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De + en + d’étudiants dans le SUP

L’État de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en France (MESRI, 13/05/2022)

« Cette publication constitue un état des lieux annuel et chiffré du système français, de ses évolutions, des moyens qu’il met en œuvre et de ses résultats, en le situant, chaque fois que les données le permettent, au niveau international ».

Bref commentaire : cette publication du Ministère de tutelle observe le « verre à moitié plein » plutôt que le « verre à moitié vide ». Extraits du résumé.

Le nombre d’étudiants progresse vivement : + 9 % sur les seules 5 dernières années

« Selon les résultats de la session 2020 du baccalauréat, en raison d’un fort taux de réussite lié aux conditions exceptionnelle de la crise sanitaire du COVID-19, 723 000 candidats ont obtenu le baccalauréat (fiche 07). Le nombre de bacheliers retrouve un niveau inférieur, mais cependant encore élevé, en 2021 avec 687 200 bacheliers.

La part d’une génération ayant le bac, qui a dépassé 60 % en 1995, atteint 87,0 % en 2020. La quasi-totalité des bacheliers généraux et trois quarts des bacheliers technologiques s’inscrivent dans l’enseignement supérieur ; pour les bacheliers professionnels, dont une majorité se dirige d’emblée vers la vie active, le taux d’inscription dans l’enseignement supérieur est certes inférieur mais il a nettement progressé en 10 ans pour atteindre 43 % en 2020″.

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Des dépenses en faveur de l’enseignement supérieur légèrement supérieures à la moyenne de l’OCDE

« La crise sanitaire a provoqué en 2020 la fermeture des établissements pendant plusieurs semaines. Elle a également affecté le budget de l’État et le PIB. À prix constants (c’est-à-dire corrigé de l’inflation), en 2020, les dépenses de la collectivité nationale pour l’enseignement supérieur sont donc en recul de 0,8 % par rapport à 2019. La collectivité national a ainsi dépensé 33,8 milliards d’euros (Md€) pour l’enseignement supérieur en 2020 (fiche 01). Cette dépense a connu une forte croissance depuis 1980 : elle a été multipliée par 2,8 (en prix constants).

En 2020, la dépense moyenne par étudiant s’élève à 11 580 euros. Elle est un peu supérieure à la dépense moyenne pour un lycéen (11 140 euros en 2020). Depuis 2014, la dépense moyenne par étudiant s’est contractée à un rythme de – 1,4 % par an en moyenne, sous l’effet de la vive progression des effectifs étudiants. Ainsi, la dépense moyenne par étudiant s’est réduite de près de 4,3 % en cinq ans, alors même que le nombre d’étudiants inscrits progressait de près de 6,8 %.

Sa progression est néanmoins forte sur longue période, avec une croissance de 33 % depuis 1980. Le coût par étudiant est différent selon les filières de formation : il varie de 10 440 euros en moyenne par an pour un étudiant d’université jusqu’à 15 730 euros pour un élève de CPGE. Le différentiel s’explique en grande partie par le taux d’encadrement pédagogique ».

Une amélioration sensible de la réussite à l’université

« La réussite dans l’enseignement supérieur est fortement influencée par les antécédents scolaires des étudiants. C’est notamment vrai pour la Licence générale, le DUT ou le BTS et a fortiori pour la Première année commune aux études de santé, en vigueur jusqu’à la réforme intervenue en 2020 (fiche 21). À l’exception de la Licence professionnelle où le bac d’origine a peu d’influence sur la réussite, les bacheliers généraux réussissent mieux que les bacheliers technologiques et professionnels.

Seuls 46,3 % des étudiants de Licence obtiennent leur diplôme en 3, 4 ou 5 ans (fiche 22). Mais la réussite en Licence continue sa progression cette année encore avec un taux de réussite en 3 ans pour la cohorte des bacheliers 2017 qui s’établit à 32 % en progrès de près de 3 points. Ces taux encore relativement faibles sont liés pour l’essentiel aux abandons à l’issue de la première année de Licence, le cas échéant suivis d’une réorientation vers d’autres filières de formation .

La réussite des bacheliers généraux en Licence en 3, 4 ou 5 ans est plus de deux fois plus élevée (56,7 %) que celle des bacheliers technologiques (20,3 %) ou que celle des bacheliers professionnels (8,1 %). L’assiduité des étudiants est déterminante dans leur réussite. Ainsi 58 % des étudiants témoignant d’une assiduité minimale en L1 passent en deuxième année.

