L’EC n’est pas un précepteur

Dans le contexte actuel, l’enseignement dans la plupart des licences universitaires ne peut être qu’un enseignement de masse.

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Accompagnement individualisé et personnalisation des parcours. Il s’agit de deux fausses bonnes idées, pour les raisons que j’ai énoncées dès novembre 2017 dans la chronique Irréaliste personnalisation des parcours.

  • Développer une sorte de préceptorat en premier cycle coûterait une fortune et pas seulement quelques petits moyens supplémentaires
  • Non seulement, les enseignants-chercheurs ne percevront jamais le salaire d’un préceptorat mais il faudrait aussi changer leur statut : ils ne peuvent être précepteurs car ils ont des obligations de recherche.
  • Les locaux universitaires ne sont pas configurés pour l’accompagnement et la personnalisation
  • La personnalisation conduit à une multiplication des parcours et donc à une multiplication des contrôles des connaissances, des semaines qui y sont dédiées et donc à la diminution des semaines de cours collectifs. A quand une année universitaire de 16 semaines de cours par an ? Pourquoi aucun média ne s’est-il inquiété du fait que le second semestre de cours était déjà terminé début avril ?

Pour avoir un premier cycle d’études supérieures qui mette réellement l’étudiant(e) au cœur du système, pour avoir un premier cycle à taille humaine, une révolution de l’ensemble du premier cycle est nécessaire et possible par la création d’Instituts d’enseignement supérieur, cf la fin de la chronique : Oui, il faut s’inquiéter de la loi ORE.

20 avril. Des étudiants de droit devant la présidence (Strasbourg)

2 Commentaires

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2 réponses à “L’EC n’est pas un précepteur

  1. Cédric

    Tout à fait d’accord avec vous. Dans mon département de physique, nous avons 4H d’enseignement pour aider les étudiants dans le cadre de parcoursup, avant la rentrée. Du grand n’importe quoi …. Je refuse personnellement de m’impliquer dans cette mascarade

  2. Sbo

    Bonjour,
    « Accompagnement individualisé et personnalisation des parcours » ??? En premier cycle à l’Université vu l’enseignement de masse en Licence ?
    En entreprise (en tout cas dans les grands groupes) nous avons des services dédiés …la plupart de ces services créés après constat d’une bureaucratie galopante et pour se distancier du type-idéal de la bureaucratie décrit par Weber (Merton, 1957):
    – universalisme,
    – compétence spécialisée,
    – impersonnalité et propriété collective de la fonction,
    – institutionnalisation de normes meritocratiques pour régler la compétition.

    Les universités pouvant être comparées à des grands groupes par la quantité importante de parties prenantes, mes questions aux universitaires, pour ma compression d’acteur externe à votre système (mais parent de collégien et d’étudiant):
    – quelles études – socio, eco, psycho, etc..- furent mobilisées pour conceptualiser cette loi ORE ? Il faut bien qu’il y ait eu quelque chose de mobilisable ?!
    – serait-ce la même finalité attendue qu’en entreprise? Dépasser la bureaucratie qui même en entreprise n’est presque pas « depassable »
    (se comparer aux concurrents avant de penser aux clients…et aux employés – encore du Weber – en devient une maladie)?
    – ou alors serait-ce simplement un « OK vu les stats, ça ne fonctionne pas depuis des lustres, tentons un machin, puis nous verrons bien » ?
    Merci.