Trèves, chambre du trésor

Trèves, ville des musées. Le musée Schatzkammer : codex, psautier, évangéliaire médiévaux, produits ou copiés à l’abbaye de Reichenau.

Album de 27 photos (essentiellement à partir de cartes postales, les photographies étant interdites). Sources et citations : le dépliant et le site du musée (autres photos en ligne), plusieurs articles de Wikipédia.

Présentation du musée en français (cliquer pour agrandir)

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1. « L’Abbaye de Reichenau est un monastère d’Allemagne, dans le Land du Bade-Wurtemberg, situé sur l’Untersee, partie inférieure du lac de Constance.

Le monastère est fondé en 724 par l’évêque missionnaire saint Pirmin. Il jouit du soutien des rois carolingiens.

Le premier apogée se situe à la fin du VIIIe et au IXe siècle. Waldo, abbé de 786 à 806 (et en même temps évêque de Bâle), est le fondateur de l’école de Reichenau.

La deuxième grande période de Reichenau se situe à l’époque des rois ottoniens, vers l’an mil, avec les évêques « dorés » : Witigowo, abbé de 985-997, Immon (1006-1008) et Bernon (1008-1048). À cette époque Reichenau est une école d’écriture célèbre qui produit les plus belles enluminures de la Renaissance ottonienne, comme le Codex Egberti et le Psautier d’Egbert, ainsi que les fresques de l’église Saint-Georges ».

2. Egbert de Trèves. « Il est le fils de Thierry II, comte de Hollande. Après son éducation à Egmond et à la cour de Brunon de Cologne, il devient chancelier d’Otton II en 976. L’année suivante il est nommé archevêque de Trèves. En 984, il rejoint la conspiration de Henri II de Bavière contre Otton, mais revient au camp de celui-ci l’année suivante.

Egbert était un patron renommé des sciences et des arts. Il supervisa lui-même la confection du Registrum Gregorii et du reliquaire de la férule pétrinienne. Il fut également dédicataire du Codex, de même que du Psautier. Cependant, Trèves devint à partir de son mandat la rivale de Reichenau comme capitale artistique du monde ottonien ».

3. Enluminures ottoniennes, produites ou copiées dans le scriptorium de l’abbaye de Reichenau.

Le Codex Egberti « est un évangéliaire enluminé pour l’évêque de Trèves, Egbert (980-993). Il est conservé à la bibliothèque de la ville de Trèves ».

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Le Psautier d’Egbert « (connu également comme le psautier de Gertrude) a été inscrit à la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO en 2003, avec neuf autres manuscrits de l’école de l’abbaye de Reichenau. Il se trouve au Musée archéologique national de Cividale del Friuli ».

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Les Évangiles d’Otton III (Munich, Bayerische Staatsbibliothek), fin du Xe ou début du XIe siècle. Ils contiennent la version de la Vulgate des quatre Évangiles et divers commentaires, notamment d’Eusèbe de Césarée. Ils sont un exemple notable d’enluminure ottonienne, réalisé à l’abbaye dans l’atelier du moine Liuthard. Le manuscrit comprend 276 folios, et inclut notamment une miniature d’Otton III, représenté trônant, et des quatre provinces du Saint-Empire venant lui rendre hommage : Rome, les Gaules, la Germanie et la Slavonie.

L’Evangéliaire de Reichenau, ou évangéliaire de la cathédrale de Bamberg, est composé entre l’an 1000 et l’an 1020. Il comprend 266 folios de parchemin sur vélin avec les tables du canon et cinq miniatures de pleine page. Il est conservé à la Bayerische Staatsbibliothek de Munich depuis 1803, date de la sécularisation des biens de la cathédrale. Il est inscrit depuis 2003 à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO avec neuf manuscrits de l’abbaye.

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