Il est encore trop tôt pour évaluer complètement les conséquences sur la réussite du contexte de crise sanitaire mais on peut déjà constater une forte progression du passage de première en deuxième année de licence à la rentrée 2020″.

Chronique critique, 23 mars 2021 : Enquête CPU sur la réussite. Honte !

Moins de recrutements d’enseignants-chercheurs (professeurs et maîtres de conférences des universités).

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En finir avec Parcoursup ?

Par arrêté de la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation en date du 6 avril 2022, Gilles Roussel est nommé membre et président du Comité éthique et scientifique de la plateforme Parcoursup, en remplacement de Mme Isabelle Falque-Pierrotin.

Gilles Roussel ? Né en 1968, il a été 8 ans président de l’université de Marne-la-Vallée (après en avoir été vice-président depuis 2007). Il aime cumuler les charges : 4 ans président de la Conférence des Présidents d’université (décembre 2016 à décembre 2020). Depuis janvier 2021, il est président de l’université Gustave Eiffel, pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois ; il était seul candidat à cette fonction.

Billet d’humeur à venir : Gilles Roussel, vice-présidences et présidences en continu de 2007 (39 ans) à 2031 (63 ans).

Va-t-il commencer à exercer la fonction de présidence du Comité Parcoursup ? ou considérer qu’il est urgent d’attendre ? En effet…

« Le lendemain de sa nomination, dans le journal Le Parisien du 7 avril, Sandrine Chesnel publie, « Parcoursup : ces candidats à la présidentielle qui veulent supprimer la plateforme mais ils restent flous sur les solutions concrètes permettant de mieux gérer le flux des étudiants entrant chaque année dans l’enseignement supérieur.

Au fil des ans, Parcoursup s’est donc trouvé accusé de nombre de maux, à commencer par celui de ne pas permettre aux jeunes de tous choisir librement leur orientation post-bac. Raison pour laquelle tous les candidats à la présidentielle veulent sa peau – à l’exception de celui qui l’a mis en place, le président sortant, Emmanuel Macron, pour lequel  la plateforme est une formidable réussite.

En finir avec la boîte noire. S’ils n’ont pas réussi à s’unir autour d’une candidature unique, tous les candidats de gauche sont unis contre Parcoursup. Ils et elles dénoncent :

  • un système totalement inhumain  (Anne Hidalgo),
  • un Koh-Lanta de l’orientation (Fabien Roussel),
  • une boîte noire (Yannick Jadot),
  • qui ne sert qu’à apprendre aux jeunes à mentir en écrivant dix lettres de motivation différentes (Jean-Luc Mélenchon), tout en masquant la pénurie de places dans les universités. J’abolirai Parcoursup, sur youtube, 25 mars 2022, à partir de la minute 11.

 A la place, les uns et les autres s’engagent à ouvrir plus de places dans les filières en tension, et à mieux accompagner les jeunes dans leurs choix d’avenir avec plus de conseillers d’orientation et de professeurs formés, tout en assurant un accès à l’enseignement supérieur selon des règles transparentes, justes et humaines . Mais aucun ne précise concrètement par quel moyen technique autre qu’une plateforme en ligne il ou elle compte assurer l’inscription dans le supérieur des plus de 700 000 jeunes qui décrochent leur bac chaque année, auxquels s’ajoutent les étudiants en réorientation ».

Le Comité éthique et scientifique Parcoursup (CESP) : introduction.

« Placé auprès de la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Comité éthique et scientifique Parcoursup (CESP), installé le 7 février 2018, veille au bon fonctionnement de la plateforme mise en place dans le cadre de la procédure nationale de préinscription dans l’enseignement supérieur. Il s’assure notamment que les règles informatiques qui régissent son fonctionnement sont claires, conformes aux normes en vigueur et transparentes.

Le Comité éthique et scientifique Parcoursup est composé de 6 membres, respectant le principe de parité. Ces membres ont été choisis au regard de leur expertise et de leur expérience, notamment dans les domaines des sciences humaines, sociales et éthiques, mais également en sciences informatiques et algorithmiques.

Il était présidé par Isabelle Falque-Pierrotin, conseillère d’État, ancienne présidente de la CNIL et actuelle présidente de l’Autorité nationale des jeux [elle n’est cependant pas l’auteur de la phrase : Parcoursup, une loterie].

Les membres du comité sont désignés pour deux ans renouvelables. Le comité était composé de :

  • Isabelle FALQUE-PIERROTIN, présidente du comité
  • Jean-Richard CYTERMANN
  • Max DAUCHET
  • Jean-Marie FILLOQUE
  • Catherine MOISAN
  • Isabelle ROUSSEL

Le rapport 2022 du Comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) a été rendu public le 16 février 2022. Texte intégral (83 pages).

