis être garnie de batteries d’artilleries. Ce projet original, gigantesque, est estimé à 30 millions de livres, sans commune mesure avec la digue de La Rochelle imaginée par Richelieu en son temps ».
« Après des essais effectués au Havre, le premier caisson est remorqué puis coulé le 6 juin 1784 devant une foule de 10 000 personnes massées sur tout le rivage de Cherbourg, alors que la rade est couverte d’embarcation chargées d’autres spectateurs. Cette même année, de Castries vient voir les travaux. »Après des essais effectués au Havre, le premier caisson est remorqué puis coulé le 6 juin 1784 devant une foule de 10 000 personnes massées sur tout le rivage de Cherbourg, alors que la rade est couverte d’embarcation chargées d’autres spectateurs. Cette même année, de Castries vient voir les travaux.
En mai 1786, c’est au tour du comte d’Artois, frère du roi, de faire de même. En juin, c’est Louis XVI, sur proposition de Calonne, qui vient inspecter le chantier en compagnie du ministre de la Guerre et de la Marine. Le roi, qui suit avec passion le développement de sa marine voit la mer pour la première fois. Le 23 juin, Louis assiste à l’immersion du neuvième caisson en présence de l’escadre d’évolution, sous les vivats des équipages, de la foule et des salves des batteries côtières. Le roi déjeune sur la plate-forme de l’un des caissons précédemment immergé puis monte à bord du Patriote, vaisseau neuf de 74 canons aux ordres d’Albert de Rions. Il prend à bord deux autres repas et étonne les officiers par l’étendue de ses connaissances navales.
Le 24, Louis préside à la revue navale depuis le Patriote et assiste à des exercices de tir. Le 25, il inspecte la pointe de Querqueville où un fort doit s’élever puis visite à l’improviste plusieurs corvettes et frégates. L’enthousiasme populaire ne faiblit pas. Marie-Antoinette – qui n’est pas présente car elle est enceinte – décrira ce voyage comme la démarche la plus marquante que le roi ait faite pendant son règne. Dans les faits, il s’agit effectivement de l’une des dernières grandes manifestations d’attachement populaire envers Louis XVI dans les années qui précèdent la Révolution. Au comte d’Hector, commandant de la Marine à Brest qui a fait le voyage à Cherbourg, Louis annonce qu’il a l’intention de visiter tous ses ports. Les évènements vont en décider autrement ».
Partie 1. L’histoire de la Revue. « Les Cahiers de sociologie économique et culturelle sont une revue pluridisciplinaire de sciences humaines et sociales, fondée en 1984 par Albert Nicollet, et publiée par l’Institut de sociologie économique et culturelle (ISEC) de l’université du Havre. Elle fait suite à deux publications antérieures de l’Institut, La Revue de psychologie des peuples (1946-1971) et Ethnopsychologie (1971-1982).
Les articles publiés par les Cahiers s’inscrivent dans trois ensembles thématiques :
La rencontre des peuples, des nations, des cultures, dans ses dimensions contemporaines et historiques : relations interculturelles, migrations, transferts et hybridations, identités, stéréotypes,
Les dimensions sociales et culturelles (au sens anthropologique) des pratiques et des représentations économiques (travail, entreprise, échanges, consommation, argent…),
La sociologie des activités culturelles (artistiques, scientifiques, sportives).
Les Cahiers sont publiés avec le soutien de l’Université Le Havre Normandie, à laquelle l’Institut est lié par une convention de partenariat ».
Marine Royale. Réformes de 1776, 1786. Louis XVI, contrairement à ses habitudes, s’est personnellement impliqué dans ces réformes.
Louis XVI, roi de France et de Navarre, par Joseph Siffred Duplessis, 1778
Partie 1. Les Ordonnances du 27 septembre 1776. Contexte : deuxième année de la guerre d’indépendance des 13 colonies britanniques. Recueil d’ordonnances qui conduiront à la réorganisation administrative de la Marine royale et qui permettront notamment à la France de rivaliser avec l’Angleterre dans les années 1780.
