Rome. Du Caravage au Bernin

Du Caravage au Bernin, Chefs-d’œuvre  du 17ème siècle italien dans les collections royales d’Espagne, Rome, exposition aux Scuderie del Quirinale, jusqu’au 30 juillet 2017.

Album de 56 photos (16 mai 2017).

Un seul Caravage présenté : Salomé avec la tête de Saint Jean-Baptiste (ci-dessous).  Une majorité de sujets religieux. L’occasion pour moi d’enrichir mes collections thématiques : le massacre des innocents, le repos durant la fuite en Égypte (Andrea Vaccaro, ci-dessous), les quatre docteurs de l’église, Saint Jérôme, Noé.

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Les artistes italiens et la couronne espagnole au XVIIe siècle

« Au 17ème siècle, l’Italie morcelée en plusieurs états fut en grande partie occupée par les espagnols. En effet, le royaume de Naples couvrait à peu près la moitié sud de l’actuelle Italie. Ce fut une période éclairée, de plein épanouissement des arts et de l’humanisme.

De nombreux princes italiens, des cardinaux, voire même le Pape, firent de nombreux dons diplomatiques à la couronne espagnole, en gage d’amitié. C’est ainsi que la couronne espagnole se constitua une première collection d’artistes italiens.

Dans la seconde partie du XVIIe, la couronne espagnole voulut compléter ses propres collections en acquérant des œuvres d’artistes majeurs italiens. C’est Velázquez qui fut chargé de ces acquisitions.

Plus de cent chefs-d’œuvre appartenant aux collections royales d’Espagne sont exposés. Citons par exemple Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste (1609) par Caravage, La Tunique de Joseph (1630) par Velázquez. Mais encore Guercino (école de Ferrara), ou encore José de Ribeira, Luca Giordano (L’ébriété de Noé, en fin de chronique) ou Francesco Solimena (école napolitaine) ».

Ribera, Saint Jérôme en méditation

Du Caravage au Bernin

« Les collections d’art de la dynastie des Habsbourg ont été fréquemment enrichies par des cadeaux diplomatiques des dirigeants italiens, déterminés à gagner la faveur des rois d’Espagne. Ces derniers, établis à Naples et dans l’État de Milan, conditionnèrent au XVIe siècle l’évolution de la complexe situation politique italienne.

Tel est le cas de deux des tableaux des plus spectaculaires exposés, Lot et ses filles par Guercin (1651) et la Conversion de Saul de Guido Reni (ci-dessous), don à Philippe IV par le prince Ludovisi afin d’assurer la protection espagnole sur le petit état de Piombino ».

Il y a beaucoup d’autres œuvres d’art, y compris la magnifique crucifixion du Bernin, issue du monastère de San Lorenzo del Escorial, une œuvre rarement mise à la disposition du grand public.

Une exposition de peintures d’une grande valeur artistique et historique

« À cette époque, les différents États italiens ont une préoccupation majeure : s’attacher les faveurs des rois d’Espagne pour qu’ils assurent leur protection

Cette passionnante exposition de peintures donne à voir des œuvres achetées par des agents du roi, par exemple, l’huile sur toile Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, signée par le Caravage, en 1609. Les peintres espagnols ne sont pas en reste. Velázquez est présent avec l’une de ses plus grandes œuvres, Tunique de Joseph, aux côtés de cinq chefs d’œuvre de José de Ribera. Venu à Rome en 1606, il a peint, notamment, le fameux Jacob et le troupeau de Laban ».

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