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R&I Europe. Manuel de l’influence

Recherche & Innovation en Europe. Pour la France… un Manuel de l’influence informelle.

  • Suite de la chronique du 26 mars 2022. Cabinets de Conseil : le brûlot du Sénat. Commission d’enquête, Influence des Cabinets de Conseil sur les politiques publiques, rapport final, mars 2022, 385 pages. Synthèse de 8 pages.

Les Cabinets de Conseil ne sont pas les seuls à influencer les politiques publiques. C’est également le cas des plus grandes entreprises françaises privées au niveau des politiques européennes de Recherche et d’Innovation.  Et ce dans le cadre d’un soi-disant partenariat Public/Privé.

Mars 2022. R&I, Manuel de l’influence informelle. Comprendre pour agir en faveur de la Recherche et l’Innovation en Europe. Fruit des travaux de la mesure 12 du PAPFE, Plan d’action national d’amélioration de la participation française aux dispositifs européens de financement de la recherche et de l’innovation (MESRI, 24 pages).

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Influenceurs et influencés : rire ou pleurer des flèches noires figurant sur la droite du schéma.

Extrait de l’introduction du Manuel. « Selon le rapport des inspections de Février 2016, l’influence française est très en-deçà de celle déployée par ses partenaires européens et ne peut être compensée au niveau institutionnel. C’est donc par une présence continue, active et diversifiée que l’influence française peut croître sur les orientations de la recherche et de l’innovation soutenues par l’Union européenne.

Dans le cadre de l’Axe 3 du PAPFE « Renforcer les capacités d’influence française sur le PCRI et sa mise en œuvre », l’objectif de la Mesure 12 est d’influencer la préparation des textes européens de manière informelle. Cette influence informelle doit respecter pleinement le fonctionnement des institutions (aspects éthiques et déontologiques) et doit être conduite en cohérence, voire en coopération, avec les structures de négociation formelle (comités de programme, SGAE, RPUE).

Le Manuel de l’influence, à destination des organismes publics et privés français, vise à assurer une bonne compréhension de ce que l’on entend sous « influence informelle », d’en étudier ses formes, ses limites, et de définir les méthodes, structures et profils des personnes les mieux à même de l’exercer ».

Ce Manuel de l’influence informelle est le fruit de la réflexion de bureaux bruxellois de grandes entreprises privées. La présence du secteur public aurait dû être orchestrée par l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT).

Mais ce n’est pas le cas :

  • le secteur public ne figure pas dans la liste des membres du groupe de travail sur le Manuel

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Cabinets Conseils. Brûlot du Sénat

Sénat, Commission d’enquête, Influence des Cabinets de Conseil sur les politiques publiques, rapport final, mars 2022, 385 pages. Ce rapport critique est un brûlot.

Commandes de l’État auprès de cabinets de conseils : « Ils ont été pris la main dans le pot de confiture », France Info, Brut, 24 mars 2022, vidéo de 4’05.

Deux parties dans cette chronique. Partie 1. Un exemple d’intervention de Cabinet Conseil : celui de l’université Gustave Eiffel. Partie 2. Extraits du rapport de synthèse.

Partie 1. 90 720 euros HT attribués à l’université Gustave Eiffel.

Acheteur. Établissements et organismes de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.
Accompagnement dans la mise en place de la fonction financière et comptable de la future université Gustave Eiffel (Marne-La-Vallée).
Financement. 90 720 euros HT.
Source: DECP et Journal Le Monde.

Accompagnement dans la mise en place de la fonction financière et comptable de la future université Gustave Eiffel. Future université : cela signifie que le Cabinet Conseil est intervenu avant 2020, l’université ayant été « ouverte » le 1 janvier de cette même année. Toutes les chroniques du blog sur l’Université Gustave Eiffel.

Je n’ai pas trouvé sur le site de l’université le rapport et les recommandations du Cabinet Conseil. Pas davantage de trace dans le Rapport d’activité 2020.

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Globalement, la fonction financière et comptable est semblable à celle de toutes les universités, sauf sur trois points. Des informations figurent dans l’Organigramme des services.

Trait commun : séparation de l’agence comptable et des services financiers. Celle-ci n’était pas systématique il y a encore une vingtaine d’années. Elle s’est généralisée avec la progression de taille et de regroupement d’universités, la mise en extinction du Corps des CASU, et donc la réservation de la fonction d’Agent comptable à des fonctionnaires du ministère des finances.