Source 2. Gazette Drouot. Descriptif de vente aux enchères.
Ordonnance du roi, concernant la régie et administration générale & particulière des Ports & Arsenaux de Marine. De l’Imprimerie royale, 1776. In-4, basane marbrée, titre en capitales dorées sur trois lignes sur le premier plat, dos orné, tranches marbrées (reliure de l’époque).
Reliées à la suite :
Ordonnance du roi, pour régler les fonctions dont les Officiers de la Marine seront chargés sur les escadres & à bord des Vaisseaux, relativement aux Consommations & Remplacements des Munitions & des Effets, & aux revues des Équipages dans le cours des Campagnes.
Ordonnance du roi concernant les Officiers de Port.
Ordonnance du roi pour la suppression du Corps des Officiers d’Administration & des Écrivains de la Marine.
Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-magasins.
Ordonnance du roi, portant établissement de Commissaires & de Syndics des Classes.
Ordonnance du roi, portant établissement de Contrôleurs de la Marine.
Ordonnance du roi du 19 novembre 1776, portant Règlement sur les Pavillons & marques de commandement que ses Vaisseaux porteront à la Mer.
Partie 2. Les services extérieurs de la marine. Source : Alain Berbouche, Marine et justice, chapitre 2. Les services extérieurs de la Marine et leurs personnels, Histoires, Presses Universitaires de Rennes, Open Edition Books, pp 41-70.
« C’est essentiellement dans les ports et arsenaux royaux que se trouvaient les services extérieurs de la Marine royale. Ils étaient chargés de la gestion des matériels de la Flotte et surtout de la direction de ses personnels ».
Administration des ports & Arsenaux du Roi.
« À la fin de l’Ancien Régime, l’organisation territoriale de la Marine royale partageait le littoral métropolitain du royaume en six départements maritimes : Brest, Toulon, Rochefort, Le Havre, Dunkerque et Bordeaux ; dans cet ordre d’importance stratégique fixé par l’article premier de l’Ordonnance du Roi Portant établissement de Commissaires généraux & ordinaires des Ports & Arsenaux de Marine, & de Gardes-Magasins du27 Septembre 1776. Cherbourg n’était encore qu’un port de commerce en travaux pour devenir un port militaire ; et l’Orient (sic), l’ancienne base de la Compagnie des Indes annexée par la Marine en 1770, n’était plus qu’une annexe de Brest depuis 1776″.
État des Gens de mer recensés dans chaque département des Classes au 1er Décembre 1777
« En application de l’Article Premier de l’Ordonnance du Roi pour diviser les forces Navales en neuf Escadres du 1er Janvier 1786, la Marine de Louis XVI était divisée en neuf escadres : cinq desquelles entretenues au port de Brest & dépendances, deux à celui de Toulon, & les deux autres à celui de Rochefort. Le cœur de ces départements maritimes était l’arsenal de son port militaire.
Au XVIIIe siècle, ces arsenaux étaient devenus des établissements industriels complexes : cales de constructions et formes de radoubs, fosses pour la conservation des bois immergés en eau saumâtre, parcs à bois séchant, réserves d’ancres et de gueuses de plomb, parcs à boulets rangés en pyramides, chantiers d’artillerie, mâtures et machine à mâter, dépôts et magasins de stockage des matériaux bruts et œuvrés, forges et ateliers de fabrication, services et bureaux de gestion ; logements du personnel : des riches hôtels où résidaient le commandant et l’intendant, aux casernes des soldats et des matelots, en passant par les maisons mises à la disposition des ouvriers et des autres personnels vivant en famille dans l’arsenal etc. Ainsi que les salles de force de la Prévôté de la Marine, l’hôpital et le bagne. Dans les ports secondaires, tels que celui de Saint-Malo qui dépendait de Brest, la Royale se contentait d’installations de moindre importance, tant pour ses services administratifs que pour ses établissements techniques ». Lire la suite…
Partie 3. Les Ordonnances de 1786. Contexte : Les traités de Paris et de Versailles (septembre 1783) reconnaissent l’indépendance des États-Unis d’Amérique. La France de Louis XVI est intervenue sur mer et sur terre pour soutenir les 13 colonies britanniques. Les ordonnances de 1786 consolident la Marine royale, cherchant à lui donner la même puissance que celle de la Marine anglaise.
