R&D en entreprise: 16% des docteurs

Sophie Roux et Chloé Joannier, Des conditions d’emploi des docteurs toujours satisfaisantes mais contrastées selon les disciplines, Note d’information du SIES, n°19.08, juin, 8 pages.

Résumé. En décembre 2017, trois ans après l’obtention de leur doctorat en 2014, près de 91 % des docteurs ont un emploi. Près de 2 docteurs sur 3 occupent un emploi à durée indéterminée et plus de 9 docteurs sur 10 un emploi de niveau cadre.

Le secteur académique est le premier employeur des docteurs : 49 % y exercent leur métier. La R&D en entreprise emploie 16 % d’entre eux tandis que 35 % trouvent un emploi en dehors du secteur académique et de la recherche. Nombreux à être recrutés dans le secteur privé, les docteurs en sciences et leurs interactions (mathématiques, physique, chimie, sciences pour l’ingénieur et TIC) ont les meilleures conditions d’emploi, notamment en termes salariaux et d’accès systématique au statut de cadre. Les docteurs en sciences juridiques et politiques bénéficient aussi de conditions très favorables.

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Les docteurs en sciences du vivant peinent à trouver un emploi stable et les docteurs en sciences humaines et humanités, peu insérés dans le secteur privé, ont plus de difficultés à obtenir un emploi de niveau cadre.

Extrait de la Note d’information. Le taux d’insertion des femmes progresse, notamment en sciences et TIC.

  • Trois ans après l’obtention du doctorat et comparativement à la promotion 2012, l’insertion des femmes a augmenté dans la plupart des disciplines, allant même jusqu’à une augmentation de plus de 10 points de pourcentage en sciences et TIC et en histoire, géographie.
  • En sciences et TIC, le taux d’insertion des hommes a diminué tandis que celui des femmes a progressé. Les femmes docteurs, diplômées en 2014, dans cette discipline sont plus nombreuses que celles de 2012, mais ne dépassent pas les 30 % d’une promotion de diplômés. Leur profil et les politiques de féminisation des métiers relevant de cette discipline ont pu les aider à améliorer leur insertion, notamment dans le secteur privé. En effet, 54 % des femmes en sciences pour l’ingénieur y sont recrutées contre 50 % des hommes.
  • Même si majoritairement les conditions d’emplois sont défavorables aux femmes, il existe tout de même des disciplines où les conditions apparaissent meilleures que celles des hommes selon certains aspects : en sciences pour l’ingénieur ainsi qu’en sciences économiques et de gestion, elles accèdent davantage à l’emploi stable et au niveau cadre et, pour ces dernières, notamment au secteur académique ; en sciences sociales, sociologie, démo graphie, elles bénéficient plus souvent d’un emploi à temps plein et au niveau cadre ; en mathématiques et leurs interactions, elles occupent à 70 % des emplois stables (contre 63 % pour les hommes).
  • Ces signaux positifs, et plus généralement la contraction des écarts sur les conditions d’insertion entre hommes et femmes dont témoigne cette enquête, peuvent tenir à des effets de structure, et appellent à un suivi dans la durée pour s’assurer de leur caractère significatif.

Lire aussi la chronique du blog (février 2019). Des études supérieures toujours rentables, mais moins qu’avant

« Le rapport entre le salaire médian des diplômés de grandes écoles, qui obtiennent les plus hauts niveaux de rémunérations, et celui des non-diplô­més ou titulaires d’un brevet seul, est passé de 2,4 à 1,9 en 18 ans (pour les actifs occupés à 5 ans), signalant un tassement de la hiérarchie des salaires en fonction du niveau de diplôme.

Si l’on s’en tient aux diplômes universitaires, le facteur multiplica­tif entre le salaire médian des titulaires d’un 3ème cycle ( master, M2 ou doctorat) et celui des détenteurs d’un bac général est passé de 1,7 à 1,45″…

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