COMUE heSam : fausse couche !

Message du président de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) aux personnels de l’établissement (18 septembre 2014).

« Après vous avoir alerté sur les risques et déployé de nombreux efforts pour y faire face, j’ai décidé d’interrompre les négociations en cours au sein d’heSam Université et de proposer à nos instances de renoncer à participer à sa refondation comme Communauté d’universités et établissements »Intégralité du message du président de l’EHESS, Pierre-Cyrille Hautcoeur, sur le site de Sauvons l’université. Site de heSam Université.

La COMUE heSam, une fausse couche prévisible dès 2010. Deux chroniques du blog « Histoires d’universités ».

14 février 2010 : le PRES heSam. « Quel drôle d’acronyme ! HESAM ? Une institution pour préparer les « Hesamens » ? HESAM, le sésame de l’excellence ? Un PRES qui ne s’appelle pas « université » et qui ne donne aucune indication sur sa localisation ! Bizarre pour la visibilité internationale, même si chaque établissement, dans le futur, fera précéder son nom historique et de bonne renommée par cet HESAM ! Encore une bavure de communication ou trop de précipitation sous la PRESsion ? Heureusement, HESAM est un titre provisoire. Provisoire : « agences de communication, courez ! Les contrats d’études arrivent ! ».

17 juillet 2014 : heSam, ferme-toi ! « PRES ingouvernable en 2010, PRES ingouvernable en 2014. Le Conseil d’administration d’heSam ne votera pas les statuts de la COMUE dans les temps prescrits par la loi ESR de juillet 2013. Les établissements parties prenantes n’arrivent pas à se mettre d’accord. Le PRES HESAM n’a pas été le sésame de l’excellence. Il faut oser dire : heSam, ferme-toi ! »

2 Commentaires

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2 réponses à “COMUE heSam : fausse couche !

  1. Charle, Christophe

    je trouve l’ironie de ce papier plutôt affligeante; bien entendu tous ces regroupements reposent sur des bases fragiles et la politique ministérielle par ses incohérences ne facilite rien; mais il faut aussi souligner l’esprit de boutique de chaque établissement et notamment ceux qui s’appellent sans rire « grands établissements » alors qu’ils sont tout petits et pleins d’autosatisfaction; on ne peut pas faire déjà fonctionner plusieurs universités ensemble et encore moins des établissements aux logiques différentes, les uns généralistes, les autres particularistes, les uns démocratiques, les autres élitistes et spécialistes, les uns de grande taille, les autres malthusiens et libérés de toutes les contraintes des universités; c’est plutôt ce ménage là qu’il faudrait faire au lieu d’essayer de marier des carpes et des lapins
    C.Charle, Paris 1 historien

  2. LB

    Nous avons des soucis bien plus graves dans le supérieur que de s’occuper de COMUE et de perdre du temps sur un classement mis en place par des chinois. A t-on vraiment demandé leurs avis aux enseignants chercheurs et aux personnels du sup? La réponse serait : rien faire de cela…nous avons besoin de moyens (un minimum) pour éduquer des élèves qui sortent avec un non diplôme le bac et qui ne savent pas appliquer une simple règle de trois…nous sommes devenus des animateurs du garderie le supérieur.