Le 8 juillet 1778, la flotte française sort de Brest avec l’ordre de chercher le combat. Sous le commandement du comte d’Orvilliers, la bataille d’Ouessant, le 27 juillet 1778, est indécise mais montre l’esprit combatif de la Marine royale française, beaucoup mieux préparée que pendant la guerre précédente.
Louis Guillouet, comte d’Orvilliers (1710-1792) est un officier de marine et aristocrate. Il sert pendant cinquante ans au sein de la Marine royale pendant la guerre de Succession d’Autriche et la guerre de Sept Ans. Lieutenant général des armées navales et Commandeur de Saint-Louis il se distingue particulièrement pendant la guerre d’indépendance des États-Unis et notamment à la bataille d’Ouessant en juillet 1778,
D’Orvillers avec ses insignes d’amiral et montrant du doigt la flotte anglaise qui fuit
Partie 1. Calendrier de l’alliance franco-espagnole en 1779. Source : article de Wikipédia.
12 avril. Traité d’Aranjuez. Renouvellement du Pacte de famille entre les Bourbons. La France promet à l’Espagne de recouvrer Gibraltar, Minorque, Mobile et Pensacola.
Été. La dysenterie dans l’ouest de la France fait 175 000 morts.
L’entrée en guerre de l’Espagne est saluée avec joie par des neutres comme le Danemark et la Suède. Au printemps 1779, la Grande-Bretagne est totalement isolée sur le plan diplomatique. Lord Sandwich peut écrire au roi George III : nous n’avons aucun allié ou ami pour nous assister : au contraire, tous ceux que nous tenions pour nos amis, excepté le Portugal, agissent contre nous et fournissent à nos ennemis les moyens d’équiper leurs flottes.
24 juin : début du siège de Gibraltar par la France et l’Espagne (fin le 6 février 1783).
25 juin. Une flotte franco-espagnole de 66 vaisseaux et de 14 frégates se réunit à la Corogne sous les ordres du comte d’Orvilliers. Elle croise en Manche pendant trois mois sans être inquiétée, mais doit se retirer face à la tempête, la disette et l’épidémie; Elle rentre à Brest le 14 septembre.
juillet-septembre : tentative d’expédition en Angleterre.
Partie 2. L’Armada de 1779. Source : article de Wikipédia.
« L’Armada de 1779 fut une entreprise d’invasion de la Grande-Bretagne par des navires français et espagnols en 1779, lors de la guerre franco-anglaise issue de la guerre d’indépendance des États-Unis. L’objectif de cette invasion était la prise d’abord de l’île de Wight puis de la ville de Portsmouth en Angleterre. Cette invasion forcerait les Britanniques à divertir leurs ressources à la défense de leur propre territoire, loin des théâtres militaires d’outre-mer. Finalement, aucune bataille n’a eu lieu dans la Manche ».
Partie 3. L’Espagne dans la guerre d’indépendance. Tentative d’expédition en Angleterre. Source : extraits de l’article de Wikimonde.
« Les Français voulaient, avant la fin de l’été, mener un débarquement en Angleterre avec le concours des Espagnols ; une autre attaque était prévue contre Gibraltar. 40 000 hommes de l’armée française sont rassemblés sur les côtes de Bretagne et Normandie. Le lieutenant général Louis Guillouet d’Orvilliers commande la flotte française, forte de 30 vaisseaux et 10 frégates, rassemblée dans la rade de Brest : il met la voile vers les côtes d’Espagne pour faire la jonction avec l’escadre espagnole mais celle-ci n’est pas au rendez-vous. C’est seulement le 2 juillet que l’escadre venue de La Corogne, 8 vaisseaux et 2 frégates sous le lieutenant général Antonio González de Arce, se présente au point prévu, suivie, le 22 juillet, par la flotte de Cadix, 28 vaisseaux, 2 frégates, 2 corvettes et 8 brûlots, sous le lieutenant général Luis de Córdova. 20 vaisseaux espagnols se mettent sous les ordres de d’Orvilliers, les autres, commandés par Luis de Córdova, accompagnent à distance comme escadre d’observation. Celle-ci comprend 15 vaisseaux dont la Santísima Trinidad, vaisseau amiral de 110 canons, et 2 frégates.