Traits distinctifs :

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1773. Pfeffel, Académie militaire

Théophile Conrad Pfeffel (né et mort à Colmar, 1736-1809) y fonde en 1773 une Académie militaire. Six sources présentées selon l’ordre chronologique.

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Source 1. Seconde moitié du 19ème siècle. Madame Beck-Bernard, Gallica BNF, Biographies alsaciennes avec portraits en photographie (ci-dessus).

Source 2. Biographie résumée dans Wikipédia

« Pfeffel est un auteur alsacien de langue allemande. Protestant luthérien, pédagogue, librettiste, dramaturge, écrivain, poète, auteur de la période des Lumières allemandes, aussi appelée l’Aufklärung.

Fils de Jean Conrad Pfeffel, il était le frère cadet du jurisconsulte et diplomate Christian-Frédéric Pfeffel. Il a étudié à Halle. Il perdit la vue à l’âge de 22 ans.

Il fonde l’Académie militaire de Colmar en 1773. Il s’agit en fait d’un lieu ne s’adressant qu’à des enfants protestants, nobles le plus souvent, et qui leur permettait de se destiner à une carrière militaire. Il en dira : Notre établissement n’est pas une école d’élite pour des soldats ou des commerçants, mais une pépinière pour tous ceux qui veulent émerger du vulgaire. L’école a accueilli 288 élèves en vingt ans ».

Source 3, 1997. Gabriel Braeuner, Pfeffel, l’Européen : Esprit français et culture allemande en Alsace au siècle des lumières.

Source 4, 2000. Claude Muller, Colmar au XVIIIe siècle, Éditions Coprur, novembre 2000, 176 pages.

4ème de couverture. « Espace clos et ville ouverte. Voilà comment se présente Colmar au début du XVIIIème siècle. Espace clos : une ville enserrée dans ses murs, une communauté luthérienne riche et prospère qui étend l’emprise de la ville sur la campagne. Ville ouverte : l’installation du Conseil souverain et son cortège de fonctionnaires royaux catholiques modifie l’ordre des choses, remet en cause la prédominance luthérienne. La coexistence, voire l’affrontement, entre les deux communautés, provoque une formidable émulation. Les belles demeures colmariennes du XVIIIème siècle suscitent l’admiration de tous les visiteurs. La vie culturelle, symbolisée par Pfeffel, amène l’Europe à Colmar. C’est cet affrontement, source de richesse, que se propose de relater cette étude, avec des pans inédits de recherche.

Le prestige de Pfeffel, pages 26 à 40.

  • un homme de lettres renommé,
  • l’académie militaire de Pfeffel,
  • la pensée de Pfeffel,
  • du protestantisme au rationalisme : la Société de Lecture ».

A suivre : page 2.

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Financement public du SUP privé

Le Financement public des Établissements d’Enseignement Supérieur Privé d’Intérêt Général (EESPIG) n’est ni nouveau, ni important : moins de 100 millions d’euros par an, soit moins de 600 euros par étudiant ; il est, de plus, en baisse car il doit être partagé entre un plus grand nombre d’étudiants (chronique Forte croissance du SUP privé). La Fédération de ces établissements demande de le porter à 10% de celui d’un étudiant du Public.

Plus important que cette somme symbolique est le Label donné par l’État, et donc la reconnaissance et la contribution d’une partie du Supérieur privé aux missions de l’enseignement supérieur.

Il en résulte que les EESPIG doivent impérativement trouver d’autres financements que celui de l’État : fonds de l’alternance, droits d’inscription élevés (chronique à suivre).

L’exécution du contrat signé entre l’État et chacun des EESPIG est soumise à évaluation du HCERES. Le document pour l’autoévaluation des établissements pour la campagne 2022-2023 a une partie dédiée aux EESPIG. Je n’ai par contre pas trouvé en ligne les rapports d’évaluation issus des campagnes antérieures.

Source de cette chronique. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/cion_fin/l15b4524-tiii-a33_rapport-fond.pdf. Extraits du rapport fait AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE L’ÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE sur le projet de loi de finances pour 2022, par M. Laurent SAINT-MARTIN, Rapporteur général, député.

ANNEXE N° 33, RECHERCHE ET ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR : ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET VIE ÉTUDIANTE. Rapporteur spécial : M. Fabrice Le VIGOUREUX, député.

B. Une stabilisation des crédits destinés aux établissements D’ENSEIGNEMENT PRIVÉS, QUI DOIT SE RETROUVER EN EXÉCUTION

« La hausse des effectifs étudiants des établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général rendait nécessaire une augmentation de la dotation qui leur est versée. Portée par le rapporteur spécial, cette recommandation a prospéré dans le budget 2021 et doit se vérifier à nouveau au cours de l’exercice 2022 ».

