Paris 1 veut (se) regrouper

Onze ans après la création des Pôles de Recherche et d’Enseignement Supérieur et quatre ans après celle des Communautés d’Universités et Établissements (COMUE), les regroupements au sein de Paris intra-muros ou plus largement en Ile de France ont échoué (mis à part celui de la Comue Université Paris Seine, autour de l’université de Cergy).

L’université Paris 1 Panthéon Sorbonne participe de cet échec général. Depuis 2010 (cf. ma chronique : création du PRES Hesam), Paris I est en effet coutumière d’épisodes de rififi, le dernier étant celui de la décision de l’université de se retirer de cette COMUE Hesam.

Néanmoins, l’université remet l’ouvrage sur le métier. Elle vient de dévoiler son projet stratégique en vue d’un nouveau regroupement. Nom provisoire : Sorbonne Alliances, Alliances avec un S, car Paris 1 possède déjà depuis 2002 un programme Alliance sans S. Ce qui fait désordre !

Cliquer sur l’image pour l’agrandir

Est-ce cette fois le bon coup ? Regroupement avec qui ? Officiellement avec ESCP Europe, des négociations avec Paris 2 Panthéon Assas étant en cours.

Sorbonne Alliances part plutôt sur de bonnes bases : « respecter la variété des partenaires » (rejet de tout projet de fusion, maintien de la personnalité morale de chaque établissement). De plus, il y a une fenêtre de tir : le nouveau gouvernement n’a pas l’intention de forcer les regroupements.

Par contre, les différentes parties du document de 10 pages comportent des passages obligés, ne présentant guère d’intérêts. « Quatre atouts identifiés : une université de recherche, une offre de formation associant excellence et large public, l’ouverture internationale, une tradition d’engagement. Deux priorités de développement : le numérique, l’université tout au long de la vie ».

Sorbonne Alliances a aussi l’ambition d’édifier une confédération européenne d’universités. « Paris 1 veut créer le modèle inédit d’une confédération européenne d’universités favorisant la circulation des étudiants et des enseignants-chercheurs en son sein, voire des recrutements croisés, la création de doubles diplômes ou de co-diplômes, l’émergence d’équipes de recherche transnationales, le renforcement des co-tutelles pour les thèses et des programmes scientifiques co-portés ».

Concrètement, quel modèle de confédération peut-être imaginé, puis mis en œuvre ? Celui du Campus Européen Eucor (les 5 universités du Rhin supérieur) ? Celui des campus de l’ESCP Europe (Berlin, Londres, Madrid, Turin, Varsovie) ?

Bon vent à l’université de Paris 1 !

Pour aller plus loin : toutes les chroniques du blog sur l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, sur son Président Georges Haddad.

1 commentaire

Classé dans C. Ile-de-France, E. Economie Gestion, E. Mobilité internationale, E. Sciences humaines et sociales

Une réponse à “Paris 1 veut (se) regrouper

  1. 29/09
    Heureusement que votre blog y veille.
    À Paris 1, ni les personnels, ni leurs élus, ni le CA n’ ont
    délibéré de « Sorbonne Alliances ».
    Quant aux élus Biatos, ils n ont même pas été conviés
    aux séances du groupe de travail qui en a esquissé
    les lignes.
    Pas un mot d ailleurs sur ses orientations de RH
    et de management concernant les personnels…

    Snptes Paris 1