Bourses et aides aux étudiants. Modalités d’attribution des bourses d’enseignement supérieur sur critères sociaux, des aides au mérite et des aides à la mobilité internationale pour l’année 2017-2018, circulaire n° 2017-059 du 11-4-2017.
« La bourse d’enseignement supérieur sur critères sociaux est accordée à l’étudiant confronté à des difficultés matérielles ne lui permettant pas d’entreprendre ou de poursuivre des études supérieures.
Elle constitue une aide complémentaire à celle de la famille. À ce titre, elle ne peut se substituer à l’obligation alimentaire telle que définie par les dispositions des articles 203 et 371-2 du code civil qui imposent aux parents d’assurer l’entretien de leurs enfants, même majeurs, tant que ces derniers ne sont pas en mesure de subvenir à leurs propres besoins ».
Où en est-on du nombre et du taux de boursiers, du montant des bourses? Réponses dans l’indicateur 3 de l’état de l’enseignement supérieur et de la recherche en France, l’aide sociale aux étudiants.
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« Durant l’année 2015-16, 711 000 étudiants ont perçu au moins une aide, soit environ 36 % de la population concernée. L’aide financière et sociale en leur faveur est de 6,1 milliards d’euros en 2015, 61 % provenant d’aides directes de l’État ». Hausse du montant global des aides : 3,5 Md€ en 1995, soit en 2015-2016, une hausse de 73 % en prix courants et de 32 % en prix constants ».
[Les tableaux 03.01 – ci-dessous – ne peuvent être affichés en une seule fois ! Le second d’entre eux comprend les données pour l’année 2015-2016 (colonne de droite)]
Commentaires sur trois évolutions.
Le nombre de bourses sur critères sociaux a augmenté entre 2000-2001 (452 616) et 2006-2007 (475 856), puis fortement augmenté entre 2006-2007 et 2011-2012 sous la mandature de Nicolas Sarkozy (620 213 en 2011-12). La progression s’est nettement ralentie pendant les quatre premières années de la mandature de François Hollande (681 078 en 2015-2016).
Le montant moyen des bourses sur critères sociaux (calculé sur l’ensemble des étudiants ayant perçu au moins une aide) a également progressé : 2585 euros en 2006-2007 (dernière année du mandat de Jacques Chirac), 2654 en 2007-2008 (première année du mandat de Nicolas Sarkozy), 2666 en 2011-2012 (dernière année du quinquennat Sarkozy). La progression s’est nettement accentuée au cours des 4 premières années du mandat de François Hollande : 2701 euros en 2012-2013, 2908 euros en 2015-2016.
Le pourcentage d’étudiants ayant perçu au moins une aide a fortement augmenté sous la mandature Sarkozy (29,3% en 2007-2008, 37,5% en 2010-2111, mais seulement 36,1% en 2011-2012) et est resté quasiment stable durant les 4 premières années de la mandature Hollande (36% en 2012-2013, 35,7% en 2013-2014, 36% en 2014-2015, 36,3% en 2015-2016).
Au final et dans un contexte de progression des effectifs étudiants, la politique des aides sociales des mandatures Sarkozy et Hollande a été différente. La première semble avoir donné la priorité à la progression du taux d’étudiants bénéficiant d’une aide, laissant stagner le montant moyen des bourses (création des bourses à taux zéro). La mandature Hollande aurait priorisé la progression du montant des aides aux dépens de celle du pourcentage d’étudiants aidés.
Au final également, les lectrices et les lecteurs peuvent deviner les politiques de communication mises en avant pour montrer l’intérêt porté aux étudiants. Mes maîtres en statistiques m’ont toujours dit qu’il fallait multiplier les indicateurs pour mieux mesurer les évolutions !
Qu’en sera-t-il au cours du prochain quinquennat ?
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