1. Une hausse de la subvention demandée de longue date

« Le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation soutient financièrement les 64 associations de gestion supports des 65 établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG) ainsi que les 4 associations qui assurent la formation initiale des enseignants des établissements d’enseignement scolaire privés sous contrat ».

Les établissements d’enseignement supérieur privé d’intérêt général (EESPIG)

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« La qualification d’EESPIG a été instaurée par la loi du 22 juillet 2013 relative à l’enseignement supérieur et à la recherche (Loi Fioraso, chapitre II, Article L 732). Elle distingue les établissements d’enseignement supérieur privés à but non lucratif ayant une participation active aux missions de service public de l’enseignement supérieur : associations, fondations reconnues d’utilité publique, syndicats professionnels.

Des contrats pluriannuels sont conclus avec chacun des 59 EESPIG, qui reçoit par ce biais un soutien financier du MESRI. Ces contrats rendent compte des engagements des établissements sur les priorités nationales en matière d’enseignement supérieur (formation, recherche, politique sociale, internationalisation, vie étudiante etc.).

Comme en 2021, le soutien du ministère aux établissements d’enseignement privé s’élève dans ce budget 2022 à 93,8 millions d’euros, en augmentation de 9 millions d’euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2020.

Le rapporteur spécial se félicite de cette hausse qu’il avait appelée de ses vœux dans ses précédents rapports.

Les EESPIG font en effet face à une augmentation importante de la démographie étudiante depuis plusieurs années : + 88 % entre 2010 et 2020, pour un total en 2020 de plus de 115 000 étudiants, soit 4 % des effectifs totaux des étudiants de l’enseignement supérieur. Entre 2015 et 2020, les EESPIG ont accueilli 41 % d’étudiants supplémentaires, à périmètre d’établissement quasi constant. Quant aux associations assurant la formation initiale des enseignants, les effectifs ont augmenté de 63 % depuis 2013, pour un total de 4 603 étudiants.

La dotation par étudiant des EESPIG a ainsi connu un déclin de près de 50 % entre les années universitaires 2007-2008 et 2020-2021, passant de 1 131 euros à 587 euros ».

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Histoires d’universités a 13 ans

9 Janvier 2022. Le blog Histoires d’universités a 13 ans. La chronique du 9 janvier 2009 avait porté sur les Vœux des Universités : « Les enseignants et les personnels techniques et administratifs ont élu en 2008 les conseils de l’université dans laquelle ils travaillent, conseils réformés par la loi Libertés et Responsabilités des Universités d’août 2007. Leurs représentants au conseil d’administration ont élu un président au pouvoir renforcé, pour un mandat de 4 ans renouvelable une fois. Les conseillers, élus selon un scrutin de liste, se sont engagés sur un programme. Cette première chronique d’Histoires d’Universités mobilise les titres de ces programmes pour adresser les vœux à la communauté universitaire« . Je les ai alors rangés en 6 thématiques.

Thématique 1, une université qui se projette dans l’avenir. Cliquer sur les images pour les agrandir

2009-2022 : 6 150 chroniques et des dizaines de milliers de photos.

En 2022, l’objectif du blog demeure le même qu’en 2009. Débattre d’une réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche, de la création de deux nouveaux établissements publics : les Instituts d’enseignement supérieur dédiés au cycle Licence en 3 ans, les Universités de recherche, en concertation avec les Écoles d’ingénieurs et de commerce, se consacrant au Master et au Doctorat. Se donner 10 ans pour créer 500 IES et 15 à 20 Universités de recherche.

Une réforme pour parvenir à 50% d’une classe d’âge diplômée du supérieur, condition d’une démocratisation de l’accès et de la réussite dans le supérieur.

En 2022, Histoires d’universités se poursuit sous forme de billets d’humeur… quand l’actualité en fournit l’occasion. Exemple : les deux chroniques du début janvier 2022 sur l’Université de Paris : Université de Paris Quartier Latin, Université de Paris, bureaucratie +++.

En 2022, le blog poursuit l’Histoire du 18ème siècle. Le Siècle des Lumières, porté par l’Encyclopédie, ne doit pas masquer la crise qui touche les trois facultés majeures des universités : crise de la Théologie, de la Médecine, du Droit. La faculté des Arts, dite aussi de philosophie, propédeutique aux trois majeures, tire encore son épingle du jeu. L’avancée des savoirs se joue dans des Académies et des Sociétés savantes ; l’application des savoirs se joue dans le développement d’Écoles professionnelles spécialisées.

