Grève et absence de service fait

Dispositions applicables aux enseignants-chercheurs en cas d’absence de service fait, circulaire du 8 mai 2018, 4 pages.

Il s’agit d’un durcissement de l’application de la mise en œuvre du droit de grève: désormais des enseignants-chercheurs pourront être convoqués en section disciplinaire et sanctionnés en cas d’absence de service fait, si celle-ci se situe en dehors d’un mouvement ayant fait l’objet d’un préavis de grève, en bonne et due forme (images 2 et 3 ci-dessous).

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Le droit de grève n’est pas un droit qui peut être exercé individuellement. Un(e) enseignant-chercheur qui n’assurerait pas son cours, en solidarité avec des étudiants délogés de leur occupation de locaux universitaires par les forces de l’ordre et alors qu’aucun préavis de grève n’a été déposé, devrait être convoqué(e) en section disciplinaire.

4 Commentaires

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4 réponses à “Grève et absence de service fait

  1. étonné

    Bonjour,

    Si cette circulaire devait être appliquée, elle devrait l’être avant toute autre chose dans des cas comme (il y a des années, aujourd’hui je ne sais pas) Luc Ferry, qui ne faisait aucun enseignement, ou aujourd’hui Cédric Villani, dont les enseignements prodigués à Lyon 1 depuis quelques années apparaissent inexistants (ou au mieux « ponctuels » comme il le reconnaît lui-même dans la presse) : Appliquons-leur donc pour commencer la retenue des trentièmes indivisibles nécessaires.

    À noter que le signataire est membre du Conseil d’État, au même titre que la directrice des affaires juridiques (par ailleurs adjointe à la mairie du Havre). Je me permettrai de renvoyer à :
    https://blogs.mediapart.fr/paul-cassia/blog/090518/le-conseil-d-etat-vu-par-son-futur-ex-vice-president
    (notamment les deux derniers paragraphes)

    Bref, il s’agit plus d’intimidation que d’autre chose…

  2. Decanus

    Je ne vois pas en quoi il pourrait s’agir d’un durcissement.
    Ce n’est qu’un rappel de la réglementation.
    Sauf à croire qu’un rappel du droit est un durcissement…

  3. Il faut saluer cette très grande avancée sociale et une très grande victoire syndicale.
    Comme élu SNESUP, je me suis battu dès 2013 au Comité Technique d’Aix-Marseille Université pour que les enseignants-chercheurs puissent se déclarer gréviste. Jusqu’alors le taux de grévistes des enseignants-chercheurs était invariablement de 0 %. Nous avons obtenu le droit de nous déclarer grévistes sur la base d’une déclaration volontaire, seule possibilité acceptée par la DRH. Avec nos services annualisés, notre recherche que nous pouvons faire sans contraintes horaires et nos charges administratives facultatives, seule le déclaratif est possible.
    Pour la première fois en automne dernier, avec la (trop faible) mobilisation contre Parcoursup, les enseignants-chercheurs ont pu être officiellement gréviste avec un taux de 1 %. C’est un bon début, sachant que les gouvernances se targuent dans les médias de l’absence récurrente des enseignants chercheurs dans les chiffres officiels.