Ce retard est lourd de conséquences car les Français n’ont pas prévu de provisions pour une longue croisière. En outre, ils viennent trop tard pour intercepter un convoi britannique venu des Antilles qui arrive en Angleterre le 4 août. La flotte combinée se rassemble devant Ouessant et fait voile vers la baie de Torbay dans le Devon mais les équipages manquent déjà d’eau et de vivres et sont affectés par une épidémie. À partir du 17 août, la manœuvre est gênée par des forts vents d’est ; le conseil d’état-major décide que la croisière ne doit pas être prolongée au-delà du 8 septembre. Les Espagnols étaient d’avis de débarquer les troupes sans attendre, l’Angleterre étant alors mal préparée pour une telle attaque, mais l’amiral français voulait d’abord livrer bataille à la flotte adverse et la détruire. Avec 50 000 soldats, la force de débarquement franco-espagnole aurait largement surclassé les 10 000 soldats de l’armée britannique disponibles en Angleterre à cette date.
Le 31 août, la flotte combinée arrive en vue de la flotte britannique, comptant 43 vaisseaux (38 selon William Coxe) sous le commandement de l’amiral Charles Hardy : celui-ci, ne se trouvant pas en force, bat en retraite ; les Franco-Espagnols restent en attente pour surveiller une autre escadre signalée à l’est, qui se trouve être un convoi marchand hollandais venant de Surinam. Huit jours plus tard, conformément aux décisions prises, la flotte combinée se retire vers Ouessant, puis Brest où elle arrive le 14 septembre avec un grand nombre de malades. Le 9 septembre, Luis de Córdova quitte Brest avec 15 vaisseaux et 2 frégates, laissant le reste à Brest sous le lieutenant général Miguel Gastón. Les Espagnols avaient perdu 3 000 hommes par les maladies et les Français au moins autant. Le seul gain de cette campagne est la capture d’un vaisseau anglais de 64 canons, le HMS Ardent, qui s’était aventuré par erreur au milieu de la flotte franco-espagnole en la prenant pour des compatriotes.
L’approche de l’armada franco-espagnole avait provoqué une panique en Angleterre ; cependant, celle-ci prend conscience du danger et entreprend de renforcer les défenses de l’île. L’armée britannique crée plusieurs nouveaux régiments de troupes régulières et de défense territoriale (en Écosse, les Fencibles ). Sur 71 000 hommes de troupes terrestres en Grande-Bretagne à la fin de l’été 1779, beaucoup sont des nouvelles recrues, ou mal encadrées, et leur valeur tactique est incertaine ».
« Une partie des retards français s’explique par les problèmes d’équipage en France. Comme souvent, les équipages basés à Brest ont été frappés par la maladie pendant l’hiver. Fin mars, il manquait quatre mille matelots, c’est-à-dire l’élite des marins. Pour disposer d’un nombre de matelots suffisant par vaisseau, d’Orvilliers a décidé de désarmer plusieurs bâtiments et d’embarquer deux mille soldats pour servir de matelots de pont et bien entendu de recruter de nouveaux marins : les novices.
Dans un premier temps, les maladies semblent avoir disparu. La correspondance échangée au cours du mois de juin entre d’Orvilliers et Sartine ne signale pas de problèmes spécifiquement liés à la santé des équipages ».
« Cependant, début juillet, la Ville de Paris, le Bien-Aimé, l’Auguste, le Caton, le Saint-Esprit et la Couronne signalent un nombre important de malades. Le commandant en chef ordonne d’envoyer successivement ces navires au repos à la Corogne. Dans ce port, le chef d’escadre Ternay signale sur le Saint-Esprit 130 malades et 87 à bord du Bien-Aimé soit près de 15% de l’équipage.
