La culture du parangonnage [sic]

La prise en compte des classements internationaux dans les politiques de site, rapport d’inspection, mai 2017, 181 pages. Onze préconisations (page 10 et 11).

Préconisation 1. Le ministère doit expliciter sa position vis-à-vis des classements internationaux et l’intégrer dans le dialogue contractuel.

Le dialogue stratégique contractuel ? Celui-ci n’a plus aucun sens, ne sert plus à rien

  • Un établissement n’est concerné que tous les 5 ans
  • Les crédits affectés au contrat ne constitue plus qu’une goutte d’eau dans le budget global
  • Les équipes de recherche de l’établissement ne peuvent plus être comparées entre elles car la notation A, B et C a été supprimée
  • L’offre de formation n’est plus habilitée diplôme par diplôme, mais elle est accréditée globalement.

Cliquer sur les images pour les agrandir

Préconisation n°4. Le ministère doit développer la production d’analyses statistiques et créer une base accessible aux établissements afin de leur permettre de construire leurs propres indicateurs comparatifs. Ne pas rire ! Cette préconisation a déjà été répétée plus de 50 fois. Depuis 2007 et au fur et à mesure de leur passage aux responsabilités et compétences élargies, tous les établissements ont créé une direction de l’aide au pilotage pour construire des indicateurs (la création d’une cellule « classements » ferait donc double emploi). Pourquoi la publication en ligne des indicateurs n’est-elle pas rendue obligatoire ?

Préconisation n°5. Le ministère doit promouvoir la culture du parangonnage au service du pilotage stratégique. Parangonnage : trop, c’est trop ! Les inspecteurs sont-ils devenus des paragons de fatuité ? Pourquoi ne pas employer « évaluation comparative » ?

Préconisation n°7. Le ministère et les conférences doivent expliciter leur position vis-à-vis de U-Multirank. Les inspecteurs sont des parangons d’hypocrisie : ils n’osent pas dire que U-Multirank est un échec et qu’il faut en urgence en arrêter les frais. Lire ma chronique du 20 mai 2014 : U-Multirank : au panier !

Préconisation n°8. Ciel ! Les inspecteurs préconisent de mettre en œuvre une cartographie multidimensionnelle des établissements français. Sont-ils aussi des parangons de foutage de gueule ? Il faut absolument empêcher un désastre prévisible !

Préconisation n°9. Faciliter la mutualisation des bonnes pratiques [ce langage technocratique est usé, archi-usé], développée par les établissements en matière de parangonnage [ceux-ci feraient-ils du parangonnage sans le savoir comme Monsieur Jourdain… ?]

Préconisation n°11. Le ministère doit soutenir et faciliter les initiatives prises parmi les COMUE les plus concernées par la compétition internationale… Des noms, des noms ! Toutes les COMUE ne sont donc pas des parangons de la compétition internationale ?

Et pour finir, revenons au sens de paragonner : dans l’imprimerie, c’est faire qu’un caractère qui n’est pas du même corps que celui dont on se sert s’aligne bien avec lui. Pas un caractère ne doit dépasser, tout doit parfaitement s’aligner. Donner aux universités l’objectif de s’aligner les unes sur les autres ! Décidément, les inspecteurs devraient s’enquérir du sens des mots qu’ils emploient !

Et si Jupiter refondait les corps d’inspection ? C’est devenu urgent pour l’IGAENR !

Commentaires fermés sur La culture du parangonnage [sic]

Classé dans Non classé

Les commentaires sont fermés.