CPU. L’autonomie du n’importe quoi

La conférence des présidents d’université (CPU) joue avec le feu en proposant une autonomie complète de chacune des universités

Heureusement, la CPU n’a plus aucune influence sur le gouvernement : ses propositions ne seront jamais retenues. D’ailleurs, elle se fait harakiri : chacun pour soi et pour faire n’importe quoi. Il s’agit là d’une trahison de ses statuts et d’une déclaration de guerre aux représentants des personnels, au niveau national et dans chacun des établissements

La CPU pour une approche proactive de l’autonomie, communiqué du 21 mai 2019.

« La question de l’autonomie des universités, à laquelle la CPU a consacré son colloque annuel 2019, revêt aujourd’hui une importance considérable, elle correspond à la nécessité de repenser dès maintenant l’identité et le rôle des universités françaises dans le monde et la société d’aujourd’hui. Parmi les nombreuses mesures nécessaires pour une autonomie véritable, la CPU en identifie cinq à ses yeux essentielles.

Repenser l’organisation de l’État, au niveau central et en région, dans l’exercice de sa mission de régulation de l’ESRI. Refonder la contractualisation pour en faire un levier au service d’un nouvel équilibre entre autonomie et responsabilité ; cela appelle également le renforcement de la place de l’évaluation et du HCERES dans ce système ainsi qu’une réduction massive des textes réglementaires qui corsètent les initiatives des établissements.

Reconnaître à toutes les universités le droit à l’expérimentation pour qu’elles puissent développer des initiatives utiles à leurs missions et en cohérence avec leur projet de développement, et donc élargir à toutes les universités le périmètre d’application de l’ordonnance du 12 décembre 2018 actuellement circonscrit aux établissements nouveaux issus de fusions ou de regroupements.

Donner à l’université l’autonomie à la fois de recrutement et de gestion des carrières de ses personnels, ce qui passe par :

  • la suppression de la qualification, et la révision de l’ensemble de la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs ;
  • des promotions décidées localement en s’appuyant sur un processus d’évaluation transparent ;
  • un assouplissement du cadre des missions des enseignants-chercheurs et de la comptabilisation de leurs activités, la règle des services de 192h TD équivalent présentiel, de plus en plus en décalage avec les nouvelles pratiques pédagogiques, devenant obsolète ».

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