Dans les palmarès classant les organisations universitaires, la COMUE Sorbonne Paris Cité (USPC) devrait recevoir la palme d’or. Après 4 ans de labellisation IDEX et mûres réflexions décérébrantes, elle vient d’inventer des Pôles (document de 3 pages). Tout au moins sur le papier. Il lui faudra encore près d’une année pour les rendre opérationnels !
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Cette lenteur organisationnelle va-t-elle réussir à enfumer les membres du jury international qui doivent, en avril, décider la pérennisation de l’Initiative d’Excellence (IDEX), de ses millions d’euros ? La raison voudrait que la réponse à la question soit négative. Mais la raison n’est pas le point fort de ce jury (chronique : Quand l’IDEX perd le Nord).
Des pôles pour quoi faire ? Trois pages sont nécessaires pour en préciser la nature et les missions :
Les pôles sont des lieux d’échanges sur les stratégies des établissements et de construction de projets communs permettant d’engager conjointement des ressources Idex et des ressources Établissements. Le pôle est donc un truc pour dépenser l’argent de l’IDEX. Cette assertion donne froid dans le dos : pendant 4 ans, l’argent de l’IDEX a pourtant été dépensé ; y aurait-il eu des gâchis financiers, voire des malversations ? Les pôles seront-ils plus efficients et plus efficaces pour dépenser les ressources ?
Les pôles se conçoivent comme des espaces d’émergence de projets novateurs, le plus souvent multidisciplinaires et interétablissements, cohérents avec les orientations de l’Idex, les stratégies propres des établissements et des organismes nationaux de recherche… Faire émerger des projets novateurs et d’excellence articulant, idéalement, recherche, formation, valorisation, vie de campus et dimension internationale. De qui SPC se moque-t-il ? Tout le monde sait que fabriquer un projet qui satisfasse à toutes ces exigences de papier est impossible. Qu’importe pour SPC : les dirigeants de la COMUE ne vivent pas dans la réalité.
Ils vivent dans une telle bulle qu’ils ne voient même pas que ce document de 3 pages est une déclaration de guerre à l’université Paris 13. Les pôles ne sont pas dotés de ressources administratives propres, les projets ayant vocation à être gérés dans un établissement porteur (Sorbonne nouvelle pour HALL, Paris Descartes pour SVS, Sciences Po pour ScSoc et Paris Diderot pour SET).
L’université Paris 13, membre fondateur de la COMUE, n’est donc pas digne d’être établissement porteur de projets novateurs. Ce n’est qu’une misérable petite université de banlieue, dont la seule vocation est de gérer des étudiants de proximité.
Pour cette provocation, pour cette humiliation, le jury international devrait arrêter les frais et refuser la pérennisation de l’IDEX Sorbonne Paris Cité.
Pour aller plus loin : toutes les chroniques du blog sur Sorbonne Paris Cité.
Histoires d'universités 
Cher Monsieur Dubois, rassurez vous, l’université Paris 13 n’est absolument pas humiliée.
Il se trouve qu’il y a 4 pôles et 8 membres à l’USPC. Il fallait trouver pour chacun de ses pôles un support administratif, et il y a donc 4 porteurs. Le portage administratif par un établissement est une solution trouvée par USPC pour éviter de dupliquer des fonctions administratives et les laisser au sein des établissements. Ce type de portage est réparti équitablement entre les universités et les établissements fondateurs afin qu’aucun n’ait une charge de travaille plus importante que les autres.
L’université Paris 13 participe pleinement à la construction de l’USPC et y a trouvé naturellement sa place.
J’espère que cette explication vous conviendra.
Très cordialement
Jean-Loup Salzmann