Marine Royale. Réformes 1776, 1786

Source 1. Gallica BNF.

Source 2. Étienne Taillemite, Louis XVI ou le navigateur immobile, Payot, 2002, 272 pages.

Louis XVI visite le port de Cherbourg (juin 1786), par Louis Crespin

Extraits des pages 223-235 :

« Rationalisation du matériel, profession du nombre de constructions neuves, ouverture du corps de la marine vers l’extérieur, amélioration des conditions de vie du marin… De sorte qu’en 179O la marine royale avait atteint un niveau de puissance supérieur à ce qu’il était à la fin de la guerre d’Amérique. »Rationalisation du matériel, profession du nombre de constructions neuves, ouverture du corps de la marine vers l’extérieur, amélioration des conditions de vie du marin… De sorte qu’en 179O la marine royale avait atteint un niveau de puissance supérieur à ce qu’il était à la fin de la guerre d’Amérique.

L’aspect le plus novateur de ces réformes porta sur le recrutement des officiers et des équipages. Depuis 1683, les officiers de marine étaient formés à Brest, Rochefort et Toulon ; on ne pouvait être admis que sur présentation de titres de Noblesse… Deux collèges préparatoires furent créés à Vannes et à Alès ; la condition de noblesse ne fut pas supprimée pour y accéder. Mais de nouvelles possibilités d’accès au corps de officiers furent ouvertes aux enfants de bonnes familles de négociants, d’armateurs ou de capitaines marchands expérimentés.

Les préoccupations humanitaires constantes de Louis XVI s’exprimèrent aussi à l’égard des équipages dont le recrutement fut assoupli (suppression de l’enfermement dans le système colbertien des classes. Ensemble de règlements nouveaux pour améliorer les conditions de vie du marin : santé, hygiène, alimentation, vêtements. De cette époque, date le trousseau réglementaire du matelot, le sac.. .

La paix signée en 1783 à Versailles, bien des secteurs des océans restaient à explorer. Louis XVI avait suivi les découvertes de Cook, organisa une nouvelle mission pour prendre la relève et marcher sur les traces du génial anglais. Il choisit Jean-François  de La Pérouse. Celui-ci était alors âgé de 44 ans, avait déjà eu une carrière fort active. Capitaine de vaisseau à 38 ans, c’état un des meilleurs officiers de sa génération » .

Geneviève Brossard de Beaulieu, Portrait du comte Jean-François de Galaup de La Pérouse (1778). Beaux-arts de San Francisco

« Louis XVI s’impliqua personnellement dans les instructions pour La Pérouse ; elles furent remises à celui-ci le 26 juin 1785. Elles lui demandaient d’exécuter en un seul voyage ce que Cook avait mené à bien en trois expéditions différentes : bref une mission à caractère irréaliste, trop ambitieux. Louis XVI n’en perçut pas l’impossibilité ».

Louis XVI donnant ses instructions au capitaine de vaisseau La Pérouse, en présence du marquis de Castries, ministre de la Marine par Nicolas-André Monsiau (1817)

« En juin 1786, Louis XVI fit le seul voyage de sa vie pour suivre l’avancement de l’extension du port militaire de Cherbourg (en faire le plus puissant de la Manche). Un résultat plutôt inattendu : un grand succès populaire dans toutes les villes traversées (Caen,  Honfleur, Le Havre, Rouen).  

Le roi se rendra compte très régulièrement du voyage, s’inquiéta fort de la disparition de l’explorateur après son escale en Australie en février 1788. C’est seulement en mai 1791 que l’Assemblée nationale décida d’envoyer une expédition à la recherche des marins disparus. En vain. Trajet emprunté par l’expédition de La Pérouse de Brest jusqu’à Botany Bay (1785-1788) ».

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