La pathologie des maladies à bord des vaisseaux est relativement bien connue. Outre les maladies respiratoires, c’est évidemment le scorbut qui domine le plus souvent. Les marins du XVIIIe siècle ont tous remarqué que les premiers symptômes apparaissent au bout de 40 jours de confinement. Le départ ayant eu lieu le 3 juin (mais les marins sont à bord depuis au moins 15 jours) les 40 jours sont largement dépassés le 12 juillet. C’est logiquement que d’Orvilliers envoie les vaisseaux en repos à la Corogne et embarque des vivres frais.
La situation sanitaire s’aggrave à partir du 15 juillet mais d’Orvilliers pense pouvoir la juguler. Le 20 juillet, il propose une nouvelle organisation des malades à bord pour pouvoir combattre la flotte anglaise compte-tenu du nombre élevé de malades ».
Louisiane et Nouvelle Orléans au 18ème. Chronique en 7 parties à l’occasion de l’exposition du musée du quai Branly, Black Indians de la Nouvelle Orléans.
Partie 1. Black Indians de la Nouvelle Orléans, Exposition au Musée du Quai Branly Jacques Chirac, jusqu’au 15 janvier 2023.
« If you go to New Orleans you ought to go see the Mardi Gras, entonne Professor Longhair dans son titre emblématique, Mardi Gras in New Orleans (1949). Car s’il y a un événement qui incarne l’identité de La Nouvelle-Orléans, c’est bien son carnaval, ses chars et ses fanfares défilant dans le Vieux Carré de la ville. En marge de ces festivités héritées de l’époque coloniale française, une tradition longtemps passée sous silence perdure depuis plus de 150 ans : les spectaculaires défilés de Black Indians, aux magnifiques costumes ornés de perles, sequins et plumes ».
« Popularisées par la série Treme de David Simon (HBO) dans les années 2010, ces parades constituent un puissant marqueur social et culturel pour les Africains-Américains de Louisiane. Portées par les percussions et les chants des Big Chiefs et Queens issus d’une quarantaine de « tribus », elles célèbrent la mémoire de deux peuples opprimés, amérindiens et descendants d’esclaves. Elles témoignent de la résistance de la communauté noire aux interdits de la ségrégation raciale et aux festivités de Mardi Gras dont elle était autrefois largement exclue. Tout en rendant hommage aux communautés amérindiennes ayant recueilli les esclaves en fuite dans les bayous.
À travers un parcours géographique et chronologique jalonné d’entretiens, de costumes contemporains et d’œuvres traditionnelles, l’exposition révèle une culture singulière, construite par plus de trois siècles de résistance contre les assauts de la domination sociale et raciale, encore présente aujourd’hui.
Cette exposition est organisée par le musée du quai Branly Jacques Chirac avec le précieux soutien du Louisiana State Museum« .
Partie 2. La création de la Nouvelle Orléans (17I8). Source : extraits de l’article de Wikipédia.
« En 1691, les explorateurs français arpentent la région du delta du fleuve Mississippi. Les coureurs des bois et trappeurs français et canadiens parcourent le territoire et troquent la fourrure avec les Natifs américains. En 1701, un premier comptoir de la fin du XVIIe siècle est transformé en poste de traite fortifié sous le nom de Fort Saint-Jean.
La ville fut fondée par les Français sous la direction du colon Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l’honneur du régent, Philippe, duc d’Orléans » (peinture de Jean-Baptiste Santerre, 1717).
Des fortifications devaient l’entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n’est qu’en 1760 qu’une palissade en bois fut construite en urgence.
Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c’est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 îlots, avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines ».