420 chroniques sur le 18ème siècle déjà parues. Le but à atteindre : 500 chroniques avant la fin 2022. Une première version des Index est parue en août 2021.

A la fin du 18ème siècle, les corporations universitaires, comme toutes les corporations de métier d’ailleurs, sont supprimées par les lois Le Chapelier de juin 1791. Durant 15 ans, l’Université n’existe plus. Napoléon lui redonne vie par la loi du 10 mai 1806 (décret du 17 mars 1808 sur son fonctionnement) : « il sera formé, sous le nom d’Université impériale, un corps chargé exclusivement de l’enseignement et de l’éducation publiques dans tout l’Empire »

Oui, les universités sont mortelles, celles du 21ème siècle comme celles du 18ème.

2022-2032 : de quel enseignement supérieur la France et l’Europe ont-elles envie et besoin ? quelles étapes pour y parvenir ?

Des avancées ? Réponse : un Oui timide. Deux exemples qui illustrent l’adage célèbre : l’habit ne fait pas le moine (Collège universitaire de la Cour des comptes, CY SUP de Paris-Cergy Université).

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Hommage au Président Axel Kahn

6 juillet 2021. « Le professeur Axel Kahn, ancien président de la Ligue contre le cancer, est mort à l’âge de 76 ans. L’ancien généticien luttait lui-même contre un cancer à un stade très avancé (France info).

Axel Khan, 11 mai 2011

En hommage à Axel Kahn, je publie de nouveau mon entretien avec lui. Chronique d’Histoires d’universités, 28 mai 2011 : Président Kahn (Paris Descartes).

« Esquisser une biographie d’Axel Kahn, retracer les étapes d’une trajectoire professionnelle d’excellence. Folie prétentieuse pour un blogueur ! Une solution : du culot et de l’humilité. Je n’avais jamais rencontré Axel Kahn avant le séminaire de Prospective et développement de l’université de Strasbourg, le 5 mai 2011 : Qu’est-ce que l’excellence à l’université? 

Photos du 5 mai 2011

Une question et une réponse sur le processus de rapprochement entre les universités, et un rendez-vous est pris : mercredi 11 mai 2011 à 19 heures au siège de la présidence de Paris Descartes, boulevard Saint-Germain.

Je me suis interrogé : pourquoi ai-je été immédiatement subjugué par ce docteur en médecine et en sciences, chercheur en génétique ? Est-ce à cause de son sourire permanent, de sa jovialité, de ses analyses claires, convaincantes et toujours optimistes ? Optimisme : la clé ! Il n’y a pas de gène de l’optimisme ! Et pourtant, le président de Paris Descartes ne pouvait être qu’optimiste : conçu début 1944 dans un pays occupé et dans un contexte où la victoire des forces alliées n’était pas encore assurée, il naît le 5 septembre, en Indre et Loire, dans un pays libéré. Ses parents, tout au moins à cette époque de leur vie, avaient confiance en l’avenir ; Axel Kahn donne l’impression d’avoir toujours eu confiance dans l’avenir. Il n’est pas l’homme qui se morfond du déclin de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Il aime l’université (Livre : Controverses Axel Kahn / Valérie Pécresse ; vidéo de 3 minutes). Non pas un homme du passé, mais un homme du futur. Un chercheur qui pense projets, qui les met en œuvre et qui les fait connaître. Et c’est ainsi fort bien qu’il soit devenu une « bête » de médias. L’optimisme permet une confiance en soi, fait surmonter les doutes.

J’ai toujours été passionné par les cours de sociologie que je faisais sur la mobilité sociale et professionnelle, sur les outils de connaissance qualitative et quantitative (les « tables de mobilité »). Reproduction sociale, mobilité ascendante, déclassement, conversions et reconversions… Chances pour un(e) fils/fille d’ouvrier(s) d’accéder à l’enseignement supérieur et de devenir cadre ? Aujourd’hui encore je me passionne pour les enquêtes sur le devenir des entrants à l’université et des diplômés de l’enseignement supérieur, sur la démocratisation de celui-ci.

J’expliquais à mes étudiants que les trajectoires de vie sont « contraintes » et « libres », qu’il n’y a, dans une vie, que quelques grandes décisions, décisions au sens fort du terme : « je vais par ici ou par là ». Bien sûr, une trajectoire étant engagée, il y a encore des décisions à prendre, mais ce sont des décisions induites, cohérentes avec celle prise devant l’aiguillage : « je vais à droite ou à gauche ». L’analyse de ces moments-clés n’est d’ailleurs pas simple : il y a autant de biographies que de biographes ; mais il y a aussi bien des autobiographies possibles !

