L-J. Condé et l’Académie de Dijon

Louis-Joseph de Bourbon-Condé et l’Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Dijon

Brève biographie de Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818). Source Wikipédia.

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1754. « Le fils de Monsieur le Duc est trop jeune pour être nommé gouverneur de la Bourgogne. Une régence est donc organisée. C’est seulement en 1754 qu’il est nommé par lettres patentes. Il occupera cette fonction jusqu’en 1789.

1758-1762. Durant la guerre de Sept Ans, il sert avec une certaine distinction aux côtés de son beau-père le prince de Soubise. Il est nommé lieutenant général des armées du roi, en 1758, et remporte les rares victoires françaises à Grüningen et à Johannisberg (1762).

1763 (décembre). Louis-Joseph de Bourbon-Condé accepte d’être le protecteur de l’Académie. Il lui revient de remettre le prix de celle-ci lors de sa venue à Dijon pour l’assemblée des États.

1789. Lors de la Révolution française, bien que passant pour libéral, il s’oppose au doublement du tiers état. Il est un des premiers à quitter la France, et émigre juste après la prise de la Bastille aux Pays-Bas puis à Turin. Il organise une armée à Worms, sur les bords du Rhin ».

A. La fondation de l’Académie (1740)

Source. Stéphane Pannekoucke, Des princes en Bourgogne. Les Condé gouverneurs au 18ème siècle, CTHS Histoire, 2010, 340 pages.

« 1725. Hector-Bernard Pouffier avait décidé d’établir des assemblées de gens savants, par son testament du 1er octobre 1725.

1740. Son successeur, le doyen Lantin obtient des lettres patentes royales (enregistrées par le parlement de Dijon le 30 juin).

1742. La nouvelle Académie, composée de 24 membres, disposait de statuts officiels et elle put proposer un prix dès 1742.

Les Académiciens, tous savants et tous natifs du duché de Bourgogne, devaient être 24 dont, 6 honoraires, 12 pensionnaires (4 pour la physique, 4 pour la morale et 4 pour la médecine), qui n’étaient pas tous pensionnés mais auxquels la récompense des prix était réservée, enfin 6 associés ou aspirants (2 dans chaque discipline).

Elle a été installée rue de l’École de Droit dans l’ancien Collège de Godran, président du Parlement de Bourgogne ».

B. Le prix annuel de l’académie (1742-1793). Source Wikipédia.

« De 1742 à 1793, 28 lauréats furent couronnés pour 53 concours.

En 1742, on demanda de déterminer la différence des vitesses d’un liquide qui passe par des tuyaux inflexibles et de celui qui passe par des tuyaux élastiques. Le lauréat fut un substitut du procureur de la Chambre des comptes de Montpellier, Dasté.

En 1743, un avocat dijonnais, J.-B. Fromageot fut couronné pour son essai démontrant si la loi naturelle peut porter la société à sa perfection sans le secours des lois politiques.

En 1744, un autre Montpelliérain, le docteur Fournier, fut couronné pour avoir su le mieux déterminer la cause de la fièvre.

En juillet 1750, l’Académie de Dijon couronna le Discours sur les sciences et les arts de Jean-Jacques Rousseau.

En 1754, Jean-Jacques Rousseau concourut à nouveau, sur le sujet : quelle est la source de l’inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle ; mais, ce fut un chanoine bisontin, Talbert, qui fut couronné. Néanmoins, le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes était le fruit d’un concours organisé par l’Académie de Dijon.

C. Les cours de l’Académie (à partie de 1775)

1763 (décembre). « Louis-Joseph de Bourbon-Condé soutient un projet particulier, celui de cours qui viendraient compléter l’offre restreinte de l’université créée par son père.

Il engage l’administration provinciale à financer les cours qui seront organisés par l’Académie, celle-ci devenant, en quelque sorte, prestataire de service. Sont ainsi établis des cours annuels, publics et gratuits :

  • 1775. Matière médicale (ainsi dénommée pour éviter tout conflit juridique avec les facultés patentées)
  • 1776. Chimie et botanique
  • 1781. Histoire naturelle et physique expérimentale ».

D. L’école de dessin (fondation en 1765). Source : Pannekoucke, op.cité.

1770. « Au cours du voyage d’honneur, il accepte également de protéger l’école de dessin, créée en 1765 par François Devosge. Le 12 juillet 1766, les États de Bourgogne avaient pris la décision de financer cette école et, le 30 décembre 1767, les élus lui donnent une forme fixe et stable, octroient une rémunération au fondateur de l’école et en confient la direction à deux commissaires désignés par eux.

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  1. Commentaire : pourquoi pas les disciplines du droit ?

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