Rome. Rivalité Bernin / Borromini

Francesco Borromini (1599-1667) et Gian Lorenzo Bernini (1598-1681) sont des architectes italiens de style baroque. Contemporains, ils ont été rivaux (… tout au moins jusqu’au suicide de Borromini durant l’été 1667).

Album de 45 photos (mai 2017). Promenade dans Rome : deux œuvres de Borromini (le palais Falconieri, via Giulia ; l’église Sainte Agnès de la place Navona). Une œuvre du Bernin (la fontaine des quatre fleuves sur la même place).

Cliquer sur les images pour les agrandir

Francesco Borromini (source et citations Wikipédia). « Fils de maçon, il commence lui-même sa carrière comme maçon et part très vite à Milan pour apprendre et exercer son activité. En 1619, il part à Rome et travaille pour un lointain parent, Carlo Maderno, sur la basilique Saint-Pierre comme sculpteur d’ornements. Puis, il entre comme dessinateur dans l’atelier de Maderno.

À la mort de celui-ci en 1629, il continue d’exercer les mêmes fonctions de dessinateur auprès de Gian Lorenzo Bernini ; il se joint à son groupe et participe à la réalisation du palais Barberini. En 1634, Borromini réalise sa première œuvre personnelle, la reconstruction de l’église San Carlo Borromeo (Saint Charles-Borromée) ».

Gian Lorenzo Bernini, sculpteur, architecte et peintre, fut surnommé le second Michel-Ange.

« Sa capacité à embrasser toutes les formes artistiques, la sculpture surtout, mais aussi l’architecture, la peinture et même la poésie, l’a consacré, au même titre qu’un Michel-Ange, comme génie universel. La virtuosité de son ciseau capable de saisir la souplesse des chairs n’a d’égale que son sens de la mise en scène et d’une certaine théâtralité, où les arts dialoguent et composent de vastes tableaux au service d’une foi triomphante.

Son art, typiquement baroque, est caractérisé par la recherche du mouvement, la torsion des formes, le spectaculaire et les effets d’illusion. Son talent précoce attire l’attention du pape Paul V. Favori des papes, il devient l’architecte de la basilique Saint-Pierre. Il fut employé sans interruption par les pontifes : Grégoire XV le nomma chevalier ; Urbain VIII le combla de richesses »…

1646-1649. Palazzo Falconieri. Historique du Palais et de la loggia en texte (4 pages) et en 15 photos (en 1910, vers le milieu des années 1980, en mai 2017)

Église Sant’Agnese in Agone (texte de Wikipédia et photos de mai 2017). « L’église a été construite sur le lieu où, selon la tradition, la sainte, exposée nue à la vue de la population, fut recouverte miraculeusement par ses cheveux.

Succédant à l’oratoire construit dès le VIIIe siècle, l’église fut reconstruite dans le style baroque à la demande du pape Innocent X et de la famille noble Pamphili par les architectes, Girolamo et Carlo Rainaldi en 1652. On leur doit le plan en forme de croix grecque et les niches des piliers de la coupole. L’église fut achevée de 1653 à 1657 par Francesco Borromini. Il dessina notamment la façade concave de l’église et la surmonta d’une coupole adjointe de deux campaniles. À l’intérieur, la coupole est ornée de fresques peintes par Ferri représentant la Gloire du Paradis.

La mort du pape Innocent X met fin à son projet, le nouveau pape Alexandre VII et le prince Camillo Pamphilj rappelant Rainaldi. Ce dernier cependant ne changea pas trop les plans de Borromini et l’église est considérée comme étant l’expression des concepts propres à Borromini. En fait, ces concepts ont été considérés comme une solution à la vaine recherche du Bernin pour la façade de Saint-Pierre ».

La Fontaine des quatre fleuves, 1648 – 1651 (textes de Wikipédia et photos de mai 2017). « Plutôt en disgrâce sous le pontificat d‘Innocent X, le Bernin n’en conçut pas moins la fontaine de la place Navone, devant l’église de Sant’Agnese in Agone.

Les quatre fleuves symbolisent chacun un continent : le Danube sculpté par Antonio Raggi, le Gange sculpté par Claude Poussin, le Nil (le visage voilé car on ne connaissait pas sa source) sculpté par Giacomo Antonio Fancelli et le Rio de la Plata (Amérique) sculpté par Francesco Baratta. L’absence du continent océanien s’explique par le fait que ce continent n’avait pas encore été découvert.

La colombe et le rameau d’olivier en haut de l’obélisque au centre sont l’emblème de la famille Pamphili. Cet obélisque apporté à Rome par Caracalla provient du cirque de Maxence.

Une légende, encore très populaire aujourd’hui, est liée à la rivalité entre Le Bernin et Francesco Borromini. On prétend que la statue du Rio de la Plata a le bras tendu de peur d’un effondrement de l’église de Sant’Agnese in Agone et aussi que la statue du Nil couvre son visage pour ne pas la voir. En fait, le visage de la statue est couvert d’un voile parce qu’on ne connaît pas encore les sources du Nil. Ce n’est qu’une légende, puisque la fontaine a été construite avant l’église, entre 1648 et 1651, alors que le début de la construction de Sainte-Agnès par Borromini n’est pas antérieur à 1653″.

Commentaires fermés sur Rome. Rivalité Bernin / Borromini

Classé dans AF. Histoire 16-17èmes siècles, BA. Photos, D. Italie, E. Arts Lettres Langues, E. Ingénierie, Architecture

Les commentaires sont fermés.