La loi ESR et les Observatoires

Le Réseau des Observatoires de l’Enseignement supérieur (RESOSUP) organise ses 10èmes Journées nationales à Bordeaux, les 11, 12 et 13 juin 2014. Programme des journées.

Des représentants de 18 observatoires universitaires communiqueront lors des journées ou en animeront les ateliers. Aquitaine (COMUE), Angers, Aix-Marseille, Bordeaux, Bordeaux Montaigne, Bretagne Occidentale, Bretagne Sud, Caen, Franche-Comté, Grenoble, Lille 3, Lorraine, Rennes 2, Rouen, Strasbourg, Toulouse Capitole, Tours, Versailles St Quentin. Il faut noter l’absence d’observatoires franciliens (à une exception près) et la présence d’un seul observatoire des régions du grand Nord de la France.

1. La question mise au centre des débats : la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche et son impact sur l’activité et les missions des observatoires. La loi prévoit la « publication de statistiques comportant les taux d’insertion professionnelle des étudiants, un et deux ans après l’obtention de leur diplôme ». Question de RESOSUP : cette publication peut-elle résulter d’une adaptation de l’enquête actuelle à 30 mois ou bien implique-t-elle de nouvelles enquêtes ? Resosup est favorable à la première option, demande le maintien d’une seule enquête d’insertion professionnelle des diplômés.

Je partage l’avis du Réseau pour au moins deux raisons. Une enquête à 1 an ne sert à rien (le taux d’emploi des diplômés progressant jusqu’à 18 mois ; le MENESR veut-il montrer que le taux de chômage des diplômés universitaires est élevé ?). Le nouveau dispositif exigerait de mener des enquêtes sur les diplômés de deux années successives : les observatoires n’en ont pas les moyens humains et financiers.

Deux autres questions mériteraient d’être abordées pour ce qui de l’impact de la loi ESR. Celle-ci vise la réussite des étudiants, en particulier ceux de premier cycle. Des suivis de cohortes de bacheliers sont donc nécessaires. Où en sont les observatoires sur ce point ?

2. Fusion : quels changements pour les observatoires ? Mes observations : les observatoires des ex-universités devraient fusionner, se positionner au siège de la nouvelle université, être éventuellement intégrés dans une service d’aide au pilotage (élaboration d’indicateurs de performance). Leur indépendance et leur liberté de parole dans les publications devraient en être affectées. Les jeunes ingénieurs d’études n’oseront pas protester.

3. Retours d’expériences sur les classements d’établissements dans l’ESR. J’espère que l’Assemblée générale du réseau votera une motion pour rejeter le classement U Multirank.

Autres communications attendues dans les deux ateliers. Communication des observatoires. Conditions de vie et d’études des doctorants. Évaluation de la qualité des stages. Rythmes universitaires. Analyse des données textuelles. Précarité étudiante.

Présentation des derniers résultats de l’enquête Génération 2010 menée en 2013 : j’y reviendrai dans une chronique à suivre.

Pour aller plus loin : chroniques du blog sur les Observatoires.

2 Commentaires

Classé dans C. Nouvelle Aquitaine (Aquitaine Poitou Charentes)

2 réponses à “La loi ESR et les Observatoires

  1. savarit

    Bonjour,
    D’abord merci de parler de nous !
    J’apporterais une petite correction pour les collègues qui ont passer du temps sur cette organisation : ce n’est pas l’association RESOSUP qui organise les JNO mais les observatoires des établissements de la région Aquitaine.
    Notons qu’en ce qui concerne la représentation des observatoires notamment franciliens, si certains n’apparaissent pas sur le programme des JNO, certains s’engagent tout de même par ailleurs comme dans le CA ou des groupes de travail de RESOSUP!
    Merci.

  2. Martinville

    Ah, les Observatoires… tout un programme, rien que la dénomination.
    Et hop, encore l’obsession de la fusion. La fusion est à la mode, sauf la « fusion » nucléaire. Dans fusions, n’y a-t-il pas fusillons ! Bon, j’prendrai bien une in-fusion.