1759-73. La fin des Jésuites ?

Partie 4. 1764, le coup de tonnerre de l’expulsion des Jésuites. Source : extraits de l’article de Géraud Poumarède, professeur au département d’histoire de l’Université Bordeaux-Montaigne, Janvier 2018.

« La suppression de la Compagnie de Jésus dans le royaume de France, avec d’importantes conséquences dans le Sud-Ouest, ira jusqu’à sa condamnation par le pape lui-même en 1773.

Admis dans le royaume de France durant la seconde moitié du XVIe siècle, les jésuites y tiennent à l’orée des années 1760, cent-onze collèges, neufs noviciats, vingt-et-un séminaires, quatre maisons professes, huit missions et treize résidences. Cet ordre, fer de lance de la Réforme catholique, y a donc acquis de solides positions, donnant aux rois de nombreux confesseurs et assurant dans ses collèges la formation d’une partie des élites nobiliaires et bourgeoises.

Mais les jésuites se sont aussi attiré de solides inimitiés : les gallicans leur reprochent leur soumission au pape, sous l’autorité duquel ils sont directement placés ; les jansénistes conservent le souvenir douloureux des controverses qui les ont opposés à eux ; les philosophes voient dans les jésuites des fauteurs d’obscurantisme et de despotisme.

Les souverains eux-mêmes ont appris à se méfier d’eux, depuis que l’un des leurs, Juan de Mariana, a justifié le tyrannicide à la fin du XVIe siècle. C’est la conjonction de ces antagonismes qui provoque leur chute dans un contexte européen favorable, où les grandes monarchies catholiques se montrent jalouses de leurs prérogatives face au pape et à l’Église ».

Partie 5. 15 décembre 1765. Expulsion des Jésuites de Colmar sur l’ordre de Louis XV, malgré l’opposition du Conseil Souverain.

Source : trois bonnes feuilles du livre de Claude Muller, Colmar au XVIIIème siècle, Éditions COPRUR, novembre 2000, Le Fer de lance : les Jésuites, pp. 74-83.

Commentaires fermés sur 1759-73. La fin des Jésuites ?

Classé dans AA. Histoire 18ème siècle, BA. Photos, E. Droit et Sciences politiques, E. Mobilité internationale, E. Sciences humaines et sociales

Les commentaires sont fermés.