« Le royaume de France procéda à l’envoi de contingents de femmes pour la Nouvelle-France et notamment pour la Louisiane française. Des Filles de la Cassette furent envoyées dès la fin du XVIIe siècle. Les cas de bigamie n’étaient pas rares et beaucoup de colons français prenaient de jeunes Amérindiennes et surtout des jeunes femmes noires comme maîtresses, qu’ils installaient dans leur propriété grâce au système du plaçage, le Code noir empêchant tout mariage interracial.
De 1726 à 1733, le gouverneur colonial de la Louisiane française est Étienne Perier (1687-1766) ».
Partie 3. Le code noir. 1685-1802. De l’esclavage (chronique d’Histoires d’universités, 11 mai 2021).
1685. Le Code noir : condition juridique des esclaves et des affranchis.
1794. Décret d’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises.
1802. Napoléon Bonaparte légalise l’esclavage dans les colonies sucrières.
Partie 4. Les ports français et le développement de l’économie de plantation et de la traite
« Au cours du XVIIIe siècle, la traite d’esclaves africains s’accroît fortement. Le commerce triangulaire atteint son apogée et fait la fortune des négociants occidentaux. Les navires européens achètent des captifs sur les côtes africaines, puis les vendent, principalement aux Antilles et au Brésil, après un voyage effectué dans de terribles conditions. Ils repartent enfin avec des denrées produites par des esclaves (sucre, café, tabac, coton), vendues à haut prix en Europe. On estime qu’entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siècle, les navires français ont transporté plus de 1 300 000 esclaves, dont plus de 200 000 sont morts durant la traversée.
Les intérêts des commerçants nantais. La traite qui se fait aux côtes d’Afrique est très avantageuse à la navigation, au commerce et aux colonies françaises. Elle encourage la construction et l’armement des vaisseaux ; elle occupe un nombre infini d’ouvriers, de matelots et navigateurs ; elle procure de grands débouchés aux denrées et marchandises ; enfin, sans elle, il serait impossible de pouvoir cultiver nos îles de l’Amérique. Les retours qui proviennent de la traite consistent en Noirs, en poudre d’or, en gomme, en ivoire, en cire et en vivres pour les navires qui fréquentent ces parages.
Le travail des Nègres fournit à la France le sucre, le café, le cacao, l’indigo, le coton et autres denrées qui enrichissent continuellement le royaume, qui augmentent les revenus de l’État et l’aisance publique : il convient donc de protéger et d’encourager ce commerce par toutes sortes de moyens. Mémoire des négociants de Nantes envoyé à M. Antoine de Sartine, secrétaire d’État de la Marine et des Colonies, 25 septembre 1777″.
Source 2. Nantes. Guillaume Grou (1698-1774), armateur négrier (chronique d’Histoires d’universités du 15 septembre 2021). « 1748, il joue un rôle important dans la croissance de la société Grou et Michel, fondée en 1748, deuxième plus important opérateur de la traite négrière en France après la Société d’Angola. 1748-1751. La nouvelle société Grou et Michel, dotée de capitaux supplémentaires, représente 21 % des expéditions négrières au départ de Nantes. La guerre de Sept Ans donne cependant un coup de frein à son activité. 1774. La fortune Grou s’élève à près de 4,5 millions de livres. Son testament comporte d’importants legs en faveur de l’humanité« .
Source 3. Michel Adanson (1727-1806), explorateur du Sénégal ((chronique d’Histoires d’universités du 30 août 2021). Michel Adanson, né le 7 avril 1727 à Aix-en-Provence et mort le 3 août 1806 à Paris, est un naturaliste français d’ascendance écossaise. Il a exploré des régions peu connues des Européens, comme le Sénégal ou les Açores. Principalement botaniste, systématicien original, auteur d’un mémoire célèbre sur le baobab, il a aussi apporté des contributions à la zoologie, à la géographie, à l’ethnographie et aux recherches sur l’électricité. Lire aussi le roman de David Diop, La Porte du voyage sans retour, éditions du Seuil, 2021, 256 pages.
Partie 5. Les traités concluant la guerre de sept ans (1754-1763). Source : extraits de l’article de Wikipédia.
Pépite. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Étudiant (2022).