Je peux deviner les moments où Axel Kahn s’est trouvé dans une gare de triage : quelle voie prendre ? Le dialogue avec Valérie Pécresse donne quelques pistes, mais aussi le livre écrit avec son frère Jean-François (Comme deux frères, Stock, 2006). Le lecteur de ces livres pourra tenter lui aussi des hypothèses ; une forte présence d’Axel Kahn sur le Web lui fournira d’autres éléments (un CV parmi d’autres : celui d’EducPros).

« Choix » des études, du métier (faire le chercheur plutôt que le professeur), de l’engagement puis du retrait politique, de la prise de responsabilités dans l’enseignement supérieur et la recherche en France et à l’international, de la publication d’une dizaine d’essais, du positionnement sur les questions d’éthique, de la présidence de la Fondation internationale du handicap, de l’intervention dans les médias, de l’acceptation des plus hautes décorations, de la candidature à la présidence d’une grande université parisienne (cas exceptionnel pour un directeur de recherche d’un grand organisme)… Parmi ces « choix », lesquels Axel Kahn considère-t-il comme des « grandes » décisions ? Et un point aveugle, celui que les sociologues dénomment : « la situation matrimoniale ».

Axel Kahn dans son bureau de Président, 11 mai 2011.

Mais revenons à l’entretien du 11 mai 2011. Je résume les propos. « Pour une éthique de la responsabilité » (INRA Éditions, 1996). « Comment expliquez-vous l’extension du plagiat chez les étudiants et chez les enseignants ? Que faire » ?  Le développement de l’Internet a multiplié les sources de documentation pour les étudiants comme pour les enseignants. Les étudiants doivent produire de plus en plus de dossiers, de mémoires ; les enseignants doivent de plus en plus publier. En découle la tentation d’écrire sans pour autant apporter une valeur ajoutée personnelle à la documentation consultée. La tentation du copier-coller est alors évidente. Il faut certes rappeler et faire respecter les règles du « devoir », par exemple par le moyen de codes de bonne conduite. Mais il faut aussi se donner des outils et des procédures, des outils de détection du plagiat (tous les dossiers des étudiants doivent être rendus sous forme de .pdf). Quand il y une suspicion de plagiat, il faut d’abord créer une commission d’enquête ; selon les conclusions de celle-ci, il faut convoquer ou non la section disciplinaire.

L’évaluation des enseignants-chercheurs par le CNU ? C’est une demande née des États généraux de la recherche et qui a été soutenue par le Collectif Sauvons la recherche : évaluer les trois missions (pilotage et engagement, recherche, formation). Les chercheurs sont évalués tous les deux ans ; il est normal que les enseignants-chercheurs le soient aussi. Il n’est pas acceptable que certains d’entre eux ne fassent pas de recherche, ne soient pas actifs dans une équipe ; ils sont payés par la Nation. L’évaluation, ce n’est pas une procédure punitive : il ne faut pas laisser tomber les non-produisants. Les promotions peuvent se faire à l’ancienneté, au piston, au hasard et par évaluation. Seule cette dernière procédure est légitime.

Le futur du PRES Sorbonne Paris Cité ? On ne peut se contenter du statu quo. Deux voies sont possibles. 1. Parvenir à la fusion des universités qui veulent fusionner (la fusion de Paris V Descartes et de Paris VII Diderot est inscrite dans le contrat quadriennal 2010-2013) ; la fusion serait également logique avec Paris III Sorbonne nouvelle (Les Langues en commun avec Paris V) ; elle n’est pas impossible avec Paris XIII Nord. Il ne s’agirait cependant pas de reconstituer l’université de Paris forte de 120.000 étudiants, de recréer des facultés autonomes ! 2. Évoluer vers une université fédérale, organisée autour d’axes thématiques (en médecine, en langues…) et structurée par des sortes de collegiums. Le PRES ne doit pas se limiter à la mutualisation des fonctions supports et à la recherche ; il faut coopérer pour la formation et rationaliser l’offre de formation, ce qui n’est pas simple pour les enseignants (chronique sur les investissements d’avenir de Sorbonne Paris Cité).

La réforme des formations post-bac ? Axel Kahn estime que la moitié des étudiants en échec en licence sont « rattrapables ». Il défend une réforme du 1er cycle qui s’appuierait sur l’expérience et les points forts des IUT (Controverses avec La ministre). La fusion des BTS et des DUT lui paraît souhaitable. Il faut garder le 1er cycle dans l’université, celle-ci devant se montrer plus attractive par sa recherche. Il serait intéressant d’expérimenter des instituts post-bac avec internat ; Paris Descartes et Paris XI Orsay y pensent.

