Louis Majorelle. 30 ans en 1889

Suite des chroniques : elles/ils ont eu 30 ans en… Louis Majorelle (1859-1926), 30 ans en 1889, industriel, artiste décorateur et ébéniste.

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Ci-dessous, citations de la notice consacrée à Louis Majorelle

1877 (18 ans). « Après avoir suivi les cours de Théodore Devilly et Charles Pêtre à l’école des beaux-arts de Nancy, Louis Majorelle est admis à l’école des beaux-arts de Paris en 1877 dans l’atelier du peintre Aimé Millet.

1879 (20 ans). Deux ans plus tard, le décès de son père l’oblige à revenir à Nancy. Il reprend avec son frère Jules l’entreprise familiale de fabrique de mobilier et de faïence. L’histoire de l’entreprise Majorelle débute avec Auguste Majorelle qui ouvre un magasin à Toul en 1858. Il exerce une double activité, celle de décorateur et de commerçant. En 1860, voulant se rapprocher de sa clientèle, Auguste Majorelle s’installe à Nancy, rue des Dominicains, où il ouvre un commerce de meubles et d’objets d’art.

1884 (25 ans). Durant plusieurs années, Majorelle se forme auprès des ouvriers de son père, ce qui lui assure une solide connaissance pratique. Il peut ainsi prendre la direction artistique de la maison Majorelle en 1884, qui compte une vingtaine d’ouvriers, alors que sa mère gère le magasin dans lequel il expose son premier meuble.

1885 (26 ans). Louis Majorelle épouse Jeanne Kretz. Leur fils unique, Jacques Majorelle, naît l’année suivante.

1889 (30 ans). A l’Exposition universelle de Paris, il est récompensé d’une médaille d’argent dans la catégorie meubles à bon marché et de luxe.

1890 (31 ans). Il crée un atelier consacré au travail du métal.

1894 (35 ans). Après une production d’inspiration historique, Louis Majorelle remplace le décor vernis ou peint du mobilier rocaille et japonisant au profit du décor marqueté à références naturalistes et symbolistes. Son stand à l’exposition d’art décoratif des galeries Poirel à Nancy rassemble 12 meubles de style Louis XV, Louis XVI et Empire ainsi que des meubles d’inspiration moderne.

1897 (38 ans). Reconnu essentiellement pour son travail d’ébéniste, Louis Majorelle développe une production de meubles à deux niveaux : la première concerne le mobilier de luxe, fabriqué à Nancy rue du Vieil Aître (architecte Lucien Weissenburger).

1898 (39 ans). Le travail du métal est développé dans ses ateliers pour la réalisation des bronzes ornant le mobilier, mais aussi pour les luminaires en collaboration avec Daumà à partir de 1898.

1900 (41 ans). A l’Exposition universelle de Paris, Louis Majorelle est membre du jury pour sa catégorie. Il y présente entre autres l’ensemble de mobilier aux nénuphars (Musée de l’École de Nancy).

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1902 (42 ans). Majorelle fait appel à Sauvage pour la construction de la Villa Jika dite Villa Majorelle. Vidéo de 3 minutes : la villa après la restauration des extérieurs (2017).

  •  Une maison construite par un artiste pour un artiste par Frantz Jourdain dans  » L’Art décoratif « , 1902. Se préoccupant avant tout du sujet à traiter, M. Henri Sauvage a doté la villa nancéienne d’un caractère spécial, celui d’une habitation ni somptueuse, ni vaniteuse, d’une habitation qui ne doit être la demeure ni d’un parvenu, ni d’un prince, d’une habitation qui ne cherche nullement à exciter l’envie des passants par l’exhibition d’un faste menteur. Nous devinons la maison d’un artiste sensitif et affairé, au cerveau cultivé, à l’œil délicat, que le jugement d’autrui préoccupe peu et qui désire seulement vivre d’une vie propre dans une atmosphère élevée, intelligente et pure.

1903 (43 ans). Louis Majorelle en collaboration avec la manufacture Daum, Lampe-flambeau Magnolia.

  • Emblématique de la collaboration entre les manufactures Daum et Majorelle, cette œuvre est l’un des exemples les plus réussis de l’alliance du verre et du métal. La lampe est constituée d’une tige en bronze doré et ciselé, et de trois fleurs de couleur blanche en verre doublé, moulé et ciselé. La forme du piétement métallique est caractéristique de ce que l’on nomme la « ligne en coup de fouet » : composé de tiges entrelacées, le pied s’élève puis se tord à l’horizontal dans sa partie supérieure. La représentation du magnolia, fleur éphémère et odorante, renvoie à la nature, référence principale des artistes de l’Ecole de Nancy, mais aussi au Japon, source d’inspiration essentielle chez Louis Majorelle.

1903-1904 (44-45 ans). Chambre à coucher

1903-1904 (44-45 ans). Lampe de table Ombelles

1905 (46 ans). Le mobilier bon marché de série est réalisé à partir de 1905 dans les ateliers de Pierre Majorelle à Bouxières, près de Nancy, sous le nom de Peltier, Misserey et Cie. Il fait éditer ses céramiques dans différents ateliers de la région lorraine et réalise des modèles d’objets en grès pour Alphonse Cytère (Rambervillers) et les frères Mougin. Ses multiples activités l’amènent à ouvrir de nombreux magasins d’exposition, notamment à Paris, Lyon, Lille, Oran et Alger.

1908 (49 ans). Portrait de Louis Majorelle par son fils Jacques.

1910 (51 ans). Bureau d’étudiant.

1916 (57 ans). Les bombardements détruisent les magasins et les ateliers de Nancy, ainsi qu’une partie de la Villa Majorelle. Louis s’installe à Paris et reprend la peinture en fréquentant l’académie Julian et le travail du métal. Il crée à cette époque des verreries cloisonnées en collaboration avec Antonin Daum et entreprend la reconstruction de ses ateliers nancéiens malgré la menace des bombardements persistants.

1926 (67 ans). Louis Majorelle décède. Son frère, Jules, prend la direction administrative de la société Majorelle et la direction artistique est assurée par Alfred Levy, fidèle collaborateur de l’entreprise depuis 1888 où il y est entré comme décorateur.

1951. Le magasin de la rue Saint-Georges ferme. Les ateliers cessent toute activité cinq ans plus tard ».

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