I SITE Nantes, coulé dans la Loire

Suite de la chronique : 3ème notice nécrologique pour la COMUE Université Bretagne-Loire, présidée par Pascal Olivard.

Cette fois, c’est le projet de Nouvelle Université de Nantes qui s’est pris une torpille, lancée par l’École centrale de Nantes qui avait pourtant, en début d’année, donné son accord pour un tel projet.

Forts de ce projet, les Nantais avaient gagné un I SITE, dénommé NEXT, Nantes Excellence Trajectory (88 pages).

NEXT, touché – coulé par la décision du Conseil d’Administration de l’École Centrale de Nantes en date du 7 juillet 2017.

10 juillet 2017. Courriel d’Olivier Laboux, Président de l’Université de Nantes à ses cher-es collègues,

« Le Conseil d’Administration de l’École Centrale de Nantes (ECN), réuni exceptionnellement vendredi 7 juillet, a voté le fait de « ne pas engager plus avant l’établissement dans ce projet qui hypothèque son avenir ».

Cela signifie donc que l’ECN décide unilatéralement de sortir du projet I-Site NExT sans prendre l’avis des 7 autres partenaires (CHU de Nantes, INSERM, IMT-Atlantique, Oniris, Iffstar, INRA et ICO).

Bien évidemment, après des mois de travail et d’’investissement sur un dossier d’une très grande qualité notamment sur un plan scientifique, une telle décision nous laisse sans voix. L’ECN a fait son choix et je le déplore.

Pour autant, je ne souhaite pas entrer dans la polémique. Je décide aussi de ne pas baisser les bras.

L’État et les collectivités locales m’ont immédiatement fait part de leur soutien et de leur souhait de continuer à nous accompagner dans la mise en place d’un nouveau modèle d’université à Nantes. Nous allons donc, dans les tous prochains jours, rencontrer les fondateurs de NExT, les partenaires, les collectivités locales et l’État afin d’évoquer ensemble les pistes d’évolution du projet, sans l’École Centrale de Nantes.

Restons mobilisés pour construire ensemble l’avenir de notre université. Sentiments dévoués ».

Déjà, en avril 2017, des syndicats de la Recherche scientifique (SNTRS et CGT) posaient des questions sur l’appartenance de l’INSERM à la Nouvelle université de Nantes :

  • Comment l’Inserm, Institut national sous statut d’EPST, peut-il être juridiquement membre fondateur d’un établissement d’enseignement supérieur (EPSCP au sens de l’article L711-2 du Code de l’Éducation) défini comme université intégrée et unifiée ?
  • En étant membre de la Direction de l’université, l’Inserm n’assujettit-il pas sa propre stratégie à celle de la nouvelle université de Nantes ?

Et à Rennes, que se passe-t-il ? Courriel reçu le 9 juillet 2017 :

« Le projet i-Site de Nantes est dorénavant menacé car la gouvernance initialement prévue tombe à l’eau. Cela démontre le côté réellement artificiel de ces appels à projets ; dans le cas présent malgré un engagement clair au dépôt de candidature au moment d’aborder l’aspect concret de la transformation des établissements nantais les vrais problèmes apparaissent. C’est regrettable de voir cela se déliter. 

A Rennes nous avons été écartés en raison de ces difficultés et non sur la valeur scientifique du projet. Aujourd’hui notre site semble avoir trouvé la bonne trajectoire mais trop tard » …

Pour aller plus loin : toutes les chroniques et photos du blog sur l’université de Nantes ; sur les universités de Rennes.

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