Tenter une biographie plus « étayée » d’Axel Kahn ? La retraite approche pour lui (son frère aîné, Jean-François, a annoncé son retrait du journalisme aujourd’hui). Un homme toujours tourné vers le futur prendrait-il le temps de penser « gares de triage, aiguillages, voies empruntées et trajets encore possibles » ? Je suis né six semaines après lui, mais nos chemins ne se sont croisés qu’en mai 2011… Un bout de chemin commun pour une biographie ? Toutes les chroniques du blog sur les présidents et anciens présidents d’université« .

Axel Kahn et Alain Beretz, Strasbourg, 5 mai 2011

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Critiquer le classement de Shanghai

Classement de Shanghai : 12 chroniques critiques d’Histoires d’universités depuis 2009

La Saison 8 du blog étant commencée, je ne commente pas le classement de Shanghai 2020.

Miche Abhervé, blogueur Alternatives Économiques, m’a communiqué le lien vers un article The Conversation (13 août) : Débat. Classement de Shanghai, un palmarès pas très classe. Je l’en remercie.

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SUP. Penser la pédagogie d’après

Comprendre les phases du confinement dans le supérieur pour préparer l’après, 21 mai 2020 par Jean-Marie Gilliot URL: https://www.innovation-pedagogique….

Depuis le début du confinement, les choses évoluent finalement très vite. Même si le fait de rester confiné chez soi semble rendre le temps particulièrement long, nous constatons qu’un changement rapide est en cours, et qu’il va se prolonger largement après cette « courte » période. Si dans un premier temps la communauté du supérieur s ‘est mobilisée pour gérer l’urgence, les sujets apparus dernièrement nous démontrent que « l’école d’après » reste à être définie aussi dans le supérieur.

Phase 1 : « l’urgence de la continuité pédagogique »

Mi mars, en quelques jours il a fallu passer d’un enseignement présentiel (mais aussi souvent déjà hybride, puisque souvent le numérique permet a minima de communiquer et partager des supports de cours) à un enseignement à distance. Il a donc fallu jongler entre outils existants, qui couvraient certains besoins et trouver des solutions pour compléter. Si certains s’inquiétaient de n’utiliser que des solutions « officielles », beaucoup de solutions alternatives ont été explorées, discutées, et retenues. Discord a ainsi fait une entrée remarquée dans les solutions intéressantes, car permettant de soutenir le travail en petits groupes.

Le passage du présentiel à la distance a posé comme question centrale l’organisation des séances synchrones (cours en amphi, TD, TP). Les établissements ont eu recours à des systèmes de visio, dans lesquels Zoom a pris une place importante. Plusieurs débats en ont découlé :

  • Techniques – est ce que les outils tiennent la charge, permettent l’interactivité ? La réponse est que oui globalement, si les infrastructures sont suffisantes. Dit autrement, il a souvent fallu passer par des solutions externes aux établissements pour cette raison. Et pour l’interactivité, beaucoup de solutions actuelles permettent de créer des petits groupes facilement.
  • Éthiques et sécurité – un large débat a eu lieu autour des failles de sécurité et des fuites de données liées à Zoom. Cet outil a de fait géré une crise de croissance exponentielle, qui démontre d’une part la capacité des solutions informatiques modernes a changer d’échelle, mais les limites des solutions proposées par des startups. Le débat est classique, avec toujours les mêmes arguments entre cloud, logiciel libre et directions des systèmes d’information, mais il ne trouve toujours pas d’issue satisfaisante ;
  • Pédagogiques – la distance met en avant le temps limité pendant lequel quelqu’un peut écouter de manière efficace, et les problèmes d’agenda. Il a fallu apprendre à limiter la durée des amphis, pour aller à l’essentiel, trouver des moyens pour renforcer les interactions, privilégier le travail en petits groupes. L’enregistrement de la séance est devenue indispensable pour les absents. L’absence n’est plus une faute, mais due à des causes multiples (techniques, obligation extérieure, décalage horaire, …). Beaucoup de choses ont été testées, et de nombreuses leçons en ont été retirées, sur lesquelles il va falloir capitaliser.

Bref, cette remise en question soudaine, imposée mais légitime, a permis de se reposer beaucoup de questions sur nos pratiques, a généré énormément de travail, mais permet de dessiner de nouvelles perspectives.

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