Canal Rhône à Sète (1773-1834)

Le canal du Rhône à Sète : décision de la construction en 1773 et fin de l’ensemble des travaux en 1834. Il relie l’étang de Thau à la hauteur de Sète au Rhône à Beaucaire. Au-delà du Thau, il est prolongé par le canal du Midi.

3 août 2017 : pour accéder à l’ancienne cathédrale de Saint-Pierre sur l’île de la Maguelone, il faut franchir le canal du Rhône à Sète, en empruntant une passerelle piétonne . Quand un bateau de plaisance se présente, la passerelle est barrée et tourne sur un axe pour permettre le passage du bateau.

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Un corps d’ingénieurs et une école pour la formation (source : site de l’École Nationale des Ponts et Chaussées)

« En France, la construction des routes, ponts et canaux resta très longtemps de la seule compétence des seigneurs, associations de marchands ou ordres monastiques. Avec Colbert, une politique plus efficace vit le jour, mais les techniciens étaient recrutés au coup par coup.

Il fallut attendre l’année 1716 pour qu’un arrêt crée un corps d’ingénieurs régulièrement appointés : le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées.

La mise en place d’une formation spécifique à ce corps fut décidée par l’arrêt du Roi du 14 février 1747, acte fondateur de l’École.

Jusqu’en 1794, l’École fut marquée par la personnalité de son directeur, Jean-Rodolphe Perronet, à la fois ingénieur, administrateur talentueux et érudit participant à l’élaboration de l’Encyclopédie de d’Alembert et Diderot ».

Histoire de la construction du canal selon Wikipédia

1773. Pour affranchir le commerce entre le Rhône et Sète de la navigation sur le Petit-Rhône, les États du Languedoc décident de construire un canal entre Beaucaire et Aigues-Mortes, en 1773, sur un projet d’Isaac Étienne Grangent, directeur des travaux publics de la province du Languedoc.

1789. Les travaux sont arrêtés. Le canal est terminé à cette date entre Aigues-Mortes et Saint-Gilles.

1798. Le fils, Stanislas-Victor Grangent, a suivi la fin de la construction du canal après sa nomination comme ingénieur en chef des ponts et chaussées du département du Gard, en 1798.

1801. La construction est reprise à la suite de la loi du 25 ventôse an IX (16 mars 1801). Un traité passé le 27 prairial (16 juin 1801) suivant entre le gouvernement et une compagnie Perrochel lui a imposé d’achever la construction du canal entre Beaucaire et Aigues-Mortes, de rectifier et de recreuser jusqu’à 1,50 m au-dessous des basses eaux de la mer le canal de Bourgidou et le canal de Sylvéréal. En contrepartie, la compagnie a les droits de navigation, et de jouissance, pendant quatre-vingts ans, de tous les francs-bords (terrains laissés libres le long des canaux), ainsi que la propriété incommutable et perpétuelle de tous les marais, étangs et palus situés dans le département du Gard, entre Beaucaire, Aigues-Mortes et l’étang de Mauguio appartenant à l’État après la confiscation des biens de l’Ordre de Malte. La réalisation du canal devait se terminer avant le 12 septembre 1806. La dépense était évaluée à 2 500 000 francs.

1806. Les premiers bateaux ont pu passer dans le canal en 1806, mais les travaux ne sont pas terminés.

1807. À la suite du rapport de Louis Bruyère, la position de l’écluse de Beaucaire est fixée par décision du directeur général des ponts et chaussées le 27 mai 1807 de façon à permettre une manœuvre aisée des bateaux qui entrent ou sortent du Rhône et garantir la sûreté des constructions malgré les crues qui peuvent atteindre 6,50 m au-dessus de l’étiage et en évitant les corps flottants qui sont alors charriés.

15 décembre 1811. Le canal est livré au commerce bien que les travaux ne soient pas entièrement terminés.

1828. Les travaux sont dirigés pour la compagnie par l’ingénieur André Raymond Bouvier (1784-1856). Ils vont continuer sous sa direction jusqu’à la réception définitive du canal, le 29 septembre 1828. Ils ont coûté 16 millions au lieu de 2,5 millions.

Le canal est alimenté en eau douce de Beaucaire à Saint-Gilles. Le reste du canal est alimenté en eau de mer. L’ingénieur Bouvier avait cependant permis d’amener de l’eau douce dans les marais de Saint-Gilles et de Vauvert ce qui a eu un effet positif pour la végétation.

1834. Sous la direction de Paulin Talabot, l’ouvrage de substitution de l’eau douce à l’eau salée est terminé en 1834.

Le creusement du canal du Rhône à Sète a permis de transformer la fonction du port d’Aigues-Mortes. Au début du XVe siècle, des travaux importants avaient été entrepris pour faciliter l’accès de cette cité à la mer. L’ancien Grau-Louis, creusé pour les croisades, fut remplacé par le Grau-de-la-Croisette et un port fut creusé à l’aplomb de la Tour de Constance. Celui-ci perdit son importance, dès 1481, lorsque la Provence et Marseille furent rattachés au royaume de France. Seule l’exploitation du sel du marais de Peccais incita François Ier, en 1532, à faire relier les salins d’Aigues-Mortes à la mer. Mais ce chenal, dit Grau-Henri, s’ensabla à son tour. L’ouverture, en 1752, du Grau-du-Roi résolut pour un temps le problème. Celui-ci trouva enfin une solution, en 1806, en transformant Aigues-Mortes en port fluvial grâce au Canal du Rhône à Sète.

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