Partie 1 de la chronique. Remise des prix de la 9e édition du Prix (6 octobre 2022)
Partie 2. Dossier de candidature
Partie 3. 5 projets PEPITE en région
Partie 4. Première Évaluation du Plan Pépite (2019).
Prochaine chronique. Devenir en 2022 de trois diplômés de l’université (Séverine Sigrist, Rémy Perla, Jérémy Wies) qui avaient participé aux Journées du Réseau des Alumni de l’université de Strasbourg (13-15 mars 2015) : Créer son entreprise : obstacles
Partie 1. La remise des prix de la 9e édition du Prix Pépite a eu lieu le 6 octobre 2022. 33 lauréats ont été récompensés. Dossier de presse. L’intégralité de la cérémonie peut être regardée en vidéo (2 heures 24).
Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. « Parce que la liberté d’entreprendre est aussi soutenue par nos institutions, le prix Pépite vise à éclairer et saluer des parcours qui méritent d’être soutenus par l’État. Les lauréats sont également une source d’inspiration pour les générations à venir. Cette liberté, si chère à la jeunesse, est portée par le réseau des 33 Pôles étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat qui contribuent à former à l’entrepreneuriat et le reconnaître ».
Partie 2. Dossier de candidature Prix Pépite 2022, Mode d’emploi. Source : MESRI.
« Le Prix Pépite est depuis 2018 réservé aux bénéficiaires du Statut National d’Étudiant-Entrepreneur. Ce Statut permet aux étudiant(e)s et aux jeunes diplômé(e)s d’élaborer un projet entrepreneurial dans un Pépite : suivi de projet individuel par un.e chargé.e de projet du Pépite, ateliers tout au long de l’année sur les sujets incontournables liés à la création d’activité (BMC, business plan, statut juridique, communication, financements, etc.), mentorat, aménagement d’études, substitution de stage, accès à un espace de travail, développement du réseau professionnel, entrée dans une communauté d’étudiants, entrepreneurs favorisant les échanges et l’entraide…
Le diplôme d’établissement « étudiant-entrepreneur » (D2E) accompagne le statut d’Étudiant-Entrepreneur. Il permet de mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité ».
Cliquer sur les images pour les agrandir
« Les candidat·es doivent déposer leur dossier à partir du 9 mai 2022. La clôture des candidatures est fixée au vendredi 17 juin 2022 à 12h.
Le Champion ou son Dauphin le cas échéant, bénéficiera d’un prix numéraire de 10 000 € financé par le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui sera versé à l’entreprise qui concrétisera le projet présenté par le champion. La création d’une entreprise sur la base d’un projet différent n’est pas éligible. Cette création devra être effective au plus tard au 30 juin 2024″.
Partie 3. Quelques projets PEPITE en région
A. Alsace. Le Prix Champion Pépite ETENAest attribué à Pierre Maillard et Léa Abossolo Foh PimLeaf , étudiants à l’École Nationale Supérieure d’Ingénieurs Sud-Alsace).
Le projet vise une gestion et un suivi simplifiés des informations produit permettant aux épiceries vrac de gagner en temps et en sérénité au quotidien. « Entreprendre, c’est sauter d’une falaise et construire un plan pendant la descente. Grâce aux programmes d’accompagnement d’ETENA, nous avons acquis des compétences clés en entrepreneuriat ».
B. Bretagne. Le prix Pépite Bretagne 2022 attribué à Marine Bizouarn et Gaëlle Marrot (22 et 23 ans) pour Delienn : premier dissolvant solide.
« Le projet Delienn : premier dissolvant solide, 100% d’origine naturelle éco-responsable sensoriel.qui offre, en plus, un soin pour les ongles. Le petit bloc aux odeurs suaves et fruitées explose déjà les scores sur la plateforme de crowdfunding Ulule. Rencontre avec Gaëlle Marrot et Marine Bizouarn, étudiantes entrepreneures et cofondatrices de la marque ».
C. Languedoc Roussillon. Prix PEPITE 2022 – 9ème édition. Tremplin pour l’Entrepreneuriat Etudiant
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