En moins de dix jours, la DGESIP a publié deux circulaires concernant la représentation des jeunes chercheurs pour les élections au CNESER qui auront lieu le 28 mai 2015. Ni l’une ni l’autre ne donnent satisfaction à la Confédération des Jeunes Chercheurs (CJC).
Simone Bonnafous, directrice de la DGESIP, a suffisamment fait de dégâts depuis l’été 2012, pour que Najat Vallaud-Belkacem demande expressément à Manuel Valls d’être, sitôt après le second tour des élections départementales, maintenue à la tête d’un super-Ministère, incluant l’ex Secrétariat d’État. Oui, il faut supprimer celui-ci pour de nombreuses raisons ! J’y reviendrai dans une chronique en fin de semaine.
Communiqué de presse de la CJC (23 mars 2015). Jeunes chercheur-e-s toujours privés d’une représentation adaptée.
La question de la juste représentation des jeunes chercheur-e-s en tant que personnels retentit une fois de plus à l’occasion des élections au Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche (CNESER). En moins de dix jours, deux circulaires (DGESIP-DGRI n°2015-0009 du 10 mars 2015 et n°2015-0011 du 19 mars 2015) concernant les élections au CNESER ont été publiées, n’apportant ni l’une ni l’autre de réponse satisfaisante à cette problématique. Une rapide adaptation du cadre juridique s’impose.
Une action de communication tardive et insuffisante.
L’éclatement de la représentation des jeunes chercheur-e-s sur les collèges des personnels et des usagers induit une grande confusion au niveau de chaque établissement. Ce mardi 24 mars 2015 marque le dernier jour où les jeunes chercheur-e-s concernés pourront s’inscrire sur le collège électoral des personnels, comme les y encourage le Ministère dans sa seconde circulaire.
Cette communication, bien que primordiale, ne traduit toutefois pas un réel changement de fond : les doctorant-e-s restent considérés par défaut comme usagers alors qu’ils sont personnels. Le calendrier étant désormais très serré, cette action de communication ne constituera probablement qu’un coup d’épée dans l’eau tant les difficultés liées à la démarche administrative personnelle que doivent effectuer les jeunes chercheur-e-s ralentissent l’accès au vote.
Histoires d'universités 
Ce qui est cocasse c’est de voir le ministère s’empêtrer dans ses contradictions parce qu’il ne veut pas affronter la réalité de son attitude qui est, in fine, de dénier à ce qui représente quasiment 50% des effectifs de chercheurs et enseignant-chercheurs en France, une juste représentation dans les instances décisionnelles.
Il suffit de rappeler que la situation d’un doctorat contractualisé est strictement la même, d’un point législatif, que la situation d’un MCF préparant son HDR : les deux sont à la fois usagers et personnels des universités (oui oui, un MCF qui prépare son HDR a aussi une carte d’étudiant puisque il est inscrit régulièrement à l’université en vue de l’obtention d’un diplôme !), pourtant le ministère trouve ça « naturel » de considérer que le statut de personnel prime dans le cas du MCF et qu’au contraire le statut d’usager prime dans le cas du doctorant… Peut-on rappeler au sinistère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieure et de la recherche qu’en ce qui concerne les finances publiques ou l’assurance maladie il ne fait aucun doute qu’un doctorant est un salarié, un personnel de l’université, puisque il cotise directement via sa fiche de paye ?…
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