Resto’U Gallia : ciao l’AFGES !

Resto’U Gallia : ciao l’AFGES ! Les jeux sont faits : l’AFGES ne gérera plus en direct le restaurant universitaire. Trois sites Web devront être mis à jour !

Wikipédia : en 1927, avec l’appui du Gouvernement Poincaré, la jeune association fédérative générale des étudiants de Strasbourg (créée en 1923), rachète le fonds de la Taverne de l’Université, un ancien restaurant traditionnel. Ce premier restaurant universitaire laïque de France, nommé la Gallia, toujours en activité et toujours géré par l’Afges est le plus ancien restaurant universitaire de France. Facebook : le resto’U de l’AFGES est en travaux : sa réouverture est prévue mi-octobre 2015. AFGES : aujourd’hui, toujours aussi atypique, la Gallia est le seul établissement géré par une association étudiante telle que la nôtre.

En décembre 2014, lors de l’Assemblée générale, il était encore permis de rêver, de restaurer l’équilibre financier pour garder en direct l’exploitation du restaurant. Depuis décembre, le ministère a rejeté la proposition de l’AFGES d’une délégation de service public pour gérer le restaurant. Aujourd’hui, c’est fini. C’est triste. C’est même un tournant historique. Dans une période où l’on semble croire au développement de l’économie sociale et solidaire, un des seuls exemples d’entreprise gérée par les étudiants est jeté dans les oubliettes de l’histoire.

Mais tous les partenaires, présents à la conférence de presse du 7 septembre 2015 (Guillaume Houzel, directeur du CNOUS, Christian Chazal, directeur du CROUS de Strasbourg, Nicolas Matt, vice-président Eurométropole, Elise Reitzer, Conseil régional, Jimmy Losfeld, président de l’AFGES) semblent soulagés du compromis trouvé le matin même, en présence d’Alain Beretz, président de l’université.

Le CNOUS et le CROUS sont contents de ne plus avoir cette épine dans le pied. Ils vont assumer le passif financier (totalement ?), la reprise d’actifs mobiliers et immobiliers, le maintien dans l’emploi des salariés du resto’U, l’aide à la professionnalisation de salariés de l’AFGES. Pour garder l’esprit de la gestion étudiante, le CROUS s’engage à mettre en place une sorte de directoire de la Gallia, avec une partie de membres étudiants : les étudiants de l’AFGES n’ont-ils pas eu des idées pendant près de 90 ans ? Ils en ont encore ! Autre geste symbolique : le nom de l’AFGES restera gravé sur une plaque, visible à l’extérieur!

L’AFGES, son président, et son vice-président, Tommy Veyrat, ne veulent pas se laisser abattre par ce qu’il faut bien appeler une défaite du mouvement étudiant strasbourgeois. Ils font contre mauvaise fortune bon cœur et ont plutôt bien réussi la négociation finale avec le CNOUS et le CROUS. L’AFGES gardera des locaux dans la Gallia, selon un bail emphytéotique (bail de longue durée et favorable au locataire), l’animation du Caveau du sous-sol.

L’important pour l’AFGES est de continuer à mobiliser le plus possible d’étudiants pour mettre en place des projets au service des étudiants (2ème AGORAe, pôle social…).

L’AFGES vivra, dit Jimmy Losfeld. Il faut, de tout cœur, le lui souhaiter !