Les conseils d’administration des universités Paris-Est Marne-la-Vallée (UPEM) et Paris-Est Créteil (UPEC) ont voté la fusion à une large majorité (communiqué et dossier de presse), en dépit de l’opposition de quelques administrateurs (communiqué). Une fusion pour quoi faire ?
Les deux présidents, Gilles Roussel et Luc Hittinger, sont très contents et annoncent qu’ils candidateront à un second mandat pour mener à bien la fusion au 1er janvier 2017. Ils ont le sens des responsabilités !
Deux questions. La première : quel sera le nom de la nouvelle université, sachant qu’elle sera un membre éminent de la COMUE Université Paris-Est (UPE). Je suggère UPMC, Université de Paris Marne Créteil. Certes, le sigle est déjà pris : Université Pierre et Marie Curie (Paris 6). Mais la marque est-elle déposée ? Deux UPMC : un peu de pagaille dans les classements internationaux pour rire un peu dans cette période morose !
Seconde question. Qui sera, en 2017, candidat à la présidence de l’université fusionnée et qui sera élu ? Mon pronostic : Simone Bonnafous, ancienne présidente l’université Paris 12 Val de Marne (aujourd’hui, UPEC), ancienne vice-présidente de la CPU, directrice de la DGESIP depuis 2012 et probablement jusqu’en 2017.
Gilles Roussel, président de l’UPEM et 46 ans aujourd’hui, serait naïf s’il considérait avoir une chance de l’emporter ! Mon pronostic est qu’il serait même battu par Luc Hittinger, président de l’UPEC PU/PH, et 60 ans aujourd’hui. Les professeurs en sciences de la santé, les PU/PH en particulier, ne raflent-ils pas les présidences des universités fusionnées ?
Luc Hittinger a été élu président de l’UPEC, le 8 mars 2012. Dans sa profession de foi, il ne traitait guère de ses projets pour ce qui était alors le PRES Université Paris-Est. Photo du 14 mars 2012 : le président dans son bureau.
J’ai enseigné à Marne-la-Vallée de 1999 à 2008. Oui, aujourd’hui, j’ai de plus en plus mal à cette université que j’ai aimée ! La fusion va définitivement la marginaliser.
Histoires d'universités 
Finalement, la vrai question est : qui sera président ? Le reste, on s’en moque comme de l’an 40. Tout est dit ! Et si la fusion n’était qu’un machin à pouvoir pour flatter les hyper-président ?… Une université multisite, ça va être beau à gérer : beaucoup de bureaucratie en perspective, qu’on financera en diminuant les heures de cours. Et on découvrira que la logique Pécresse-Fioraso, imaginée par les énarques : c’est moins de savoir universitaire et plus de pouvoir administratif. Seuls les énarques et les politiques pouvaient inventer un tel modèle… que le monde nous enviera !!! Moralité : universitaires, si vous avez du talent, quittez ce pays soviétique !!!