SPC, une victoire à la Pyrrhus

Une victoire à la Pyrrhus. 9 avril 2015, communiqué de Nous sommes l’université, liste qui a soutenu la candidature de Bruno Andreotti à la présidence de Sorbonne Paris Cité.

J’ai également soutenu cette candidature opposée au regroupement forcé des universités et des établissements : Mérindol, un aveu d’échec ; Qui connaît J-Y Mérindol ? ; Entretien avec Bruno Andreotti.

Le lecteur liera avec intérêt les tweets de Jean-Loup Salzmann, président de la CPU, président de Paris 13 et donc membre du CA de SPC. J’ignorais qu’il était le petit communicant de Jean-Yves Mérindol. Il parle d’un grave désaveu pour Bruno Andreotti. Pour ce qui concerne le désaveu par ses pairs, il s’y connaît en effet : JL Salzmann, vertement tancé.

Texte du communiqué de Nous sommes l’université. Le conseil d’administration de Sorbonne Paris Cité a reconduit le président sortant – Jean-Yves Mérindol – le 8 avril, avec l’intégralité des voix des membres nommés, présents ou représentés, hormis le refus de la région de participer au vote, motivé par l’idée qu’il doit revenir à la communauté universitaire de décider de son sort.

Pour autant, sur les 24 élus, issus du personnel (3 x 8), 11 seulement ont apporté leur suffrage à M. Mérindol, malgré les pressions légitimistes.

Tout à la fois, une illustration de la machinerie anti-démocratique — gloire d’être élu par ceux que vous avez nommés — et un indéniable désaveu de la part de la communauté universitaire.

Les deux discours de Bruno Andreotti : présentation du projet, conclusion à l’issue des questions/réponses.

Je note que les élus étudiants au CA de SPC, FAGE et UNEF, ont voté pour Jean-Yves Mérindol. Ils se sont donc prononcés en faveur de la plus grande COMUE qui exste à ce jour. Ils devraient s’en expliquer publiquement. Les élus SPC de l’UNEF, en appuyant la réélection de Jean-Yves Mérindol, entraînent leur syndicat dans une longue descente aux enfers.

3 Commentaires

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3 réponses à “SPC, une victoire à la Pyrrhus

  1. Jean-François

    « Pour autant, sur les 24 élus, issus du personnel (3 x 8), 11 seulement ont apporté leur suffrage à M. Mérindol, malgré les pressions légitimistes » : cette affirmation est démontrablement fausse.

    En effet, il y a eu 8 voix pour B. Andreotti et 4 blancs. A supposer que les 8 voix de B. Andreotti et les 4 blancs soient le fait de représentants du personnel (3 seulement a priori, la conseillère régionale ayant annoncé qu’elle voterait blanc), il y a donc au minimum 12 voix pour J.-Y. Mérindol sur ces 24 élus, et probablement 13.

    Après, si on calcule sur la totalité des 32 membres élus, sans exclure en douce les élus étudiants, on trouve toujours 8 voix pour Andreotti, et au minimum 20 voix pour Merindol (sans doute 21). De quel désaveu parle-t-on?

  2. La région a opposé un refus de vote et ne compte donc pas dans les blancs.
    Un représentant Biatss absent a oublié de transmettre sa procuration. Le SGEN-CFDT (pourtant le syndicat dont M. Merindol a été responsable pour le SUP) a expliqué publiquement son vote blanc (3 voix). Le dernier vote blanc vient d’un autre représentant Biatss.

    Donc 11 sur 24 en faveur de M. Merindol, soit les 11 voix des listes légitimistes dans les trois collèges du personnel, pas une de plus.

  3. Christophe Bonnet

    Bonsoir,

    Je crains qu’il y ait un léger malentendu…

    Les élus Sgen-CFDT étaient effectivement venu au CA avec l’idée d’un vote blanc, afin de faire entendre notre différence d’avec les deux candidats en présence; mais nous n’avions rien fixé de manière définitive. Nous avons donc écouté attentivement les discours des deux candidats et le débat qui s’en est suivi.

    A l’issue de ce débat, il est apparu que, si nous avions des désaccords avec l’un comme avec l’autre, la candidature de Bruno Andreotti nous semblait extrêmement problématique, et par ses méthodes, et par sa vision de l’enseignement supérieur, finalement extrêmement élitaire, et par ses objectifs, peu réalistes pour dire le moins.

    Dès lors, nous avons choisi de répondre objectivement à la seule question qui nous était posée, à savoir: lequel des deux candidats était le plus apte à présider la COMUE Université Sorbonne Paris Cité. De ce point de vue, il était clair que les deux candidatures ne se valaient pas… Nous avons donc collectivement décidé d’apporter nos voix à Jean-Yves Mérindol, malgré les désaccords que nous pouvons avoir avec lui. Désaccords que nous ne continuerons à exprimer, vigoureusement si nécessaire.